Conférence de Rome sur la crise ukrainienne : Mettre fin aux souffrances de la population civile

Quatre jours après le Sommet sur l’Ukraine en Suisse, une conférence intitulée « Le projet de paix en Ukraine » s’est tenue, récemment, au Parlement italien à Rome pour discuter des différentes options visant à résoudre la crise ukrainienne et à mettre fin aux souffrances de la population civile. Le débat a été modéré par la députée AnnaritaPatriarca en présence d’orateurs de haut niveau et de dirigeants politiques, y compris des sénateurs et des parlementaires qui ont souligné les souffrances de la population en Ukraine et la nécessité de parvenir à un accord de paix. Le débat a été initié par Monseigneur Fabrizio Turriziani Colonna, Vicaire judiciaire des catholiques d’Arménie, de Géorgie, de Russie et d’Europe de l’Est, qui a évoqué la position du Vatican. Il a commencé par une citation du pape François : « Nous devons avoir le courage de négocier ». Il a poursuivi : « La négociation n’est jamais une reddition ; elle demande du courage. Parvenir à la paix implique de faire des sacrifices, renoncer à des principes personnels ou à des droits spécifiques en faveur de principes plus larges et universels ». Dans ce sens, il a appelé à une action pour entamer des négociations directes entre la Russie et l’Ukraine. « Le Pape a déclaré que pour parvenir à la paix, +nous devons construire un pont+, mais pour construire ce pont, nous devons être prêts à sacrifier quelque chose. Dans la culture chrétienne, il n’y a en fin de compte pas de guerre juste. Il peut être reconnu qu’une guerre pourrait être inévitable. Cependant, elle ne peut jamais être qualifiée de juste. Un projet de paix ne peut réussir que par le dialogue, en créant un pont où des positions opposées peuvent converger, bien que cela nécessite des concessions pour le bien commun », a indiqué Monseigneur Fabrizio Turriziani Colonna. L’impact de la guerre Dans intervention, ManelMsalmi, présidente de l’Association européenne pour la défense des minorités et défenseuse des Droits des femmes, a soulevé la situation de ces dernières et des enfants en Ukraine et les pertes humaines causées par la guerre, ainsi que la nécessité de se concentrer sur l’éducation des jeunes, qui n’ont pas été scolarisés depuis quatre ans. Elle a mentionné, à cet effet, que les pourparlers suisses n’ont pas apporté de solution car l’Ukraine et la Russie doivent être amenées à la table des négociations par des médiateurs. « L’Arabie Saoudite et certains autres pays essaient déjà de réunir l’Ukraine et la Russie. Cependant, ce serait plus efficace si l’Europe dirigeait ce processus, puisque le conflit se déroule sur le sol européen. Elle a également mentionné la menace de la guerre nucléaire, évoquée par la récente déclaration du secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg », a souligné Mme ManelMsalmi. Soutien humanitaire Pour sa part, le sous-secrétaire d’État au ministère des Infrastructures, Tullio Ferrante, a déclaré que « l’établissement d’un dialogue permanent avec tous les membres de la communauté internationale est crucial, car une paix juste ne peut être obtenue qu’en préservant l’intégrité territoriale de l’Ukraine. Dans le même temps, il est essentiel de continuer à fournir un soutien humanitaire financé par des opérations militaires et de reconstruction pour l’Ukraine ». Quant au professeur Jeffrey Sachs de l’Université de Columbia, il a analysé l’impact économique de la guerre sur l’Europe et le monde et a insisté sur la nécessité d’éviter l’escalade et de parler de paix. « L’UE ne doit pas accepter les conditions de Poutine, mais doit être prête à négocier », a-t-il dit. Sachs a également expliqué que l’expansion de l’OTAN pourrait être une erreur pour l’Occident et qu’il serait sage d’avoir des pays à statut neutre entre l’OTAN et la Russie au lieu d’avoir deux camps opposés. Selon lui, le peuple italien se caractérise par son indépendance d’esprit, c’est pourquoi il s’attend à ce qu’il réfléchisse à la négociation de la paix avec la Russie. Appel à la paix Enfin, de leur côté, le député Francesco Maria Rubano, le sénateur Francesco Silvestro et le magistrat CatelloMaresca ont également souligné les terribles conséquences de la guerre en cours et la nécessité d’établir la paix. Malgré les différentes opinions sur la manière de mettre fin à la guerre, les participants ont déclaré leur intention d’apporter paix et la stabilité en Europe. La rédaction
Guerre Russie-Ukraine. « Position de la Chine sur le règlement de la crise ukrainienne » en 12 points

L’ambassadeur de Chine au Congo, Ma Fulin, a eu un échange, à bâtons rompus, avec la presse congolaise. C’était le 1er mars 2023 à la chancellerie de Chine à Brazzaville. Des échanges qui ont permis de mieux pénétrer l’offre chinoise pour une paix mondiale et durable. Au menu, la » « Position de la Chine sur le règlement politique de la crise ukrainienne », qui est une émanation du « Document conceptuel sur l’initiative pour la sécurité mondiale », proposé par le président chinois XI Jinping. « La partie chinoise a formulé et publié le document » Position de la Chine sur le règlement politique de la crise ukrainienne » afin de présenter de manière exhaustive et systématique la position et les propositions fondamentales de la Chine ». Le document couvre 12 aspects, à savoir le respect de la souveraineté de tous les pays, l’abandon de la mentalité de guerre froide, la reprise des pourparlers de paix, la résolution de la crise humanitaire, la protection des civils et des prisonniers de guerre, la sécurité des centrales nucléaires, la réduction des risques stratégiques, la facilitation des exportations de céréales, l’arrêt des sanctions unilatérales, la stabilité des chaînes industrielles et d’approvisionnement et la promotion de la reconstruction post-conflit « . Que peut attendre la Chine de l’Afrique, et plus particulièrement du Congo Brazzaville, surtout au moment où les USA et l’Union Européenne rejettent cette offre de règlement politique de la crise ukrainienne, en présentant la Chine comme » trop proche de la Chine »? » Il ne s’agit pas d’une offre de médiation », a tenu à préciser Ma Fulin ». « La Chine est prête à travailler avec la communauté internationale et à continuer à apporter sa propre contribution à la promotion d’un règlement politique de la crise ukrainienne ». Il convient de noter, renchérit-il, que la Chine entretient de bonnes relations aussi bien avec l’Ukraine que la Russie. Contrairement aux allégations entretenues, jamais la Chine n’a livré des armes à la Russie. Cela n’est pas dans nos habitudes de livrer des armes à un pays en guerre. », a t-il ajouté. En ce qui concerne le Congo, le diplomate chinois reconnaît que la Chine et le Congo, deux pays amis, ont, de manière indépendante, des positions concordantes sur la manière de parvenir à la résolution de la crise ukrainienne. Par A. Ndongo Journaliste économique et financier