Congo/RDC. Sheryl Gambo pleure Tsala Muana

Congo/RDC. Sheryl Gambo pleure Tsala Muana

DISPARITION. « Tshala Muana, maman Tshala comme je t’appelais toujours, affectueusement. J’ai voulu supporter cette douleur sans publier quoi que ce soit, mais que c’est dur ! Tu es le patrimoine de notre culture des deux Congo. Partout où je suis passée, en Afrique, on m’a parlé de toi. Je te croyais physiquement immortelle, mais tu le seras spirituellement car tes œuvres d’esprit que j’ai écoutées toute la journée dans ma voiture le resteront. Maman, oui tu es née la même année que ma mère, Isabelle, rappelée à Dieu il y a deux ans jour pour jour. Tu resteras éternelle. Puisse le Dieu Tout Puissant accueillir ton âme artistique ».

Congo Terre des Légendes/Artiste dans l’esprit, Musicien dans l’âme, Artiste musicien dans le corps

Congo Terre des Légendes/Artiste dans l’esprit, Musicien dans l’âme, Artiste musicien dans le corps

DISPARITION. Moi, j’exprime ma part de condoléances les plus attristées à la famille de la célèbre musicienne Tshala Muana qui nous a quittés, le samedi 10 décembre 2022 à Kinshasa, en République Démocratique du Congo. Une annonce du décès faite par M. Jean Marie Kasamba, Président de l’Union Nationale de la Presse Congolaise. La célèbre chanteuse congolaise Tshala Muana disparait à 64 ans. Tragique destin. Elle était à quelques jours de son retour sur scène avec un nouvel album. A l’endroit de l’univers artistique des deux Congo qui fait la grande fierté des deux pays, je traduis ici ma solidarité. Un univers artistique, avec encore, pour longtemps, de beaux jours devant lui, tellement il impose au monde son illusion particulière. Les grands artistes n’ont pas de patrie. Tshala Muana en a donné la preuve. Elle semblait ainsi comme la citoyenne d’une patrie inconnue. Son style, sa musique, ses danses ont fait le bonheur des mélomanes de tous les continents. Sa vie durant, Tshala Muana aura été le rayon de la lumière divine. Les femmes sont courageuses dans les évènements de famille, devant la souffrance et la mort. Tshala Muana s’en est distinguée. Jusqu’à l’instant final de sa vie, elle est restée digne et forte, la foi accrochée en son Dieu. Que là bas, à l’éternel infini, elle repose en paix. Y rejoignant ses consoeurs Lucie Eyenga, Pongo Love, Agbeti Masikini, Mammy Claudia, Marie Misamu, Maman Shako, Yolande Masikini, Théthé Ndjungandeké et les autres artistes musiciens des deux Congo qui l’ont précédée. La mort. Oui la mort. Elle est toujours là, à nos tâlons. Sans cesse, elle crée le vide en nous et autour de nous. Que faire d’elle? Ouabari Mariotti Paris 10 décembre 2022

Congo: Décès de l’ancien ministre Martin Parfait Aimé Coussoud Mavoungou

Congo: Décès de l’ancien ministre Martin Parfait Aimé Coussoud Mavoungou

DISPARITION. Le Secrétaire permanent du comité interministériel de l’action de l’Etat en mer et dans les eaux Maritimes et ancien ministre, Martin Parfait Aimé Coussoud Mavoungou, est décédé le 14 mars 2022 à Paris en France des suites de maladie. Né le 12 novembre 1959 à Dolisie en République du Congo, Coussoud Mavoungou est un ancien élève du lycée Victor Augagneur. Ancien ministre délégué auprès du ministre d’Etat, ministre des transports, de l’aviation civile et de la marine Marchande, Coussoud Mavoungou à d’abord été député suppléant de la deuxième circonscription électorale de Mvouti de 1993 à 1997, puis d’août 2002 à janvier 2005 avant d’être député élu. Il entre au gouvernement en 2005 en prenant la charge du ministère des Petites et moyennes entreprises chargé de l’artisanat avant de prendre la responsabilité de celui des transports maritimes et de la marine marchande en ensuite de celui de la recherche scientifique et de l’innovation. De 1999 à 2002, il est  conseiller aux transports maritimes et fluviaux du ministère de l’aviation civile chargé de la marine marchande. Dans le même temps, il occupe les postes d’administrateur du port autonome de Pointe-Noire, du Conseil Congolais des  chargeurs, de la société Intels Congo et de la Socomab. Administrateur de 2ème échelon des affaires maritimes et des services administratifs des gens de mer, il devient en 1997 directeur de la navigation et de la sécurité maritime. Directeur général par intérim de la Marine marchande en 1994, il est chargé des missions aux affaires Maritimes auprès du ministre de la marine marchande. En juin 1993, Coussoud Mavoungou est président du comité des experts de l’Afrique de l’Ouest et du Centre en vue de préparer les documents de la réorganisation de l’académie régionale des sciences et technologies de la mer (ARTSM) à Abidjan en Côte d’Ivoire. De manière générale, Coussoud Mavoungou a été un brillant travailleur dans son domaine d’activités. Florent Sogni Zaou.

L’ECLIPSE DU SOLEIL (in memoriam Dr RICHARD LEAKEY : 9 décembre 1944 – 2 janvier 2022)

L’ECLIPSE DU SOLEIL (in memoriam Dr RICHARD LEAKEY : 9 décembre 1944 – 2 janvier 2022)

DISPARITION. L’INSANGOMA CREDO MUTWA disait  » A SCIENTIST CAN NOT BE A RACIST ». Lorsqu’un être humain met ses préjugés à la POUBELLE il peut aisément élargir son champ de connaissances. C’est parce qu’une bonne partie du monde est plongée dans l’OBSCURITE qu’une BRILLANTE LUMIERE peut s’éteindre sans attirer l’attention. Le monde SCIENTIFIQUE vient de perdre l’un des plus GRANDS SAVANTS de notre ère. C’est 5 semaines après que j’ai appris la disparition du Dr RICHARD LEAKEY, un scientifique de TRES haute facture et d’une RIGUEUR intellectuelle déroutante. Le Dr RICHARD LEAKEY appartenait à une DYNASTIE DE SAVANTS kenyans d’origine britannique. Né à NAIROBI d’un père et d’une mère scientifiques, c’était un paléoanthropologue doublé d’un pilote d’avion et d’un écologiste maîtrisant plusieurs langues locales. Ses travaux ont été salués quasi-unanimement, comme ceux de son père le Dr L.S.B LEAKEY, par la communauté scientifique. Il a eu un impact considérable sur les gens de son domaine dont le Pr CHEIKH ANTA DIOP, son aîné de 21 ans. Par ses travaux, il a réhabilité l’AFRIQUE dans son statut de BERCEAU DE L’HUMANITE en enfonçant le clou encore plus loin que son père. Son ouvrage « THE MAKING OF MANKIND » est l’une de mes sources de motivation pour investir le terrain de la DECOUVERTE. La beauté scientifique réside sur la RECHERCHE, pas dans les FANTASMES. ASANTE SANA FOR YOUR GREAT WORK REST IN POWER Par Nysymb Lascony

Congo. De la sympathie pour Guy Noël Sam jusqu’à sa mort

Congo. De la sympathie pour Guy Noël Sam jusqu’à sa mort

HOMMAGE. Lors d’une conversation téléphonique, à initiative de Guy Noël Sam, nous sommes longuement revenus à ces bonnes années passées difficilement à la FAC, perturbées par les guerres civiles de 1997 et 1998. Je suis resté son étudiant pendant 4 ans. Et ce jour-là, il me parlait avec une courtoisie qu’on ne trouvait pas à la Fac. « Je suis fier de voir ce que vous faites aujourd’hui. Et je suis sûr que vous m’en serez reconnaissant. À la FAC, vous n’avez pas eu de la sympathie pour moi, m’accusant de vous avoir mené la vie trop dur », me disait-il ce jour-là au téléphone. Je crois que Guy Noël Sam avait lu tous les messages de ses anciens étudiants, dans un groupe, créé expressément pour l’aider à fêter ses 50 ans de carrière, et s’était rendu compte du jugement que se faisaient de lui certains de mes collègues. Il n’était peut-être pas surpris, mais il était fier de ce qu’ils étaient devenus. Guy Noël Sam aura marqué des générations de journalistes formés à l’université Marien Ngouabi, mais aussi sur le tas à la télévision et à la radio nationales. Guy Noël Sam, Nono, ce statisticien de formation, à l’instar de Clément Mierassa, a impacté la presse congolaise dans les années 70 et 80. En début des années 90, il était encore à la télévision nationale, avant de passer à Radio Liberté pour aider, pendant un moment, à professionaliser cet ancien média de guerre. L’homme quitte la terre avec plus de 50 ans de métier, une bonne partie passée à la formation à l’université Marien Ngouabi. Retraité et malade, il a continué à enseigner les étudiants qui partaient se former chez lui à Batignoles. Il avait de la sympathie. Par Arsène SEVERIN

Congo: Jacques KOYO Chairman s’en est allé lui aussi sur le chemin qui n’a pas retour

Congo: Jacques KOYO Chairman s’en est allé lui aussi sur le chemin qui n’a pas retour

DISPARITION. Le musicien congolais Jacques KOYO Chairman est décédé le 21 septembre 2021 à Brazzaville des suites d’une longue maladie. 1989 – découverte d’un phénomène, le chairman Jacques KOYO. Nouvelle vedette du spectacle, pour qui la danse passe avant la chanson. D’abord impresario dans le sport, puis karatéka, il fait sa rentrée dans le domaine du spectacle par la grande porte. « Le génie du siècle », tel qu’il s’est fait appeler, est incontestablement le premier artiste à créer des figures rythmiques modernes, à partir d’une danse traditionnelle dite « Engondza », danse cérémoniale pratiquée dans les districts de Boundji (Cuvette) et d’Okoyo (Cuvette ouest) La danse « Engondza » est basée essentiellement sur des mouvements de corps, entre la tête et les bras, en même temps des jeux des pieds acrobatiques. Jacques KOYO y insère quelques mouvements de karaté, sport dont il fut d’ailleurs pratiquant et président de la FEKOKA (Fédération Congolaise de Karaté). Il est sacré Révélation de l’année 1989 grâce à son premier disque Pe-Bwanga (Place à la danse) ou encore « Djara Engondza » (martelez les pieds). Si Jacques KOYO est impressionnant de force, de rudesse et de conviction dans sa manière de danser, en revanche ses capacités vocales sont bien modestes. C’est pourquoi, il a recours au brillant chanteur ténor BONGOL, qui par sa verbosité et son inspiration a su imposer une tradition vocale rurale, «MJ, Alembe », est le titre de la chanson célèbre et populaire qui fait entrer KOYO et son chanteur dans la cour des grands. Enfin, la danse « Engondza » fait tache d’huile à travers l’Afrique. Elle est adoptée par les grands noms de la musique congolaise, tels Koffi Olomide, Zaiko, Bakuba, Mayaula, Télé Music, Kamikaze, etc. Puis quelques groupes africains, de la Côte d’Ivoire et d’Europe. Le règne de Jacques KOYO ne sera pas long. Sa danse, par contre, est rentrée dans les annales des danses africaines. Clément OSSINONDE

ODE AUX JEAN D’AUTREFOIS

ODE AUX JEAN D’AUTREFOIS

DISPARITION. Ils se sont éteints le même jour, mais pas dans les mêmes circonstances. JEAN-PIERRE ADAMS, ancien défenseur, originaire du Sénégal, a constitué avec MARIUS TRESOR, la fameuse garde noire des bleues. Il est resté 39 ANS dans le coma à cause d’une erreur médicale avant de rendre son souffle. C’est l’occasion de rendre un VIBRANT hommage à son épouse BERNADETTE ADAMS pour qui l’axiome  » POUR LE MEILLEUR ET POUR LE PIRE » a un sens. RIEN à voir avec toutes ces nymphes aux allures de mannequins plus promptes à convoler en justes noces avec des FOOTBALLEURS pour toucher des PENSIONS ALIMENTAIRES. JEAN-PAUL BELMONDO, une icône dont le visage jovial restera figé sur les écrans. Il a rendu l’âme en douceur. « PEUR SUR LA VILLE », « LE MAGNIFIQUE », « BORSALINO », voilà autant de » chefs-d’œuvre qui nous rendent nostalgiques d’une époque bénie. On pouvait suivre un film au cinéma sans somnoler. Aujourd’hui, j’ai du mal parfois à terminer le générique à cause du pompage. On peut être talentueux, riche et célèbre sans avoir des chevilles enflées. Aux JEAN bien, je souhaite une BONNE transition. Par Nysymb Lascony

Congo. Alphonse NTALOULOU « Alphonso » : Le 25 décembre 2004 nous rappelle sa disparition

Congo. Alphonse NTALOULOU « Alphonso » : Le 25 décembre 2004 nous rappelle sa disparition

SOUVENIR. Guitariste bassiste émérite, doublé d’un inimitable compositeur, « Alphonso » est décédé samedi 25 décembre 2004 au C.H.U. (Centre hospitalier et universitaire) de Brazzaville à l’âge de 62 ans. Farouche individualiste de l’expression profane afro-bantoue, Alphonse Ntaloulou en était l’une des plus fascinantes personnalités. Il était plongé dès son enfance dans la tradition, essentielle et féconde qui engendra les formes citadines de la rumba  moderne les plus exigeantes. Considéré comme l’un des plus grands bassistes de la musique congolaise moderne, il fut surtout un « musicien pour musiciens », expérimentant avant tout le monde de nouvelles possibilités à la guitare basse, avec des sonorités électroniquement bien travaillées. Compositeur de grand talent, cet ancien sociétaire de l’orchestre Cercul Jazz, qui a intégré Les Bantous en Septembre 1963 (en remplacement de Francis Bithsoumani « Celi Bitsou ») Alphonse Ntaloulou « Alphonso » a su s’imposer dans « Les Bantous de la Capitale », aux côtés des grands noms tels que Gerry Gérard Biyela, Joseph Samba « Mascott », Nino Malapet, Jean-Serge Essous, etc. On lui doit plusieurs chansons à succès qui ont fait bouger le Congo et l’Afrique, dont les plus connus sont : « Mama na pesi yo melesi », « C’est l’amour », « Koyaka te » et surtout celle qui a battu tous les records de vente et de popularité : « Choisis ou c’est lui ou c’est moi ». C’est sûrement sa meilleure chanson, variée et parfaitement équilibrée, elle aborde un sujet d’amour très courant dans la société congolaise. Clément OSSINONDE