Djibouti : la Banque mondiale approuve un financement additionnel en faveur de la gestion économique et du développement statistique

Djibouti : la Banque mondiale approuve un financement additionnel en faveur de la gestion économique et du développement statistique

La Banque mondiale a approuvé un financement additionnel d’un montant de 5 millions de dollars en faveur du projet de gestion économique et de développement statistique pour la prise de décision à Djibouti. Le projet vise à renforcer la capacité de l’Institut national de la statistique de Djibouti (INSTAD) à produire et diffuser des statistiques fiables et régulières, ainsi qu’à moderniser un certain nombre d’outils et de processus de gestion de l’économie et des finances publiques. Les fonds supplémentaires soutiendront la réalisation d’un recensement démographique, mais aussi d’un recensement économique et d’enquêtes sur le budget des ménages, qui fourniront des informations actualisées et fiables sur la population du pays, ses entreprises et les caractéristiques des ménages. Ces données seront cruciales pour guider l’action publique en matière de développement économique et d’adaptation au changement climatique à Djibouti. Le projet comprend également des mesures visant à évaluer les risques climatiques auxquels est exposée la population et son degré de vulnérabilité, ce qui permettra d’apporter des éléments essentiels à l’appui du programme d’action pour l’atténuation du changement climatique et l’adaptation à ses effets. En outre, une assistance technique sera fournie pour renforcer les capacités de la division de l’INSTAD chargée des statistiques environnementales. Ces activités viendront consolider et poursuivre les réalisations obtenues dans le cadre du projet initial, qui était axé sur le renforcement du système statistique national. Elles prévoient notamment l’octroi de bourses d’études en faveur de 20 nouveaux ingénieurs statisticiens, ainsi que l’amélioration des statistiques économiques et macro-budgétaires, soit autant d’efforts qui contribuent à une prise de décision fondée sur des données probantes et plus éclairée. « Nous sommes heureux d’annoncer l’approbation d’un financement additionnel en faveur du projet de gestion économique et de développement statistique pour la prise de décision à Djibouti, commente Fatou Fall, représentante résidente de la Banque mondiale à Djibouti. Ce projet jouera un rôle crucial dans le renforcement des capacités statistiques du pays et la mise en place des conditions indispensables à l’élaboration de politiques publiques informées en faveur d’une croissance économique durable et d’un développement inclusif. » La mise en œuvre de cette opération sera supervisée par l’unité de gestion déjà en place, le ministère des Finances jouant un rôle clé dans la coordination et l’exécution du projet. L’INSTAD sera responsable de la mise en œuvre des activités du projet, aux côtés de quatre départements techniques. « Grâce à notre partenariat avec la Banque mondiale, nous renforçons notre écosystème statistique national, en passant de la réalisation d’enquêtes sporadiques à une démarche de collecte de données systématique, souligne Ilyas Moussa Dawaleh, ministre de l’Économie et des Finances de Djibouti, chargé de l’Industrie. Cette évolution va fortifier nos institutions statistiques, ce qui nous permettra de tirer parti d’outils avancés au profit d’une prise de décision plus judicieuse et éclairée. Il s’agit d’une avancée importante dans notre engagement à promouvoir une gouvernance par les données et à œuvrer ainsi pour un avenir meilleur. » La Banque mondiale à Djibouti Le portefeuille de la Banque mondiale à Djibouti comprend 22 projets financés par l’IDA et des fonds fiduciaires, pour un montant total de 463 millions de dollars. Il porte sur l’éducation, la santé, les filets sociaux, l’énergie, le développement rural et urbain, la modernisation de l’administration publique, le développement numérique, le renforcement de la gouvernance, les infrastructures et le développement du secteur privé, et accorde une attention particulière aux femmes et aux jeunes.

Un nouveau cadre de partenariat entre le Congo et la Banque mondiale pour une gestion plus efficace et responsable

Un nouveau cadre de partenariat entre le Congo et la Banque mondiale pour une gestion plus efficace et responsable

La Banque mondiale a annoncé avoir validé récemment un nouveau Cadre de partenariat avec la République du Congo afin de soutenir la mise en œuvre de ses objectifs de développement pour la période 2019-2024. Ainsi que le relève l’institution financière internationale dans un communiqué, « ce cadre met l’accent sur le renforcement de la gestion économique pour améliorer le développement du secteur privé et la création d’emplois et sur le développement du capital humain, afin de promouvoir une croissance inclusive et durable ». « L’objectif de cette nouvelle stratégie consiste à aider la République du Congo à réaliser les réformes économiques nécessaires pour offrir de meilleurs opportunités et services à tous ses citoyens », a souligné Jean-Christophe Carret, directeur des opérations de la Banque mondiale pour la République du Congo précisant que cet engagement se concentrera sur un portefeuille de projets plus réduit mais avec des projets de plus grande envergure, plus ambitieux et ayant un impact plus important. A noter que ce partenariat, qui comprendra également des projets en faveur de l’autonomisation des femmes et de l’économie numérique, vise à promouvoir la diversification économique. Après la contraction de son économie pendant deux années consécutives liée à la baisse des cours du pétrole, le Congo présente actuellement des signes de reprise, selon la Banque mondiale. Cependant, elle constate qu les inégalités demeurent élevées avec plus de 35 % de la population qui vit dans la pauvreté depuis 2016. Autre constat relevé dans son communiqué: la performance du Congo en matière de capital humain est bien inférieure à la moyenne des pays à faible revenu et à revenu intermédiaire. Ainsi, un enfant né au Congo aujourd’hui sera 42 % moins productif qu’il aurait pu l’être s’il avait bénéficié d’une instruction complète et de soins de santé adéquats au cours de son enfance, note l’institution financière. Si le secteur privé joue un rôle important dans la création d’emplois et la croissance économique des pays émergentes comme la République du Congo, comme le rappelle Aliou Maiga, directeur d’IFC pour l’Afrique de l’Ouest et Centrale, ce dernier assure que « La nouvelle stratégie vise à mobiliser l’investissement privé et à favoriser l’innovation pour aider le gouvernement de la République du Congo à atteindre ses objectifs de développement. » Soulignons que le Cadre de partenariat s’articulera autour de deux axes : « Renforcer la gestion économique et la diversification » et « Développer le capital humain et la résilience pour une croissance inclusive et durable ». Selon la Banque mondiale, le premier axe impliquera de moderniser le secteur public à travers une plus grande efficacité et redevabilité dans la gestion des ressources publiques; d’adopter des règles budgétaires susceptible d’augmenter l’épargne publique lorsque la conjoncture est favorable afin de faire face aux périodes de volatilité des prix des matières premières, peut-on lire de même source. Cet axe impliquera aussi d’améliorer la productivité et la commercialisation agricoles ainsi que les infrastructures et le climat des affaires afin de créer des emplois et de renforcer le développement du secteur privé. Le deuxième axe, précise-t-elle, permettra d’améliorer l’accès à des services d’éducation et de santé de qualité, d’élargir la couverture de protection sociale et de promouvoir l’autonomisation des femmes afin d’accroître l’inclusion sociale. La Banque mondiale ajoute, par ailleurs, que cette stratégie permettra d’améliorer la gestion des forêts et d’autres ressources naturelles pour favoriser une croissance durable et plus résiliente. Pour rappel, le Congo compte actuellement 10 projets qui bénéficient d’un financement de 451 millions de dollars de l’Association internationale de développement (IDA) et de la Banque pour la reconstruction et le développement (BIRD). Selon l’institution, ces projets sont axés sur la gestion et la diversification économiques, le capital humain, la protection sociale et l’environnement. Martin Kam