BAD: Moderniser l’agriculture africaine en partageant l’expérience réussie des drones en Tunisie
La Banque africaine de développement a organisé, ce 29 octobre, à Tunis, un séminaire d’achèvement du projet pilote d’utilisation de drones pour améliorer la productivité agricole dans la région de Sidi Bouzid, dans le centre de la Tunisie. L’objectif de cette rencontre était de partager avec près de 150 participants issus des secteurs public et privé, les connaissances et les meilleures pratiques tirées de l’introduction des drones, dans la préparation, la supervision et l’évaluation des projets agricoles. « Ce projet pilote permettra véritablement d’augmenter les capacités de l’agriculture africaine qui pourra désormais faire face, avec plus d’efficience et d’efficacité, à des défis toujours grandissants. La Banque est déterminée à ce que cette coopération réussie avec la Tunisie et la Corée du Sud, profite au reste du continent », a déclaré Yacine Diama Fal, directrice générale adjointe de la Banque africaine de développement pour la région Afrique du Nord. Le conseiller spécial supérieur du Président de la Banque pour l’industrialisation, Oyebanji Oyelaran-Oyeyinka a, pour sa part, précisé que « l’usage de nouvelles technologies avec le déploiement des drones, constitue un tournant important pour l’agriculture africaine ». Et d’ajouter que « les résultats obtenus en Tunisie sont très encourageants car il est aujourd’hui possible d’anticiper, avec précision, le niveau de la production agricole et de renforcer considérablement la résilience des cultures face aux aléas climatiques ». Samir Taieb, ministre tunisien de l’Agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche a, pour sa part, déclaré que « grâce à ce projet, la Tunisie est entrée de plain-pied dans l’ère de la 4ème révolution industrielle. C’est une réussite pour la Tunisie et pour l’ensemble du continent africain. Et c’est pour cela que nous allons, avec nos partenaires, la Corée du Sud et la Banque africaine de développement, lancer un centre d’excellence régional destiné à la formation de nouveaux pilotes de drones ». Cette opération a été initiée par la Banque africaine de développement, en coopération avec le ministère tunisien de l’Agriculture. Une opération qui, grâce au Fonds de coopération économique Corée-Afrique (KOAFEC), a permis à la Banque de mobiliser les ressources et les technologies nécessaires à la réussite de cette coopération tripartite. La mise en œuvre de ce projet pilote a ainsi été confiée à Busan Techno Park, une agence gouvernementale sud-coréenne, dont l’expérience est avérée en matière d’utilisation des drones. La Corée du Sud étant un des leaders mondiaux dans le développement des drones destinés à la collecte et au traitement de données en temps réel. « Cette coopération tripartite réussie, intervient à un moment symbolique où la Corée du Sud et la Tunisie célèbrent le cinquantième anniversaire de leur partenariat. La Corée du Sud est totalement engagée pour accompagner le développement du continent. » s’est félicité CHO Koo Rae, ambassadeur de la République de Corée en Tunisie. « Le potentiel d’utilisation des drones est sans limites. En partenariat avec la Banque africaine de développement, Busan Techno Park est déterminé à renforcer encore plus la coopération économique et technique avec la Tunisie et, au-delà avec l’Afrique », a souligné le président de Busan Techno Park, CHOI Jong-Yeol. A l’ouverture du séminaire, les possibilités de transferts de technologies et de savoir-faire liés aux drones ont été exposées ; de même que les perspectives d’application à d’autres pays africains et à d’autres secteurs d’activité tels que les transports et le développement urbain. Les opportunités d’affaires offertes aux start-up et jeunes entrepreneurs tunisiens ont également fait l’objet d’échanges fructueux. Une exposition a été consacrée aux technologies des drones utilisées ainsi qu’à l’interprétation des données collectées. Quelque 40 pilotes de drones tunisiens ont ainsi été formés, dont quatre ont suivi une formation de formateurs. « Merci au ministère de l’agriculture, à la Banque africaine de développement et à nos partenaires sud-coréens pour nous avoir permis de bénéficier de ce transfert de savoir-faire qui nous a ouvert de nouvelles perspectives et opportunités non seulement en Tunisie mais également en Afrique. » s’est réjouie Khaoula Abrougui, une des bénéficiaires de la formation. Le partenariat entre la Banque africaine de développement et la Tunisie couvre, depuis près d’un demi-siècle, les secteurs de l’énergie, l’eau, les transports, l’agriculture, le développement social et les technologies de l’information et de la communication. Avec CM