Pour le Congo, le conflit en Ukraine résulte de provocations contre Moscou

Pour le Congo, le conflit en Ukraine résulte de provocations contre Moscou

Le ministre congolais des Affaires étrangères, dans une interview accordée à Sputnik, a déclaré que les événements en Ukraine étaient le résultat de provocations contre la Russie. Pour Jean-Claude Gakosso, les appels à sanctionner la Russie que l’Occident adresse à l’Afrique, sont « un discours colonial ». Le conflit en Ukraine est le résultat d’une série de provocations contre Moscou, a déclaré, ce jeudi 10 novembre, le chef de la diplomatie congolaise à Sputnik. « Vous savez que le monde sait que les événements en Ukraine ont été le résultat d’une provocation, tout le monde le sait, y compris les Américains [..] De provocations en provocations et ça a débouché sur la situation qu’on est en train de vivre aujourd’hui », a indiqué M. Gakosso. Le ministre a poursuivi en insistant sur le fait que la seule solution pour résoudre le conflit en Ukraine est la négociation entre les deux peuples frères. « Nous parlons de peuples frères avec une histoire commune… Par conséquent, il est nécessaire de négocier »,a-t-il ajouté, parlant des Russes et des Ukrainiens. Appels à condamner la Russie, un « discours colonial » Concernant l’appel des pays occidentaux demandant aux pays africains de soutenir les sanctions contre la Russie, M.Gakosso est formel sur la question, pour lui l’Occident ne doit pas imposer sa loi à l’Afrique, estimant que chacun est libre de coopérer avec la Russie. « Aucun pays n’a le droit de dicter à un autre État quelles types de relations à entretenir ou pas ». C’est un discours colonial »,a-t-il affirmé à Sputnik. La Russie fait partie des « Grands » Pour le diplomate congolais, tous les pays puissants au monde sont des fédérations, y compris la Russie. Il estime que l’Afrique en dehors des frontières qui lui a été imposée à Berlin en 1885, doit se constituer en fédération pour être forte et puissante. « Je pense que la Russie peut faire des concessions à l’Ukraine et je pense que l’Ukraine peut aussi faire des concessions à la Russie. Elle (l’Ukraine) peut comprendre que la Russie est une grande puissance qui a besoin de paix à ses frontières », a-t-il conclu. Brazzaville s’était abstenu de voter à l’Assemblée générale de l’Onu sur une résolution condamnant Moscou à propos du rattachement des territoires ukrainiens suite au référendum. Retrouvez cet article sur Sputniknews

Conflit en Ukraine : Quand David Pujadas étale au grand jour le parti pris du cartel médiatique occidental

Conflit en Ukraine : Quand David Pujadas étale au grand jour le parti pris du cartel médiatique occidental

OPINION. Pour la première fois, un « grand » journaliste français, David Pujadas, dit tout haut ce que ses confrères de la presse mainstream n’oseront jamais avouer publiquement. Ses propos : « On a tous envie évidemment que l’Ukraine résiste et fasse plus que résister, que l’Ukraine remporte cette guerre… » Sans le réaliser sûrement, Pujadas a étalé au grand jour le parti pris du cartel médiatique occidental pour la cause ukrainienne, faisant ainsi passer les journalistes occidentaux pour des propagandistes au service d’une cause ukrainienne parrainée par l’OTAN. Depuis le début de « l’opération spéciale » russe, les médias occidentaux et leurs experts ont pris fait et cause pour l’Ukraine. Soucieux de voir le régime de Kiev gagner la guerre, ils se sont lancés dans la propagande au point de croire en leurs propres mensonges, perdant ainsi tout contact avec le réel. On dit des choses dont on souhaiterait qu’elles se réalisent. Malheureusement pour eux, la dure réalité des faits sur le terrain est en train de les rattraper. La Fédération de Russie ne s’est pas effondrée, le Rouble tient bon au point de devenir la monnaie la plus performante au monde malgré les sanctions, dit Bloomberg. Sur le terrain politico-militaire, la fameuse « unité européenne » est en train de se fissurer quand l’Ukraine, qui a déjà perdu près de 25% de son territoire, revoit à la hausse le nombre de ses soldats tués au front quotidiennement. Selon Volodymyr Zelensky, jusqu’à 200 soldats ukrainiens meurent tous les jours sur le front est. D’autres sources parlent de près de 500 morts par jour et des soldats ukrainiens totalement démoralisés. Eh oui, la propagande aussi a des limites; et il faudra, tôt ou tard, trouver une solution à cette situation désastreuse. Non seulement cette guerre doit prendre fin au nom de notre humanité commune, mais les journalistes doivent se montrer responsables et jouer le rôle qu’on attend d’un journaliste intègre et rigoureux. Patrick Mbeko

Conflit en Ukraine : de la nécessité de savoir déchiffrer les discours et propos des dirigeants occidentaux

Conflit en Ukraine : de la nécessité de savoir déchiffrer les discours et propos des dirigeants occidentaux

TRIBUNE. De passage à Tokyo (Japon) où elle s’est entretenue avec le Premier ministre japonais Fumio Kishida, ce jeudi 12 mai 2022, la présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen, a tenu des propos qui en disent long sur le bouleversement géopolitique auquel l’on assiste depuis le déclenchement de l’opération militaire russe en Ukraine. Lors de la conférence de presse avec le chef du gouvernement japonais, madame Von der Leyen a déclaré que « la Russie constitue aujourd’hui la menace la plus directe pour l’ordre mondial, avec la terrible guerre menée contre l’Ukraine et son inquiétant pacte avec la Chine assorti d’un appel en faveur de relations internationales “nouvelles” — et très arbitraires. » Elle a ajouté : « Le Japon fait partie du noyau dur des pays qui ont imposé des sanctions lourdes à la Russie. À l’instar de l’Union européenne, le Japon comprend ce qui se joue ici. Il ne s’agit pas seulement de l’avenir de l’Ukraine. De l’avenir de l’Europe. Mais de l’avenir d’un ordre mondial fondé sur des règles. » Ceux qui s’obstinent à penser que ce qui se joue en Ukraine est une affaire de « méchants russes » contre de «gentils ukrainiens» devraient méditer sur les propos de Ursula Von der Leyen. En diplomatie, le diable se cache souvent dans les subtilités lexicales. Quand Madame Von der Leyen déclare que ce qui se joue en Ukraine dépasse le cadre ukrainien et européen et engage l’avenir même « d’un ordre mondial fondé sur des règles », elle veut tout simplement dire que l’intervention de la Russie en Ukraine constitue une menace contre un ordre international dominé par l’Occident. C’est la remise en question de cet ordre, qui n’a d’« international » que le nom, qui inquiète les capitales de l’arrogance. J’insiste : en politique internationale comme en diplomatie, les discours et les propos brillent souvent par l’abondance des formules en apparence limpides, mais dont l’ambiguïté sémantique ne trompe pas les esprits avertis. N’a-t-on pas souvent entendu l’Occident parler de lui-même en se définissant comme la « communauté internationale », croyant ainsi représenter le monde entier ? Quand Ursula Von der Leyen parle de l’ordre international, elle pense avant tout au système international imposé au reste de l’humanité par l’Occident au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Quand elle parle de l’« inquiétant pacte avec la Chine assorti d’un appel en faveur de relations internationales “nouvelles” — et très arbitraires », elle fait allusion à l’alliance sino-russe qui milite ouvertement pour un monde multipolaire. Le genre de monde qu’elle juge « arbitraire » parce que l’Occident, dans cet univers international nouveau, ne dictera plus ses règles au reste de la planète sans se heurter à d’autres hégémons. En écoutant le discours de Ursula Von der Leyen au Japon, je me suis posé quelques questions : les dirigeants africains sont-ils conscients de ce qui se joue en Ukraine ? Sont-ils conscients des retombées que le conflit ukrainien pourrait avoir sur les pays du continent jugés stratégiques par l’Occident en raison de leurs ressources naturelles (pétrole, gaz, minerais stratégiques, etc.) ? Les dirigeants africains sont habitués à écouter ce qui se dit ailleurs sans nécessairement en mesurer la portée. Espérons qu’ils ne nous surprendront pas par leur inconscience légendaire. Pour le reste, un petit conseil pour finir : en temps de grande crise internationale comme celle à laquelle l’on assiste aujourd’hui, il ne faut pas seulement se contenter des discours que servent les dirigeants politiques. Il faut prêter beaucoup plus attention aux non-dits de ce qui est dit. C’est dans les silences des propos tenus que se cache souvent la pensée du malin. Je bois mon lait nsambarisé… Par Patrick Mbeko

Conflit en Ukraine : « une guerre américaine contre la Russie » avoue enfin un diplomate occidental

Conflit en Ukraine : « une guerre américaine contre la Russie » avoue enfin un diplomate occidental

TRIBUNE. Maurice Gourdault-Montagne est un diplomate de carrière, plusieurs fois ambassadeur de France (Chine, Japon, etc.) et conseiller diplomatique du président Jacques Chirac, avant d’être nommé en 2017, par Emmanuel Macron, secrétaire général du ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères. Dans une interview accordée à Europe 1, ce mercredi 11 mai 2022, le diplomate a abordé plusieurs sujets qui confirment et appuient tout ce qui nous disons depuis le début de l’opération russe en Ukraine : le fait que le reste du monde observe le conflit de loin en refusant de rompre avec la Russie, la perte de l’hégémonie occidentale dans certains secteurs économiques et financiers clés, la nécessité de discuter avec la Fédération de Russie, etc. Si l’analyse du diplomate français ne souffre d’aucune imprécision, l’on est toutefois surpris de l’entendre dire que le conflit en Ukraine « est devenu aujourd’hui une guerre américaine contre la Russie ». Cette assertion est d’autant plus surprenante qu’il n’est un secret pour personne (en tout cas pour les vrais connaisseurs et observateurs) que l’Ukraine est devenue, depuis le coup d’État du Maidan en 2014, une petite colonie américaine aux portes de la Russie. Dès le début du conflit, nous avons d’ailleurs attiré l’attention sur le fait que l’on assistait à une guerre entre la Fédération de Russie et les États-Unis (soutenus par les laquais européens) avec l’Ukraine comme terrain de jeu et l’humoriste Volodymyr Zelensky comme épouvantail. Que Maurice Gourdault-Montagne (comme une bonne partie de la presse française, pour ne pas dire occidentale) s’en aperçoive seulement aujourd’hui laisse pantois. Peut-être qu’il en était bien conscient et qu’il a juste décidé d’enfoncer une porte ouverte à la lumière de la posture adoptée par les États-Unis, qui manœuvrent désormais à visage découvert… Par Patrick Mbeko