Congo. Le pari de l’artiste Djoson Philosophe

Signé par l’un des plus impressionnants et authentiques chanteur de musique afro-caribéenne du moment, Djoson Philosophe présente « Multicolore », un des plus beaux albums jamais signés par le groupe « Nkolo Mboka ». Un chef-d’œuvre absolu. Cette nouvelle interprétation, qui prend place après les deux dernières, « The Winner » (2013) et « Opaio » (2014), est peut-être celle qui a recouvré une véritable énergie nouvelle, une conviction que laisse cet album en le définissant comme « le plus enthousiasmant » et sans doute «le plus spécifique ». Du même coup, Djoson Philosophe situe son pari au niveau le plus délirant pour s’imposer comme l’un des « salsero », « jazzmen », « rumbero » et « folkmen » les plus franchement actuels et les moins orthodoxe. Djoson Philophe, un parcours atypique Voilà plus d’une vingtaine d’années, l’authentique chanteur Djoson Philosophe réunissait autour de lui un groupe de musiciens ressentant la nécessité impérieuse de jouer ensemble. Il venait de créer son super groupe« Nkolo Mboka ». Un genre folk moderne dénommé « Swèdè Swèdé », « Ibodo », avant d’aborder la « Rumba moderne », puis évoluer dans une suite logique ; créer un pont entre l’Afrique et l’Amérique latine, à travers des rythmes comme la Samba brésilienne, le Son cubano, la Salsa, le Zouk, le compas et diverses variétés. C’est comme ça que Djoson Philosophe envisage l’avenir. Il joue ce qu’il aime, il connait son rôle et ressent profondément ces musiques afro-caribéennes, aussi variées que les paysages des Amériques, reflètent les aléas de son peuplement. En effet, Djoson Philosophe est conscient d’incessantes transculturations qui ont accentué l’osmose entre les genres, les divers registres, traditionnel, populaire, classique, profane, religieux, qui se sont, sans préjugés mutuellement fécondés, et de nombreux compositeurs et interprètes de musique populaire possèdent une formation classique poussée. Djoson Philosophe : On a dit de lui, « qu’il est d’une génération qui essaie de trouver une note, une seule peut-être, qui signifie quelque chose et non pas un paquet de notes qui ne signifient rien. Au point où s’il possède à fond sa voix, son instrument, et la musique qu’il joue est bien afro-caribéenne ». Qui est Djoson Philosophe ? Artiste, musicien, chanteur, auteur, compositeur, il est également chorégraphe-arrangeur. Il est auteur de 4 albums et 1 single : « Sacrifice » (1999), « 10/10 » (2005), « The winner » (2013), « Opaio » (single 2014) et « Multicolore »(2020). Confronté aujourd’hui aux tendances les plus vives de la musique de l’Afrique et des Amériques, et à travers le « Multicolor » Djoson Philosophe vient peut-être de recouvrer une énergie nouvelle, une conviction qui devrait lui permettre d’éviter l’asphyxie, de communiquer davantage avec les grands publics à travers le monde, comme en témoigne ce parcours absolument élogieux : – 2011 – Rencontre des professionnels des musiques de l’Afrique Centrale et dans la région des grands lacs et initié par la Francophonie Kinshasa (RDC) –2013 – Festival des musiques noires à Salvador de Bahia (Brésil) – 2015 – Rencontre musicale à la Playa Larga de Matanza (Cuba) – 2017 – Festival des meilleurs instrumentistes d’Afrique (MIA) – 2018 – African Music Awards, Afrima 5eme éditions. – Trophée Studio 210 – Représentation de la musique congolaise au 3eme Congres de la culture, sport et jeunesse de l’Union Africaine, à Alger (Algérie) – 2019 – Prix d’excellence pour la visibilité de la musique congolaise à l’étranger – Distinction honorifique par l’Ambassade fédérale de Russie. Prix de la réincarnation des deux rives Brazza-Kinshasa. Trophée Pool Malebo Awards. Du coup, Djoson Philosophe situe son pari au niveau le plus délirant : en conservant et en amplifiant des nouvelles notions dont le thème, l’harmonie, la mélodie et de s’imposer avec force auprès des grands publics actuels et avide de la musique savante. Clément Ossinondé
Pont entre l’Amérique latine et l’Afrique du chanteur congolais Djoson Philosophe

Dans son nouvel album « Tobina », comme pour toute sa discographie, Djoson Philosophe et son super groupe « Nkolo mboka » s’autorise de nouvelles incursions en territoire latino-américain. Tout comme son répertoire de musique urbaine affiche par ailleurs une très bonne santé. Surnommé : « The winner, O vencedor, El caliente » le chanteur, auteur, compositeur, chorégraphe Djoson Philosophe mêle avec gaieté et persuasion la « Mère » Rumba congolaise et la samba brésilienne, le Son cubano et diverses variétés. Chaque composition se reconnaît dans un univers musical particulier. Or, l’unité entre danse et musique s’établit par le rythme, lien essentiel, définitoire du genre musico-chorégraphique dans le groupe « Nkolo mboka ». Pour avoir sillonné régulièrement l’Amérique latine, l’Europe, l’Afrique, Djoson Philosophe s’exprime particulièrement bien à travers les métissages musicaux afro-américains, africains et européens. Résultante d’enjeux symboliques entre groupes sociaux, ces patrons rythmiques ont pu générer, grâce à leur structuration interne au sein du groupe « Super Nkolo mboka », plusieurs genres musicaux. Evidemment, un style multicolore, et pour citer Djoson : « La musique n’a pas de langues, pas de couleurs, pas de races ». Ce que Djoson Philosophe a fait de mieux dans sa carrière Djoson Philosophe,« The winner, O vencedor, El caliente », artiste musicien congolais, chanteur, auteur compositeur, chorégraphe et leader de l’orchestre « Super Nkolo Mboka », a débuté sa carrière dans les genres folk moderne dénommé « Swèdè Swèdè », « Ibodo », avant d’aborder la « rumba moderne », puis évoluer dans une suite logique : « créer un pont entre l’Afrique et l’Amérique latine ». Un genre dont il revêt toujours, pour éliminer la monotonie qui tue à petit feu la musique congolaise. C’est vraiment un rêve qui a pu se réaliser grâce à un travail acharné et au soutien de son label. Djoson Philosophe : Un brillant parcours, une place à part, un peu unique. Il est récipiendaires de plusieurs distinctions et a participé à diverses rencontres culturelles aussi bien au Congo qu’à l’étranger. 1996 – 2ème prix du 1er concours chorégraphique de Brazzaville « Mabina Danse. » – 1997 – Lauréat du concours des meilleurs orchestres jeunes de kingabwa-Limete. – RDC – 1999 – Participation au Festival « Lokole. » – Crochet Musical du CCF Brazzaville. 2006 – Trophée « Libota » pont sur le Congo – 2009 – Prix d’Excellence de L’ARLNJC 2009. 2011 – Rencontre des professionnels des musiques d’Afrique centrale et des pays des grands lacs pour la francophonie, Kinshasa. 2015 – Rencontre musicale à la playa larga de Matanzas Cuba. – Spectacle de clôture des 11èmes jeux africains, Brazzaville. – 2016 Festival des musiques noires, Salvador de Bahia – Brésil.- 2017 – Participation au Festival MIA, Cotonou, Benin. 2018 – Distinction Honorifique par le Centre Culturel Russe – Brazzaville. – Participation à la 3ème session ordinaire de la conférence du comité technique spécialisé(CTS) sur la jeunesse,de la culture et des sports à Alger, Algérie. – Festival AFRIMA, Ghana, Accra.- Prix de la créativité Studio 210. – Mars 2019 – Prix d’excellence pour la visibilité de la musique congolaise à l’étranger par le RJCPEC. – Participation à toutes les éditions du FESPAM (Festival Panafricain de Musique) -Brazzaville. Discographie : Djoson Philosophe : Une petite discographie, mais incontournable pour les adeptes de la musique afro-caribéenne et une oeuvre inestimable pour la musique congolaise. 1999 – l’album « Sacrifice »- Production en images et en musique de Médard Moussodia 2001 – La chanson patriotique Dialogue = Réconciliation avec pembey Sheiro et Tamaris. 2005 – l’album « 10 sur 10 », une production de MB Saka Productions. 2013 – L’album « The Winner ». Une production de Scorpion productions et Anytha Ngapy Productions. Distribution Cyriaque Bassoka Productions. 2014 – Le single « Opaio »- Distribution digitale Cyriaque BassokaProductions. 2019 –l’album « Multicolore » – Distribution digitale de CyriaqueBassoka Production, dont les titres: « Rumba Na Piste », « Envoutement », « Efandza nteke » et « TO Bina » déjà disponibles en toutes formes de téléchargement digitale. Djoson Philosophe artiste de grande valeur dans le monde de la rumba et de l’Afro-caribéenne, enchante par sa performance subtile et sa créativité. Son chant harmonieux qui fait chaud au cœur, offre un charme spécial aux standards latino-américains et africains. Enfin, notons que Djoson Philosophe, accompagné par son super orchestre « Nkolo Mboka » se produit tous les samedi à Brazzaville en « Spectacle Show acoustique », à partir de 16 h au Resto-Bar « Massala »(25 rue Haoussa – Rond point Poto-poto). Clément Ossinondé
Musique : Djoson Philosophe et son Nkolo Mboka à Accra au Ghana

L’artiste musicien congolais Djoson Philosophe a séjourné du 21 au 24 novembre 2018 à Accra au Ghana où il a pris part au «All Africa Music Awards (AFRIMA)». Pendant quatre jours, le festival prévoyait une soirée d’accueil, des entrevues avec les médias pour permettre une connexion entre les artistes avec le public dans une salle de presse, le sommet d’affaires de Africa Music, Afrima Music village qui est un concert d’ouverture qui met en valeur des artistes de différentes origines, une visite guidée des sites remarquables et du célèbre château d’esclaves d’Elmina et au Chef de l’Etat. L’agenda envisageait également une cérémonie principale de remise de prix, un événement retransmis en direct, marquée par la présence de personnalités de haut niveau et un concept culturel, After Party pour célébrer la soirée avec les gagnants, des vedettes, des invités de choix et des vétérans de l’industrie de la musique. Selon la lettre d’invitation, l’AFRIMA est le plus grand événement musical du continent, créé pour honorer, récompenser et mettre en valeur la riche culture musicale de l’Afrique ainsi que stimuler les conversations parmi les africains et entre l’Afrique et le reste du monde sur les grands potentiels et valeurs du patrimoine culturel et artistique africain, dans le but de créer des emplois, d’éradiquer la pauvreté extrême, et d’attirer l’attention des dirigeants mondiaux sur l’Afrique tout en promouvant une image positive de l’Afrique. Au fil des années, AFRIMA a donné le ton de la promotion du secteur créatif africain dans le reste du monde. Florent Sogni Zaou
Djoson Philosophe : «Rumba na piste», un hommage à la rumba originale

L’artiste musicien Djoson Philosophe vient de mettre sur le marché un nouvel album dont deux titres qui frappent l’oreille, «Rumba na piste» et «Envoûtement». Il a accordé une interview à Pagesafrik.info. Pagesafrik.info : Peut-on parler d’un single ou carrément d’un album ? Djoson Philosophe : Non, ce n’est pas un single mais un album. J’ai d’abord mis deux titres sur le marché : «Rumba na piste» et «Envoûtement». La première renvoie à un hommage à la vieille musique et envoûtement est une manière de dire que je suis envoûté par la musique. ‘est pour certifier que c’est la musique qui m’a ouvert les portes du monde, qui m’a fait connaitre au monde et qui fait de moi ce que je suis aujourd’hui. Pagesafrik.info : Pour quelles raisons avez-vous placé «Rumba na piste» comme titre phare ? Djoson Philosophe : Les deux titres ont la même valeur mais «Rumba na piste» est une manière de rendre hommage aux pères de la rumba. Je pourrais dire que c’est aussi une manière de repartir aux sources. La rumba se danse au niveau de la ceinture, ce que nous appelons «Loketo» et c’est la danse des bantus. Dans cette chanson, je fais usage des instruments que les gens n’utilisent plus, tels que le saxophone, la flûte, le cuivre et des brasques. Pagesafrik.info : Ne craignez-vous pas de décevoir vos mélomanes en les coupant du genre auquel vous les avez habitués ? Djoson Philosophe : Je suis plutôt à cheval sur deux genres. L’ancienne et la nouvelle. Je viens de vous dire que c’est une manière de ramener les mélomanes vers les sources de la rumba. Le passé a son mot à dire et on ne peut le jeter à la poubelle. Les choses ont beaucoup évolué dans les studios et ces endroits sont aujourd’hui plus modernes. Pagesafrik.info : Pourquoi y’a-t-il des voix qui semblent plus fortes que les unes que les autres ? Djoson Philosophe : Je reconnais qu’il y a beaucoup de voix mais chacune d’elles a sa place et son sens. J’ai voulu ainsi laisser chaque artiste s’exprimer selon son timbre vocal. Chacun devait apporter sa touche et c’est cela la variété, c’est pour éviter la monotonie. C’est un orchestre et dans un orchestre, il faut laisser aux autres le temps de montrer de quoi ils sont capables. Pagesafrik.info : Que pensez-vous de ce clip que vous avez encombré avec plusieurs danseurs ? Djoson Philosophe : C’est comme je l’ai dit plus haut, c’est un mélange de l’ancien temps et du temps actuel. Je n’ai pas encombré le clip. Il y a dans ce clip des images en noir et blanc qui symbolisent l’ancien temps et celles en couleur qui renvoient au temps actuel. C’est pour la même raison qu’on y trouve des personnes d’un certain âge et des jeunes. Pagesafrik.info : Et quel est le rôle de ce danseur-comédien qui s’affiche ? Djoson Philosophe : C’est pour montrer que c’est la musique de tous les âges. Cet aîné qui danse dans le clip, accompagne la musique de son âge mais il y a également un peu de comédie pour mieux détendre celui qui le regarde, pour que celui qui regarde le clip soit à son aise. Pagesafrik.info : Peut-on dire que ce danseur est un nostalgique d’Opaio ? Djoson Philosophe : Non, le rythme Opaio que j’aie importé du Brésil renvoie au show pendant que la rumba qui la base de la musique congolaise, c’est la mélancolie. Pagesafrik.info : Peut-on avoir une idée de votre répertoire ? Djoson Philosophe : Je suis à cinq albums. Pour moi, un single est un album. Pagesafrik.info : Quelles rapports avez-vous gardé avec vos mélomanes du Brésil et de Cuba ? Djoson Philosophe : J’ai gardé de très bons rapports avec mes mélomanes de ces deux pays. A titre d’exemple, les chansons «Salsa del Congo» est une chanson par laquelle j’apporte ma touche à la Salsa sans prétendre faire mieux que les cubains eux-mêmes et la «Samba do Congo» pour montrer mes rapports avec le Brésil sans dire que je peux mieux faire qu’eux en ce qui concerne la Samba. Dans l’album Multicolores, j’exprime la variété des couleurs et de styles musicaux dans mon travail. Multicolores comme pour dire que la musique n’a pas de race, n’a pas de couleurs, n’a pas de frontières et mieux, n’a pas d’ethnies. Pagesafrik.info : Quel accueil les mélomanes ont-ils réservé à votre nouvel album? Djoson Philosophe : L’accueil est à la mesure du travail fourni. L’album est très accueilli dans les night-clubs tant en France qu’ailleurs et mieux encore, au Congo, pour commencer par mon pays. Il y a même déjà des projets de vente en ligne pour faire asseoir la chose auprès des producteurs. Le clip est quant à lui déjà dans les médias et je travaille sur le volet de la commercialisation. Vous savez que ce sont les ventes en ligne qui sécurisent les artistes. Propos recueillis par Florent Sogni Zaou
Musique. Djoson philosophe lance la danse «Looka Nkayi» à Brazzaville

Le leader de l’orchestre Super Nkolo Mboka, Djoson Philosophe, a lancé, le 2 janvier 2015 au Karaoké Bar Les Diplomates de Brazzaville, une nouvelle danse dénommée «Looka Nkayi», qui signifie dans une des langues congolaises «ramer» ou manipuler une pagaie». La présentation de cette nouvelle danse a eu lieu à l’occasion d’un concert multicolore. Prévu pour débuter à 19 heures, le public venu très nombreux n’a délecté le répertoire de Djoson Philosophe qu’à partir de 21 heures. Ce répertoire était composé de la Folk tradi-moderne, de la rumba, de la samba brésilienne, de la salsa cubaine, de la world music, du show spectacle. Outre ces titres, le «Winner» a servi au public des chansons comme Opaio ; Eniala ; Ba love ; Pao ; Pila djambo Pêcheur moundélé. Selon l’artiste, le caractère multicolore de ce concert renvoie au titre du prochain album Multicolore à paraître. Le public a eu droit à un entracte et l’exécution d’une pièce de théâtre. Djoson philosophe est un artiste qui a su mettre à profit ses séjours brésilien et cubain pour enrichir son répertoire. Il entre ainsi dans le concert des grands artistes qui savent profiter de la moindre étincelle de la vie pour sauter plus haut et mieux se positionner.
Musique : Djoson Philosophe crache sa part de souffle à l’IFC de Brazzaville

L’artiste musicien de renommée internationale, Djoson Philosophe a craché, le 5 novembre 2015 à l’Institut Français du Congo à Brazzaville, avec son orchestre Super Nkolo Mboka, sa part de souffle, à travers un répertoire musical riche en rythmes des deux rives du Congo, du Brésil et de Cuba. Ce souffle de Djoson philosophe a été rendu possible grâce à la plateforme de l’émission Cabaret diffusée sur les antennes de la radio Mucodec émettant à Brazzaville. Vêtu de blanc avec un couvre-chef sur la tête, l’artiste a ouvert la soirée par un rythme importé de la République démocratique du Congo, le «Swédé-Swédé» qu’il a remodelé en l’adaptant aux langues congolaises du Congo Brazzaville. Il a ensuite nourri ses invités avec ce qu’il a appelé la Rumba folklorique car a-t-il dit, celui qui cherche sans trouver finit toujours par trouver sans chercher. Pour lui, on ne peut se permettre d’affirmer que le bonbon est amer alors qu’il est sucré, vantant ainsi les prouesses de son ensemble. Il a annoncé que cette soirée n’était pour lui qu’un retour aux sources, expliquant que c’est au Centre Culturel Français (CCF) devenu Institut Français du Congo (IFC) qu’il a fait ses pas en tant qu’artiste. Il a indiqué que ses instruments n’étaient constitués que d’un tam-tam, d’un harmonica et d’un clavier. Des rythmes variés qui constituent son répertoire aujourd’hui est, pour lui, une manière de lutter contre la monotonie qui tue la musique congolaise. Il a, à cet effet électrisé le public venu nombreux par la rumba nationale avant de lui servir un menu composé de la Samba brésilienne et du rythme cubain, ramenés de ses séjours de Salvador de Bahia au Brésil et de la Havane à Cuba. A la suite de ces séjours, Djoson Philosophe a créé un genre qui devient sa marque déposée qu’il a dénommée «Opahio» qui signifie en français «c’est quoi c’est?» qui est un mélange de la rumba congolaise et de la Samba brésilienne. Dans ces deux pays, l’artiste patron de Super Nkolo Mboka a presté à la Casa de Angola à Bahia et avec des grands noms de la musique brésilienne et du monde. Il a ensuite pris part à Paris en France à la préparation d’un album en hommage à l’icône Jacques Loubélo aujourd’hui disparue. A Bahia déjà, Djoson philosophe avait perdu son identité et le public l’appelait simplement par le genre qu’il promouvait, à savoir, la rumba. Dans les rues de Bahia, les jeunes gens et des adultes l’appelaient «Rumba», cette musique qu’il vantait fermement, qui est pour lui l’esprit de son pays natal. En très peu de temps, il ne passait plus inaperçu dans les rues et avenues de cette ville. L’artiste a reconnu qu’il n’aurait peut-être jamais eu de moyens financiers privés nécessaires pour se rendre dans ces pays s’il n’avait bénéficié de l’ouverture que lui a offerte les deux éditions des expositions du Kiébé-Kiébé organisées par le Musée Galerie Congo dirigée par Mme Lydie Pongault pour se doter de nouvelles armes et améliorer sa musique. Djoson Philosophe va bientôt renforcer sa gibecière sur le marché du disque avec un quatrième album qui ne va pas tarder. Il a déjà mis sur le marché trois albums.
Cuba : Djoson philosophe électrise le public cubain

L’artiste-musicien Maurin Jonathan Mobassi ou Djoson Philosophe, a séjourné de novembre 2014 à février 2015 à La Havane à Cuba à la faveur de l’exposition «Kiébé-Kiébé». Il a mis ce séjour à profit pour montrer au public cubain son talent musical. Sa présence dans les rues et avenues cubaines, surtout dans la vieille Havane ne passait plus inaperçue. Il a accordé une interview à la rédaction Pagesafrik/Starducongo. Pagesafrik/Starducongo.com : Pouvez vous nous parler de vos prestations à Cuba où vous venez de séjourner pendant deux mois? Djoson Philosophe : J’ai en effet eu la chance de me rendre visible à Cuba par le biais de l’exposition itinérante internationale «Kiébé Kiébé», danse initiatique du Congo Brazzaville. Mon tout premier contact avec le public cubain a eu lieu à la Casa de la musica de La Havane. C’est là que tout le public présent a accepté Opaio. A la casa de Africa, toujours à La Havane, j’ai animé, avec les anciens de la musique Afro cubaine lors d’une manifestation dédiée aux personnes du 3ème âge ayant évolué dans le domaine culturel. Ensuite, je me suis rendu dans la province de Matanzas. J’y ai livré un spectacle show, semi live Opaio! Les danses Zododo et Seleko ont été positivement appréciées par le public. A Santiago aussi, j’ai échangé avec beaucoup de structures artistiques et maisons de productions scéniques Quelle lecture faites vous de la réaction du public cubain en ce qui concerne votre musique ? Djoson Philosophe : Le public cubain est un public show et communicatif. Je l’adore. C’est un public qui accompagne l’artiste et surtout quand on fait bien, on est aux anges. Pensez-vous que vous lui avez apporté la rumba ou qu’il en avait déjà entendu parler ? Djoson Philosophe : Je leur ai apporté Djoson Philosophe et sa créativité, notamment OPAIO et bien d autres. J’ai noté que la rumba Cubana correspond au style et tempo Zébola et Ebouka de chez nous Et l’étape de Paris? Djoson Philosophe : J’ai pu réaliser beaucoup de choses en peu de temps à Paris. J’ai voulu toucher du doigt moi-même la réalité sur les problèmes de distribution et de visibilité de notre musique en Europe. J ai visité tous les grands marchés de disque et discuté avec certains producteurs et artistes de la place. J’ai été reçu à des émissions sur les antennes de Africa N°1 et Télé Sud. Enfin j ai participé au projet d’hommage à Jacques Loubelo, de mon confrère Jackson Babingui dans la chanson Congo ekolo na biso tobongisa yango. Une comparaison entre le Brésil et Cuba? Djoson Philosophe : Le Brésil et Cuba ont la même réalité dans le domaine culturel. Propos recueillis par Florent Sogni Zaou.
Maurin Jonathan MOBASSI ou Djoson Philosophe : «Je garde de bons rapports avec mes collègues artistes et je respecte les pouvoirs et institutions »

Maurin Jonathan MOBASSI ou Djoson Philosophe est un des artistes-musiciens de la nouvelle génération émergente du Congo. Il est à ce jour le musicien congolais le plus connu au Brésil après un séjour professionnel de trois mois à Salvador de Bahia au Brésil où il a tissé une toile d’araignée musicale tant dans les milieux des producteurs que des chanteurs. Starducongo l’a rencontré. Pouvez-vous dire aux lecteurs qui vous êtes ? Djoson Philosophe : Je suis Maurin Jonathan MOBASSI ou Djoson Philosophe, Artiste -musicien, chanteur auteur compositeur, chorégraphe arrangeur. Je suis né le 12 juin 1976 à Brazzaville. Je suis dans la musique depuis l’âge de sept (07) ans comme danseur lors des fêtes. En compagnie de sa mère, j’ai assisté aux prestations de la chanteuse congolaise Marie Bella, une amie de ma maman. A 14 ans, le style Swèdè Swèdè Ibodo devient mon dada avec pour principaux instruments, le tam-tam, le Lokolé, l’harmonica et la guitare basse. C’est en 1995 qu’avec des amis, je crée Super Tam-tam Nkolo Mboka et nous remportons le prix du 1er concours chorégraphique de Brazzaville Mabina Danse en 1996. Chemin faisant, le groupe développe une collaboration régulière de production scénique avec Extra Musica. En 1997, je passe six mois à Kinshasa et je décide de transformer l’ensemble en Super Nkolo Mboka (un orchestre moderne typique, Rumba). C’est en cela que je joue aux cotés de Papa Wemba, Koffi OLomide, Zaiko Langa-Langa, Wenge Musica, Madilu système et autres. L’orchestre Super Nkolo Mboka est plébiscité meilleur ensemble jeune de la commune de Limete-Kingabwa à Kinshasa. De retour au pays, l’orchestre met sur le marché son premier opus intitulé «Sacrifice» et participe au Festival Panafricain de Musique (FESPAM) et représente la musique moderne au crochet musical organisé par le Centre Culturel Français. En 2001, je chante avec Pembey Sheiro la chanson patriotique «Dialogue = Réconciliation». Trois ans plus tard, le groupe revient sur le marché avec son deuxième opus intitulé «10 sur 10 » qui connaît un grand succès avec la chanson «Reviens Amour », renommée deuxième rumba nationale. J’ai ensuite effectué une tournée africaine à Cotonou (Benin), Douala (Cameroun), Abidjan Côte d’Ivoire), Luanda (Angola) pour une série de productions de 2007 à 2008. Avec mon orchestre, je suis allé à Kinshasa après une tournée septentrionale pour des spectacles. J’ai également réalisé une grande tournée Euro Américaine à Paris, (France), Madrid (Espagne), Salvador (Brésil) et Lisbonne (Portugal). J’y ai fait la promotion du troisième opus «The Winner» (disponible sur internet : I tunes, Deezer, Amazone). Je suis détenteur du prix d’Excellence Patriotique catégorie Musique et du trophée Libota Pont sur le Congo Pourquoi vous appelez-vous « The winner » alors qu’il y a des grands noms dans le monde de la musique au Congo en particulier et en Afrique en général ? En quoi êtes-vous philosophe? The winner est le titre de mon 3ème album devenu aussi mon nouveau pseudonyme. Je note que lorsque j’ai intitulé mon premier opus «Sacrifice», je n’ai rien bénéficié de ce disque sinon que des sacrifices comme l’indique le titre. Voilà pourquoi j’ai compris que donner un titre ou prendre une appellation joue un rôle important dans l’avenir. Il faut donc savoir en choisir. Le nom fait l’homme. Désormais j’opte pour le bien, le bon sens pour espérer un positif résultat. Je suis philosophe par ma spécialité d’études et de formation. Etant donné que je n’ai pas écrit d’ouvrage, j’ai pensé utiliser ma vision philosophique dans mes œuvres musicales. Ceux qui ont la chance de les décortiquer en témoignent beaucoup. Quels sont vos rapports avec le public de Salvador de Bahia au Brésil où vous semblez à ce jour être le musicien congolais le plus connu ? J’ai eu la chance de visiter plusieurs pays mais le Brésil est devenu pour moi mon second pays parce que j’ai pu apprendre, échanger culturellement, musicalement avec de grands noms de la scène internationale. Aujourd’hui j’ai de bons rapports de production et de collaboration avec surtout la création de la samba du Congo, j’ai mélangé la rumba congolaise à la samba brésilienne. Comment conciliez-vous vos fonctions à la galerie du Bassin du Congo, votre carrière musicale et la gestion de votre famille ? Au Musée Galerie du Bassin du Congo, je représente la musique du Bassin du Congo et suis animateur guide culturel, donc je suis bel bien dans mon corps artistique. Je n’ai pas de souci. Le petit souci serait un peu au niveau de la famille qui me manque souvent du fait des occupations culturelles à savoir les spectacles, les voyages et surtout les répétitions. Quelles sont vos relations avec les autres artistes et les pouvoirs publics en ce qui concerne vos activités syndicales ? Je garde de bons rapports avec mes collègues artistes et je respecte les pouvoirs et institutions. Le syndicat a pour rôle de proposer les doléances des artistes et solliciter les droits qui leurs sont dus au près de l’autorité de tutelle Quel est le musicien qui a influencé votre musique et de quelle manière ? J’ai toujours été attiré par la musique folklorique et j’ai un respect profond pour les traditions. L’exemple de ma rumba folklorique Okoula Olè qui est une chanson au rythme de la Rumba, chantée en patois. J’aime de la bonne musique moderne (les bantous de la capitale à nos jours) que je pratique. Parlons de votre production musicale si cela ne vous dérange. Qu’avez-vous produit pour que vous vous appeliez artiste musicien ? Je ne m’appelle pas artiste musicien mais je suis un artiste musicien professionnel. J’ai à mon actif, trois albums sur le marché et j’ai participé dans beaucoup de productions tant nationales qu’un internationales Propos recueillis par Florent Sogni Zaou