RDC. Steve Mbikayi : les candidats malheureux coupés du soutien de l’église qui reconnaît tacitement la victoire du vainqueur

TRIBUNE. Les candidats malheureux à la présidentielle du 20 et 21 décembre 2023 « ont choisi de décider à la place de la CENI et de la Cour Constitutionnelle », allant jusqu’à promettre « de mettre le pays à feu et à sang sans en avoir la capacité », constate l’ancien ministre Steve Mbikayi dans une nouvelle tribune: « Le cycle électoral de 2023 est de loin meilleur que les trois premiers. Une présidentielle transparente et exempte des irrégularités majeures. Une proclamation des résultats territoire après territoire et ville après ville, qui reflète l’encrage réel de chaque candidat dans différentes zones géographiques. Du côté des élections législatives, les cas des fraudes présumées ont été signalés dans quelques bureaux de vote. Le nombre des cas épinglés représente une infime minorité. Sur des dizaines des milliers des bureaux de vote, une dizaine ou même une centaines des cas ne représentent même pas 1%. On ne peut pas jeter l’opprobre sur toutes les élections suite à ces cas qui du reste sont condamnables. À ce sujet , l’initiative prise par la CENI de mener une enquête est louable. L’audition des personnes incriminées, leur confrontation avec les accusateurs est souhaitable. Les conclusions de cette enquête devront être rendues publiques et les fautifs traduits en justice. Aux fautifs, il faudra aussi retirer les droits civiques pendant un temps et leur interdire de se présenter aux prochaines élections. Les calomniateurs devraient aussi subir la rigueur de la loi. Oui, la présidentielle de 2023 met presque tout le monde d’accord. Y compris les observateurs et la communauté internationale. La CENCO, souvent très critique a reconnu les évidences. Elle a relevé les irrégularités qui ne peuvent entamer la crédibilité du scrutin que dans quelques coins. Chose normale pour une œuvre humaine. Seuls contestent les candidats malheureux. Ils se font juges et parties . Ils ont choisi de décider à la place de la CENI et de la Cour Constitutionnelle. Ils promettent de mettre le pays à feu et à sang sans en avoir la capacité. Du coup, ça les rend ridicules. Coupés du soutien de l’église qui reconnaît tacitement la victoire du vainqueur, ils auront une semaine ou deux pour faire des déclarations avant de se taire. Issu d’une élection très démocratique, avec une légitimité très large et une majorité confortable qui se dessine à l’Assemblée nationale, sans une opposition crédible en face, Fatshi (Félix Tshisekedi, Dnr) par ce que c’est de lui qu’il s’agit sera comme un poisson dans l’eau. Dans la redistribution des cartes à ceux qui devront l’accompagner, il tiendra sûrement compte de l’apport des uns et des autres dans sa victoire. Aux leaders Katangais, il avait beaucoup donné. Primature, la tête de l’armée, meilleures positions à la présidence et dans d’autres institutions. Au dépouillement, il a été constaté que les personnalités de l’espace grand Katanga sur lesquels il a investi étaient des poids mouches qui n’ont pas pu faire face à Moïse Katumbi. À quelque chose malheur est bon. N’eut été cela, Fatshi engrangerait plus de 90% des voix. Un score à la soviétique qui n’honorerait pas notre démocratie. Contrairement aux Katangais, les leaders du Grand Kivu ont écrasé Mukwege en faveur de Tshisekedi. Ceci s’explique par le fait qu’au Kivu, Fatshi avait misé sur des politiciens chevronnés tandis qu’au Katanga ce sont les technocrates, apprentis politiciens qui ont bénéficié des faveurs du régime. L’apport du grand Equateur a aussi été significatif. Les leaders du coin avaient une tâche d’autant plus facile que l’espace n’avait pas de candidat valable à la présidence. Quand au président de l’ AN, l’un des ténors de l’USN, une gifle lui a été administrée. MAFA a fait carton plein dans son fief de Kenge. Sa position au perchoir de l’AN et tous les moyens financiers qui vont avec n’ont pas été d’un grand apport. Kinshasa et le centre du pays ont été très fidèles. Ils ont administré une bonne gifle à tous les opposants. Toujours extravagant et irréaliste, Martin a fait un appel à la mobilisation à Kin (Kinshasa, Dnr) et s’est retrouvé sur la rue en face d’une cinquantaine des militants sans Théodore Ngoie et consorts. Comme diraient les kinois, eloko eleki tika eza te. Il doit revoir ses calculs. Aujourd’hui âgé de ses 67 ans, aura-t-il la force de faire la rue pendant cinq ans ? » Par Steve Mbikayi
RDC/Nord-Kivu : 17 personnes tuées lors de l’explosion d’une bombe artisanale dans l’église de la 8e CEPAC à Kasindi-Lubirigha

Au moins 17 personnes ont été tuées et une vingtaine d’autres gravement blessées ce dimanche 15 janvier lors de l’explosion d’une bombe artisanale dans l’église de la 8e CEPAC de la commune de Kasindi-Lubirigha (Nord-Kivu) et cité frontalière avec l’Ouganda située à 90 kilomètres au Nord Est de la ville de Beni. Les autorités administratives et sécuritaires qui se sont rapidement rendues sur le lieu du drame ont procédé à l’évacuation rapide des blessés pour des soins appropriés, tandis que les corps sans vies ont été amenés à la morgue. Un dispositif sécuritaire entoure le lieu du drame pour éviter d’autres dégâts collatéraux pendant que les fidèles de cette église, qui étaient en pleine conférence évangélique, vidaient le lieu. Selon l’armée, les enquêtes sont déjà en cours pour détecter l’origine de cet acte purement terroriste. L’armée demande à la population d’éviter l’attroupement pour éviter d’autres surprises désagréables. Condamnation du gouvernement Le Gouvernement condamne vigoureusement « l’attentat à la bombe perpétré visiblement par des terroristes ADF, ce dimanche 15/01/2023, contre des citoyens en plein culte dans la paroisse de la 8e Communauté des Églises Pentecôtistes du Congo dans la cité de Kasindi au Nord-Kivu », lit-on sur le compte twitter du ministère de la Communication et Médias. Il encourage la population locale à observer les recommandations des FARDC afin d’éviter les attroupements et de faire preuve de vigilance.