MINING INDABA : Échanges avec les institutions financières internationales (BAD & BANQUE MONDIALE/SFI) autour du contentieux Guinea Alumina Corporation (GAC)

Lors de la deuxième journée du forum Mining Indaba, plusieurs rencontres stratégiques ont eu lieu avec une délégation composée de représentants de la Banque mondiale (Société financière internationale – SFI), et de la Banque Africaine de Développement (BAD). Ces échanges visaient à clarifier les divergences concernant le manquement de GAC à ses engagements envers le gouvernement guinéen en vue de trouver des solutions durables. Le Chef de la délégation guinéenne M. Djiba Diakité, Président du Comité Stratégique de Simandou, a exprimé sa gratitude envers les institutions financières pour leur appui dans divers domaines de développement en Guinée. Il a également souligné les malentendus avec GAC, qu’il a attribués principalement au non-respect de leurs engagements. Le Président du Comité Stratégique a donc exigé que la société GAC honore ses engagements. Il a rappelé la détermination du Président de la République, Son Excellence le Général Mamadi Doumbouya, à mettre fin à cette situation, tout en comprenant la position des banques concernées. Par ailleurs, M. Djiba Diakité a indiqué que l’élaboration du Programme Simandou 2040 progressait de manière satisfaisante, en collaboration avec des cabinets d’audit et de conseil tels que KPMG. Ce programme ambitieux vise à aligner les objectifs du secteur minier sur la vision de développement durable du Président de la République. Quant au Ministre des Mines et de la Géologie, Bouna Sylla, a exposé les enjeux du contentieux, soulignant l’importance d’une résolution rapide. Les représentants des institutions financières ont également insisté sur la nécessité de régler ce litige, rappelant que cette question avait déjà été abordée lors d’une récente rencontre à Conakry. Marie Chantal, Directrice Pays de la Banque Mondiale, a mis l’accent sur l’engagement collectif des institutions financières à soutenir la vision de développement durable et responsable de la Guinée sous le leadership du Chef de l’État. La Société financière internationale (SFI), qui joue un rôle clé dans l’accompagnement des investisseurs locaux, a également participé aux discussions. Sa proximité avec la Guinée et GAC lui permet de comprendre les enjeux de chaque partie. Ces échanges, dans le cadre du Mining Indaba, illustrent les efforts continus de la Guinée pour établir des partenariats solides et durables avec ses partenaires financiers. La journée s’est achevée par une visite des stands de la Guinée et de ses partenaires industriels. À cette occasion, la présidente du Winning Consortium Simandou (WCS) a offert un échantillon symbolique de minerai de fer de Simandou à la délégation guinéenne. Ces interactions ont renforcé les liens entre la Guinée et ses partenaires stratégiques, tout en illustrant les efforts du Pays pour attirer des investissements et promouvoir un secteur minier prometteur au bénéfice d’un développement durable et responsable.
Roga Roga : nouvelle polémique autour de l’album « Contentieux »

Doit-on chanter les malheurs des autres ? Pour son prochain album intitulé « Contentieux », Roga Roga a jugé bon d’introduire les pleurs d’un père téké dont la mélodie l’a visiblement séduit. Mais si ce travail est d’un point de vue musical plutôt réussi, l’initiative suscite par contre des interrogations chez certains Congolais. Ces derniers jugent indécent le fait que la star congolaise reprenne dans son album les sanglots d’un père, qui plus est, a perdu sa maison suite aux explosions de Mpila. Il ne faut pas chanter les malheurs des autres, arguent-ils. Une perception des choses qui surprend le leader du groupe Extra Musica, persuadé qu’il s’agit là d’un genre artistique à part entière. «C’est en mémoire des victimes de cette tragédie que j’ai voulu faire une chanson qui restera gravée dans nos mémoires de sorte qu’à chaque fois qu’on l’écoutera, on se souviendra des victimes qu’elle a faites», confiait l’été dernier Roga Roga, à l’émission d’actualité musicale Fara-Fara. « Il y a des gens qui pleurent en chantant. C’est le cas de ce père dont la mélodie nous a paru extraordinaire. Nous avons pensé qu’on ne devait pas l’écouter qu’en de telles circonstances. D’où l’idée de l’immortaliser », a-t-il soutenu. D’autant plus que plusieurs «enfants nés à l’étranger ou qui y ont grandi connaissent peu de choses de la culture téké. Quand bien même ils pourraient appartenir à cette ethnie, ils ne seraient pas à mesure de savoir comment on pleure en téké. N’imaginez donc pas autre chose », lançait-il à ceux qui critiquent son initiative. Il rappelle, par ailleurs, qu’«il n’est nullement indiqué quelque part que le deuil n’existe que pour pleurer. Le plus important, c’est d’honorer la mémoire du défunt». Et d’ironiser: « Vous avez aussi beaucoup d’hypocrites parmi ceux qui pleurent. Même le sorcier pleure au cours d’une veillée ». A propos du titre de l’album, l’artiste congolais rappelle que le mot contentieux existe depuis toujours. Mais que, dit-il, « il est devenu à la mode lorsque les autorités ont décidé d’indemniser les victimes et que des gens venus d’ailleurs ont voulu tirer profit de ce drame pour escroquer l’Etat. Grâce à la vigilance des autorités, ces derniers ont été mis sous contentieux. Tout comme, nous contestons les gens qui ont voulu voler la musique congolaise sans être des artistes musiciens.» Pour la petite histoire, Roga Roga nous invite à écouter les pleurs de ce fameux père téké dont un obus a détruit la maison.