Congo. L’ARPCE renforce ses compétences en supervision des réseaux à fibre optique
L’Agence de Régulation des Postes et des Communications Électroniques (ARPCE) a envoyé une délégation à Dubaï, aux Émirats Arabes Unis, pour participer à une formation spécialisée sur la supervision et la qualité de service des réseaux à fibre optique, du 19 au 27 septembre 2024. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du projet de mise en place d’un Centre de Supervision Réseau (NOC) dédié au monitoring du trafic et de la qualité des services des infrastructures en fibre optique. La délégation de la Direction des Réseaux et Communications Électroniques (DRSCE), conduite par son directeur, Benjamin MOUANDZA, est composée de Steve Mvouti, chef de service infrastructures et services de l’internet ; Abel Ongani, chef de service opérateurs et prestataires et Hermann Moundouta, chargé de la fibre optique. La formation, animée par des experts mondialement reconnus dans le domaine de l’analyse des performances des réseaux à fibre optique, permettra aux participants d’acquérir des compétences approfondies sur les meilleures pratiques en matière de gestion de la qualité de service et de supervision des infrastructures optiques. Ces compétences sont d’une importance stratégique dans le marché actuel des télécommunications. Benjamin MOUANDZA a souligné l’importance cruciale de cette formation pour l’ARPCE : « Elle permet à la Direction des Réseaux et Communications Électroniques (DRSCE) de rester à la pointe des évolutions technologiques et d’améliorer continuellement la qualité des services offerts par les opérateurs ». En investissant dans le développement des compétences de son personnel, l’ARPCE répond aux besoins croissants liés au développement des infrastructures à très haut débit au Congo. Ce projet s’inscrit dans une démarche proactive visant à renforcer les capacités techniques et opérationnelles de l’Autorité, garantissant ainsi une régulation efficace et adaptée aux défis contemporains du secteur des télécommunications. Cette initiative démontre l’engagement de l’ARPCE à maintenir un haut niveau d’expertise dans un domaine en constante évolution, contribuant ainsi à l’amélioration globale des services de télécommunication au Congo. CP
Les Annuelles de la cybersécurité d’ICC-MOROCCO : Un rendez-vous incontournable pour les acteurs de la sécurité numérique
La cinquième édition des Annuelles de la cybersécurité d’ICC-MOROCCO a réuni jeudi 7 décembre, au Technopark de Casablanca, les esprits les plus aiguisés de l’univers de la sécurité numérique. Cet événement, organisé par l’International Chamber of Commerce – Morocco (ICC-MOROCCO), a mis en lumière la confiance numérique et les compétences clés. Confiance numérique et exploration du Zero Trust Cette journée a été marquée par la présentation captivante de Sami Rifky, président d’ISACA, qui a plongé une salle comble dans les mécanismes fondamentaux de la confiance numérique. Salwa Harif, CEO d’ISSROAD, a ensuite brillamment éclairé les tenants et aboutissants du Zero Trust. La table ronde, modérée avec brio par Salwa Harif et réunissant des figures reconnues de la cybersécurité telles que Nabila Mdarbi, Hicham Faik, Ilyass Ankouz, a été marquée par des discussions approfondies autour des stratégies de Zero Trust. Compétences et talents : Pilier fondamental Fatima Idahmad de l’Organisation internationale du travail (OIT) a souligné avec justesse l’importance cruciale des compétences dans le domaine de la cybersécurité et le travail accompli par son Organisation à l’échelle mondiale. La table ronde subséquente, avec des intervenants tels que Sanaa Filali, Naim Bentaleb, Hamza Debbarh, a mis en exergue les défis et opportunités liés aux compétences anticipées dans ce secteur en pleine expansion. N’omettons pas l’influence prépondérante de Jamal Jessour, président de la Commission économie numérique d’ICC-MOROCCO, dont la modération experte a façonné cette journée en favorisant des échanges riches et pertinents. Sensibilisation et collaboration : Clés de la sécurité numérique La journée s’est conclue sur une note éloquente avec Moussa Koita de KASPERSKY, insistant sur l’importance de sensibiliser les collaborateurs, soulignant ainsi leur rôle crucial dans la sécurisation des données et des systèmes. Bilan : Un pas vers un futur sécurisé collectivement Cette édition des Annuelles de la cybersécurité d’ICC-MOROCCO a été le creuset d’expertises fusionnant avec des perspectives visionnaires. En mettant en lumière la confiance numérique, les compétences essentielles, et la sensibilisation, l’événement a tracé la voie vers une sécurité informatique partagée. Le moment convivial du cocktail déjeunatoire a été le terrain propice à des échanges fructueux, confirmant l’engagement et la collaboration dynamique au sein de la communauté de la cybersécurité.
Partenariat renouvelé pour renforcer les compétences nécessaires à la promotion de la découverte et du développement de médicaments en Afrique
L’International Federation of Pharmaceutical Manufacturers and Associations (IFPMA) et la Fondation H3D annoncent aujourd’hui une nouvelle phase de trois ans de leur partenariat, visant à renforcer les compétences et les capacités nécessaires pour stimuler la R&D pour de nouveaux médicaments en Afrique. Malgré le fait que 20 % du fardeau mondial des maladies affectent les personnes vivant en Afrique, seulement 2 % de la recherche médicale axée sur les nouvelles maladies infectieuses est réalisée en Afrique. L’IFPMA et la Fondation H3D collaborent depuis 2021 pour fournir aux scientifiques en début et milieu de carrière en Afrique de nouvelles opportunités pour développer leurs compétences pour relever ce défi. Richard Amewu, chercheur principal, Drug Innovation Group, Université du Ghana, déclare : « Le partenariat de l’IFPMA avec la Fondation H3D apporte de la crédibilité au continent, stimulant ainsi de nouveaux investissements internationaux dans la découverte, la recherche et le développement de médicaments. La poursuite de ce partenariat entre l’IFPMA et la Fondation H3D est essentielle pour nous permettre de continuer à consolider l’écosystème africain pour la découverte des médicaments et pour combler les lacunes critiques en matière de capacités, de compétences et d’infrastructures. » Au cours des trois prochaines années, le partenariat portera sur la résolution de diverses problématiques, comme le renforcement des systèmes de santé, l’expansion de la chaîne de valeur de l’écosystème de l’innovation, et l’élimination des obstacles pour permettre aux scientifiques africains de passer à la vitesse supérieure dans le domaine de la découverte de médicaments. S’exprimant lors de la Conference on Public Health in Africa à Lusaka, durant laquelle l’annonce a été faite, le professeur Kelly Chibale, président du conseil et directeur général de la H3D-F et fondateur et directeur de H3D, déclare : « Notre partenariat avec l’IFPMA nous a permis de mettre à l’échelle les initiatives déployées par notre Centre H3D, de lancer davantage de programmes et d’adopter une vision encore plus large, notamment avec le Grand Challenges Africa Drug Discovery Accelerator. Ce partenariat a également catalysé les interactions avec les représentants de l’industrie pharmaceutique, aussi bien au niveau local qu’international. » Greg Perry, directeur général adjoint, IFPMA, déclare : « Attirer, développer et renforcer le talent et l’innovation scientifique au niveau local garantira que le continent africain fera partie intégrante de la chaîne de valeur de l’écosystème et de l’innovation au service de la santé. Nous sommes convaincus que notre partenariat renouvelé avec la Fondation H3D représente un investissement durable dans l’écosystème de santé africain, et nous nous réjouissons à la perspective d’atteindre ensemble de nouveaux sommets durant les trois prochaines années. »
Les travailleurs les moins instruits ont moins accès aux possibilités de développer leurs compétences
Les personnes les moins instruites ont les conditions de travail générales les plus mauvaises et le moins accès aux possibilités de formation, relève un rapport publié conjointement par l’Organisation internationale du travail (OIT) et la Fondation européenne pour l’amélioration des conditions de vie et de travail (Eurofound). L’étude, qui porte sur quelque 1,2 milliards de travailleurs dans le monde, montre des différences importantes en matière de temps de travail et de niveaux d’intensité et de pénibilité émotionnelle du travail, souligne l’agence onusienne. Intitulé « Working conditions in a global perspective » (Les conditions de travail dans une perspective mondiale », ce document fournit une analyse comparative sans précédent d’enquêtes sur la qualité de l’emploi dans le monde, pour l’essentiel au cours des cinq dernières années, notamment en termes de temps de travail, d’écarts de rémunération entre hommes et femmes, d’exposition aux risques physiques et de possibilités de formation, explique-t-elle. L’étude, qui couvre les 28 pays de l’Union européenne (UE-28), la Chine, la République de Corée, les Etats-Unis, la Turquie, les pays hispanophones d’Amérique centrale, l’Argentine, le Chili et l’Uruguay, examine les sept dimensions de la qualité de l’emploi. En l’occurrence, l’environnement physique, l’intensité du travail, la qualité des horaires de travail, l’environnement social, l’amélioration des compétences et le développement, les perspectives et les revenus. Selon ce document, « il existe des différences marquées entre les pays en matière de temps de travail, un travailleur sur six dans les pays de l’UE effectuant plus de 48 heures par semaine, contre environ un sur deux au Chili, en République de Corée et en Turquie ». Et de préciser que dans les pays visés par l’enquête, au moins 10% des travailleurs travaillent pendant leur temps libre. L’étude révèle aussi que plus de 70% des travailleurs de la République de Corée ont la possibilité de s’absenter une ou deux heures de leur travail pour s’occuper de questions personnelles ou familiales, contre 20 à 40% des travailleurs aux Etats-Unis, en Europe et en Turquie. A noter aussi qu’« un tiers des travailleurs de l’UE et la moitié aux Etats-Unis, en Turquie, à El Salvador et en Uruguay se plaignent d’un travail intensif, avec des délais serrés et une cadence de travail élevée », souligne le rapport notant qu’entre 25 et 40% des travailleurs ont des emplois exigeants sur le plan émotionnel. L’autre enseignement et non des moindres : quel que soit le pays, les personnes les moins instruites sont celles qui ont le moins accès aux possibilités d’accroître et de développer leurs compétences. D’après l’OIT, « la proportion de travailleurs disant apprendre de nouvelles choses au travail varie entre 72 et 84% aux Etats-Unis, dans l’UE et en Uruguay, ces proportions étant plus faibles en Chine (55%), en République de Corée (30%) et en Turquie (57%). Soulignons que le rapport s’est également intéressé à l’exposition aux risques qu’il fréquente et qui demeure une préoccupation pour tous les travailleurs. En effet, « plus de la moitié des travailleurs disent être exposés à des mouvements répétitifs de la main et du bras. Environ un quart déclarent être fréquemment exposés à des températures élevées au travail, et presque autant disent être fréquemment exposés à des températures basses », révèle le rapport. Sur un tout autre volet, bien connu des analystes, il ressort que dans les pays à l’étude, les femmes gagnent sensiblement moins que les hommes et sont surreprésentées au bas de l’échelle de répartition des revenus. Selon toujours l’agence, l’étude révèle que « jusqu’à 12% des travailleurs disent être victimes d’agressions verbales, de comportements humiliants, d’intimidation, d’attention sexuelle importune ou de harcèlement sexuel ». Alors que l’insécurité de l’emploi est répandue dans tous les pays, et au moins 30% des travailleurs déclarent occuper un emploi sans perspective de carrière. Enfin, l’OIT fait savoir que les conclusions de l’étude révèlent qu’« environ 70% des travailleurs jugent favorablement les performances de leurs supérieurs en matière de gestion du personnel et disent bénéficier d’un solide soutien social de la part de leurs collègues (à l’exception toutefois de certains pays) ». Si, comme le soutient Manuela Tomei, directrice du Département des conditions de travail et de l’égalité de l’OIT, «de bonnes conditions de travail contribuent au bien-être des travailleurs et à la réussite des entreprises», Juan Menendez-Valdes, directeur exécutif d’Eurofound, est persuadé que « les travailleurs et les employeurs ainsi que leurs organisations ont tous un rôle à jouer dans l’amélioration de la qualité de l’emploi.» Alain Bouithy
L’OIT et l’OMC appellent à renforcer les compétences des salariés
Le renforcement des compétences de base, des compétences techniques et de gestion, peut aider les pays et les entreprises à relever les défis d’une économie mondiale toujours plus concurrentielle, en réduisant les coûts et en améliorant la qualité des produits. Tel est le principal enseignement d’une étude conjointe de l’Organisation internationale du travail (OIT) et de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), « Investing in Skills for Inclusive Trade » (Investir dans les compétences pour promouvoir un commerce inclusif). L’étude dont les principales conclusions ont été rendues publiques récemment a montré que « le renforcement des compétences de la main-d’œuvre d’un pays rehausse les performances de ses entreprises à l’export et le prépare à affronter la concurrence étrangère sur le marché intérieur », ont indiqué des experts des deux organisations. Commentant les enseignements de cette étude, les économistes de l’OIT et de l’OMC ont noté que les pays dotés de systèmes de perfectionnement des compétences réactifs sont aussi ceux qui réussissent le mieux à mettre les compétences au service des activités commerciales et à améliorer ainsi leur position concurrentielle dans l’économie mondiale. Dans un communiqué, l’OIT et l’OMS ont affirmé que la nécessité d’améliorer les compétences concerne aussi bien les pays développés que les pays en développement qui cherchent à s’adapter et à trouver des débouchés dans une économie mondiale en pleine phase de transformation profonde. Une mutation provoquée par les changements politiques liés à l’intégration commerciale et par l’ampleur du progrès technologique, ont-elles précisé. Ainsi, le directeur général de l’OIT, Guy Ryder, a estimé qu’il est primordial de fournir les compétences appropriées pour recueillir les fruits du commerce, en termes de productivité accrue et de création d’emplois de qualité, et de veiller à ce que le commerce concoure à un développement inclusif. Pour le patron de la première agence spécialisé des Nations unies, dont le siège est à Genève (Suisse), il est évident que « dans un monde du travail qui évolue rapidement, il faut, plus que jamais, que le développement des compétences réponde aux besoins en compétences actuels et futurs, améliorant les résultats pour les travailleurs et les entreprises, dès maintenant et à l’avenir». Car, comme l’a relevé, de son côté, le directeur général de l’OMC, Roberto Azevêdo, si le commerce a contribué à sortir des millions de personnes de la pauvreté et a été un puissant outil au service de la croissance, il est à déplorer que « le développement et la création d’emplois aient été laissés de côté ». Il a ainsi soutenu que « améliorer la capacité de nos travailleurs et de nos dirigeants à répondre à cette évolution est clairement le meilleur moyen de promouvoir un commerce plus inclusif». A en croire les auteurs de l’étude, le commerce pèserait sur la demande relative aux compétences à travers quatre principaux mécanismes. Dans le premier cas, il est décrit que « le commerce augmente la demande de produits pour lesquels les pays disposent d’un avantage comparatif. Dans les pays dotés d’un avantage comparatif dans les secteurs à forte densité de compétences, le commerce accroît donc la demande de travailleurs qualifiés ». En ce qui concerne le second mécanisme, les auteurs ont noté que le commerce international entraîne l’expansion des entreprises les plus productives, qui ont tendance à employer des travailleurs relativement plus qualifiés. Abordant le troisième cas, ils ont expliqué qu’avec la chute des coûts de la délocalisation, les étapes de production les moins complexes ont tendance à être transférées des économies à haut revenu vers les économies à bas revenu. Enfin, pour le quatrième mécanisme, ils ont expliqué que des coûts d’échange plus bas peuvent servir de catalyseur à l’évolution des techniques de production, notamment l’automatisation. Ce qui, ont-ils soutenu, « accroît la productivité et favorise une main-d’œuvre très qualifiée dans les entreprises exportatrices et importatrices exposées à la concurrence, dans les pays développés comme dans les pays en développement ». Les auteurs de l’étude préviennent toutefois que la nécessité de former une main-d’œuvre plus compétitive demeure un processus de long terme. Ils concluent en assurant que « dans tous les pays, quel que soit leur stade de développement, l’éducation et la formation continues – à l’université ou dans les établissements d’enseignement et de formation techniques et professionnels (EFTP) – et la formation en milieu de travail peuvent aider les travailleurs et les dirigeants d’entreprise à affronter les grands changements de la demande de compétences que provoque, à des degrés divers, la mondialisation ».