Maroc. La grande actrice Khadija Assad tire sa révérence

DISPARITION. La comédienne et figure emblématique du cinéma marocain, Khadija Assad, s’est éteinte mercredi soir à l’âge de 71 ans des suites d’une longue maladie.La défunte, qui a allié « la grandeur de l’art à des mœurs honorables », a marqué le paysage cinématographique et dramatique national par un grand dévouement et un sens de l’éthique et de camaraderie professionnelle, indique le Syndicat Marocain des Professionnels de l’Art Dramatique. Le Syndicat a mis en avant l’activisme pionnier de feue Khadija Assad pour sa profession au côté de son défunt époux Aziz Saâd Allah, au sein de la génération fondatrice du Syndicat Marocain des Professionnels de l’Art Dramatique (Syndicat National des Professionnels du Théâtre) en 1993.
L’acteur marocain Hammadi Ammor n’est plus

DISPARITION. L’acteur marocain Hammadi Ammor est décédé dans la nuit de vendredi à samedi à l’âge de 90 ans, a-t-on appris auprès de son entourage. Le défunt artiste a rendu l’âme des suites d’une longue maladie, a indiqué à la MAP le président du syndicat de l’union marocaine des arts dramatiques, Abdelkebir Rgagna. Figure emblématique ayant marqué de son empreinte la production télévisuelle marocaine, feu Hammadi Ammor comptait à son actif un riche répertoire d’interprétations grâce à ses multiples performances au cinéma, au théâtre et à la radio. Natif de Fès en 1930, il était connu pour ses talents de parolier, ses textes ayant été interprétés par de nombreux artistes marocains, dont Maati Belkacem et Mohammed El Idrissi. Ses premières apparitions sur la scène artistique ont commencé dans le théâtre amateur dès 1948, avant sa création en 1951 à Casablanca de la troupe « Al Manar ». Le regretté avait également joué dans plusieurs œuvres cinématographiques devenues cultes comme « Kaïd Ensa » en 1999 (Ruses des femmes) ou encore « Al Mohima » (La mission) en 2002. Il avait aussi animé pendant plus de 10 ans l’émission « Alam Al Founoun » (Le monde des arts). MAP
Souheil Benbarka, icône du cinéma marocain et africain, réalise actuellement l’un des films les plus ambitieux du cinéma marocain

L’une des grandes figures du cinéma marocain, en particulier, et africain, de manière générale, le réalisateur Souheil Benbarka se lance dans la réalisation d’un superbe film alliant histoire et actualité. Cette annonce a été faite, le mardi 18 avril 2017, en marge de la projection au Centre Cinématographique Marocain à Rabat de l’une de ses plus grandes œuvres cinématographiques, » La bataille des trois Rois » , intitulée également » Drums of Fire » ; une projection qui a vu la participation d’un parterre imposant d’hommes et de femmes de lettres, d’historiens, de représentants de la presse nationale et étrangère, de critiques de cinéma, d’étudiants des écoles marocaines de cinéma, et au-delà, de simples spectateurs férus de 7ème Art et admirateurs du grand cinéaste marocain Souheil Benbarka. Le dernier projet cinématographique de Souheil Benbarka, titré « Le songe du Calife », a connu son premier tour de manivelle, il y a plusieurs semaines, en Italie et se poursuivra au Maroc dans le courant de ce mois d’avril. Une dizaine d’acteurs internationaux et autant d’acteurs marocains, tous de renoms, prennent part à cette grande aventure cinématographique. L’ensemble est soutenu par près de 30 000 figurants. Cette superproduction maroco-italienne est dotée d’un budget de 5 millions d’Euros, dont 0,7 million provient d’une contribution marocaine. Le film retrace l’histoire de Domingo Badia Y Leblich, connu sous le nom d’Ali Bey Al Abbassi, et ne se limite pas aux 26 mois que cet espion espagnol a passés au Maroc. Dès 1803, il s’y était fait, ainsi que dans l’ensemble du monde musulman, l’espion de Manuel Godoy, Premier Ministre du Roi Charles IV, en se faisant passer pour un prince turc. L’objectif était de jauger la stabilité du Sultan Moulay Slimane qui, n’ayant pu obtenir le retour de Sebta et Mellilia, ravitaille Gibraltar, en préambule à une conquête du Maroc par l’Espagne et de l’Empire Ottoman, et de Lady Hester Stanhope, connue sous le nom, Meleki, Reine de Palmyre. Une histoire d’amour naîtra entre les deux personnages qui se terminera de manière tragique en raison de deux visions inconciliables de l’Islam. Bien que l’histoire de cette fresque cinématographique se déroule entre 1804 et 1818, elle est néanmoins d’une actualité criante, où l’Islam modéré et pacifique se heurte au fanatisme religieux le plus rigoureux, le plus extrême et le plus cruel. « Le songe du Calife » est un film d’aventure et d’action qui transportera le spectateur dans un incroyable voyage à travers l’Espagne, la France et le Maroc. Il stimulera également la réflexion sur des problèmes et thématiques de l’heure : guerre, barbarie, fanatisme religieux, remise en cause des valeurs occidentales imposées depuis longtemps comme modèle universel. Ce film suscitera indéniablement l’intérêt des grands critiques cinématographiques qui se bousculeront pour en apprécier la densité et en capter toute son intensité, comme il verra les cinéphiles, amoureux d’un cinéma de qualité, de plus en plus rare, investir largement les salles obscures. A l’issue de la projection du film » La bataille des trois Rois « , les nombreux invités, personnalités, représentants des média marocains et étrangers, étudiants en cinéma et autres, se sont rassemblés autour d’un thé convivial, servi selon le cérémonial traditionnel marocain, qui n’était pas sans rappeler l’ambiance, à la fois historique et raffinée, de ce péplum.