RD Congo. Cette campagne électorale par trop médiocre…
TRIBUNE. Depuis que le peuple congolais a commencé à aller aux urnes, jamais nous n’avons assisté à une campagne électorale aussi morne, brouillonne et médiocre que celle qui a commencé depuis deux semaines. Et voici pourquoi. 1. Les discours de campagne, chez la plupart des candidats, ( à quelques deux exceptions près) sont sans vision pour une alternance politique. Ils sont focalisés soit sur les invectives contre les tiers soit sur les accusations ad hominem contre les adversaires politiques mais très rarement sur un plan de sortie de crise dans laquelle s’est enlisé le pays. 2. Une seconde raison relève de la part des électeurs eux-mêmes qui n’utilisent que la démarche “émotionnelle” et fanatique sans se donner l’effort de jauger les intentions de leurs candidats. Ils apprécient leurs discours de campagne sous le prisme de la “logique wenge”. Le meeting d’un candidat est évalué au prorata du nombre de personnes qui ont REMPLI la salle, bien conformément à la mentalité “ Bercy”, à savoir des stades ou des salles remplies. N’allez surtout pas demander aux participants de ce meeting, le message principal qu’ils ont retenu en termes des formules de changement radical en bien de la situation sécuritaire et économique du pays. En réalité, ils n’ont rien retenu de leur candidat ni rien exigé de lui non plus. Tout se joue dans l’émotion avec une grande dose de superficialité. 3. Un troisième facteur de médiocrité a trait à quelque chose de plus profond que seulement peu d’observateurs ont pu cerner dans l’être profond du peuple congolais. Au fond, aucun congolais ne croit en ces élections 2023. Personne n’y voit un nouveau cap qu’elles peuvent indiquer à la bonne marche du pays. Tout se passe comme si aucun congolais ne se fait plus d’illusion sur le degré de pourriture multiforme qu’a atteint le pays. Dans le for intérieur des congolais, il s’est imprimé un pacte tacite d’aller aux urnes sans rien en attendre de bon. L’impression générale qui se dégage c’est qu’aucun ne s’attend à du nouveau, aucun ne se nourrit d’un RÊVE d’un Congo nouveau, aucun n’est habité d’un IDÉAL de changement du quotidien du petit peuple. C’est bien là un phénomène sociologique très complexe dont il faut chercher les causes profondes dans le choc traumatisant des attentes déçues en janvier 2019 et dont le peuple congolais ne s’est jamais remis du tout. Encore sous le coup de ce traumatisme, le peuple congolais a perdu quelque chose au plus profond de ses profondes aspirations. Son rêve au progrès et à la croissance nationale s’est brisé. Quelque chose s’est cassé en lui et dont les prétendus candidats aux présidentielles ou aux législatives ne semblent point mesurer la gravité. La seule passion qui habite présentement la miriade de congolais aux futures élections, c’est de chercher à SURVIVRE de ce marasme généralisé en se faisant candidats et de là de s’accrocher, tel à un ballon de sauvetage, à un poste politique qui permet de faire partie du cercle restreint de privilégiés qui puisent à la mangeoire de l’Etat. Ce désespoir généralisé, cette incapacité de rêver du meilleur pour le futur de son pays, ce sentiment d’être plombé et pris en otage par un petit groupe de brigands ayant verrouillé toutes les issues de secours, c’est la pire des choses qu’un peuple puisse vivre. 4. J’ai également fait un constat douloureux : une grande partie de l’élite intellectuelle avec laquelle on a milité depuis 2006 pour l’avènement d’un Congo nouveau, a carrément jeté l’éponge. Victime elle-même du traumatisme de 2019, elle a choisi de se taire, ne contrôlant plus grand chose du mécanisme interne de la crise d’un pays qui, à leurs yeux, va irrémédiablement à la dérive. Cette élite dégage cette impression que le sort de la RDC est déjà scellé et qu’il faut attendre impuissant se produire bon an mal an le pire des scénarios de la perte totale de la souveraineté du pays. Au-delà de la médiocrité de cette campagne électorale, c’est plutôt ce processus d’auto-destruction dans lequel elle entraîne le pays tout entier qui constitue le danger le plus imminent. On a le sentiment que la RDC avance vers 2024 comme un bateau sans boussole et sans commandant. Et les élections qui devraient lui porter un nouveau souffle et de l’espoir, deviennent elles-mêmes source de ses plus grandes angoisses. On a encore jour pour jour deux semaines et cinq jours pour rectifier le tir et remettre au centre des débats politiques, les questions sécuritaires et des accords militaires et économiques suicidaires signés durant les deux derniers quinquennats en large faveur de l’ennemi et qui s’avèrent être la clef de voûte de tout le problème de la mauvaise gouvernance du grand Zaïre. Réveillons-nous ! Par Germain Nzinga
RDC. Le Président Félix Tshisekedi, candidat à sa propre succession
Le Chef de l’État Félix Tshisekedi a déposé, ce samedi à la Commission électorale nationale indépendante (CENI), sa candidature à la prochaine élection présidentielle en tant qu’indépendant. Le Président de la République veut briguer un second mandant de 5 ans tel que permis par la Constitution. Il se félicite de son bilan et demande à la population de l’accompagner pour relever davantage le défi du développement de la République Démocratique du Congo (RDC). « Je peux dire que nous sommes sur la bonne voie, nous devons continuer. Notre pays était dans un gouffre, nous sommes en train d’en sortir. Le combat aujourd’hui, c’est pour notre indépendance économique », a-t-il déclaré. Le Chef de l’État met en garde la population congolaise contre l’influence étrangère. « Notre envie d’être indépendant sur le plan économique ne plaît pas aux étrangers. Ils vont fabriquer des candidats pour parler aux Congolais », a-t-il prévenu. À la CENI, le Président Tshisekedi était accompagné de la distinguée Première dame Denise Nyakeru et de plusieurs leaders politiques de l’Union sacrée. Une foule immense a également fait le déplacement de la centrale électorale pour assister à cet événement.
RDC. Les politiciens congolais : la poisse…
Pour votre gouverne, je restitue à votre mémoire la portée de quatre dates ci-après : – Le 11 novembre 2018 naissait la coalition Lamuka (« réveille-toi » en lingala), une plateforme politique congolaise créée par quelques membres de l’opposition ( Katumbi, Bemba, Fayulu, Muzitu, Edundo etc) en vue de faire front contre Ramazani Shadary de FCC et Tshisekedi Tshilombo de CACH à l’élection présidentielle du 30 décembre 2018. – Le 23 octobre 2020, Félix-Antoine Tshisekedi tourne le dos à son allié politique Kabila, il défait unilatéralement la coalition FCC – CACH et lance une large plateforme dénommée l’Union Sacrée Nationale à laquelle, contre toute attente, adhèrent Moïse Katumbi et Jean-Pierre Bemba, deux poids lourds de l’opposition Lamuka. Pire que ça, pendant qu’ils ont rejoint le camp présidentiel, ils déclarent mordicus rester encore membres de l’opposition Lamuka. Ils iront même loin en envisageant en même temps prendre la tête de la direction tournante de Lamuka. Levée de bouclier entre le camp Katumbi et le camp Fayulu. – Le vendredi 22 décembre 2022, Moise Katumbi dont les collaborateurs sont encore ministres au gouvernement Sama de Tshisekedi et qui venait d’être lui-même désigné candidat Président de la République pour les élections de décembre 2023 par son parti Ensemble pour la république, a décidé de prendre congé de l’USN et révèle que le retrait de son parti de l’Union sacrée de la Nation est lié au fait que le cahier de charge déposé pour guider l’engagement mutuel n’a pas été respecté par ses partenaires. – Ce vendredi 14 avril 2023, se produit l’inattendu : l’on ne sait par quelle magie, Martin Fayulu rejoint Moise Katumbi à Lubumbashi en vue de constituer un front commun avec Matata Ponyo et Dénis Sessanga pour désigner un candidat commun aux prochaines présidentielles de 2023. Que conclure ??? La politique congolaise est désormais semblable à du banditisme en cravate. Les alliances se font et se défont, loin, très loin d’une ligne idéologique et de l’intérêt supérieur de la Nation. Pendant que le peuple subit l’invasion des armées étrangères et des affres d’une crise économique sans précédent, dans le communiqué conjoint publié par ces quatre politiciens ce vendredi 14 avril 2923, rien que des exigences et des accusations à propos de principaux points qu’ils ont soutenus fermement il y a juste quelques mois et vis-à-vis d’un partenaire politique avec lequel ils ont longtemps collaboré. Au final, ils ne font aucune offre politique, ni aucune alternative pour sortir le pays du tunnel. Les congolais ne doivent pas chercher trop loin la source de leur malheur, ils peuvent la repérer entre autres sur cette photo. La politique congolaise, c’est la poisse ! Par Germain Nzinga
Congo. Après les joutes électorales, le temps de l’action
TRIBUNE. Il y a un mois, jour pour jour, le peuple congolais se rendait aux urnes pour élire la personne qui va présider aux destinées de notre pays pour les cinq(5) prochaines années. Le mardi 6 avril dernier, la Cour constitutionnelle validait les résultats qui consacraient la victoire du candidat Denis SASSOU NGUESSIO à cette élection à l’issue du scrutin du 17 et 21 mars. Le vendredi 16 avril, au Palais du Parlement de Brazzaville, le Président Denis SASSOU NGUESSO a prêté serment avant d’être investi Président de la République (2021-2026) par la Cour constitutionnelle en présence d’un parterre de dix neuf (19) chefs d’Etat, des délégations de haut niveau ainsi que de plusieurs représentations diplomatiques. Dans le message adressé pour la circonstance, le Président de la République a réitéré sa ferme volonté de réaliser toutes les promesses contenues dans son projet de société. Il a promis entre autres une révolution agricole ponctuée par une agriculture mécanisée, une politique de tolérance zéro à l’égard des détournements, une défense de la forêt du bassin du Congo (poumon africain), et un Etat protecteur qui restaure son autorité et réforme son administration. Il entend, rétablir les grands équilibres macro-économiques et bannir, le creusement du déficit de la balance des paiements et l’accroissement de la dette extérieure. Le Président de la République a pris l’engagement ferme de tout mettre en œuvre pour répondre aux attentes et exigences du peuple congolais. L’objectif à court terme étant d’atteindre dès que possible, à partir de l’année prochaine, un taux de croissance amélioré, susceptible de nous mener sur la voie de l’émergence. En personne avisée et expérimentée qui bénéficie d’un soutien plus large comme jamais auparavant, le Président de la République Denis SASSOU NGUESSO sait que le peuple qui s’est mobilisé pour lui accorder des suffrages attend beaucoup du mandat qui vient de commencer. Nous ne pouvons point douter que le Président Denis SASSOU NGUESSO sera un bon capitaine qui saura conduire notre pays à bon port, à la bonne destination et que notre pays amorcera le processus pouvant le conduire à une émergence tant souhaitée et rêvée par tous les congolais. Ainsi, il est aujourd’hui de notre devoir d’accompagner notre pays dans sa quête de l’émergence. Paris le 21 avril 2021 Henri Blaise NZONZA Président de la Nouvelle Dynamique pour le Congo
Bénin : une réélection de Patrice Talon attendue dès le premier tour (RT France)
Le 11 avril se tenait le premier tour des élections présidentielles au Bénin. Le président sortant Patrice Talon, grand favori du scrutin, faisait face à deux anciens députés, Alassane Soumanou et Corentin Kohoué.
Non à la mascarade électorale en perspective au Congo-Brazzaville!
TRIBUNE. Un tyran peut mépriser, bafouer, opprimer, oppresser et martyriser le peuple, mais il n’a pas pour autant la maîtrise des suffrages de ce dernier. En cette veille de l’élection présidentielle au Congo-Brazzaville, en ma qualité de membre de la diaspora congolaise, de leader d’opinion et de patriote-réserviste des forces armées de mon Etat, d’office privé du droit de vote sinon de participation au scrutin quel qu’il soit, il est important de donner une opinion sur une élection majeure qui va déterminer sinon impacter, de quelque manière que ce soit, l’avenir de mon pays dans les cinq prochaines années. Ma réflexion consiste notamment en une élucidation des tenants et aboutissants du moins l’enjeu du scrutin et, éventuellement, d’émettre une recommandation, tant soit peu, motivée sinon justifiée à l’endroit de mes concitoyens. Le but ici étant d’éclairer la lanterne des uns et des autres de telle sorte que ceux qui iront voter et ceux qui s’abtiendront le fassent en connaissance de cause. D’emblée, il faille enfoncer des portes ouvertes en affirmant, sans coup férir, que Sassou Nguesso, le tyran honni et vomi par le peuple, n’a jamais remporté une élection à la régulière dans les urnes. Pour ce faire, il s’est imposé par la force des armes et prospère sur le terreau des coups de force électoraux! Bien évidemment, le plus grand regret de sa vie c’est de n’avoir jamais savouré l’ivresse et le bonheur que procurent une victoire dans les urnes, donc de se savoir aimé par le peuple et plébiscité par celui-ci. Au fond à son âme et conscience, il est convaincu d’être un président illégitime. C’est à cet effet, qu’il sied également de rappeler une évidence : la volonté souveraine du peuple, relative à sa victoire dans les urnes, n’est jamais respectée en contexte de dictature sinon de démocrature dans une République bananière, tel est le cas au Congo-Brazzaville! C’est pourquoi il est sidérant et ridicule pour le peuple de se soumettre au devoir citoyen relatif à un scrutin dont l’organisation, en amont et en aval, est confisquée par le pouvoir liberticide du tyran sanguinaire et dont on sait d’avance que la victoire certaine du peuple lui sera volée? La vérité c’est que n’importe quel leader de l’opposition, en face du satrape des bords de l’Alima, le battra à plate couture. Hélas, de par le modus operandi désormais éprouvé de ce dernier, il n’hésitera pas à faire subir à l’élu du peuple la loi inique et machiavélique de “qui perd gagne.” C’est pourquoi on comprend très mal que des prétendus opposants puissent, une fois de plus, trahir le peuple et se rendre ridicules en participant à une mascarade de scrutin dont il est certain qu’ils se feront voler la victoire. Et par la suite, les congolais devront continuer à subir encore pour de longues années le bourreau peuple. De ce fait, il y’a lieu d’inférer que le peuple congolais est de nouveau victime d’une cabale relative à une farce électorale! C’est pourquoi il sied d’affirmer que quand un peuple est trahi, sans ménagement, par sa classe politique, le changement doit alors se faire contre la fripouille félonne et non avec elle. En outre, il n’est cependant un secret pour personne que c’est l’argent public que le tyran sanguinaire et braconnier en chef de la République utilise allègrement dans le dessein de l’achat compulsif des consciences et des suffrages des congolais. Pour ce faire, il s’est donc accaparé des moyens de l’Etat pour battre campagne en grande pompe. C’est ainsi qu’on assiste à une scandaleuse débauche effrénée des moyens financiers, à en juger par la logistique impressionnante, les moyens matériels conséquents exhibés ostensiblement. Aussi, on est en droit de se poser la question de savoir si le putschiste multirécidiviste a vraiment besoin d’offrir tout ce grotesque cinéma au monde pour se cramponner au pouvoir envers et contre tous. Qu’on se le dise bien, le pilleur invétéré est en train de dilapider inutilement l’argent public dans un simulacre d’élection dont les dés sont pipés d’avance et le résultat également connu d’avance. En fait, en sa qualité d’autocrate notoire incarnant une dérive totalitaire et une dictature des plus sanglantes au monde, sur fond d’un Etat policier et d’un pouvoir hyper militarisé, il n’a pas besoin d’un scrutin présidentiel pour se cramponner au pouvoir ad vitam aeternam et y mourir, car telle est sa volonté. Le moins que l’on puisse dire c’est qu’une telle masse d’argent, engloutie dans cette mascarade électorale, est un grand gâchis, au regard des urgences du pays et surtout dans une conjoncture de crise économique et financière sans précédent. Il faut donc comprendre le motif fallacieux de la tenue de ce scrutin : le Congo étant notoirement réputé être une démocrature, il faut donc simuler une élection pour duper la communauté internationale; tant il est attesté, au Congo-Brazzaville, l’existence d’une démocratie édulcorée, dévoyée sinon de façade, quand ce n’est une démocratie en trompe-l’oeil. En fait, le putschiste multirécidiviste a tout intérêt de voir une forte implication sinon une mobilisation conséquente du peuple dans ce scrutin, tant cela constitue manifestement une caution à cette mascarade électorale aux yeux, notamment, de la communauté internationale. Mais une chose demeure cependant certaine, qu’il y’ait mobilisation ou pas l’essentiel pour le fossoyeur de la démocratie réside dans la tenue du pseudo-scrutin et notamment la conséquence qui en découlera, c’est-à-dire le vol de la victoire du peuple. On est donc en droit de se poser la question de savoir quel est donc l’intérêt du peuple congolais de participer à une mascarade électorale pour laquelle il subira de nouveau un hold-up électoral? Peuple congolais, c’est ici le cas de le dire : en allant voter vous serez donc complice de la perpétuation de vos propres tribulations, infortunes et de la misère endémique, structurelle dans les cinq prochaines années. Il sied cependant de souligner que le destructeur infatigable n’a jamais oeuvré pour le bien-être et le bonheur du plus grand nombre. Toute politique volontariste visant l’équité et la justice sociale est proscrite de son idéologie
Congo. Alain Akouala et Elvis Okombi zappés de la direction de campagne de Sassou
INDISCRETION. Les anciens ministres Alain Akouala et Digne Elvis Tsalissan Okombi, activistes invétérés pour Denis Sassou N’Guesso, n’ont pas été retenus comme responsables dans la direction de campagne du président-candidat. Ils pourraient être réduits à de rabatteurs d’électeurs dans leurs quartiers et villages. Malgré sa dynamique, sa popularité en milieu jeune, et ouvert vers les intellectuels de tous horizons, Alain Akouala ne sera pas cette fois-ci dans la direction de campagne de Sassou N’Guesso. La coqueluche des débrouillards et le chouchou des sportifs et musiciens n’a été affecté à aucun département de campagne. Ses prises de position dans les médias, parfois teintées d’une réelle volonté de dire la vérité sur la gestion du pouvoir, et donc une réelle prise de risque face à une population affamée, n’aurait pas du tout payé. Il avait pourtant tout renié, mais sauf Dénis Sassou N’Guesso, cela n’a pas été suffisant. Dimanche dernier, l’ancien porte-parole du gouvernement s’était encore aventuré du côté de Diata, à Brazzaville, pour échanger avec les jeunes sur l’emploi, le goulot d’étranglement de tous les programmes Sassou. Contrairement à 2016 où il a été dans la direction de campagne comme Chargé des opérations électorales, cette année, Alain Akouala a été zappé. Il pourrait alors, s’il le souhaitait, battre campagne pour son candidat, mais sans jouer un rôle de premier plan. Digne Elvis Tsalissan Okombi n’a pas espéré la décision du candidat pour se lancer en campagne. Il y est depuis des mois, et s’est même autoproclamé soldat du peuple, prêt à combattre pour Sassou N’Guesso. L’homme à la création débordante et déferlante, ne s’est pas fatigué de pondre des slogans de campagne. « Denis Sassou N’Guesso ou Rien », était son point de départ. Face à l’opposition du PCT et de certains dignitaires au pouvoir, il n’a pas hésité de déduire que « Dieu est dans cette affaire ». A l’émission Décryptage de Vox TV où je l’avais reçu, il déclarait que la mobilisation des électeurs pour les partis traditionnels, c’était du passé. Seules les associations avaient désormais le vent en pourpre. Une façon quand même de dire qu’il avait une place à jouer dans cette campagne. Hélais ! Mais quoi qu’on dise, le député de Ngo, dans les Plateaux, est un renard de surface. Alors qu’on le croyait fini avec son UMP, il s’est donné les ressources nécessaires pour rebondir et se faire de la place sur la scène politique. Sauf que, pour certains, son péché vient du fait qu’il n’a pas adhéré au PCT. Ses soutiens politiques lui ont certainement assuré un avenir politique en dehors du parti, tant il gardait sa boulimie dans la mobilisation. Digne Elvis Tsalissan Okombi fouine à tous les niveaux et a fini par embarquer un élu de Moungali, Ninon Ngouamba. Lui aussi est devenu charismatique pour Denis Sassou N’Guesso. Et pourtant, ils ont tous les deux été ignorés. Le PCT a repris la campagne en main, contrairement aux temps passés. Il ne faut cependant pas déjà enterrer les deux hommes, Alain Akouala et Digne Elvis Tsalissan. Tant qu’un homme politique n’est pas mort, il peut rebondir à tout moment. Ces deux hommes ont déjà fait preuve d’une incroyable capacité de résilience et d’improvisation. Ils peuvent, en effet, jouer des rôles inédits dans les milieux juvéniles, ethniques et traditionnels qui leur sont favorables et fidèles, lors de cette campagne à venir. Rien ne pourra dans ces conditions dépasser le travail de terrain, face à la note de nomination. Arsène SEVERIN -Journaliste (Fb)
Congo. Pourquoi l’opposition congolaise ne pourra pas gagner en mars 2021!
TRIBUNE. Aucun combat politique n’est gagné d’avance dit-on, mais aucun n’est aussi gagné sans un minimum de préalables, un minimum d’ambition et surtout sans une orientation politique clairement assumée et affichée. Il ne s’agit pas ici de parler des compétences ou de la qualité des candidats à cette élection. A quelques semaines de l’élection présidentielle de mars 2021, je vais plutôt énumérer certains faits probants qui montrent à suffisance qu’il relèvera d’un miracle, si l’opposition congolaise venait à remporter cette élection, ça sera comme gagner à la Loterie. Plusieurs raisons expliquent un échec assuré dont entre autres: UN MANQUE DE LEADERSHIP AFFIRMÉ. En 2016, le président Denis SASSOU NGUESSO avait comme principal concurrent, le général Jean Marie Michel MOKOKO. Ajoutez à celui-ci tous les autres candidats de l’opposition congolaise, le rêve était permis et l’alternance au pouvoir était possible. A deux mois de la présidentielle de 2016, la dynamique était positive et excitante, les choses étaient différentes, les soutiens extérieurs de l’opposition étaient solides et efficaces, et une bonne partie de la population congolaise avait adhéré à la ligne directive dictée par les candidats de l’opposition. Mais ça c’était hier. Aujourd’hui la situation est toute autre. L’opposition congolaise est engluée dans des logiques incompréhensibles. Ainsi, par glissements sémantiques et une logique désuète couplée d’une incohérence idéologique et politique, l’opposition congolaise a fini par porter en elle-même les germes de son propre échec. LE MANQUE DE COHÉRENCE POLITIQUE. – Depuis 2017, l’opposition congolaise a voté tous les budgets proposés par le Premier ministre Clément MOUAMBA à l’Assemblée Nationale et au Sénat. Si ces budgets avaient l’assentiment de l’opposition, critiquer aujourd’hui le bilan du président de la République Denis SASSOU NGUESSO à quelques semaines de l’élection présidentielle est plus qu’inconcevable et s’apparente à une injure faite au peuple congolais. – En aout 2017, l’opposition congolaise a voté à l’unanimité, le président de l’Assemblée Nationale ISIDORE MVOUBA. En 2020, elle a voté à l’unanimité le nouveau maire de la ville de Brazzaville BATSIMBA Dieudonné en remplacement de Christian OKEMBA. Comment peut-elle vouloir nous proposer autre chose aujourd’hui ? Pendant les cinq (ans) passés, l’opposition congolaise a fait preuve d’une inconstance et d’une circonvolution idéologique sans commune mesure. Le faisant, elle s’est disqualifiée aux yeux des congolais avertis et ne peut prétendre avoir des solutions de sortie de crise économique et financière à quelques semaines de l’élection présidentielle. LE PEU D’ENCRAGE NATIONAL DES CANDIDATS DE L’OPPOSITION. Aucun département ne peut à lui seul faire élire un candidat à la présidence de la république dans notre pays même si ce dernier obtient 100% des votes de ce département ou du vote ethnique de façon plus large. Il faut ratisser au-delà, sortir du confort de sa zone ethnique et convaincre le plus d’ethnies possible. – Pendant cinq(5) ans aucun opposant congolais ne s’est rendu dans la partie nord du pays (les Plateaux, la Cuvette centrale, la Cuvette Ouest, la Sangha et la Likouala) pour y tenir des réunions politiques ou des meetings. Tout le monde sait que la partie Nord du pays représente 30 % de l’électorat total de notre pays. Comment peut-on se passer de cette partie de l’électorat et prétendre gagner l’élection présidentielle qui se tiendra dans quelques semaines. -Pendant cinq(5) ans aucun opposant ne s’est rendu dans les pays du grand Niari (Bouenza, Lékoumou, Niari) ainsi que dans le département du Pool pour y tenir des réunions politiques. Comment dans ces conditions prétendre gagner l’élection présidentielle en jouant aux abonnés absents sur cette partie de la république qui représente 19,4% de l’électorat total de notre pays. -Pendant cinq (5) an aucun opposant congolais ne s’est rendu à Pointe Noire et dans le Kouilou pour y tenir des réunions politiques. Ces deux entités représentent 13,93 % de l’électorat total de notre pays. -Pendant cinq(5) ans, aucun opposant congolais n’a fait un meeting dans la ville de Brazzaville et ce malgré les sujets politiques et enjeux importants. Tout le monde sait que Brazzaville avec ses neuf(9) arrondissements, c’est 36 % de l’électorat total de notre pays. D’ou vient-il, qu’après qu’elle ait été aux abonnés absents depuis 2016, Elle sort de son engourdissement prolongé pour nous proposer un autre chemin à suivre. Elle est à l’image d’un élève candidat au Baccalauréat qui pendant toute l’année séchait des cours, ne lisait pas ses leçons et qui se réveille soudainement à une semaine de l’examen pour commencer à ouvrir ses cahiers. Nous sommes sûrement face à une logique qui s’apparente beaucoup plus à une Chappe de plomb qu’à quelque chose de consistant. Il est connu de tous que ces opposants qui vaquent librement à leurs occupations, faisant des aller-retour Brazzaville-Paris et n’ayant aucune interdiction de circuler sur toute l’étendue du territoire national, avaient en réalité misé sur le glissement du mandat présidentiel ponctué par l’instauration d’une période de transition et un gouvernement d’union national dans lequel ils auraient occupé des postes ministériels. A l’évidence, cette attitude est symptomatique de l’incapacité de cette opposition de conceptualiser le concept du pluralisme politique et de réfléchir lucidement à son fonctionnement dans un système démocratique. Depuis le mois d’avril 2016, elle a prospéré dans une double ambigüité stratégique et idéologique. Bref, elle témoigne d’un déficit de cohérence politique. En définitive, Tous ces éléments réunis, il ne serait pas plus raisonnable de croire que le peuple congolais ne pourra pas faire confiance à une telle opposition. Les choses étant connues à ce point, il y a à mon avis, beaucoup de meilleures raisons, à dire pour soutenir que la victoire de l’opposition à cette future élection présidentielle est presque impossible. Paris, le 22 janvier 2021 Henri Blaise NZONZA Président de la Nouvelle Dynamique pour le Congo