France : 25 000 chefs d’entreprise au chômage en 6 mois

Le premier semestre 2023 marque une percée de la perte d’emploi chez les chefs d’entreprise. 25 296 d’entre eux se sont retrouvés au chômage, selon les chiffres publiés le 28 août par l’Observatoire de l’emploi des entrepreneurs. En progression de 36,6 % sur un an, le chômage des chefs d’entreprise a retrouvé son niveau d’avant crise sanitaire. Une enquête réalisée par l’association GSC et la société Altares pour l’Observatoire de l’emploi des entrepreneurs, tire le 28 août la sonnette d’alarme : le phénomène touche les Très Petites Entreprises mais aussi désormais les plus grandes structures. Tous les secteurs et tous les âges De la restauration à la construction, tous les secteurs de l’économie sont touchés pas la forte hausse des pertes d’emploi. Dans une enquête de l’Observatoire de l’emploi des entrepreneurs, les chiffres publiés témoignent d’une tendance fortement haussière avec une large majorité de pertes d’emploi pour les structures petites et de taille moyenne… En savoir plus sur RT France

La Banque africaine de développement exclut, pour 18 mois, l’entreprise Sargittarius Nigeria Limited et ses filiales pour pratiques frauduleuses

Le Groupe de la Banque africaine de développement a annoncé, le 17 août 2021, avoir exclu, pour une période de 18 mois, pour pratiques frauduleuses, la société Sargittarius Nigeria Limited et ses filiales dont Sargittarius Henan Water Conservancy Engineering Limited, à compter du 28 juillet 2021. Une enquête menée par le Bureau de l’intégrité et de la lutte contre la corruption de la Banque africaine de développement, a établi que Sargittarius Nigeria Limited, une société à responsabilité limitée enregistrée en République fédérale du Nigeria, s’était livrée à des pratiques frauduleuses lors d’un appel d’offres pour la construction d’infrastructures hydrauliques à Ibadan, dans le cadre du Projet d’amélioration de l’approvisionnement en eau et de l’assainissement en milieu urbain au Nigeria.   Durant la période d’exclusion, Sargittarius Nigeria Limited et ses filiales ne seront pas autorisées à participer à des projets financés par le Groupe de la Banque africaine de développement. En outre, l’exclusion peut faire l’objet d’une application croisée de la part d’autres banques multilatérales de développement en vertu de l’Accord pour l’exécution mutuelle des décisions d’exclusion, notamment la Banque asiatique de développement, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, la Banque interaméricaine de développement et le Groupe de la Banque mondiale. À l’expiration de la durée d’exclusion, Sargittarius Nigeria Limited ne pourra de nouveau être éligible aux appels d’offres de projets financés par le Groupe de la Banque africaine de développement qu’à la condition d’avoir mis en œuvre un programme de conformité à l’intégrité conforme aux directives de la Banque. Le Projet d’amélioration de l’approvisionnement en eau et de l’assainissement en milieu urbain visait à améliorer l’accès aux services d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement dans les villes d’Ibadan et Jalingo, en République fédérale du Nigeria. Le projet a été cofinancé par le Fonds africain de développement, le guichet de prêts à taux concessionnels du Groupe de la Banque africaine de développement, et le gouvernement du Nigeria. À propos du Bureau de l’intégrité et de la lutte contre la corruption : Le Bureau de l’intégrité et de la lutte contre la corruption de la Banque africaine de développement est chargé de la prévention, de la dissuasion et des enquêtes sur la corruption, la fraude et autres pratiques passibles de sanctions dans les opérations financées par le Groupe de la Banque africaine de développement.

Congo/Entreprise : SOPECO en grève à partir du 21 septembre 2020

Congo/Entreprise : SOPECO en grève à partir du 21 septembre 2020

Les travailleurs de la Société des Postes et de l’Epargne du Congo (SOPECO), ont lancé, le 17 septembre 2020 à Brazzaville, un avis de grève générale illimitée sur toute l’étendue du territoire national à compter du 21 septembre 2020 à 7 heures 30 minutes. Cet avis a été émis au cours d’une Assemblée générale extraordinaire dont l’ordre du jour  portait sur quatre points, à savoir, le problème des salaires impayés, la suspension et la rupture des contrats des représentants syndicaux, le produit ‘’Poste mobile’’ et les conclusions de l’inspection du travail concernant le cahier des revendications. Evoquant la situation des salaires impayés, les travailleurs en ont exigé le paiement de cinq mois pour éponger les arriérés de l’année 2020 et les notifications des arriérés de 2017, 2018 et 2019, ainsi que leurs modalités de paiement. La suspension et la rupture de contrats des partenaires sociaux ont également fait l’objet de leurs préoccupations. Les agents de cette société ont jugé ces faits d’abusifs en ce que deux avis favorables de l’inspection du travail, dans les lettres n° 285/DDT-BZV du 28 Janvier 2020 et n° 3174/DDT du 25 Juin 2020, recommandaient la réintégration des travailleurs suspendus ou licenciés. Selon eux, la direction générale n’a pas respecté les procédures légales et ne s’était pas conformée à l’article 176 du code du travail. Ils ont fait savoir que ces recommandations avaient été classées sans suite, à cause de l’impartialité du ministre de tutelle, Léon Juste Ibombo et du comportement dictatorial de la directrice générale. Les travailleurs ont en outre qualifié le produit ‘’Poste mobile’’, d’arnaque. Pour eux, ce n’est pas un nouveau produit de la Sopéco comme l’ont fait croire le ministre de tutelle et la direction générale lors de son inauguration, le 13 décembre 2019. Il s’agit plutôt, ont-il martelé, d’une société anonyme, dont le capital de 10 millions de Fcfa est placé dans un compte à la Congolaise de banque (LCB), avec pour raison sociale Sikar-Finance/Poste Mobile, au lieu de Sikar-Finance/Sopéco. Florent Sogni Zaou

Congo. Entreprise : le FONEA se dote d’un siège réhabilité

Congo. Entreprise : le FONEA se dote d’un siège réhabilité

Le ministre de l’Enseignement technique et professionnel, de la Formation qualifiante et de l’Emploi, Antoine Nicéphore Thomas Fylla Saint-Eudes a déclaré, le 6 août 2020 à Brazzaville, que le FONEA a sa place pour pouvoir donner de l’espoir aux jeunes congolais en s’appuyant aussi bien sur la formation et sur l’employabilité de ceux qui se trouvent encore sur les cycles de formation ainsi que d’apprentissage. La convention de trois cent cinquante mille euros signée avec la France permettra au FONEA de développer tout son système organisationnel. Le ministre a fait cette déclaration à l’occasion de la cérémonie de l’inauguration du siège réhabilité du Fonds National d’appui à l’Employabilité et à l’Apprentissage (FONEA). Cette administration est le fruit de l’éclatement de l’Office National de la Main-d’œuvre et de l’Emploi (ONEMO). Le Fonea est une structure spécialisée dans la formation en vue d’augmenter l’employabilité des populations cibles. Il assiste l’Etat à parvenir à une adéquation entre l’offre et la demande sur le marché du travail au Congo. Il dispose d’une trésorerie disponible héritée de l’ex-Onemo, estimée à deux millions sept cent trente-deux mille francs CFA, plusieurs bâtiments ont été réfectionnés. Sur les deux sites,  Mpila et Talangaï, ces bâtiments ont fait office de bureaux. Les travaux ont concerné la réhabilitation de la toiture, l’étanchéité, la peinture, l’électrification des édifices, le système de froid, la plomberie et la menuiserie. Deux guérites et un parking de protection de moyens roulants ont été construits. Des arbres élagués, les travaux de jardinage, de décor au sol ont été aussi réalisés pour améliorer le cadre du travail. Dans le bâtiment R+1, les conditions hygiéniques ont été renforcées ainsi que le système informatique actualisé. Il a été équipé en ordinateurs et en mobiliers de bureau et de salles pédagogiques. Selon le directeur général, Patrick Tsiba, le FONEA a un effectif de 220 agents. Ce qui nécessitera d’autres phases de réhabilitation et de construction.     Actuellement, les réformes engagées par l’Etat pour le service public vont corroborer avec les systèmes d’emploi, aux standards internationales. Le Congo a une population en quête d’emploi estimée à un million trois cent mille jeunes dont l’âge oscille entre quinze et trente ans. Il a salué la coopération et l’apport financier de la France ainsi que de l’Agence française de développement (AFD) dans le domaine de la formation des jeunes au Congo. De même, le ministre a recommandé plus de rigueur pour la mise en place d’un comité de direction et le choix des directeurs généraux. Florent Sogni Zaou

Les travailleurs les moins instruits ont moins accès aux possibilités de développer leurs compétences

Les travailleurs les moins instruits ont moins accès aux possibilités de développer leurs compétences

Les personnes les moins instruites ont les conditions de travail générales les plus mauvaises et le moins accès aux possibilités de formation, relève un rapport publié conjointement par l’Organisation internationale du travail (OIT) et la Fondation européenne pour l’amélioration des conditions de vie et de travail (Eurofound). L’étude, qui porte sur quelque 1,2 milliards de travailleurs dans le monde, montre des différences importantes en matière de temps de travail et de niveaux d’intensité et de pénibilité émotionnelle du travail, souligne l’agence onusienne. Intitulé « Working conditions in a global perspective » (Les conditions de travail dans une perspective mondiale », ce document fournit une analyse comparative sans précédent d’enquêtes sur la qualité de l’emploi dans le monde, pour l’essentiel au cours des cinq dernières années, notamment en termes de temps de travail, d’écarts de rémunération entre hommes et femmes, d’exposition aux risques physiques et de possibilités de formation, explique-t-elle. L’étude, qui couvre les 28 pays de l’Union européenne (UE-28), la Chine, la République de Corée, les Etats-Unis, la Turquie, les pays hispanophones d’Amérique centrale, l’Argentine, le Chili et l’Uruguay, examine les sept dimensions de la qualité de l’emploi. En l’occurrence, l’environnement physique, l’intensité du travail, la qualité des horaires de travail, l’environnement social, l’amélioration des compétences et le développement, les perspectives et les revenus. Selon ce document, « il existe des différences marquées entre les pays en matière de temps de travail, un travailleur sur six dans les pays de l’UE effectuant plus de 48 heures par semaine, contre environ un sur deux au Chili, en République de Corée et en Turquie ». Et de préciser que dans les pays visés par l’enquête, au moins 10% des travailleurs travaillent pendant leur temps libre. L’étude révèle aussi que plus de 70% des travailleurs de la République de Corée ont la possibilité de s’absenter une ou deux heures de leur travail pour s’occuper de questions personnelles ou familiales, contre 20 à 40% des travailleurs aux Etats-Unis, en Europe et en Turquie. A noter aussi qu’« un tiers des travailleurs de l’UE et la moitié aux Etats-Unis, en Turquie, à El Salvador et en Uruguay se plaignent d’un travail intensif, avec des délais serrés et une cadence de travail élevée », souligne le rapport notant qu’entre 25 et 40% des travailleurs ont des emplois exigeants sur le plan émotionnel. L’autre enseignement et non des moindres : quel que soit le pays, les personnes les moins instruites sont celles qui ont le moins accès aux possibilités d’accroître et de développer leurs compétences. D’après l’OIT, « la proportion de travailleurs disant apprendre de nouvelles choses au travail varie entre 72 et 84% aux Etats-Unis, dans l’UE et en Uruguay, ces proportions étant plus faibles en Chine (55%), en République de Corée (30%) et en Turquie (57%). Soulignons que le rapport s’est également intéressé à l’exposition aux risques qu’il fréquente et qui demeure une préoccupation pour tous les travailleurs. En effet, « plus de la moitié des travailleurs disent être exposés à des mouvements répétitifs de la main et du bras. Environ un quart déclarent être fréquemment exposés à des températures élevées au travail, et presque autant disent être fréquemment exposés à des températures basses », révèle le rapport. Sur un tout autre volet, bien connu des analystes, il ressort que dans les pays à l’étude, les femmes gagnent sensiblement moins que les hommes et sont surreprésentées au bas de l’échelle de répartition des revenus. Selon toujours l’agence, l’étude révèle que « jusqu’à 12% des travailleurs disent être victimes d’agressions verbales, de comportements humiliants, d’intimidation, d’attention sexuelle importune ou de harcèlement sexuel ». Alors que l’insécurité de l’emploi est répandue dans tous les pays, et au moins 30% des travailleurs déclarent occuper un emploi sans perspective de carrière. Enfin, l’OIT fait savoir que les conclusions de l’étude révèlent qu’« environ 70% des travailleurs jugent favorablement les performances de leurs supérieurs en matière de gestion du personnel et disent bénéficier d’un solide soutien social de la part de leurs collègues (à l’exception toutefois de certains pays) ». Si, comme le soutient Manuela Tomei, directrice du Département des conditions de travail et de l’égalité de l’OIT, «de bonnes conditions de travail contribuent au bien-être des travailleurs et à la réussite des entreprises», Juan Menendez-Valdes, directeur exécutif d’Eurofound, est persuadé que « les travailleurs et les employeurs ainsi que leurs organisations ont tous un rôle à jouer dans l’amélioration de la qualité de l’emploi.» Alain Bouithy

De nombreux obstacles juridiques empêchent les femmes de diriger une entreprise

De nombreux obstacles juridiques empêchent les femmes de diriger une entreprise

87 réformes législatives et règlementaires ont été adoptées au cours des deux dernières années à travers le monde afin d’améliorer la participation économique des femmes, a indiqué la Banque mondiale, soulignant que les gouvernements de 65 économies ont pris des mesures dans ce sens. Malgré ces réformes, les femmes continuent à se heurter à des obstacles considérables, a constaté l’institution financière internationale dans son dernier rapport sur « Les femmes, l’entreprise et le droit ». A noter que le nouveau rapport, qui paraît tous les deux ans et qui couvre désormais 189 économies, comporte pour la première fois un système de notation d’une échelle allant de 0 à 100. Précisons que le système prend en compte sept indicateurs afin de mieux apprécier l’avancement des réformes : l’accès aux institutions, la jouissance de la propriété, l’obtention d’un emploi, les incitations au travail des femmes, l’accès à la justice, l’accès au crédit et la protection des femmes contre la violence. Soulignons qu’en dépit des réformes juridiques engagées, le rapport a noté qu’aucune économie n’obtient la note maximale de 100 pour ces sept indicateurs. Comme l’a relevé le rapport, qui paraît tous les deux ans et qui couvre désormais 189 économies, de nombreux obstacles juridiques empêchent encore les femmes de diriger une entreprise, en raison notamment d’un accès limité au crédit. A ce propos, le rapport a noté qu’il existe une marge d’amélioration importante en matière d’accès au crédit pour les femmes et qu’à cause des obstacles très répandus, celles-ci rencontreraient encore des difficultés à accéder à certains emplois et à contrôler l’utilisation qui est faite des biens matrimoniaux. Selon ce document, « seulement 72 économies interdisent légalement la discrimination fondée sur le sexe dans l’accès aux services financiers, et 79 obtiennent une note de 0 pour cet indicateur mesurant l’accès au crédit. Les économies à faible revenu sont particulièrement peu performantes dans ce domaine, avec un score moyen de 8 ». S’il est avéré qu’«aucune économie ne peut atteindre son plein potentiel économique sans la participation pleine et entière des hommes et des femmes », comme l’a souligné Kristalina Georgieva, directrice générale de la Banque mondiale, force est de constater que «dans plus de la moitié des économies du monde, les femmes ne peuvent toujours pas exercer certains emplois uniquement parce qu’elles sont des femmes », a-t-elle regretté. En effet, selon le rapport, dans 104 économies, les femmes n’ont pas le droit de travailler la nuit ou d’occuper certains emplois dans des secteurs spécifiques. Le rapport pointe du doit en particulier les activités manufacturières, la construction, l’énergie, l’agriculture, l’eau et les transports. Des obstacles qui restreignent les perspectives d’emploi de plus de 2,7 milliards d’entre elles, selon les estimations de la Banque mondiale. Par ailleurs, des recherches ont montré que « les inégalités hommes/femmes entraînent une perte de revenus de 15 %, en moyenne, dans les économies de l’OCDE, et que 40 % de ce manque à gagner est imputable aux inégalités dans l’entrepreneuriat », ont indiqué les auteurs du rapport, précisant que cette perte de revenus est estimée encore plus élevée dans les économies en développement. Ce n’est pas tout. D’après le rapport, la discrimination juridique fondée sur le sexe réduit aussi le taux de participation féminine au marché du travail et compromet la croissance économique. L’autre enseignement souligné dans ce rapport, c’est que les recherches ont également montré que « les inégalités entre les sexes expliquent parfois une grande partie des écarts de production par habitant, et nombre d’économies peuvent accroître leur performance en luttant contre les dispositions légales discriminatoires, notamment en matière d’emploi ». Notons qu’un des enseignements du système de notation mis en place est que « les économies les mieux notées sont le Royaume-Uni, la Nouvelle-Zélande et l’Espagne. Pour la plupart des indicateurs, ce sont généralement les économies de l’OCDE à revenu élevé qui affichent le meilleur score moyen ». Quoi qu’il en soit, pour Shanta Devarajan, directeur principal de la vice-présidence chargée de l’Économie du développement de la BM, ce qui compte c’est que la publication des données recensées soit utile pour « apporter les changements nécessaires qui permettront aux femmes de faire les meilleurs choix pour elles-mêmes, pour leur famille et pour leur communauté ». Alain Bouithy