L’armée ougandaise en RDC !

L’armée ougandaise en RDC !

Le président Ougandais Yoweri Museveni s’est exprimé sur l’implication de son armée dans le démantèlement de l’ADF et du M23 en RDC. Les informations qu’il a livrées illustrent les limites/dangers de la sous-traitance de notre sécurité et les mensonges des autorités Congolaises. 1. Sur l’ADF, Yoweri Museveni se félicite d’avoir «chassé l’ADF loin de la frontière». C’est sans doute un succès pour l’Ouganda qui voulait sécuriser son territoire et ses intérêts économiques à travers son intervention en RDC. Est-ce un succès aussi pour les Congolais ? Non. L’armée Ougandaise a dispersé les #ADF plutôt que de les neutraliser, répandant ainsi la violence aux entités jadis calmes. Depuis le déploiement de l’armée Ougandaise en RDC, l’ADF a tué au moins 1274 civils et enlevés 766 autres. 2. Au sujet du M23, Contrairement à ce que disent les autorités Congolaises, Yoweri Museveni affirme que son armée déployée en RDC dans le cadre de la force de l’EAC ne vient pas combattre le M23 mais empêcher tout affrontement entre les rebelles et l’armée Congolaise. Par ailleurs, alors que les autorités Congolaises répètent qu’aucun dialogue n’est prévu avec «les terroristes du #M23», Yoweri Museveni affirme que «les pourparlers de paix entre le #M23 et le gouvernement Congolais se poursuivent et doivent se poursuivre». Yoweri Museveni le confirme : l’Ouganda ne se bat au Congo que pour ses intérêts qui ne sont pas nécessairement les nôtres. L’armée Ougandaise veut simplement chasser l’ADF loin de sa frontière (pas protéger les Congolais) et protéger le #M23 au côté duquel il se bat depuis le début de cette rébellion. La stratégie de pacification du gouvernement consistant à faire dépendre notre sécurité des armées étrangères, dialoguer avec le #M23 et collaborer avec les milices locales ne peuvent pas garantir le rétablissement effectif de la paix et la sécurité à l’Est de la RDC. Les autorités Congolaises devraient plutôt assainir/soutenir/réformer nos services de sécurité, dynamiser le PDDRCS, rendre justice pour les crimes graves commis en RDC depuis les années 90 et organiser des élections sérieuses en 2023 pour prévenir une nouvelle crise politique. Par La Lucha Mouvement citoyen congolais

RDC/Rwanda. La réponse d’Emmanuel Macron à la question de Top Congo

RDC/Rwanda. La réponse d’Emmanuel Macron à la question de Top Congo

I. INTERVIEW À L’ÉLYSÉE ( CE 27/02/2023) TOP CONGO : Monsieur le Président, la France défend ses valeurs dont la démocratie et la liberté. La France a souvent défendu l’intangibilité des frontières, est-ce le cas maintenant après le rapport de l’ONU pour le Rwanda en RD Congo? Le président Félix Tshisekedi à Genève ce matin a demandé des sanctions, qu’attend la France pour condamner comme elle le fait avec la communauté internationale contre la Russie? EMMANUEL MACRON: (…) Pour ce qui est du Rwanda et de la RDC, il faut nommer les choses. Nous assistons dans l’Est du Congo à une régression inacceptable. L’offensive en cours de la milice M23 sous sanction du Conseil de sécurité, est une guerre qui nous ramène dix ans en arrière. Elle a des conséquences terribles pour des populations, je pense en particulier aux centaines de personnes déplacées, à qui tout manque. Et Goma, la capitale de la région, de la région est menacé. La première urgence est humanitaire et nous y travaillons avec des partenaires européens. J’ai eu à plusieurs reprises et le président Tshisekedi et le président Kagame à ce sujet. Il faudra ensuite rappeler deux principes fondamentaux. Primo, l’unité , la souveraineté et l’intégrité territoriale du Congo ne se discutent pas. C’est notre position constante et cette position n’a pas changé. Deuxièmement il n’y a pas deux poids deux mesures. La guerre de la RDC ne doit pas être une guerre oubliée. C’est pourquoi j’ai eu le temps de passer avec chacun des acteurs et surtout que notre politique vise à soutenir le cadre de discussion que le Kenya et l’Angola ont mis en place. J’ai échangé avec les deux présidents pour soutenir les médiations régionales qui se sont déployées. Nous avons soutenu le déploiement des troupes kenyanes dès qu’elles ont pu être installées. Nous en avons été à l’initiative diplomatique. Et j’en ai encore parlé pour unifier les initiatives diplomatiques. Je reste convaincu que la réponse doit être collective et c’est précisément le sens des discussions que j’aurais aussi avec mes homologues avant de venir à Kinshasa. II. QUE CONCLURE DE TOUTES CES BELLES DÉCLARATIONS ? Derrière la réponse très mesurée du président français, nous pouvons retenir trois points essentiels : 1. Après une longue réponse à la question précise de Christian Lusakweno sur la condamnation par la France du Rwanda ayant envahi la RDC, le président français a affirmé le sacro-saint principe d’unité, de souveraineté et d’intégrité territoriale mais, contrairement à sa position sans ambages contre la Russie dès l’invasion de l’Ukraine en février 2022, au final Emmanuel Macron, pour des raisons qui lui sont propres, n’a pas condamné explicitement le Rwanda qui depuis deux décennies, viole l’intégrité territoriale congolaise au vu et au su de tout le monde. 2. En diplomatie, chaque mot employé porte un poids politique énorme sur l’opinion. Ceci dit, en qualifiant le M23 de milice, Macron voile la vérité d’après laquelle le M23 c’est plutôt une ARMÉE aguerrie comme le reconnaissait sous peu le Secrétaire général de l’ONU. Le M 23 c’est simplement la version relookée de l’armée rwandaise sur le sol congolais. Pour être plus clair, le M23 c’est le RDF travaillant en synergie avec l’UPDF sur le sol congolais. Tout discours diplomatique qui auscultera cette vérité de fait ne pourra jamais porter de solution significative à la crise sécuritaire congolaise. 3. Nous découvrons avec intérêt que la diplomatie française était à l’INITIATIVE du déploiement des troupes kenyanes sur le territoire congolais et, par extension, de la force régionale de l’EAC. C’est très important de l’entendre dire de la bouche même du président français surtout quand l’on sait que la présence de cette force régionale en RDC et sa stratégie de créer des zones-tampon échappant au contrôle de FARDC visent à concéder les terres en zone-tampon aux pays ennemis. Tout à l’opposé de l’aide politique et militaire octroyée à l’Ukraine envahie, cette force régionale est une force en soutien direct des agresseurs du Congo. Elle vient en renfort non au peuple congolais pour l’aider à recouvrer son intégrité territoriale violée, non! Elle œuvre au contraire à servir d’instrument efficace d’occupation des terres congolaises. En connaître les acteurs visibles et invisibles est capital pour la suite des événements. Pour tout dire, il vous suffit, chers lecteurs, de croiser ces trois révélations ci-dessus pour enfin comprendre la direction qu’est en train de prendre l’avenir proche de la RD Congo. Par Germain Nzinga

La visite de Macron va bénéficier à la RDC

GEOPOLITIQUE. Après le grisaille observé dans les relations entre la RDC de Félix THISEKEDI et la France d’Emmanuel Macron, le temps du réchauffement des relations entre les deux pays est arrivé avec la visite officielle du locataire de l’Elysée à Kinshasa du 3 au 4 mars 2023. Ce déplacement sera consacré à l’approfondissement des relations franco-congolaises dans les domaines de l’éducation, la santé, la recherche, la culture et la défense. Face à la guerre entretenue par le Rwanda via sa succursale M23, les accords de défense entre la France et la RDC sont les bienvenus. IL FAUDRAIT RAPPELER QUE LA FRANCE EST LE 3ÈME PAYS EXPORTATEUR D’ARMEMENT AU MONDE DERRIÈRE LES ÉTATS-UNIS ET LA RUSSIE SELON L’INSTITUT SIPRI BASÉ À STOCKHOLM (SUÈDE). La suppression par l’ONU de la procédure de notification lors d’achat d’armes à la destination de la RDC par la résolution 2667 présentée par la France avait été saluée en RDC. Selon le représentant du Royaume-Uni à l’ONU cette décision prise par le conseil permettra au Gouvernement de la RDC d’instaurer l’autorité de l’état à l’est. Face aux incursions répétées de l’armée Rwandaise à l’est, la RDC n’a pas d’autres choix que d’assurer la sécurité de son territoire. La France a compris qu’elle a tout a gagné en raffermissant ses relations avec Kinshasa d’autant plus que ce pays est le plus grand pays francophone du monde en terme de locuteurs. LA DIPLOMATIE ACTIVE DE FÉLIX THISEKEDI A PAYÉ, AUJOURD’HUI LA TRAGÉDIE DE L’EST EST CONNUE DE TOUS ET PAUL KAGAME EST LE PRINCIPAL INSTIGATEUR DES MASSACRES DES MILLIERS DE CONGOLAIS. Le conflit Russo-Ukrainien est entrain de redessiner la carte du monde, la crise énergétique engendrée par cette guerre pousse les occidentaux à revoir leurs positions face à l’Afrique. La RDC étant un scandale géologique, les industries européennes ont besoin des minerais de la RDC et le Président Félix THISEKEDI a compris cet enjeu stratégique. C’est à lui de capitaliser cela surtout qu’il est dans une année électorale où il doit mettre son mandat en jeu. In fine une politique gagnant-gagnant est profitable à tous, la France a tout a gagné en se ralliant à la RDC qu’avec le Rwanda de Kagame. EN POLITIQUE, TOUT EST QUESTION D’INTÉRÊTS ET LE PRÉSIDENT MACRON L’A COMPRIS ET VEUT AGIR DANS CE SENS D’UNE PART ET D’AUTRE PART LE PRÉSIDENT FELIX THISEKEDI DOIT POUVOIR BÉNÉFICIER DES RETOMBÉS DE LA VISITE OFFICIELLE DU LOCATAIRE DE L’ELYSÉE DANS SON PAYS. “Changez vos stratégies et tactiques, mais jamais vos principes.”Johnn Kessel. Fait à Chambéry, le 25 février 2023. EVRARD NANGHO Modec.