Discours Président tchadien Idriss Deby à la conférence Med-Dialogues, édition 2019

Discours Président tchadien Idriss Deby à la conférence Med-Dialogues, édition 2019

« – Monsieur GIUSSEPE CONTE, Président du Conseil des Ministres ;– Mesdames, Messieurs les Chefs de délégation ;– Mesdames, Messieurs les Ministres ;– Mesdames, Messieurs les Ambassadeurs et Représentants des Organisations internationales ;– Distingués invités ;– Mesdames, Messieurs Je voudrais, tout d’abord, adresser mes sincères remerciements au Gouvernement Italien de m’avoir invité à cette 5ème édition de « Dialogues méditerranéens », ainsi que pour l’accueil chaleureux et les marques d’attention dont nous faisons l’objet depuis notre arrivée. Aussi, voudrais-je me féliciter de la tenue de cette rencontre de grande portée politique, dont l’importance et l’acuité des sujets inscrits à son ordre du jour, justifient la présence de mon pays le Tchad, loin de la Méditerranée. Il convient tout de même de rappeler à juste titre qu’une grande partie de la Méditerranée est aussi africaine. Je salue à cet égard, la pertinence des thèmes retenus dans le cadre de la présente rencontre, à savoir la prospérité commune, la sécurité commune, la migration et la culture en relation avec le tissu social. Monsieur le Président,Mesdames, Messieurs Nos sociétés de plus en plus interconnectées grâce au développement de nouvelles technologies et de la révolution des  moyens de transport, font de plus en plus face à des défis transnationaux difficiles à gérer au niveau d’un pays ou d’une région. L’occasion qui m’est offerte me semble toute indiquée pour vous entretenir sur un certain nombre des défis auxquels, le Tchad mon pays et le Sahel tout entier, font face. Ces défis sont tous connus et dont la plupart ont des conséquences débordant l’espace sahélien. Il s’agit, entre autres, des crises et conflits persistants, de la pauvreté, du terrorisme, de la criminalité transnationale organisée, du changement climatique, des mouvements migratoires à grandes échelles pour ne citer que ceux-là. Aspirer à la prospérité commune suppose que les conditions minimales d’un développement socio-économique soient réunies. Et le développement lui-même est tributaire de la paix et de la stabilité. C’est pourquoi, nous n’avions ménagé aucun effort pour contribuer à la résolution de différentes crises dans notre voisinage, notamment en République Centrafricaine, au Soudan et en Libye. Il est de notre devoir, en tant que voisin, de contribuer à éteindre ces foyers de tension, car les conséquences en termes d’accueil des réfugiés, de rupture des circuits commerciaux, de menace à la sécurité, de pression sur les ressources naturelles et de perte des débouchés économiques, sont incalculables. Malheureusement, la persistance de ces crises et l’expansion du terrorisme ont plongé le Tchad et l’ensemble du Sahel dans une insécurité généralisée dont les conséquences sont aujourd’hui ressenties bien au-delà du Continent africain. Les menaces d’envergure qui persistent et se renforcent au Sahel, appellent à une coopération régionale et internationale plus réactive et mieux soutenue prenant en compte le caractère transversal du danger qui n’épargnera ni la Méditerranée, ni l’Europe, moins encore le reste du monde. A cet égard, je dois relever pour le regretter, que lorsque des initiatives sont prises, ici et là, par les différents partenaires du Sahel, sans nous impliquer, cela peut entrainer des situations chaotiques, comme malheureusement  c’est le cas en Libye. Depuis le déclenchement de la crise libyenne et ses graves conséquences sur le Sahel, notamment l’expansion du terrorisme,  le Tchad a payé et continue de payer un lourd tribut dans la lutte contre ce fléau. Au-delà des centaines des soldats tombés sur les différents fronts, hors de notre territoire national, nous consacrons plus de 32% de notre maigre budget à l’effort sécuritaire. Au plan sous régional, dans la limite de nos moyens, tous les pays du Bassin du Lac-Tchad et du Sahel, nous nous sommes mobilisés, avec beaucoup de détermination, en mettant en place la Force multinationale mixte dans le cadre du bassin du Lac Tchad, et la force conjointe du G-5 dans le cadre du Sahel. Nos appels à l’endroit de la communauté internationale relatifs à l’obtention d’un financement pérenne à la force du G-5 Sahel sont demeurés sans suite, et les multiples promesses faites ici et là dans le cadre des conférences internationales de mobilisation des fonds, n’ont jamais été tenues. Puisque les conséquences du terrorisme sont bien ressenties ici en Europe et bien au-delà, nous pensons qu’il y’a lieu de revoir l’ensemble de la stratégie de lutte déployée à ce jour contre ce fléau au Sahel, en reconnaissant le leadership des pays concernés à travers un appui conséquent de leurs efforts  multiformes. Si les ressources pérennes nécessaires à l’engagement des troupes sont mobilisées, nos pays peuvent bien se passer de toute forme de parrainage ou des directives, qui conduisent souvent à des complications qu’à des solutions. Je saisis donc cette occasion pour réitérer un vibrant appel à l’endroit de tous nos partenaires, sans distinction aucune, de nous appuyer plutôt que de nous orienter dans ce que nous devons faire tant en matière de sécurité, que sur le plan de développement. Nous connaissons mieux que quiconque, nos réalités et nos besoins pour agir en conséquence contre les menaces qui pèsent sur notre espace. Il convient également de rappeler que le soutien de la communauté internationale, ne saurait suffire à lui seul pour relever tous nos défis, ni éluder notre propre responsabilité dont nous sommes pleinement conscients. Au-delà des efforts propres de chacun de nos États, et de la mise en commun de nos moyens dans le cadre des forces conjointes, l’engagement pris par les États membres de la Communauté économique de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour mobiliser un milliard de dollars, lors de leur Sommet tenu le 14 septembre dernier à Ouagadougou, sont des éléments tangibles d’un engagement individuel et collectif fort. Dans cette optique, il nous paraît indispensable d’envisager un nouveau cadre de dialogue entre le Sahel et tous ses partenaires, en particulier avec l’Europe et les pays membres du pourtours méditerranéen, pour explorer de nouvelles formes d’un partenariat véritablement agissant et mutuellement bénéfique. Personne n’est mieux placé que nous-mêmes pour évaluer nos besoins et attaquer le mal à la racine. Monsieur le Président,Mesdames, Messieurs Comme vous le savez, il y’a un lien direct entre

Le Prix Anzisha dévoile ses 20 meilleurs jeunes entrepreneurs africains pour l’édition 2019

Le Prix Anzisha dévoile ses 20 meilleurs jeunes entrepreneurs africains pour l’édition 2019

Après avoir fait des recherches pendant des mois sur le continent africain, le Prix Anzisha a dévoilé ses vingt meilleurs finalistes pour l’édition 2019. Le lauréat ou la lauréate sera couronné/e lors du neuvième Forum du Prix Anzisha, le 22 octobre à Johannesburg, en Afrique du Sud. Dans une étape de l’évolution de ce programme fort respecté, qui s’écarte de sa soirée de gala annuelle très réputée, les personnes invitées pourront désormais découvrir un forum conçu sur un nouveau format, où elles auront l’occasion de connaître de jeunes entrepreneurs et de comprendre leurs parcours. Elles pourront également être immergées dans le monde de l’entrepreneuriat tel que le conçoivent les jeunes – des groupes d’experts aux ateliers basés sur l’expérience. L’événement, qui durera toute la journée, sera ponctué de discussions et d’activités novatrices. Le Prix Anzisha, fruit d’un partenariat entre l’African Leadership Academy et Mastercard Foundation, vise à identifier, épauler et célébrer de très jeunes entrepreneurs âgés de 15 à 22 ans qui vivent sur le continent et dont les idées, les initiatives et les entreprises tirent parti du pouvoir pour redéfinir et réinventer la trajectoire de croissance de l’Afrique. Ayant attiré plus de 500 candidats cette année, le Prix a reçu un plus grand nombre de candidatures émanant de collectivités éloignées et fragilisées, ce qui a élargi le vivier de sélection d’où émergeront les 20 meilleurs. De la Somalie au Tchad, les candidats ont démontré leur sens aigu des affaires, développé dans des entreprises qui apportent des solutions à certains des plus grands problèmes du continent. « Cette année, nous sommes particulièrement enthousiastes à l’idée du nouveau format de l’évènement. Nous avons créé une expérience sur mesure qui permettra aux gens d’explorer le mouvement Anzisha dans son ensemble. Du début à la fin de la journée, nous examinerons les manières de forger l’avenir de l’entreprenariat sur le continent et de très jeunes entrepreneurs seront aux commandes et mèneront les conversations », a déclaré Melissa Mbazo, directrice du programme Anzisha. Bien que les candidats proviennent de différents secteurs, ce sont les entreprises agricoles qui ont envoyé le plus grand nombre de candidatures. Fait prometteur : pour la toute première fois, des finalistes provenant de Gambie, de la République démocratique du Congo, de la République du Congo et de Somalie ont été choisis pour faire partie de la cohorte 2019. L’équipe du Prix Anzisha est heureuse d’avoir pu trouver et d’apporter désormais son soutien à des jeunes femmes comme Asia Saeed, une jeune Somalienne de 20 ans qui a fondée 2doon – une entreprise visant à aider les jeunes gens à trouver un emploi et à permettre aux entreprises d’améliorer leurs services d’embauche et de recrutement. Employant plus de 50 jeunes à temps plein et à temps partiel, 2doon réinvente la façon dont la main-d’œuvre est mobilisée et dont elle s’épanouit sur le continent. Le Forum du Prix AnzishaLes 20 meilleurs candidats se réuniront à Johannesburg où ils/elles recevront une formation intensive sur les accélérateurs pendant 12 jours et seront encadrés par des experts locaux et mondiaux en vue du jury indépendant qui désignera le ou la lauréat/e du Grand Prix doté de 25 000 USD. La formation intensive marque le début de la bourse d’études du Prix Anzisha, grâce à laquelle chaque entrepreneur aura accès à un accompagnement en formation, à des services d’accès au marché et à d’autres possibilités de financement. « Le plus grand atout de l’Afrique est sa jeunesse et le Forum du Prix Anzisha, qui en est à sa neuvième édition, témoigne de leur passion et de leur créativité », a déclaré Koffi Assouan, directeur du programme à la Mastercard Foundation. « Leur engagement à l’égard du continent se reflète dans la nature même des entreprises qu’ils choisissent, lesquelles sont souvent axées sur le bien commun et l’amélioration de la vie des personnes qui les entourent. » Le Prix Anzisha va organiser des soirées radiodiffusées dans tout le continent pour faire connaître les histoires des 20 meilleurs entrepreneurs de cette année et pour encourager la jeunesse africaine à lancer ses propres entreprises. Les finalistes du Prix Anzisha 2019 sont :Asia Saeed, 20 ans, Somalie : fondatrice de 2doon, une entreprise sociale créée pour réduire le chômage des jeunes Somaliens.Godiragetse Fareed Mogajane, 21 ans, Afrique du Sud : fondateur de Goodie Tutors, une agence de tutorat qui propose des classes de support supplémentaires en offrant aux élèves du secondaire des cours individuels, des ateliers de préparation aux examens universitaires et des ateliers de mathématiques en vue des examens.Marvellous Nyongoro, 22 ans, Zimbabwe : fondateur de The Housing Hub, une plate-forme de prestation de services qui utilise une technologie intelligente.Velache Coker , 19 ans, Sierra Leone : fondateur de Canaan Farms. Canaan Farms est une entreprise d’agro-industrie et de distribution divisée en deux branches qui cultivent différents produits (pastèque, okra, manioc, etc.).Emmanuel Owusu Agyei, 22 ans, Ghana : fondateur de Campus Trends Ghana, un cabinet spécialisé en marketing qui fournit des services de conseil, des services qualitatifs et des services de communication pour combler l’écart entre le cabinet et le marché étudiant.Jariatou Jallow, 21 ans, Gambie : fondatrice de Yonima Errands Runner, une entreprise qui se charge de missions pour les entreprises comme l’enregistrement de celles-ci, l’ouverture de comptes bancaires, les démarches administratives, etc.Caleb Annobil, 21 ans, Ghana : fondateur de High School Water Product, une entreprise qui personnalise l’eau en sachet pour la vendre aux étudiants à des prix abordables.Christian Kassahun, 21 ans, Éthiopie : cofondateur de GebeyaNet, une plate-forme de commerce électronique agricole qui met les petits exploitants agricoles en relation avec le marché et leur facilite également la logistique et les systèmes de paiement.Mamadjang Jallow, 20 ans, Gambie : fondateur de Jallow Trading, une petite entreprise de jardinage horticole qui produit une grande variété de fruits et légumes qu’elle vend aux distributeurs et aux foyers dans sa région.Saudah Birungi, 22 ans, Ouganda : Saudah a cofondé Tusafishe, une entreprise qui construit des filtres à eau en utilisant des matériaux disponibles localement. Ces filtres sont destinés