Les prophéties de l’Abbé Fulbert Youlou sont-elles en phase de se réaliser contre les ennemis de la nation congolaise
QUI VIVRA, VERRA ! Premier président d’une République congolaise nouvellement indépendante l’année 1960 durant, l’abbé Fulbert YOULOU fut, outre sa qualité d’Homme d’Etat d’une exceptionnelle envergure, un excellent écrivain et surtout un visionnaire dont les analyses revêtaient, quelque peu, une caractéristique prophétique. En dépit de sa perspicacité et de sa grandeur en tant qu’être humain, l’homme politique qu’il était, fut contraint, à la démission puis forcé à s’exiler en Espagne où il mourut un 5 mai 1972. En 1963, le président-abbé Fulbert YOULOU avait été honni et stigmatisé par les soi-disant révolutionnaires devenus maîtres du Congo-Brazzaville qui y sont toujours avec une gouvernance socio-politique non pourvue de conscience nationale. Depuis la chute de l’abbé Fulbert YOULOU, le Congo-Brazzaville continue à sombrer dans l’océan des larmes et des douleurs puisque : « La situation générale se dégrade de jour en jour, l’étiage économique a baissé, le nombre des chômeurs s’est accru. Que se passe-t-il encore ? Dans son ensemble, le pays régresse, la haine des uns contre les autres ayant repris le dessus » Abbé Fulbert YOULOU in « J’accuse la Chine » La Table Ronde 1966 P.207. En sa qualité d’intellectuel, d’homme politique avisé et d’excellent écrivain , l’abbé Fulbert YOULOU tint un jugement prophétique tant sur le portrait criminel du révolutionnaire socialiste congolais que sur sa chute qui bien évidemment serait fatale, cruelle et donc inévitable. D’une manière, quelque peu apocalyptique, l’abbé Fulbert YOULOU prédisait très probablement la chute, entre autres, du pouvoir politique actuel congolais en déclarant très judicieusement : « L’équipe gouvernementale, aujourd’hui en place, exploite la jeunesse à des fins personnelles…Les intentions des responsables congolais n’échappent à personne. C’est si vrai que certains d’entre eux veulent fuir pour éviter le châtiment du peuple. Nous avons dit : à chacun son tour. Nous avons insinué que celui qui se sert de l’épée périra par l’épée, sans miséricorde. Pourquoi ont-ils l’intention de fuir ? C’est parce qu’ils ont la conscience lourde, sachant qu’il est criminel de mobiliser des gosses pour des ambitions personnelles, démesurées et sinistres, surtout lorsqu’il s’agit de gamins parfois de moins de six ans. Ils savent qu’il est aussi criminel d’utiliser de tels enfants pour piller et tuer. C’est parce qu’ils se rendent compte de cela, qu’ils récoltent les fruits de leurs crimes. Et que dire des études qu’ils ont empêché ces enfants de faire normalement ? De tels crimes, évidemment, triturent les consciences, d’où ces tentatives de fuite, d’où ces tentatives de diversions ». Abbé Fulbert YOULOU in « J’accuse la Chine » P.205. A dire vrai, le père de la Nation Congolaise, de par son analyse, avait parfaitement compris et intégré dans l’exercice de ses prérogatives la notion de droit ou d’Etat de droit laquelle, dans son expression conceptuelle, n’est possible ou réalisable que, si les organes de gestion politique et économique d’un groupe humain, à vocation étatique favorisent toutes les conditions sociales, politiques, morales et spirituelles requises qui en sont la source. Ainsi, tout système politique, n’importe lequel et quel qu’il soit, qui règne par la terreur et par les assassinats est appelé, de quelle que manière que ce soit, à mourir puisqu’un tel système porte déjà en lui les germes de sa disparition, du fait de la méconnaissance par ledit système, de ce qui constitue l’essence même de l’être à savoir : le mouvement ou la liberté. l Des observateurs sérieux de l’évolution de la société congolaise s’interrogent, en l’espèce, sur la portée prophétique des paroles de l’abbé Fulbert YOULOU. Adolphe TSIAKAKA « L’Abbé Fulbert YOULOU la mémoire oubliée du Congo-Brazzaville » autoédité 2009 P.239. L’abbé YOULOU a-t-il finalement eu raison de traiter ces révolutionnaires de semeurs d’illusions socialistes qui ont aggravé fatalement et invariablement les maux qu’ils ont prétendu combattre. Le Congo a-t-il été engagé sur une très mauvaise voie ? La réalité politico-sociale du Congo-Brazzaville actuelle semble avoir été décrite par le président-abbé YOULOU qui, en son temps, la présentait déjà de la manière, la plus prophétique qui soit, à savoir : « C’est la misère, c’est le désordre qui s’est d’ailleurs déjà installé, c’est l’anarchie qui règne actuellement, c’est le manque d’autorité dont nous avons la preuve tous les jours. Tout cela ne préoccupe nullement ce traître de la nation, l’avenir de ses enfants assuré. » Abbé Fulbert YOULOU « J’accuse la Chine » P.204. Dans le même ordre d’idées, le président-abbé, à l’effet de soutenir le peuple congolais dans son noble combat pour la liberté ajoutait prophétiquement : « Mais encore une fois de plus, soyez assurés que de nombreuses sympathies des pays frères d’Afrique et du monde entier vous sont acquises. Vous vaincrez dans cette lutte opiniâtre de libération nationale que vous menez si efficacement. Qu’on ne vous trompe plus. La victoire est de votre côté. Toutes les démonstrations des dirigeants fascistes à la solde de l’étranger sont vaines et sont d’avance vouées à l’échec. C’est pourquoi je vous dis : Courage, confiance et persévérance. » Abbé Fulbert YOULOU « J’accuse la Chine » P.217. C’est dire que, ni la violation des droits humains les plus fondamentaux qui soient, ni la guerre, ni les bombardements dans les pays sud du Congo-Brazzaville, ni les intimidations de toute sorte, ni la mort ne sauront remettre en cause la marche du Peuple Congolais vers la libération et, comme dirait le prophète abbé YOULOU, père de la nation, le jour est maintenant proche où sous les plis frémissants de notre drapeau tout un peuple triomphant marchera en chantant sur les routes de la prospérité, du progrès et du bonheur. Que vive la liberté ! Que vivent les idéaux des pères fondateurs de la Nation Congolaise l’abbé Fulbert YOULOU et Jacques OPANGAULT ! RUDY MBEMBA-DYA-BÔ-BENAZO-MBANZULU Avocat à la Cour