Congo Brazzaville. Pourquoi le test Covid aux frontières aériennes coûte plus cher

TRIBUNE. Les aéroports internationaux Maya Maya, Brazzaville, et Agostino Neto, Pointe-Noire, taxent le test Covid, à tout passager en one way, à 40.000 fcfa, soit 80.000 en aller-retour. trop cher en comparaison avec la moyenne africaine! Les aéroports internationaux Félix Houphouët Boigny (Abidjan), Gnassingbè Eyadema (Lomé), Cardinal Bernadin Gantin (Cotonou), Diori Hamani(Niamey), Thomas Sankara (Ouagadougou)…,ont une tarification de test Covid établie à 25.000 FCFA. Dans la sous-région Afrique centrale, tout passager, au départ comme à l’arrivée des aéroports internationaux de Douala ou Yaoundé, au Cameroun, bénéficie de la gratuité des tests supportée par le gouvernement de ce pays. Le Rwanda exige 60 dollars us, soit 30.000 à tout passager, tandis que les passagers des vols internationaux de l’aéroport Léon Mba, à Libreville, au Gabon, au départ et à l’arrivée, payent 20.000 jusqu’au 18 décembre 2021, en attendant la possibilité de l’entrée en vigueur de la nouvelle augmentation vertigineuse du test pcr desormais fixé par le gouvernement gabonais à 50.000 FCFA… Pourquoi le test Covid est-il plus cher aux frontières aériennes congolaises ? Brazzaville a préféré confier le testing au coronavirus, dans le cadre d’un marché de gré à gré, à Del Biotechnologies, une société privée, opportunément créée à la faveur de la crise sanitaire par un certain Deladem Akpaki. À son arrivée à Brazzaville, le pdg de Del Biotechnologies, plus présent dans les travaux d’imprimerie, à Lomé, au Togo, a noué un partenariat avec un docteur présenté comme bel oncle maternel d’un « intouchable de la République « . Ainsi démarre le business, avec une tarification située, dans un premier temps, à 20.000FCFA pour le testing au coronavirus imposé à tout passager d’un vol international. Son coût est récemment passé à 40.000, soit le double, sur décision du ministre de la santé Gilbert Mokoki. Aucune explication n’a été fournie au grand public pour motiver cette décision portant sur l’augmentation à 100% du prix du test au coronavirus dans les aéroports internationaux. Alors que l’une des meilleures solutions aurait consisté à confier au Laboratoire national de santé publique, par ailleurs sollicité dans la riposte contre la pandémie, le testing au coronavirus sur les plateformes aéroportuaires congolaises, l’on s’étonne que ce soit des privés qui soient à la manœuvre. Qui est réellement derrière ce juteux contrat attribué à Del Biotechnologies? De mauvaises langues y voient plutôt l’ombre d’une personne considérée à Brazzaville comme un « intouchable de la République ». Vrai ou faux? Le silence des autorités paraît comme le refus voire la peur de se heurter à un potentat politique, au risque de griller sa carrière politique. D’inaudibles et chevrontantes voix des parlementaires n’y font rien. Le chuchotement, après avoir regardé à gauche puis à droite avant de parler, est à la mode à l’hémicycle, surtout que nous sommes à 4 mois des législatives. La peur est tout justifiée. Par Alphonse Ndongo
Congo/Transports : Imminence de la reprise des vols commerciaux à l’occasion de la réouverture des frontières aériennes

La ministre des transports, de l’aviation civile et de la marine marchande, Mme Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas, a exhorté, le 21 juillet à Brazzaville, le Comité national de sûreté de l’aviation civile (Cnsac) à déterminer les mesures idoines en vue de garantir un niveau de sécurité et de sûreté propice à la relance des activités dans ce secteur. La ministre a fait cette exhortation au cours la première session 2020, dont le but est de préparer la reprise du trafic et des mesures à prendre pour réduire les risques sanitaires du fait de la Covid-19. Elle a invité toutes les parties à préserver la crédibilité du pays en matière de sûreté aérienne en toutes circonstances tout en déplorant les deux incidents majeurs survenus à l’aéroport de Pointe-Noire avec les tirs de projectiles et à celui de Brazzaville, avec un homme dans un des réacteurs d’un aéronef. Cette session s’ouvre dans un contexte où la lutte contre la pandémie à coronavirus a conduit le gouvernement à fermer les frontières terrestres, maritimes et aériennes, notamment avec la suspension de tous les vols passagers commerciaux des compagnies aériennes implantées au Congo, avec l’apparition du premier cas au Congo le 14 mars 2020. Une note circulaire du Premier ministre, M. Clément Mouamba, relative à la reprise du transport aérien dans le contexte de la lutte contre la Covid-19, les responsables des ministères en charge de l’intérieur, des transports et de la santé sont chargés de veiller au strict respect de l’application des mesures barrières. Plusieurs mesures ont été prises, allant du nettoyage et de la désinfection de l’aérogare à l’accès à la gestion des passagers suspects et non suspects. De même, les exploitants aériens doivent mettre en place un système permettant à l’équipage de cabine de détecter les voyageurs soupçonnés d’être atteints de la Covid-19. Sauf pour des raisons de sécurité ou de sûreté, les passagers en transit restent à bord de l’aéronef et doivent se conformer aux instructions du personnel de cabine. Les exploitants aériens et les fournisseurs de services d’escales doivent aussi coopérer avec les autorités de santé publique pour les questions liées aux inspections des bagages et des marchandises. Florent Sogni Zaou