RDC/Prof Lohata Tambwe : la personnalisation du pouvoir déstabilise les institutions et la compétition démocratique électorale

RDC/Prof Lohata Tambwe : la personnalisation du pouvoir déstabilise les institutions et la compétition démocratique électorale

OPINION. « Un pouvoir dont le mandat arrive à échéance, incarnée par la réception des candidatures par la CENI, n’a plus le droit ou la légitimité de prendre des décisions à caractère politique susceptibles de l’opposer à son remplaçant », estime le Professeur Lohata Tambwe Okitokosa Paul-René dans une tribune à Pagesafrik. Une centaine d’ordonnances présidentielles à cinq mois des élections, ça s’appelle tuer l’Etat de droit et les finances publiques. Sous d’autres cieux, la contestation empêcherait ce patrimonialisme  ainsi que ce clientélisme destructifs de l’Etat congolais. C’est dommage que la population et les opposants se taisent. Seuls les fanatiques s’expriment conséquemment car pour eux, tout ce que Fatshi fait mérite sans discernement applaudissement  qui rappelle les militants du MPR face au président fondateur du MPR  et du Zaïre et qui n’a rien à voir avec le président du MPR. Pour eux, Fatshi ne se trompe jamais. Dans ces conditions, on ne peut pas espérer correction et amélioration. On comprend pourquoi on recule sur tous les plans. A cinq mois des élections, comme Matata et J. Kabila, Fatshi nomme et personne ne comprend qu’il ignore là, le principe jurisprudentiel français (notre droit étant d’origine franco – belge) appelé expédition des affaires courantes en matière administrative. Tenez, un pouvoir dont le mandat arrive à échéance, incarnée par la réception des candidatures par la CENI, n’a plus le droit ou la légitimité de prendre des décisions à caractère politique susceptibles de l’opposer à son remplaçant. Il s’agit de la déstabilisation volontaire des institutions pour des  raisons  de clientélisme : le patron ici a besoin des soutiens en termes des suffrages qu’il échange contre des nominations. C’est la personnalisation du pouvoir qui déstabilise les institutions et la compétition démocratique électorale. Le Chef de l’Etat se sert des attributs de l’Etat contre ses adversaires. Sur le plan économique et financier, les nouveaux promus vont ronger le budget de l’État avec des frais d’installations et détournements dans un système social où le Chef de l’Etat reconnaît la  déficience ou l’inexistence de la  justice. En applaudissant, et en organisant des fêtes pour célébrer ces nominations, la population congolaise qui les accompagne au lieu de contester, contribue à sa propre destruction et le développement, ce n’est pas pour demain. Chacun attend son tour pour détruire l’Etat et la société demain.  Et la population restant dans la misère,  est candidate permanente à l’é migration .Telle est la RDC. Professeur Lohata Tambwe okitokosa Paul-René.

Les Institutions du secteur privé du Groupe de la Banque islamique de développement (GBID) ont organisé le Forum du secteur privé 2021

Les institutions du secteur privé du Groupe de la Banque islamique de développement (BID): La Société Islamique pour l’Assurance des Investissements et des Crédits à l’Exportation (SIACE), la Société islamique pour le développement du secteur privé (SID) et La Société internationale islamique de financement du commerce (SIFC) en coopération avec le Forum des affaires du Groupe de la BID (THIQAH), ont organisé le «le Forum du secteur privé» le 2 septembre 2021 à Tachkent – République d’Ouzbékistan, en conjonction avec la 46ème réunion annuelle du Conseil des gouverneurs du Groupe de la Banque islamique de développement sous le thème « Répondre, restaurer, redémarrer : Résilience et prospérité post-COVID pour tous ». Le Forum du secteur privé a mis en évidence les activités, les services, les initiatives et les solutions conjointes du Groupe de la BID dans les pays membres sur les fronts de l’investissement, du commerce et de l’assurance. Le Forum a aussi fourni une plate-forme unique pour réseauter et établir des relations d’affaires et des partenariats avec d’autres représentants et parties prenantes de premier plan de la communauté des affaires afin de partager leur expérience, leurs réussites et leurs meilleures pratiques, tout en explorant conjointement les opportunités d’investissement et de commerce offertes par les pays de la CEI. En outre, le forum a mis en relation les communautés d’affaires des pays membres en organisant des réunions parallèles B2B et B2G programmées. Dr. Muhammad Al Jasser, président du GBID « Toutes les entités du Groupe de la BID sont des catalyseurs de développement. Chaque dollar investi par elles apporte plus d’activités. Je vous invite à profiter du savoir-faire technique présent ici. Le secteur privé a un rôle énorme à jouer dans le redémarrage des économies et leur reconstruction ». Le Forum a discuté des perspectives d’avenir pour surmonter la pandémie de COVID-19. En outre, le Forum a mis en évidence le programme de préparation et de réponse stratégique (SPRP) du Groupe de la BID de 2,3 milliards de dollars US pour le COVID-19 dans le cadre de son approche (3R) « Réagir, restaurer et redémarrer ».         Les principaux résultats de cette session ont noté des progrès considérables en termes de lancement et de mise en œuvre des projets impliquant la croissance du commerce, des investissements et des assurances dans les pays membres. Les sessions ont également abordé les principaux défis limitant la communauté des affaires et les autorités compétentes en matière de commerce et d’investissement des pays de la CEI et d’autres pays membres en favorisant un environnement où les parties peuvent bénéficier des opportunités existantes. Dans son discours d’ouverture, M. Oussama Kaissi a déclaré : « La pandémie n’est pas encore terminée, mais une chose dont nous sommes certains, c’est que la SIACE continuera à soutenir ses pays membres grâce à sa gamme complète de solutions de crédit et d’atténuation des risques politiques conformes à la charia pour surmonter ensemble cette crise et s’adapter à la nouvelle réalité collective, plus forts et plus résilients qu’avant. Pour sa part, Ing. Hani Salem Sonbol a déclaré : « Conformément à son plan de réponse à la pandémie, la SIFC a alloué 1,1 milliard de dollars de financement et a lancé plusieurs programmes de développement pour soutenir la reprise des pays membres qui visaient à améliorer la sécurité alimentaire, à renforcer la résilience et à soutenir les secteurs de la santé et de l’exportation. Sur les 1,1 milliard de dollars approuvés, environ 400 millions de dollars ont été consacrés aux PME, reflétant l’accent mis sur le soutien au redressement des PME, le maintien des chaînes de valeur agricoles et le renforcement des capacités. «  De son côté, M. Ayman Sejiny a déclaré : « La « Facilité de préparation et de réponse stratégiques » du Groupe de la BID peut soutenir nos efforts conjoints pour non seulement faire face à la crise, mais aussi pour la surmonter avec un plan concret et réalisable. La portée géographique de la SID dans 55 pays membres, ainsi que son réseau de plus de 100 institutions financières et 5 bureaux régionaux et leurs liens locaux, ont doublé nos capacités collectives et notre potentiel pour atténuer efficacement les retombées à court terme de la pandémie. Cette facilité collaborative est la première du genre et elle est conçue pour unir le pouvoir des secteurs public et privé au service de l’humanité en cas d’urgence. » Le Forum a réuni plus de 1000 participants de plusieurs secteurs à travers le monde, tels que des représentants gouvernementaux, des présidents des  conseils d ;administration et PDG d’entreprises locales et internationales, des institutions multilatérales et financières, des chambres de commerce et d’industrie, des associations professionnelles, des agences de promotion des investissements, des investisseurs individuels, entrepreneurs, des centaines de responsables politiques et décideurs, ainsi que leurs Excellences les gouverneurs de la Banque islamique de développement.

La corruption des élites africaines : « Un cancer qui tue » les institutions et les peuples

La corruption des élites africaines : « Un cancer qui tue » les institutions et les peuples

La tragédie de l’Afrique, c’est la « scandaleuse impunité » qui protège ses élites, responsables du pillage systématique des ressources de leurs pays. L’ancien diplomate mauritanien Ahmedou Ould Abdallah accuse « ces oligarchies » qui ruinent le continent. Il s’est confié à franceinfo Afrique. La concentration du pouvoir et des richesses aux mains des élites est un mélange cancérigène devenu de plus en plus une marque dans nos pays. » C’est le constat amer d’Ahmedou Ould Abdallah. L’ancien chef de la diplomatie mauritanienne sait de quoi il parle. C’est un bon connaisseur du continent africain qu’il a sillonné pendant plusieurs années en tant que Secrétaire général adjoint de l’ONU. « La corruption est un véritable cancer qui tue sur le continent africain. C’est vrai qu’il s’agit d’un phénomène international, mais il y a une énorme différence en Afrique. C’est l’impunité qui protège les élites corrompues », explique-t-il à franceinfo Afrique. « Une escroquerie à grande échelle qui discrédite les Etats » En plus de sa casquette de diplomate, Ahmedou Ould Abdallah est membre fondateur de Transparency International. Il siège encore aujourd’hui au sein de son conseil d’administration. Cette organisation non gouvernementale a pour vocation principale la lutte contre la corruption à travers le monde. Tous les rapports publiés ces dernières années font le même constat : les élites opèrent de véritables hold-up sur les ressources du pays. Ahmedou Ould Abdallah dénonce une escroquerie à grande échelle qui discrédite et tribalise les Etats. « Un petit groupe, un petit clan contrôle l’économie d’un pays et se met au-dessus de la loi. Ce phénomène d’oligarchie se développe avec arrogance. Ces oligarchies ruinent nos pays et se drapent dans la souveraineté nationale pour ne pas rendre compte à leurs propres populations. Ce fléau explique certains sujets brûlants actuels comme les guerres civiles et l’immigration », observe Ahmedou Ould Abdallah. Et il tient à préciser qu’il ne parle pas ici de la corruption du petit douanier ou du petit policier au coin de la rue, qui n’est que le résultat de la grande corruption des élites dirigeantes jouissant d’une scandaleuse impunité. Pour s’attaquer à la corruption, il faut une presse libre, une police libre et une justice indépendante. Aucune de ces trois conditions n’est remplie en Afrique. La justice est entre les mains d’un groupe oligarchique Ahmedou Ould Abdallah, ancien chef de la diplomatie mauritanienne à franceinfo Afrique Ainsi, des dizaines de milliards de dollars s’évaporent chaque année sur le continent, sans que personne ne lève le petit doigt. « En Europe de l’Ouest, lorsque les dirigeants sont accusés de corruption, c’est la fin de leur carrière. Ça provoque immédiatement un scandale et les responsables se retrouvent derrière les barreaux. La tragédie dans nos pays, c’est l‘impunité et l’arrogance de ceux qui sont corrompus », se désole l’ancien haut fonctionnaire de l’ONU. Et les multinationales dans tout ça ? Ne sont-t-elles pas complices de ce fléau qui pénalise les populations africaines ? Ahmed Ould Abdallah balaye l’argument qui veut qu’il n’y a pas de corruption sans corrupteur. « Mais pourquoi vous l’acceptez ? Pourquoi à Singapour on ne l’accepte pas ? Pourquoi on le refuse de plus en plus en Malaisie ? Si quelqu’un vous donne un million de dollars pour sauter du haut de la tour Eiffel, allez-vous le faire ?« , interroge-t-il. « La corruption justifie le terrorisme et le radicalisme » Depuis Nouakchott, en Mauritanie, où il s’est installé, Ahmedou Ould Abdallah mène ses recherches sur les enjeux globaux de la paix et de la sécurité en Afrique. Pour lui, la corruption rampante des élites africaines constitue aujourd’hui la plus grande menace sur la paix et la sécurité qui justifie le terrorisme et le radicalisme dans la société africaine.  « Il faut que cessent les pillages arrogants et systématiques de nos pays. Des contrats distribués en une journée, sans appels d’offres, qui se concluent par la cession de vastes concessions minières, pétrolières, agricoles et j’en passe. C’est une véritable tragédie. »  La corruption ne disparaîtra pas d’un coup de baguette magique, reconnaît-il. C’est un combat de longue haleine, un combat de toute une vie, auquel tous les citoyens et la société civile africaine doivent être sensibilisés, explique-t-il à franceinfo Afrique. Ainsi, des dizaines de milliards de dollars s’évaporent chaque année sur le continent, sans que personne ne lève le petit doigt. « En Europe de l’Ouest, lorsque les dirigeants sont accusés de corruption, c’est la fin de leur carrière. Ça provoque immédiatement un scandale et les responsables se retrouvent derrière les barreaux. La tragédie dans nos pays, c’est l‘impunité et l’arrogance de ceux qui sont corrompus », se désole l’ancien haut fonctionnaire de l’ONU. Et les multinationales dans tout ça ? Ne sont-t-elles pas complices de ce fléau qui pénalise les populations africaines ? Ahmed Ould Abdallah balaye l’argument qui veut qu’il n’y a pas de corruption sans corrupteur. « Mais pourquoi vous l’acceptez ? Pourquoi à Singapour on ne l’accepte pas ? Pourquoi on le refuse de plus en plus en Malaisie ? Si quelqu’un vous donne un million de dollars pour sauter du haut de la tour Eiffel, allez-vous le faire ?« , interroge-t-il. « La corruption justifie le terrorisme et le radicalisme » Depuis Nouakchott, en Mauritanie, où il s’est installé, Ahmedou Ould Abdallah mène ses recherches sur les enjeux globaux de la paix et de la sécurité en Afrique. Pour lui, la corruption rampante des élites africaines constitue aujourd’hui la plus grande menace sur la paix et la sécurité qui justifie le terrorisme et le radicalisme dans la société africaine.  « Il faut que cessent les pillages arrogants et systématiques de nos pays. Des contrats distribués en une journée, sans appels d’offres, qui se concluent par la cession de vastes concessions minières, pétrolières, agricoles et j’en passe. C’est une véritable tragédie. »  La corruption ne disparaîtra pas d’un coup de baguette magique, reconnaît-il. C’est un combat de longue haleine, un combat de toute une vie, auquel tous les citoyens et la société civile africaine doivent être sensibilisés, explique-t-il à franceinfo Afrique. Retrouvez cet article sur Franceinfo Afrique