Maroc: Les investissements publicitaires de Ramadan en légère hausse (03 au 12 avril 2022)
IMPERIUM, leader du traitement de l’information et provider de solutions Big Data et Smart Data, a livré les premiers chiffres clés des investissements publicitaires, tous médias confondus (télévision, radio, affichage, presse, cinéma et digital), à l’issu des dix premiers jours du mois sacré de Ramadan. Il ressort de cette étude que la tendance haussière du mois de Ramadan 2022 en termes d’investissements publicitaires se confirme en cette première dizaine du mois (du 1er au 10 Ramadan correspondant à la période du 03 au 12 avril 2022), selon une étude . Ceux-ci s’élèvent, en brut, à + de 407 millions de DH, soit +9,1% par rapport à l’année précédente, laquelle avait été marquée par une très forte hausse (+45%) , en raison des restrictions sanitaires (couvre-feu à 21 heures) lors du mois de Ramadan 2021 et la forte chute des investissements en 2020. Parts de marché : la télévision toujours en tête La télévision, l’affichage, le digital et la radio enregistrent une augmentation plus ou moins forte, la télévision en tête, absorbant 63,2% de part de marché, avec une évolution de +11,9%, soit 257 MDH. Ceci est à corréler à des parts d’audiences en forte augmentation pour les chaînes nationales durant ce mois de Ramadan (70% de part d’audience pour 2M et Al Aoula réunies dès le 1er jour de Ramadan). L’affichage quant à lui enregistre une hausse significative de +12,5 %, soit 18,2% de part de marché, pour 74 MDH, suivi du digital, qui connaît une augmentation de 8,2%, pour 5,4 % de part de marché, soit 22 MDH. Enfin, avec 44 MDH investis, la radio enregistre une hausse de +7,7 %, soit 10,8 % de part de marché. La presse en baisse Si la tendance générale dénote une dynamique de reprise de l’économie nationale, avec un classement des médias en termes de part de marché identique à 2021, la presse enregistre par contre une forte baisse de -39,7% avec 10 MDH, et seulement 2,5 % de part de marché. Les secteurs qui investissent Si la Banque-Assurance accuse une forte baisse (-42%) par rapport à 2021, elle reste le 4ème secteur ayant le plus investit en 2022, avec un budget de 27,2 MDH, devancée par le secteur de l’Alimentation (+36%), pour un total de 91,3 MDH, suivi du secteur des Télécommunication (+6%), ayant investi 85,9 MDH, et du secteur de l’Assurance-Finance, avec une hausse de 220%, ayant investi 28,1 MDH. Aux cinquième et sixième places, on trouve respectivement les secteurs du Bâtiment-Travaux Publics (+5% / 22,3 MDH) et celui des Boissons (-4%/ 16,3 MDH). Toujours selon les chiffres recueillis pour ces 10 premiers jours du mois de Ramadan, les secteurs accusant de très fortes tendances haussières par rapport à 2021 sont, en tête de file, le secteur de l’Immobilier, avec une hausse significative de 928 % (4,8 MDH), suivi de la Pharmacie-Médecine avec un budget publicitaire en hausse de +339%, pour un total de près de 5,2 MDH. D’autres secteurs ont plus investit en 2022, tels que l’Enseignement-formation (+202 %),la Distribution (+93%), l’Industrie (+43%) et la Culture (42%). Alors qu’en 2021, la quasi-totalité des secteurs avaient nettement plus investit que les années précédentes, 2022 marque une baisse significative dans plusieurs secteurs, à savoir le secteur de l’Énergie (-42%), de l’Ameublement-Décoration (-67%), de la Bureautique-Informatique (-12%) ou de l’Entretien (-21%). Plus d’annonceurs pour la presse et l’affichage en 2022 Si les budgets publicitaires connaissent une nette hausse en valeur, la présence d’annonceurs sur cette période du Ramadan est quasi identique à 2021. 726 annonceurs ont répondu présents ces 10 premiers jours de Ramadan (vs 731 en 2021). Fait marquant, c’est l’affichage et la Presse qui ont vu le plus augmenter le nombre de leurs annonceurs, avec respectivement +24 annonceurs et +60 annonceurs ayant communiqué sur ces médias. Globalement, les indicateurs pour cette période dénotent d’un léger rebond des investissements publicitaires dans les médias.
Les investissements publicitaires affichent un déclin de 27% (Maroc)
Les répercussions de la crise sanitaire liée à la pandémie du coronavirus (Covid-19) sur le paysage publicitaire marocain commencent à se faire ressentir, selon les chiffres d’un récent rapport. « Bien que la tendance ait été positive durant le premier trimestre 2020, les investissements publicitaires ont chuté vers la fin mars et au début du mois d’avril », relève l’étude menée par le Data provider Imperium. En raison de la crise sanitaire du coronavirus, qui sévit actuellement à l’échelle nationale et mondiale, les investissements publicitaires auraient chuté de 27% entre le 16 mars et le 20 avril 2020, par rapport à la même période de l’année écoulée, selon l’étude dont les résultats ont été récemment rendus publics. « Mis à part la télévision et le digital qui ont connu respectivement une hausse de +6% et +4%, les autres médias ont vu leurs investissements chuter drastiquement », poursuit le document. C’est le cas notamment de la presse, la radio et l’affichage qui ont respectivement vu leurs investissements s’écrouler au cours de cette même période de -62%, -38% et -32%. Rappelons que ces trois médias étaient déjà mal-en-point depuis bien longtemps et que la pandémie de Covid-19 n’est venue qu’aggraver davantage la situation, comme nous l’avons fait remarquer dans une de nos éditions précédentes dans un article intitulé « L’appel au secours de la presse écrite ». Concernant le cinéma, nul besoin de rappeler qu’il connaît un arrêt total de son activité en raison de la fermeture de toutes les salles du Royaume, comme le relève la dernière édition trimestrielle dudit rapport. Soulignons que si ces chiffres se traduisent sur le nombre de messages publicitaires également, le rapport relève qu’ils « n’ont, bien évidemment, pu augmenter que sur le petit écran enregistrant ainsi une hausse de +16,3% ». A noter qu’en dépit d’une baisse de -36% de ses investissements, le secteur des télécommunications reste « le premier contributeur aux investissements publicitaires, avec un top 3 des annonceurs, inchangé», constate le rapport. Sur le premier trimestre, le top 3 des annonceurs resté inchangé est suivi du secteur banques et assurances (9,6%) et du secteur des transports (6,7%), souligne l’étude qui fait état, en outre, d’une baisse de -4% du nombre d’annonceurs sur le premier trimestre 2020 vs 2019. Si l’on en croit les résultats de l’étude, « depuis le début de la crise sanitaire, et comparativement à la même période en 2019, ce chiffre chute à -28% », poursuit le rapport soulignant que 1616 annonceurs ont été recensés sur le premier trimestre contre 1690 sur la même période de l’année précédente. Dans un communiqué, Imperium remarque que « cette baisse se ressent davantage au niveau de la télévision (-9%) et de l’affichage (-22%), dénotant l’augmentation des investissements publicitaires par les annonceurs sur tous les médias et particulièrement sur la télévision et l’affichage ». Soulignons qu’entre le 16 mars et le 20 avril, 912 annonceurs ont été recensés contre 1271 en N-1 et cette tendance s’étale sur tous les médias à l’exception du digital, poursuit la même source. Sur les trois premiers mois de l’année, malgré les annulations des dernières semaines, il apparaît que le montant des investissements publicitaires au Maroc enregistre une hausse par rapport à la même période de l’année précédente. Il « s’élève en brut à plus de 1,44 milliard de dirhams, contre 1,38 milliard pour la même période en 2019, soit une hausse de 4,4% ». Dans cette même période, la télévision est restée le média ayant le plus attiré des investissements de la part des annonceurs avec environ 445 millions bruts dépensés, soit 31% du budget global. Arrivant en deuxième et troisième rangs, « la radio et l’affichage représentent chacun 27% des IP, soit un montant respectif de 395 millions. La presse, quant à elle, s’accapare 11% du budget, le digital 3% et le cinéma 1% », note l’étude. Alors que l’affichage et la radio ont chuté respectivement de 3% et 6% au premier trimestre, quatre médias ont enregistré une hausse de l’investissement en valeur par rapport au premier trimestre de l’année précédente : le digital (+27%), la télévision (+23%), la presse (+4%) et le cinéma (+40%). Concernant le secteur des télécommunications, il reste en haut du peloton avec 36% de PDM grâce aux investissements de Maroc Telecom (42% des IP du secteur), Wana Corporate (31%) et Medi Telecom Orange (18%). Alain Bouithy