Congo/Chine : Coopération : Tenue de la 10ème session de la commission mixte
Les parties congolaises et chinoises ont tenu, le 28 octobre 2020 à Brazzaville, la 10ème session de la commission mixte entre les deux pays, sous la conduite du secrétaire général du ministère des affaires étrangères, de la coopération et des Congolais de l’étranger, M. Cyprien Sylvestre Mamina. Cette réunion s’est tenue par visio-conférence, en raison de la pandémie à coronavirus. Au cours de cette réunion, les deux parties ont échangé sur les dossiers de coopération, entre autres, des dossiers sur l’investissement, l’aide au développement, les infrastructures, le projet de construction du siège du Parlement dont les travaux sont en cours de finalisation, le projet de construction du centre commercial et des tours jumelles de Mpila. La 10ème session se tient six ans après la précédente qui avait eu lieu le 10 juin 2014 à Beijing en Chine, à l’occasion de la célébration du cinquantième anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la République du Congo et la République populaire de Chine, a-t-on appris. Florent Sogni Zaou
Congo. A l’attention de Mr Cyprien Sylvestre Mamina. Secrétaire Général aux Affaires Etrangères. Brazzaville
TRIBUNE. Dans une circulaire N.4089, datée du 17 août 2020, sur la mise en route des personnels diplomatiques et leurs familles, devant rejoindre les représentations du Congo à l’étranger, vous recommandez aux agents concernés de prendre en charge leurs titres de transport. Des titres de transport non remboursables. Faute d’avoir rejoint leurs postes, aux conditions remplies, ces agents seront soumis aux sanctions disciplinaires. Inimaginable, Mr le Secrétaire Général des Affaires Étrangères. On ne fait pas comme cela. Ou, le budget de l’Etat congolais est sous la pression des contraintes financières, auquel cas, vous limitez, à la portion congrue, les personnels des ambassades, à la hauteur des moyens visibles et des charges compatibles. Ou, faute de ligne budgétaire pour subventionner les ambassades, vous en réduisez le nombre. Pour ne laisser exister que celles qui fonctionneraient sans entrave. En affectant dans des missions diplomatiques des personnels qui s’y rendent, par leurs propres ressources, il n’est pas sûr que le Ministère des Affaires Étrangères les fasse accompagner de frais de fonctionnement appropriés. Sans compter qu’il arrive que des diplomates, retirés de leurs postes, attendent, des années, pour rentrer définitivement au Congo, faute de crédit de retour. Sur toute la ligne, le Ministère des Affaires Étrangères est en faute. Votre circulaire est à retirer. Elle dégrade le Congo, humilie l’ensemble de ses personnels diplomatiques et est sujette à la raillerie. Réduit à l’image d’un service social, distribuant des postes de survie à l’étranger, le Ministère des Affaires Étrangères n’a pas les moyens de cette politique laxiste, aux relents ethno tribalistes. Entre Etats souverains, la réciprocité, en matière d’installation d’ambassades est, dans le principe, une règle. Mais non figée. Elle est négociable en fonction des capacités des Etats partenaires. Les Etats sérieux, qui tiennent à leur image de marque, à l’extérieur, font la diplomatie de leurs moyens. Parce que la diplomatie ne s’accommode pas de pauvreté, de la honte, de l’accessoire et du cafouillage. La diplomatie est efficacité, exigence, propreté, prestige, honneur, élégance des paroles et des comportements. Paris le 18 août 2020 Ouabari Mariotti Membre de l’UPADS – ancien Secrétaire Général par intérim des Affaires Étrangères – Congo