Kangame multiplie des initiatives, la RDC pleurniche

Kangame multiplie des initiatives, la RDC pleurniche

COUP DE GUEULE. Il organise des formations des langues congolaises au profit des jeunes rwandais pour qu’ils viennent se fondre aux populations congolaises, il demande aux Rwandais de se déguiser en Congolais pour réclamer auprès des instances internationales, leur rapatriement en RDC. Ils continuent à approvisionner les m23 en munitions par hélicoptères qui font des navettes entre Rwanda et frontières congolaises( Déclaration du VPM de la Défense J P Bemba citée par TOP Congo le 6 mai 2023 ), mais la RDC ne fait qu’accuser et se plaindre. L’Etat ne se plaint pas, il oppose et impose respect. Légitimement, il détiendrait le monopole de gestion de la violence, il exercerait sa souveraineté sur le sol et le sous-sol dont le monde entier reconnaît le caractère géologiquement scandaleux, il a une forte démographie (richesse géostratégique immense), il a une matière grise bien que non valorisée; il dispose de toutes les ressources pour adopter une méthode de guerre à la fois défensive et offensive. Il s’agit de l’Etat congolais. Le problème est le déficit managérial public et anthropologique énorme ! Continuons de nous plaindre pendant que le petit Rwanda nous détruit avec la complicité des multinationales et des puissances de ce monde vers lesquelles, ironie du sort, nous dirigeons nos accusations et plaintes. A quand notre prise de conscience collective, à quand le retour à la normalité anthropologue, à quand l’attentisme et à quand la fin de mauvais dirigeants ? Professeur Lohata Tambwe Okitokosa Paul -René

Maroc. Les initiatives prises pour stimuler l’essor des start-up n’ont eu que des impacts limités

Maroc. Les initiatives prises pour stimuler l’essor des start-up n’ont eu que des impacts limités

Les nombreuses initiatives annoncées pour accompagner le développement des start-up n’auraient eu qu’un effet limité, si l’on en croit le Centre marocain de conjoncture (CMC). «Même conçues déjà pour stimuler l’essor des start-up», toutes ces initiatives dont certaines ont même été mises en place «n’ont eu que des impacts limités», a estimé l’observateur privé de l’économie marocaine dans sa dernière publication mensuelle «Maroc conjoncture» (mars, N°344). Pour le Centre spécialisé dans l’analyse et le suivi de la conjoncture au Maroc, le problème trouve sa source dans la frilosité des parties prenantes et l’amalgame encore persistant entre une entreprise classique et une start-up. La confusion est telle que la start-up fait aujourd’hui face à une pluralité des difficultés que le CMC relève dans un article intitulé «La start-up au Maroc. Quelle politique de développement». Sur le plan juridique et fiscal, le centre note l’«absence  d’une définition juridique de la start-up ; lourdeur de la procédure de la loi sur les OPCC pour les fonds dédiés à l’amorçage». Autre difficulté importante : le financement limité dû à l’aversion au risque des bailleurs de fonds. Outre l’insuffisance de la culture entrepreneuriale, le Centre constate également que le capital humain manque des softs skills nécessaires au développement des projets. Sans oublier  la problématique de l’accès aux marchés national et international. Pour corriger les insuffisances des politiques et stratégies mises en place pour ce segment d’avenir de la TPME, le CMC note tout de même que le gouvernement a récemment mis en place un ambitieux programme de promotion de l’entrepreneuriat innovant, FORSA. Comme le rappelle le Centre dans sa publication, ce programme, doté d’une enveloppe budgétaire de 1,25 milliard de DH au titre de l’année 2022, cible l’accompagnement de 10.000 porteurs de projets incluant tous les secteurs de l’économie, tout en assurant les principes d’équité régionale et de genre». Le CMC estime que dans la continuité du programme FORSA, il serait souhaitable que soit mise en place une politique spécifique à la TPE et à la start-up. Sous la forme d’un  «Start-up Innovant Act», cette politique devrait englober cinq principaux axes. Dans le premier axe, qui porte sur le juridique, il sera question de rédiger un cadre juridique spécifique aux start-up, y compris les dispositions relatives à la liquidation de celles-ci, réglementer le statut des incubateurs, adapter la réglementation des changes et de l’export pour l’internationalisation des start-up et adapter le système fiscal à la start-up et au fondateur. Le deuxième axe porte sur l’amélioration de l’accès aux marchés. Dans ce cas, il s’agit de créer un Label start-up, accordé par un comité composé de représentants de fonds, des pouvoirs publics et d’experts ; intégrer les start-up au quota des appels d’offres publics et alléger les conditions d’accès des start-up aux marchés stratégiques (banque, assurances, services financiers). Cet axe prévoit aussi d’inciter les grandes entreprises marocaines ou les multinationales locales à accompagner les start-up dans l’accès aux marchés internationaux sous forme de contrats de sous-traitance à titre d’exemple et mettre en place un système de certification des mentors et experts dans l’accompagnement des start-up. Le troisième axe concerne la promotion de l’investissement.  Il est question dans cet axe de considérer les start-up comme des «opérateurs économiques agréés» au sens douanier et les exempter des procédures d’homologation à l’import ; créer une charte autour de la start-up marocaine pour lui permettre d’une part de bénéficier d’aides, de subventions, et d’avantages fiscaux mais également pour faire profiter l’écosystème des synergies de groupes ainsi que réformer la SAS, statut OPCC (conditions, flexibilité, capital, procédure et autres) et/ou créer des véhicules dédiés Concernant le quatrième axe, qui vise à faciliter l’accès au financement, le Centre souligne l’importance de mettre en place des financements bancaires pour l’exportation des start-up et un système d’encouragement financier des chercheurs sur la base du nombre de publications et de dépôts de brevet (subvention des coûts de dépôts de brevets) Enfin, le cinquième axe consiste à mettre en place un accompagnement spécifique de l’Etat aux start-up. Ce qui nécessite de renforcer le soutien public aux structures d’accompagnement et d’accélération des porteurs de projets (financier, technique, mise en  relation et autres), et centraliser l’information relative aux aides publiques adressées aux porteurs de projets innovants. Dans le cadre de cet accompagnement, il sera aussi question d’élaborer un programme national pour le développement de l’esprit entrepreneurial dans les établissements d’enseignement et de réformer l’éducation nationale et introduire le statut de «chercheur» pour promouvoir l’innovation. Alain Bouithy