Indice d’ouverture sur les visas : « Progrès sans précédents », révèle le Rapport 2019

Indice d’ouverture sur les visas : « Progrès sans précédents », révèle le Rapport 2019

La quatrième édition du Rapport sur l’indice d’ouverture sur les visas en Afrique 2019, de la Commission de l’Union africaine et de la Banque africaine de développement révèle que, « pour la première fois, les voyageurs africains ont un accès libéral à plus de la moitié du continent ». La dynamique et les avancées en matière d’ouverture des visas en Afrique, conformes aux tendances mondiales, indiquent que les décideurs politiques africains sont convaincus des avantages liés à la libre circulation des hommes et femmes d’affaires, des investisseurs, des étudiants et touristes africains. Le rapport montre également que 47 pays ont amélioré ou maintenu leur indice d’ouverture des visas en 2019. Les voyageurs africains n’ont plus besoin de visas vers un quart des autres pays africains, alors que l’exemption de visa n’était possible que dans un cinquième du continent en 2016. A ce jour, 21 pays africains offrent des facilités de voyage, grâce aux eVisas. En 2019, les pays les plus performants en matière d’ouverture des visas figurent parmi les pays les plus attractifs en termes d’investissements directs à l’étranger et bénéficient d’un fort taux de croissance, y compris dans le secteur du tourisme. Avec leur politique d’exemption de visa pour tous les visiteurs africains, les Seychelles et le Bénin restent les deux premiers pays d’Afrique en matière d’ouverture des visas. L’Éthiopie a également enregistré une performance record en progressant de 32 places dans le classement et intégrant ainsi les 20 pays les plus ouverts en Afrique. « Notre travail sur l’Indice d’ouverture des visas suit les progrès de l’Afrique en matière de libre circulation des personnes. Beaucoup reste encore à faire malgré les efforts réalisés. Pour intégrer l’Afrique, il faut abattre les murs ! La libre circulation des personnes, et en particulier la mobilité de la main-d’œuvre, sont cruciales pour promouvoir les investissements. », a déclaré Akinwumi A. Adesina, président de la Banque africaine de développement. Cependant, les voyageurs africains doivent encore obtenir un visa pour voyager dans un peu moins de la moitié du continent. Les pays doivent assouplir davantage les procédures en introduisant des visas à l’arrivée par exemple. En abolissant les frontières, l’Afrique sera en mesure de tirer profit des avantages de la Zone de libre-échange continentale, du Marché unique africain du transport aérien et du Protocole sur la libre circulation des personnes. « On ne soulignera jamais assez l’importance de l’intégration régionale dans le développement du continent. Je félicite les États membres qui ont facilité les procédures d’entrée des ressortissants africains sur leur territoire et j’exhorte ceux qui ne l’ont pas encore fait de se joindre à cette dynamique », a déclaré Moussa Faki Mahamat, Président de la Commission de l’Union africaine. A propos de L’indice d’ouverture sur les visas en Afrique L’Indice d’ouverture des visas en Afrique mesure le degré d’ouverture des pays africains en matière de visas en examinant leurs exigences à l’entrée faits aux citoyens des autres pays d’Afrique. L’Indice suit l’évolution des scores des pays au fil du temps, pour montrer les pays qui améliorent leurs politiques de visa en favorisant une plus grande liberté de circulation des personnes à travers l’Afrique. Avec BAD

La Commission de l’Union africaine et la Banque africaine de développement lancent un tableau de bord de suivi des progrès en matière de nutrition

La Commission de l’Union africaine et la Banque africaine de développement lancent un tableau de bord de suivi des progrès en matière de nutrition

La Commission de l’Union africaine, la Banque africaine de développement et leurs partenaires internationaux ont lancé, le 11 février 2019, un tableau de bord pour assurer le suivi à l’échelle du continent de la responsabilisation en matière de nutrition. Objectif : sensibiliser les gouvernements africains et renforcer leur engagement à aider à mettre fin à la malnutrition. La cérémonie de lancement de ce tableau de bord s’est déroulée sous l’égide conjointe de Sa Majesté le roi Letsie III du Royaume du Lesotho, par ailleurs champion de l’Union africaine pour la nutrition, et d’Akinwumi Adesina, président de la Banque africaine de développement, en marge de la 32e session ordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine, à Addis-Abeba, en Éthiopie. « Le tableau de bord de suivi de la responsabilisation en matière de nutrition offre l’opportunité de poser une assise solide à même d’aider les dirigeants africains à agir de façon stratégique et délibérée dans la mise en œuvre des politiques et à investir dans des programmes nutritionnels qui s’attaquent à la malnutrition dans nos pays respectifs », a déclaré le roi Letsie III. « En tant que leaders responsables, il nous incombe de prendre des mesures pour le bien-être des populations africaines. Nous devons prendre des mesures appropriées et décisives dès à présent et sans plus attendre », a-t-il ajouté. Étaient présents dans l’assistance, Mokgweetsi Eric Keabetswe Masisi, le président de la République du Botswana, des membres du corps diplomatique, les ministres de la Santé du Malawi, du Botswana, du Kenya, du Sénégal, de la Gambie et du Ghana, ainsi que des représentants des partenaires au développement, dont la FAO,l’OMS, le FNUAP et l’UNICEF. Le président Masisi a félicité la Banque pour cette initiative : « Je suis vraiment fier de l’implication de la Banque africaine de développement dans cette initiative […]. Le tableau de bord est un outil des plus utiles. Il est important de dresser un état des lieux de notre nutrition à l’échelle du continent, afin que nous nous posions les bonnes questions pour veiller à ce que nos priorités sont bien les bonnes et de les fixer une fois pour toutes », a-t-il déclaré. Le tableau de bord de suivi de la responsabilisation en matière de nutrition à l’échelle du continent est produit par l’African Leaders for Nutrition (ALN), qui a son siège à la Banque africaine de développement, en collaboration avec ses partenaires, dont le Global Panel on Agriculture and Food Systems for Nutrition et la Fondation Bill et Melinda Gates. « Nous devons changer la façon dont nous abordons le problème de la malnutrition. Le principal contributeur à la croissance économique ne sont pas les infrastructures physiques, mais les ressources intellectuelles, ce que j’appelle « les infrastructures de matière grise ». S’il est évident qu’une route et un port peuvent contribuer à l’amélioration des échanges commerciaux et à la croissance économique, on reconnaît moins souvent que le rachitisme affecte la taille du cerveau et, partant, qu’il compromet la croissance économique actuelle et future des pays », a lancé le président de Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina. L’Afrique reste le seul continent à afficher des taux élevés de malnutrition et peine à progresser pour inverser la situation, en comparaison avec le reste du monde. Les données de l’ONU indiquent que le nombre d’enfants affectés d’un retard de croissance en Afrique a considérablement augmenté, passant de 50,6 millions en 2000 à 58,7 millions en 2017. Or, des éléments probants toujours plus nombreux étayent le fait que malnutrition et développement économique sont étroitement liés. Une mauvaise alimentation est responsable du retard de croissance des enfants et vient pénaliser ainsi leur développement scolaire et les perspectives économiques futures. Le lancement du tableau de bord de suivi a été l’occasion de présenter des conclusions et des recommandations clés, notamment des appels aux gouvernements en faveur de l’augmentation des crédits budgétaires alloués aux programmes de nutrition multisectoriels. Le tableau de bord invite également à donner davantage de moyens aux femmes et aux adolescentes, et à offrir un soutien nutritionnel au moment le plus critique de la vie de l’enfant – pendant la grossesse de la mère et la petite enfance. Cet outil d’évaluation de la nutrition donne un aperçu de ce que montrent les indicateurs de la nutrition clés, notamment par rapport aux cibles convenues en la matière au niveau international, aux interventions spécifiques, aux interventions sensibles, aux dispositions politiques et juridiques, au financement de la nutrition et aux impacts socio-économiques. « Au fil du temps, le tableau de bord de suivi continental de la responsabilisation en matière de nutrition sera plus détaillé, s’enrichira de données et gagnera en utilité, et il aidera à trouver des solutions pour alléger le fardeau de la malnutrition qui a entravé le continent au cours des dernières décennies », a déclaré Mme Jennifer Blanke, vice-présidente pour l’agriculture et le développement humain et social de la Banque africaine de développement. L’ALN cible les gouvernements africains à leur plus haut niveau pour mobiliser en faveur de l’amélioration de la nutrition à travers tout le continent. « Levons-nous et faisons ce qu’il faut pour les enfants d’Afrique : assurer leur avenir grâce à une meilleure nutrition. Faisons en sorte que les clignotants au rouge sur ces tableaux de bord passent au vert. Marquons des points en faveur de la nutrition en Afrique », a conclu M. Adesina.

Promotion de l’entrepreneuriat chez les jeunes au cœur de la conférence « Africa Talks Jobs »

Promotion de l’entrepreneuriat chez les jeunes au cœur de la conférence « Africa Talks Jobs »

Du fait de la croissance de la population de l’Afrique, chaque année un nombre important de jeunes demandeurs d’emploi font leur entrée sur un marché du travail qui n’est pas en mesure d’offrir un emploi pour tous. Afin de créer des emplois pour la jeunesse et favoriser une Afrique prospère, le développement des compétences et l’entrepreneuriat chez les jeunes sont essentiels. Pour s’attaquer au chômage chez les jeunes, plus de 160 représentants de la jeunesse, des entreprises, du milieu de l’investissement, de l’enseignement, de l’élaboration des politiques et de la société civile venus de toutes les régions d’Afrique, ainsi que des partenaires européens se sont retrouvés à la Commission de l’Union africaine (CUA) à Addis-Abeba les 30 et 31 octobre 2018. Les participants ont discuté de la manière de fournir à la prochaine génération de l’Afrique les compétences utiles qui augmentent la productivité des entreprises – notamment des façons d’engager le secteur privé dans le développement des compétences – et de la manière de promouvoir l’entrepreneuriat et les startups dirigées par des jeunes. Le Commissaire de l’UA en charge des ressources humaines, des sciences et de la technologie, S.E. la professeure Sarah Anyang Agbor, a souligné que « les partenariats stratégiques et la collaboration avec le secteur privé sont la clé pour exploiter au mieux la démographie de la jeunesse, créer de l’emploi et promouvoir l’entrepreneuriat chez les jeunes. » Les parties prenantes ont exposé les recommandations clés suivantes en matière de politique pour promouvoir le développement des compétences et de l’entrepreneuriat : Du fait de l’obligation d’un écosystème d’entrepreneurial favorable, l’Union africaine et les États membres doivent améliorer les cadres politiques et mettre en œuvre des approches adéquates en matière de politique, institutionnelle et réglementaire pour promouvoir l’entrepreneuriat chez les jeunes. Un changement de paradigme concernant le rôle du secteur éducatif dans la préparation des jeunes pour l’entrepreneuriat doit avoir lieu. Mettre l’accent sur la formation à l’entrepreneuriat dans tout le système éducatif, de la petite enfance à l’EFTP et à l’enseignement supérieur. Adapter les programmes d’études et la pédagogie de manière à souligner les expériences d’apprentissage concret et l’acquisition de compétences pratiques. Renforcer les partenariats entre le secteur privé et les pourvoyeurs d’éducation, afin de mettre à profit des ressources techniques et financières pour soutenir les startups dirigées par des jeunes via l’établissement de pôles d’incubation et de centres d’entrepreneuriat nationaux et régionaux. Mettre en œuvre le cadre de règles EFTP pour répondre au besoin des personnes, qu’elles soient éduquées de manière formelle ou informelle. Renforcer la collecte de données et l’accès à l’utilisation d’informations précises, pertinentes et fiables sur le marché du travail pour la prise de décision et le jumelage emploi-travailleur. Impliquer davantage les jeunes dans le dialogue et la formulation de moyens de développement pour l’orientation de carrière et l’emploi. Les recommandations ont été remises à S.E. la professeure Sarah Anyang Agbor, qui a remercié tous les participants « pour avoir marqué le premier anniversaire d’Africa Talks Jobs avec des démarches concrètes sur la manière de traduire les mots en actions concrètes. » Pour suivre les recommandations en matière de politique, l’Union africaine continuera d’échanger des bonnes pratiques et de mener des actions dans le cadre de la plateforme « Africa Creates Jobs ». La conférence a été organisée par la CUA, le Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) et l’organisation parapluie continentale pour le secteur privé – Business Africa. Elle a bénéficié du soutien de l’Union européenne (UE) ainsi que du ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du développement (BMZ) par l’entremise du programme de l’Université panafricaine, de l’Initiative pour les compétences en Afrique (SIFA) et du Programme continental pour le développement agricole en Afrique (CAADP). Anja Pauls, responsable pays au BMZ pour la coopération avec les institutions panafricaines, a accueilli favorablement les discussions animées, le processus commun d’apprentissage et le dévouement inestimable du secteur privé. « Le BMZ est ravi de pouvoir soutenir l’Union africaine dans la promotion de son pouvoir rassembleur via la conférence Africa Talks Jobs et se réjouit à l’idée de poursuivre son lien amical et son partenariat avec la CUA, Business Africa et le NEPAD. » La conférence « Africa Talks Jobs » est suivie par la Journée africaine de la jeunesse le 1er novembre. À l’occasion de cette journée, l’UA lance des célébrations qui dureront un mois, comprenant des ateliers, des débats et des tables rondes consacrées aux politiques sur le thème de « Raising Youth Voices Against Corruption in Africa » (Faire entendre la voix des jeunes contre la corruption en Afrique). APO