Centrafrique : l’extraction et la vente du sable, une activité lucrative à Bria

Centrafrique : l’extraction et la vente du sable, une activité lucrative à Bria

A Bria, ils sont plusieurs dizaines, hommes et femmes, à s’adonner à l’extraction et à la vente du sable. Une activité qui leur permet de subvenir à leurs besoins malgré le risque que cela représente. Dans la préfecture de la Haute Kotto, notamment à Bria, des jeunes désœuvrés font du métier d’extraction du sable, une source de revenus pour lutter contre la pauvreté. Plusieurs dizaines des sans-emploi s’adonnent à cette activité pour leur autonomie financière et contribuer efficacement au relèvement de la localité. Parmi les acteurs qui œuvrent dans ce domaine, il y a aussi l’association « Guigui ti Zokwé ». Créée en 2012, elle compte 26 membres dont la principale mission est la lutte contre la pauvreté. Ils se sont fixé comme objectif de valoriser l’extraction du sable dans la rivière Kotto. Selon ces derniers, ils bravent de multiples risques pour mener cette activité. Les risques « Nous courons beaucoup de risques en faisant ce travail. Des fois, on peut se noyer si on ne sait pas nager. La pirogue peut se disloquer avec le chargement. Souvent, des morceaux de bois dans l’eau peuvent te blesser »,  explique Thierry Ndezamé, président de l’association Guigui ti Zokwé. Malgré les risques liés à ce métier, Bruno Kozoma, un exploitant avec une décennie d’expérience à son actif, met en exergue les avantages y relatifs. « Je vis grâce à ce travail » « Ce travail me fait du bien parce que grâce à ce métier, je me suis marié et j’ai eu des enfants que j’ai envoyés à l’école. Avec ce travail, je m’occupe normalement de mon foyer. Je prends aussi ma vieille mère en charge. J’ai payé une parcelle sur laquelle j’ai construit. Je vis chez moi grâce à ce travail », témoigne Bruno Kozoma. Pour faciliter l’évacuation de leurs produits, les membres de cette association ont noué des relations avec plusieurs clients mais aussi avec des organisations humanitaires dans la localité. Bravoure des femmes « Ils peuvent se rendre en pirogues à 4 ou 5 kilomètres pour extraire du sable. J’apprécie particulièrement les femmes. Elles peuvent, depuis leurs pirogues, plonger et extraire du sable fin par exemple. Je leur ai déjà acheté plusieurs bennes de sable », salue Timothée Ngaba, un client.                           Selon les pratiquants de ce métier, les prix de 4 mètres cubes de sable varient de 15.000 à 20.000 francs CFA, puis le 6 mètres cubes de 20.000 à 30.000 francs CFA. Cette tarification évolue en fonction des saisons.

Centrafrique : vague de réactions après l’extraction de Hassan Bouba Ali

Centrafrique : vague de réactions après l’extraction de Hassan Bouba Ali

Incarcéré par la Cour pénale spéciale le 19 novembre 2021 pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, Hassan Bouba Ali du groupe armé UPC est libre depuis le 26 novembre. Pourtant cette Cour l’avait écroué et que ce dernier s’apprêtait à comparaitre devant les juges d’instruction. Dans un communiqué, la CPS se dit indignée de cette libération. La Cour pénale spéciale a indiqué avoir appris avec beaucoup d’indignation et contre toute attente, la sortie de prison de Hassan Bouba Ali, lui qu’elle avait placé en détention provisoire à la prison du camp de Roux. En effet, Hassan Bouba, arrêté le vendredi 19 novembre, devait comparaitre ce 26 novembre devant les juges d’instruction. L’audience n’avait eu lieu qu’en présence de son avocat. Cependant dans un premier communiqué publié dans la matinée du vendredi, la CPS avait déploré le fait que l’unité qui devait conduire le présumé devant les juges avait été empêchée par les forces de l’ordre. A la fin de l’audience, seulement en présence de son avocat, la CPS a placé l’inculpé sous mandat de dépôt. Mais pour combien de temps ? « Hassan Bouba a été conduit par la gendarmerie nationale à son domicile » Dans la soirée, la cour a publié un autre communiqué qui stipule « La cour pénale spéciale apprend avec consternation que Hassan Bouba a été conduit par la gendarmerie nationale à son domicile », peut-on lire. A cet effet, la cour pénale spéciale condamne ces faits et déplore, ce qu’elle appelle, une entrave au bon fonctionnement de la justice. Une entrave à moins de 2 ans de la fin de son mandat Par ailleurs, elle sollicite l’appui du gouvernement, dans toute sa souveraineté, pour l’exécution des actes qui relèvent de sa compétence. A moins de 2 ans de la fin de son mandat, la CPS continue de rassurer les victimes et ses partenaires de sa détermination à poursuivre l’exécution de son mandat ; celui d’enquêter et de juger les auteurs et complices de violations graves de droits de l’homme commises en République centrafricaine depuis 2003. Pour l’ONG de défense des droits de l’Homme Human Right Watch, l’État de droit en République centrafricaine est piétiné avec cette libération. Le gouvernement doit clairement soutenir son retour en détention « L’Etat de droit en République centrafricaine a subi, vendredi, un coup lorsque des gendarmes nationaux ont facilité la sortie en détention de Bouba. Le gouvernement de la République centrafricaine est à la croisée de chemins entre justice et impunité. Ainsi, il doit clairement soutenir son retour en détention afin que la justice réclamée par le peuple puisse être rendue » a appelé Elise Kippler, directrice adjointe du programme international de la justice à Human Right Watch. Guerre de communication entre l’opposition et le pouvoir Pour la Coalition de l’opposition démocratique (COD-2020), le chef de l’Etat Faustin-Archange Touadéra est le seul responsable de cette situation. A cet effet, elle l’appelle à respecter le principe de la séparation des pouvoirs. De son côté, le pouvoir par la voix de Fidèle Gouandjika, ministre conseiller spécial du président de la République, a indiqué que le chef de l’Etat n’a pas été informé de l’arrestation ni de la mise en liberté du ministre de l’élevage. Hassan Bouba Ali, ministre de l’élevage et représentant du groupe armé UPC dans le gouvernement est suspecté de crime de guerre et crime contre l’humanité. Le ministre de l’élevage et représentant du groupe armé UPC dans le gouvernement est suspecté de crime de guerre et crime contre l’humanité.

Hausse attendue de la production dans l’industrie au deuxième trimestre (Maroc)

Hausse attendue de la production dans l’industrie au deuxième trimestre (Maroc)

L’optimisme régnerait parmi les entreprises opérant dans le secteur des industries manufacturières, si l’on en croit les résultats des enquêtes trimestrielles de conjoncture réalisées au titre du deuxième trimestre 2019 par le Haut-commissariat au plan (HCP). « Au deuxième trimestre 2019, les entreprises de l’industrie manufacturière s’attendent à une hausse de leur production », indique l’institution publique dans une note relatant les principales appréciations des chefs d’entreprise opérant dans les secteurs des industries manufacturières, de l’extraction, de l’énergie, de l’environnement ainsi que dans celui de la construction. Selon le Haut-commissariat, ces anticipations seraient attribuables, d’une part, à une hausse de l’activité des «Industries alimentaires» et de l’«Industrie chimique» et, d’autre part, à une diminution de celle de la «Métallurgie» et de l’«Industrie automobile». Dans sa note, le HCP rapporte également que les industriels s’attendent globalement à une stabilité des effectifs employés. A noter qu’au premier trimestre 2019, la production de l’industrie manufacturière aurait connu une hausse résultat d’une augmentation de la production dans les branches des «Industries alimentaires» et de la «Fabrication d’autres produits minéraux non métalliques» et d’une baisse de la production dans la branche de la «Fabrication de machines et équipements n.c.a.». Concernant les activités du trimestre précédent, le Haut-commissariat relève que les industriels ont jugé les carnets de commandes du secteur d’un niveau normal et que l’emploi aurait connu une stabilité. Et de conclure que « globalement, le taux d’utilisation des capacités de production (TUC) dans l’industrie manufacturière se serait établi à 79% ». L’optimisme régnerait aussi du côté de l’industrie extractive où les entreprises disent s’attendre à une augmentation de leur production au deuxième trimestre, grâce principalement à la hausse de la production des phosphates. Alors que les effectifs employés devraient connaître une stagnation. Selon les appréciations des patrons de ce secteur, la production de l’industrie extractive aurait affiché au premier trimestre une baisse imputable à une diminution de la production d’«Autres industries extractives». Des estimations, il ressort que « les carnets de commandes se seraient situés à un niveau normal et l’emploi aurait connu une stabilité», souligne le HCP notant, dans ces conditions, que le TUC dans ce secteur se serait établi à 77%. S’agissant de la production énergétique attendue pour le deuxième trimestre 2019, les résultats des enquêtes du HCP tendent à montrer qu’elle connaîtrait une augmentation attribuable à une hausse de la «Production et distribution d’électricité, de gaz, de vapeur et d’air conditionné». Quant à l’emploi, les industriels pensent que les effectifs employés connaîtraient une hausse. Ce qui n’a pas été le cas au premier trimestre où il aurait connu une diminution. Notons que pour le même trimestre, la production de l’industrie énergétique aurait connu une baisse suite notamment à la diminution de la «Production et distribution d’électricité, de gaz, de vapeur et d’air conditionné». En revanche, les patrons estiment que les carnets de commandes ont été d’un niveau normal au cours des trois premiers mois de l’année. Ainsi, le TUC dans l’industrie énergétique se serait établi à 90%. Revenant au deuxième trimestre, les enquêtes du HCP révèlent que les entreprises de l’industrie environnementale anticipent une augmentation de la production notamment dans les activités du «Captage, traitement et distribution d’eau». Elles font aussi état d’une stabilité des effectifs employés. Selon les chefs d’entreprise, la production de ce secteur aurait enregistré une augmentation imputable à une hausse de l’activité du «Captage, traitement et distribution d’eau». A en croire ces derniers, les carnets de commandes se seraient établis à un niveau normal et l’emploi aurait connu une augmentation. Ainsi, note le Haut-commissariat, « le TUC dans l’industrie environnementale se serait établi à 87% ». Alain Bouithy