Le Maroc perd deux places sur l’échelle mondiale de l’indice de prospérité

Le Maroc perd deux places sur l’échelle mondiale de l’indice de prospérité

L’Institut Legatum a dévoilé récemment son classement de l’indice mondial de prospérité –édition 2020, qui offre un aperçu de l’état actuel de la prospérité des pays à travers le monde, la manière dont elle se forme et mesure son évolution depuis 2010. Dans ce classement, qui se base sur douze critères (prospérité, sécurité, liberté individuelle, gouvernance, capital social, environnement d’investissement, condition d’entreprises, accès au marché et infrastructure, qualité économique, conditions de vie, éducation et santé), le Maroc occupe le 96ème rang mondial sur 167 pays passés aux crible à travers le monde et représentant 99,4% de la population mondiale. Si le Maroc a progressé de 4 places dans le classement général depuis 2010 où il s’était classé au 100ème rang mondial, le rapport de l’Institut Legatum note qu’il a cependant perdu 2 places par rapport à l’année 2019 (94ème). « Le Maroc a connu une augmentation de 13 rangs en matière d’accès au marché et infrastructure, en raison de l’amélioration significative de ses infrastructures, en particulier son marché concurrentiel de la téléphonie mobile, qui a favorisé l’accès à Internet de haute qualité », a souligné l’institut de recherche dans son rapport. Selon ce document, le pays « a également progressé de 19 places depuis 2010, au 65e rang, en matière d’environnement d’investissement, à la suite de réformes importantes pour renforcer les droits de propriété intellectuelle et la protection des investisseurs ». Mais pour les auteurs dudit rapport, « la plupart des progrès ont été réalisés dans les conditions d’entreprise, en hausse de 34 places au 61e rang mondial, principalement en raison de la réduction du temps que les entreprises passent à se conformer à la réglementation ». Le rapport relève, par ailleurs, des progrès au niveau de l’éducation où le Maroc (113e) a enregistré des améliorations. En effet, « le taux d’achèvement des études secondaires a augmenté dans le pays de 43% à 62% dans le même laps de temps ». Selon le rapport du think tank londonien, dans la région MoyenOrient et Afrique du Nord (MENA), le Maroc se positionne derrière Oman (66ème), l’Arabie Saoudite (71ème), la Jordanie (86ème) et la Turquie (94ème). Il devance la Tunisie (99ème), le Liban (105ème), l’Algérie (108ème), l’Iran (120ème), l’Egypte (121ème) et l’Irak (137ème). A propos de cette région, le rapport souligne : « L’instabilité soutenue au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (MENA) signifie que les progrès en matière de prospérité depuis 2010 ont été lents ». Soulignant les raisons du changement dans la prospérité constatées au niveau de la région, le document fait état de quelques améliorations. Ainsi, « comme dans d’autres régions, l’amélioration de la région MENA a été marquée par une nouvelle expansion de l’infrastructure de télécommunications – l’ensemble des 19 pays de la région se sont considérablement améliorés, avec le nombre moyen d’abonnements à large bande par habitant qui a presque quadruplé au cours de la dernière décennie », peut-on lire. Et de souligner que l’Iran (79e) est exemplaire à cet égard où 70% des habitants utilisent désormais Internet, contre 12% en 2010. Autre constat relevé dans ce document, l’éducation qui a connu une amélioration constante dans la région MENA, à l’exception de la Jordanie (97e) et la Syrie (127e) où elle se détériore. « Pour la plupart des pays, cela est dû à une amélioration de l’enseignement supérieur, avec des taux d’inscription dans la région qui sont passés de 32% à 44% depuis 2010 ». Comme relevé plus haut, « d’autres pays, comme le Maroc (113e), ont connu des améliorations dans d’autres zones. Le taux d’achèvement des études secondaires a augmenté dans le pays de 43% à 62% dans le même laps de temps », souligne le rapport. Comme le rappelle l’institut sur son site web, le Legatum Prosperity Index est un outil de transformation, offrant un aperçu unique sur la manière dont la prospérité se forme et évolue à travers le monde. Alain Bouithy