HCP: les femmes sont surexposées au coronavirus
La communauté internationale célèbre le 11 juillet de chaque année la Journée Mondiale de la Population. S’inscrivant dans le contexte dominé par la pandémie liée à la Covid-19, le thème retenu est celui de la protection des droits et de la santé des femmes et des filles face à cette pandémie. Le Haut-Commissariat au Plan, présente, à cette occasion, quelques éléments d’information sur les risques sanitaire et psychologique encourus par les femmes, à la lumière des résultats de l’Enquête auprès des ménages réalisée durant le mois d’avril. Risques liés à la santé Les femmes et les hommes sont exposés différemment aux facteurs de risque pour la santé engendrés ou accentués, par la Covid-19.Tout d’abord, la surreprésentation des femmes dans les emplois liés à la santé et aux services de soins les surexpose au virus et fait augmenter, de manière substantielle, le risque de contamination chez elles. Les femmes représentent 58% du personnel médical et 67% du personnel paramédical (infirmiers et techniciens). Durant son instauration, le confinement a fortement impacté l’accès aux services de santé pour les femmes. Alors que les efforts se concentrent sur la réduction de la propagation du virus, des services essentiels tels que l’accès aux services de santé sexuelle et reproductive ont été perturbés. Chez les ménages ayant parmi leurs membres des femmes éligibles aux services des consultations prénatales et postnatales, 30% ont dû renoncer à ces services pendant le confinement sanitaire ; et parmi les ménages concernés par la santé reproductive, 34% n’ont pas accédé aux services de santé pendant le confinement. Cette crise semble, par ailleurs, avoir précarisé davantage les membres des ménages dirigés par les femmes, toujours du point de vue de l’accès aux soins de santé. Sur l’ensemble des ménages dirigés par les femmes ayant un membre ou plus souffrant de maladies ordinaires, près de 47,5% n’a pas accédé aux services de santé contre 37,9% des ménages dirigés par un homme. Risques liés à la détresse psychologique Les femmes et les hommes sont également exposés différemment aux effets psychologiques de la Covid-19. Si, selon l’Enquête auprès des ménages, les principales conséquences sont le trouble du sommeil, l’anxiété, la peur et les comportements obsessionnels, il faut noter que les femmes chefs de ménage apparaissent plus touchées par cette détresse psychologique que leurs homologues hommes. En effet, les femmes semblent plus touchées par le trouble de sommeil que les hommes (26% contre 23%), par l’anxiété (51% contre 49%) et par la dépression (9% contre 6%).
Congo/Entrepreunariat : Une subvention De 30 millions de Fcfa pour 100 femmes
La ministre de la santé, de la population, de la promotion de la femme et de l’intégration de la femme au développement, Mme Jacqueline Lydia Mikolo, a signé, le 30 Juin 2020 à Brazzaville, avec le représentant résident du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) au Congo, M. Maleye Diop, un protocole d’accord de 30 millions de Fcfa. Cette somme est ainsi allouée pour la subvention des activités génératrices de revenus de 100 femmes vivant dans les neuf arrondissements de Brazzaville, victimes des effets négatifs de la pandémie de coronavirus (Covid-19). Au cours de cette cérémonie de signature, M. Maleye Diop a indiqué que le Pnud a financé ce projet pour accompagner les efforts du gouvernement dans la lutte contre la Covid-19. Pour sa part, la ministre en charge de la santé a salué cette initiative qui permettra à ces femmes de relancer leurs activités qui ont connu une baisse considérable lors de la période du confinement. Cet argent, a-t-elle précisé, n’est pas remboursable, exhortant les bénéficiaires à la bonne gestion des fonds qui leur seront alloués, afin de poursuivre ce programme en faveur d’autres femmes en attente d’un soutien financier pour leurs activités. Ce projet, selon les organisateurs, pourra s’étendre à Pointe-Noire et dans le département du Pool, à condition que les premières bénéficiaires utilisent cet argent à bon escient. Florent Sogni Zaou
Economie : Nécessité de respecter la quotité réservée aux femmes, aux jeunes et aux personnes vulnérables
La ministre des Petites et moyennes entreprises, de l’artisanat et du secteur informel, Mme Yvonne Adelaïde Mougany, a insisté, le 12 mars 2020 à Brazzaville, sur la nécessité de respecter la quotité de 40% réservée aux femmes, aux jeunes et aux personnes vulnérables dans la mise en œuvre du Concours de plans d’affaires (Cpa) et du Fonds d’appui au développement des petites et moyennes entreprises (Fadpme). Elle a fait cette annonce à l’occasion de la cérémonie de lancement des activités de la composante 2 du Padec et de la sensibilisation du Cpa et du Fadpme. La ministre a demandé à ses collaborateurs de se souvenir, dans les deux cas, des cibles que constituent les participants, tout au long des opérations et activités, d’où sortiront les 200 meilleurs plans d’affaires simplifiés. Mme Mougany a ajouté, s’agissant des finalistes, que 100 auteurs de meilleurs plans d’affaires définitifs seront sélectionnés, parmi lesquels 50 lauréats qui bénéficieront des prix allant de cinq à 15 millions de Fcfa pour le Cpa. En ce qui concerne le Fadpme, les objectifs à atteindre seront de 200 entreprises et de 10 groupements d’intérêt économique à appuyer et à accompagner effectivement sur une durée de trois ans. Selon la ministre, le but du Cpa et du Fadpme est d’officialiser l’opérationnalisation des deux instruments de la composante 2 du Projet d’appui au développement des entreprises et la compétitivité (Padec) et favoriser l’adhésion et la participation des potentielles cibles. Elle a souligné en outre que le Cpa-Fadpme va induire un processus intégrateur comprenant la formation, le financement, le conseil et l’accompagnement du créateur ou de l’entrepreneur à tous les obstacles pour créer et développer une entreprise performante et pérenne, motrice et vectrice d’une croissance continue et d’une diversification efficace de l’économie. Mme Mougany a par ailleurs fait savoir que l’ambition du ministère, au terme de ce passage par ces moules de bonnes pratiques internationales, se renforce sur le fonds d’un épanouissement de l’initiative privée, la symbiose de la culture entrepreneuriale et managériale dans la société congolaise, afin de faire émerger les nouvelles générations d’entrepreneurs professionnels et modèles dotés d’une forte capacité d’entraînement. «Cela concerne aussi bien les textes et procédures comme les incubateurs, les pépinières et les accélérateurs, sans oublier les nouveaux mécanismes plus ancrés dans la modernité, offerts par l’environnement international», a expliqué la ministre en charge des Pme qui envisage de mettre à profit les expertises reconnues, en vue du perfectionnement de l’écosystème global d’appui à l’entreprenariat congolais. Elle a également souhaité la promotion d’une expression de plus en plus ordonnée et accessible, des opportunités d’investissements et d’affaires, notamment à travers l’approche des clusters et chaînes de valeur tout en appelant à susciter une adhésion massive à l’aventure entrepreneuriale, source de création d’emplois et de richesses, mais aussi de réalisation individuelle et collective. Elle a, à cet effet, interpellé les consultants et les experts de son ministère afin qu’ils apportent le plus grand soin aux présentations dont ils ont la responsabilité, car la réussite dans l’exécution du Cpa et du Fadpme dépend du niveau de compréhension et d’appropriation de la démarche par la population en général, les jeunes et les femmes en particulier. Mme Kouroutoumou Ouattara, représentante résidente du groupe de la Banque mondiale au bureau de Brazzaville, a estimé que ces instruments sont dédiés exclusivement au soutien direct aux entrepreneurs, aux micros et aux Pme, dans les secteurs porteurs et prioritaires comme l’agro-business, les technologies de l’information et de la communication, le tourisme, les transports et la logistique, le long du corridor Pointe-Noire-Brazzaville-Ouesso. «Ces défis seront relevés en particulier par la mise en place de la composante 2 du Padec, dont l’enveloppe est de 12 millions de dollars US. La composante 2 est mise en œuvre par deux instruments qui sont le Cpa, d’une part, et le Fadpme, d’autre part», a-t-elle dit. Mis en vigueur en 2019, le Padec est financé par un prêt de 25 millions de dollars US, soit approximativement 14,6 milliards de Fcfa, conclu entre la république du Congo et la Banque mondiale pour sa mise en œuvre. Le Padec, a-t-on appris, vise la relève des défis importants auxquels le Congo fait encore face, et qui entravent le processus de diversification de son économie, à savoir, l’amélioration du climat des affaires et la faible contribution du secteur privé. Les activités de ce projet contribueront à la réalisation des objectifs du gouvernement tels qu’énoncés dans le Plan national de développement (Pnd) 2018-2022, dans le 3ème axe stratégique qui cible trois secteurs porteurs que sont l’agriculture, l’industrie et le tourisme. Florent Sogni Zaou
Le Sommet de Nairobi sur la CIPD25 s’achève sur une trajectoire clairement définie afin de transformer le monde au bénéfice des femmes et des filles
La clôture du Sommet de Nairobi sur la CIPD25 s’est déroulée jeudi 14 au Kenya. Durant la cérémonie, les partenaires ont pris l’engagement solennel de transformer le monde en mettant un terme, d’ici 2030, aux décès maternels évitables, aux besoins non satisfaits en planification familiale et aux violences basées sur le genre et autres pratiques néfastes envers les femmes et les filles. « Le Sommet de Nairobi est le symbole d’une vision renouvelée et redynamisée, ainsi que d’une communauté qui travaille ensemble pour agir et obtenir des résultats. Ensemble, nous allons faire des dix prochaines années une décennie d’action et de résultats pour les femmes et les filles, en gardant leurs droits et leurs choix au centre de tout ce que nous faisons « , a déclaré le Dr Natalia Kanem, Directrice exécutive de l’UNFPA. Le Sommet, organisé par les gouvernements du Kenya et du Danemark, conjointement avec l’UNFPA, l’agence des Nations Unies pour la santé sexuelle et de la reproduction, a révélé l’existence de nouvelles données critiques concernant le coût de la réalisation de ces objectifs. Il a mobilisé plus de 1 200 engagements provenant du monde entier, y compris des milliards de dollars de promesses de contributions de la part de partenaires des secteurs public et privé. Il a également permis aux communautés marginalisées, aux jeunes et aux militants communautaires de faire entendre leurs voix, et ces derniers ont pu interpeller directement les chefs d’État et les responsables des politiques publiques sur la manière de garantir les droits et la santé des populations. « Le Sommet de Nairobi sur la CIPD25 a connu un succès retentissant », a déclaré Mme Josephine Kibaru-Mbae, Directrice générale du Conseil national kényan pour la population et le développement. « Mais ce n’est qu’un début. Nous quittons Nairobi avec une feuille de route claire des actions que nous devons tous entreprendre pour faire progresser le programme de la CIPD et transformer le monde au bénéfice des femmes et des filles. » Le Sommet s’est ouvert avec la publication d’une nouvelle recherche indiquant le prix à payer pour atteindre » trois résultats transformateurs » – zéro décès maternel, zéro besoin non satisfait en planification familiale, et zéro violence basées sur le genre et pratiques néfastes – dans la décennie suivante. D’après l’analyse de l’UNFPA et de l’Université Johns Hopkins, en collaboration avec Victoria University, l’Université de Washington et Avenir Health, le monde devrait débourser un montant total de 264 milliards de dollars. Les participants du Sommet ont ensuite pris des engagements spécifiques et concrets pour aider le monde à atteindre ces objectifs ambitieux, mais réalisables. Des engagements ont été formulés par les gouvernements, la société civile, les associations de jeunes, les organisations confessionnelles, les universités et bien d’autres. Les gouvernements, notamment l’Allemagne, l’Autriche, le Canada, le Danemark, la Finlande, la France, l’Islande, l’Italie, la Norvège, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, la Suède, de même que la Commission européenne se sont engagés à verser environ 1 milliard de dollars d’aide. Le secteur privé s’est également impliqué : Children’s Investment Fund (CIF), The Ford Foundation, Johnson & Johnson, Philips, World Vision et de nombreuses autres organisations ont annoncé qu’elles allaient mobiliser quelque 8 milliards de dollars en nouvelles contributions. « Il n’y aura pas de CIPD50. Les femmes et les filles du monde entier ont attendu assez longtemps pour avoir des droits et faire des choix « , a déclaré son Excellence, l’Ambassadeur Ib Petersen, Envoyé spécial du Danemark à la CIPD25. » Si nous regardons vers 2030, nous entrons maintenant dans une décennie de réalisations au cours de laquelle nous passerons de la parole aux actes et nous seront tous comptables des engagements pris à Nairobi. » Plus de 9 500 délégués provenant de plus de 170 pays ont pris part à cette conférence résolument inclusive, s’unissant derrière la Déclaration de Nairobi, qui établit un agenda commun pour achever le Programme d’action de la CIPD. Tout comme la première Conférence internationale sur la population et le développement, qui s’est tenue au Caire en 1994, a été un moment-charnière pour l’avenir des femmes et des filles, le Sommet de Nairobi restera dans les mémoires comme un tournant décisif qui a déclenché les actions ayant permis de sauver des vies, de sortir des millions de femmes et de filles, ainsi que leurs familles et leurs communautés de l’exclusion et de la marginalisation; et permis aux États de tirer profit du dividende démographique afin de faire croître leurs économies.
314 millions de femmes et de jeunes filles utilisent aujourd’hui une méthode de contraception moderne dans 69 pays à faible revenu (rapport)
Un rapport novateur sur la planification familiale dans les 69 pays à plus faible revenu montre que les femmes et jeunes filles n’ont jamais autant eu accès à la planification familiale qu’aujourd’hui. Le rapport révèle que 314 millions de femmes et de filles utilisent désormais la contraception moderne, avec 53 millions d’utilisatrices supplémentaires au cours des sept dernières années, et 9 millions uniquement au cours de l’année passée. FP2020 : Le rapport Les Femmes au Centre a été produit par Le Family Planning 2020 (FP2020) – un partenariat mondial qui soutient les droits des femmes et des filles de décider, librement et pour elles-mêmes, si, quand, et combien d’enfants elles veulent avoir. Lancé en marge de la Conférence Internationale sur la Population et le Développement (CIPD) à Nairobi, le dernier rapport du FP2020 fait partie du cycle de progrès de 25 ans qui a permis de soutenir des centaines de millions de femmes et de filles depuis le sommet du Caire en 1994. Dans les 69 pays à faible revenu, le rapport montre que l’accès et le soutien à la planification familiale sont plus importants que jamais : Les gouvernements et les donateurs du monde entier reconnaissent l’importance des programmes de planification familiale, le financement bilatéral des gouvernements donateurs pour la planification familiale atteignant 1,5 milliard de dollars US en 2018. C’est le niveau le plus élevé depuis le lancement du FP2020 en 2012. Le nombre d’utilisateurs supplémentaires de la contraception moderne dans les 69 pays cibles du FP2020 a augmenté de 53 millions depuis le lancement du FP2020 en 2012, dont 9 millions depuis l’année dernière. Neuf pays sont en voie de dépasser les objectifs fixés dans le cadre du FP2020 en matière de croissance de l’utilisation des contraceptifs modernes. Il s’agit du Mozambique, du Tchad, du Cameroun, de la République Kirghize, du Zimbabwe, du Kenya, du Ghana, du Burkina Faso, et du Sri Lanka. Grâce à l’utilisation de méthodes de contraception modernes, 119 millions de grossesses non désirées, 21 millions d’avortements pratiqués dans de mauvaises conditions et 134 000 décès maternels ont pu être évités au cours de la seule année écoulée. L’accès à la planification familiale mène à des collectivités plus scolarisées, à une population en meilleure santé et à des nations plus riches. Beth Schlachter, Directrice Exécutive du FP2020, a déclaré : « Les preuves sont claires – quand on investit dans les femmes et les filles, on crée un cercle vertueux. Les barrières sont levées et on ouvre des opportunités qui non seulement sortent les femmes de la pauvreté, mais peuvent aussi élever la société toute entière et apporter des gains économiques. Aucune autre cause ne peut faire plus pour améliorer l’état du monde. » Elle a poursuivi : « 25 ans après la première Conférence Internationale sur la Population et le Développement, le mouvement en faveur de la planification familiale a pris un élan considérable. Pourtant, de grands défis persistent. Avec chaque jour qui passe, des millions de personnes se voient refuser le droit de choisir leur propre avenir. Alors que nous nous tournons vers l’horizon 2030, nous devons continuer à faire pression pour que des progrès soient réalisés, miser sur ce qui fonctionne bien et veiller ce qu’aucune femme ou fille ne soit laissée pour compte. » Les défis demeurent importants, car le FP2020 approche d’une date butoir. Pour libérer l’ensemble du potentiel humain, le progrès doit continuer. Si des progrès importants ont été réalisés, le programme-cadre 2020 approche de son échéance et l’objectif initial consistant à atteindre 120 millions de femmes et de filles supplémentaires n’a pas encore été atteint. Le défi consistant à placer les femmes et les filles au centre du développement demeure crucial. Il y a aujourd’hui 926 millions de femmes en âge de procréer dans les 69 pays FP2020, soit 100 millions de plus qu’en 2012. Avec ce chiffre qui devrait dépasser 1 milliard en 2025, des millions de femmes de plus auront besoin de services essentiels de planification familiale. Alors que la communauté mondiale se tourne vers le cadre post-2020, l’importance de placer les femmes et les filles au centre du développement est primordiale. Il reste encore du travail à faire, et le défi consistera à approfondir les engagements et les approches existants pour veiller à ce que les besoins et les droits des femmes et des filles dans le monde soient satisfaits et respectés. Le rapport d’avancement 2019-2020 du FP2020 révèle également les points suivants : Le partenariat FP2020 continue de s’étendre, cette année avec de nouveaux engagements de l’Angola, de la République Centrafricaine, de la Gambie et d’autres pays. La prévalence de la contraception moderne chez toutes les femmes (MCPR) est en hausse. Dans les 69 pays ciblés du FP2020, le taux de mortalité maternelle des femmes en âge de procréer a augmenté de plus de 2% depuis 2012. L’augmentation la plus forte a été enregistrée en Afrique orientale et australe (7%). Dans les pays visés par le FP2020 en Asie, environ 38% des femmes en âge de procréer utilisaient une méthode moderne en date de juillet 2019, et la croissance moyenne dans les régions de l’Asie a été de 0,2 point de pourcentage par année depuis 2012. Sept donateurs ont augmenté leur financement de la planification familiale en 2018 : le Canada, le Danemark, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Norvège, le Royaume-Uni et les États-Unis. C’est en Inde, au Bangladesh et en Indonésie que les dépenses publiques intérieures sont les plus élevées sur 69 pays.
Roberto Azevêdo : les accords commerciaux peuvent renforcer l’autonomisation économique des femmes
C’est en substance ce qu’ a déclaré le Directeur général de l’Orgabisation mondiale du commerce (OMC), Roberto Azevêdo, au cours d’un atelier consacré aux “considérations de genre dans les accords commerciaux”. Le commerce et les accords commerciaux peuvent être un mécanisme utile à l’autonomisation économique des femmes et favoriser ainsi la croissance économique et la lutte contre la pauvreté partout dans le monde, a-t-il souligné lors de cet atelier qui s’est tenu hier, jeudi 28, à l’OMC. « Il est de plus en plus reconnu que le commerce et les règles commerciales peuvent constituer un mécanisme utile pour soutenir l’autonomisation économique des femmes », a-t-il insisté que La Déclaration de Buenos Aires de 2017 sur le commerce et l’autonomisation économique des femmes devraient reconnaître ce changement d’attitude. Signée par 122 membres et observateurs, cette Déclaration a donné un véritable élan à la question à l’OMC et a identifié divers instruments susceptibles d’aider à mieux comprendre les liens entre le commerce et l’autonomisation économique des femmes, a-t-il expliqué. Soulignons que cet atelier est co-organisé par l’Islande, le Botswana et la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) en coopération avec l’OMC et le Centre du commerce international (CCI). Martin KAM
Le Bénin abrite un atelier de formation pour les femmes en matière de couture, de gestion et de marketing
Les travaux de l’atelier de formation national dans les domaines de la couture, de la broderie, de la gestion et du marketing ont été récemment au Centre de promotion sociale d’Akpakpa en République du Bénin. Coorganisé par l’Organisation islamique pour l’Education, les Sciences et la Culture (ISESCO) et la Banque arabe pour le Développement économique en Afrique (BADEA), cet atelier poursuivra ses travaux sur 21 jours avant de les clôturer le 17 février 2019. Cet atelier, qui s’inscrit ainsi dans le cadre des activités de la coopération entre l’ISESCO et la BADEA pour l’année 2019, est tenu en collaboration avec la Commission nationale béninoise de l’UNESCO et de l’ISESCO et le Ministère béninois des Affaires sociales et de la Microfinance. Il a bénéficié à 50 femmes et filles alphabétisées venant des différentes régions du pays, et s’inscrit dans le cadre des microprojets générateurs de revenu. Mme Bintou Chabi Adam Taro, Ministre béninoise des Affaires sociales et de la Microfinance, a présidé la cérémonie d’ouverture du programme de formation en la matière, qui s’est déroulée en présence de M. Aziz Elhajir, représentant de l’ISESCO. Y ont été également présents les représentants respectifs de la BADEA, du Conseil exécutif de l’ISESCO au Bénin, du Ministère des enseignements maternel et primaire, ainsi que la Secrétaire générale de la Commission nationale béninoise l’UNESCO et de l’ISESCO. Dans son allocution, Mme la Ministre a exprimé ses remerciements et son appréciation à l’ISESCO et à la BADEA pour avoir choisi le Bénin afin d’abriter cet important programme d’éducation et de développement et d’en faire bénéficier un grand nombre de femmes et de filles. Elle a réaffirmé, dans ce cadre, son adhésion personnelle et celle de son équipe centrale et des directions territoriales relevant du Ministère, afin de mettre en œuvre ce programme social et contribuer ainsi à l’amélioration des revenus des associations et groupements féminins, à lutter contre l’analphabétisme, le chômage et la pauvreté chez les femmes et les filles du pays et à activer leurs rôles dans le développement. De sa part, le représentant de l’ISESCO a exprimé, dans l’allocution qu’il a prononcée à cette occasion, le souci de la Direction générale de l’ISESCO à apporter, dans ses plans d’action et programmes de mise en œuvre, le soutien éducatif nécessaire aux Etats membres, et ce, à travers des projets d’envergure en matière d’éducation, d’enseignement, de formation et de sensibilisation. Ces projets, a-t-il ajouté, sont à même de contribuer sur le terrain à rehausser la situation des différentes composantes de la société, notamment les catégories vulnérables telles que les femmes et les filles. Et de saluer également le partenariat réussi dans ce domaine entre l’ISESCO et la BADEA. Au terme de la cérémonie, Mme la Ministre a reçu le représentant de l’ISESCO au siège du Ministère à Cotonou, de même qu’elle a exprimé à l’ISESCO et à son Directeur général, Dr Abdulaziz Othman Altwaijri, ses sincères remerciements pour la tenue de cet important programme. Il s’agit aussi de l’examen en détail du suivi dudit programme et l’évaluation de son impact sur les bénéficiaires, ainsi que de la coopération à venir en matière des affaires sociales et des microprojets générateurs de revenu au Bénin. Avec CP
L’utilisation des méthodes contraceptives chez les femmes au Niger
Au Niger, le taux de fécondité est en constante augmentation. Depuis quelques années, les autorités ont mis en place des lieux de rencontre pour promouvoir l’utilisation des méthodes contraceptives chez les femmes. Voir ci-dessous un reportage de Christina Gnahouré de la chaîne de télévision chinoise, CGTN.