RDC/CENCO -ECC : à propos des rumeurs de financements étrangers…

INDISCRETION. Selon les rumeurs relayées sur les réseaux sociaux, la délégation des confessions religieuses aurait reçu des « malles d’argent » de la part du gouvernement rwandais pour financer sa tournée en Afrique de l’Est, supposément dans l’intention de “vendre le pays” ou de saper l’autorité du président Félix Tshisekedi. Des propos que le représentant de l’ECC et membre important de cette délégation, le pasteur Eric Senga, qualifie de « mensongers et malveillants ». Le pasteur Senga a précisé que la rencontre avec le président Kagame n’était pas initialement prévue. Elle aurait été sollicitée par Kigali, obligeant la délégation à annuler un vol déjà réservé et payé. Pour répondre à cette invitation, l’État rwandais aurait alors pris en charge l’hébergement et le transport aérien ultérieur de la délégation, une pratique courante dans la diplomatie, selon ses dires : « Ce fut également le cas au Kenya », a-t-il ajouté, soulignant que les conditions de déplacement ont été dictées par les ajustements de dernière minute dans l’agenda des hôtes. Le responsable religieux a également rappelé que cette tournée s’inscrit dans un cadre clairement défini et approuvé par les autorités congolaises : « Nous avons entrepris cette mission avec l’accord du président de la République lui-même », a-t-il affirmé, réfutant ainsi toute intention de déstabilisation du régime ou de connivence étrangère. Loin d’un complot, la démarche de la CENCO et de l’ECC viserait, selon lui, à promouvoir la paix et la stabilité dans la région des Grands Lacs, en particulier à l’approche des prochaines échéances électorales. Par Germain Nzinga
Le MPDC appelle le Peuple Congolais à se mettre debout face à son plus grand rendez-vous de l’histoire avec la fin imminente de la Troisième République en RDC

TRIBUNE. Le Mouvement pour la Paix et le Développement du Congo (MPDC) appelle le Peuple Congolais à se mettre debout face à son plus grand rendez-vous de l’histoire avec la fin imminente de la Troisième République. Le Peuple Congolais est face à son plus grand rendez-vous inéluctable de la vie ou de la mort en ce début d’année 2025. Il n’y a pas d’autres compromis possibles pour lui et son pays. La Troisième République héritée de l’AFDL veut emporter dans son décès le Peuple Congolais et la République Démocratique du Congo. Seul le Peuple Congolais lui-même peut trouver une solution révolutionnaire à cette terrible crise. Ce ne sont pas les accords et les résolutions, de quelque nature que ce soit, qui vont nous sauver. Sans un vrai Esprit Congolais, ces accords et résolutions sont presque des lettres mortes. Le Peuple Congolais a été piégé dans tous les accords depuis l’Accord de cessez-le-feu de Lusaka en 1999 jusqu’à ce jour. Voici bientôt 30 ans, aucun accord et aucune résolution n’ont apporté la paix véritable dans notre pays. Cela se remarque dans la longévité historique des Forces de paix des Nations Unies dans notre pays (MONUC en 1999 devenue MONUSCO en 2010 jusqu’à ce jour). Il faut un vrai sursaut national du Peuple Congolais pour mettre fin à l’hécatombe et voir s’élever un grand peuple en Afrique dans le nouveau rendez-vous de l’histoire. Rendez-vous de la nouvelle reconfiguration mondiale rapide, brutale, multipolaire, injuste et fractionnée. Avant toute chose, les membres du MPDC, très attachés aux valeurs de justice, de paix et d’équité, rendent un vibrant hommage à tous nos martyrs et héros, à plus de 12.000.000 de Congolais tués dans un génocide silencieux et complice au niveau international. Un peuple qui oublie ses morts est un peuple d’office mort et exclu de l’histoire des peuples et nations libres, stables et prospères. Pensée pieuse pour tous ces Congolaises et Congolais qui meurent chaque jour à l’Est de notre pays, et notamment pour ceux qui meurent sauvagement depuis la prise de Goma et de Bukavu par les groupes rebelles de l’AFC et du M23 appuyés par le Rwanda. Le MPDC condamne ces massacres et demande une enquête internationale indépendante pour identifier les auteurs de ces crimes et les traduire en justice. Dans ce contexte, le MPDC salue l’adoption, ce vendredi 21 février 2025, de la résolution 2773 par le Conseil de Sécurité des Nations Unies qui demande au M23 de se retirer de Goma, de Bukavu et de toutes les zones contrôlées, et de démanteler dans leur intégralité les administrations parallèles illégitimes mises en place sur le territoire de la RDC. Il demande également à la Force de défense rwandaise de cesser de soutenir le M23 et de se retirer immédiatement du territoire de la RDC, sans conditions préalables. L’adoption de cette résolution est le fruit d’une action diplomatique intense et surtout de la mobilisation particulière de la diaspora congolaise depuis des décennies. Sans esprit, cette résolution peut devenir une lettre morte. Le MPDC appuie l’action de la CENCO et de l’ECC pour un Pacte social pour la Paix et le Bien-Vivre-Ensemble en RDC et dans la Région des Grands Lacs. Le MPDC appuie l’action de la CENCO et de l’ECC pour un Pacte social pour la Paix et le Bien-Vivre-Ensemble en RDC et dans la Région des Grands Lacs dans sa vision missionnaire et notamment philosophique qui nous renvoie à nos valeurs millénaires en tant que « Muntu », un être d’intelligence, de génie, d’humanisme élevé et d’éthique sociale. Dans « Muntu », il y a le « ntu » qui signifie « tête » en langue Kikongo, le lieu de l’intelligence, de la pensée et du génie. Du système politique malade actuel d’une démocratie piégée, nous devons passer à une démocratie du Muntu ou la « Muntucratie », démocratie de l’intelligence et du génie du Peuple Congolais. C’est ainsi que le MPDC fait aussi siennes les interrogations de Princes de l’Eglise de la CENCO et de l’ECC en ces termes : « Combien de souffrances, de morts, de viols, de déplacements, de destructions faut-il encore avant que la Paix et le Bien-Vivre-ensemble s’installent en RDC et dans la Région des Grands-Lacs ? Où sont passées nos valeurs sociologiques et spirituelles de « Bumuntu » qui furent le fondement ontologique de notre identité africaine ? Pourquoi ne sommes-nous plus en mesure de résoudre nos problèmes sous l’arbre à palabre comme nos ancêtres savaient le faire si sagement ? N’est-il pas possible de développer nos pays respectifs à partir d’une « culture de bon voisinage transfrontalier », sans forcément verser le sang de milliers d’innocents ? D’où vient l’idée de vouloir supprimer l’autre pour s’assurer de son bonheur et de sa paix ? Faut-il nécessairement recourir aux armes pour revendiquer ses droits ? Quel monde pensons-nous léguer aux générations futures ? ». Pour rappel, notant que la Constitution du 18 février 2006 contenait des dispositions dangereuses pour la balkanisation, et constatant que la RDC avait pris un mauvais départ avec les élections de 2006, le MPDC prépare depuis 2006 une transition exceptionnelle pour l’avènement de la Quatrième République qui sera le Grand Congo du 21ème siècle. Le MPDC préconise depuis 2006 la nécessité d’un nouveau Pacte Social National (PSN) doublé d’un Pacte Foncier et Ecologique National (PFEN). Le Mouvement pour la Paix et le Développement du Congo (MPDC) et la Coalition pour le Changement en République Démocratique du Congo (3C-RDC) proposeront un Programme triennal d’urgence politique, sécuritaire, sociale, économique, culturelle et écologique pour jeter les bases du Grand Congo du 21ème siècle dans le cadre d’un grand consensus national. L’humilité nous oblige tous à reconnaître notre échec. Nous avons été incapables de bâtir un pays plus beau qu’avant depuis le départ de Mobutu en 1997. La Troisième République est un désastre et ressemble à un avion en panne en vol qui peut exploser à tout moment. C’est donc une question de vie et de mort pour nous tous. Il n’y a plus d’autres alternatives, une révolution s’impose pour que le Peuple Congolais prenne maintenant son destin en main, sinon nous allons subir de plein fouet bientôt les conséquences
RDC. La CNC appuie l’action de la CENCO et l’ECC et condamne les menaces des milices de l’UDPS et de l’Union sacrée contre l’Eglise Catholique et l’ECC

La Coalition pour un Nouveau Congo (CNC) appuie l’action de la CENCO et de l’ECC pour un Pacte social, et condamne fermement les menaces des milices de l’UDPS et de l’Union sacrée contre l’Eglise Catholique. Avant toute chose, la Coalition pour un Nouveau Congo (CNC) condamne les massacres perpétrés lors de la prise de la ville de Goma par l’alliance AFC –M23, soutenue par le Rwanda. La CNC exige une enquête internationale indépendante pour identifier et punir les coupables. La CNC adresse ses vives et sincères condoléances aux familles éprouvées. La Coalition pour un Nouveau Congo (CNC) appuie l’action de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) et de l’Eglise du Christ au Congo (ECC) pour un Pacte social pour la Paix et le Bien-Vivre-Ensemble en RDC et dans la Région des Grands Lacs. Personne ne peut empêcher aux autorités de la CENCO et de l’ECC d’exercer leur mission prophétique de paix et de Bien-vivre-Ensemble au Congo et dans la région des Grands Lacs. Dans ce contexte, la CNC soutient leurs consultations de toutes les parties impliquées dans les conflits sanglants à l’Est du pays et de toutes les forces vives congolaises au pays et dans la diaspora, bastion de la résistance. 1. Ce n’est pas à la CENCO et à l’ECC d’assumer la mission régalienne de l’Etat La Coalition pour un Nouveau Congo (CNC) constate avec grande tristesse que le pouvoir de l’UDPS et de l’Union sacrée est incapable d’assumer sa mission régalienne de protection des frontières de la RDC et de la sécurité des personnes avec leurs biens. La chute de Goma est un échec très grave. Nos vaillants soldats ont été livrés à eux-mêmes. Ce pouvoir est totalement dépassé par les événements. Quand un pouvoir est incapable d’assumer sa mission régalienne, il ne lui reste qu’à démissionner. La CNC demande la démission sans préavis de Mr Félix Tshilombo Tshisekedi et de tout son gouvernement. La CNC réaffirme sa proposition d’organisation d’une Table ronde des forces vives congolaises pour la gestion consensuelle de la RDC, mais sans la participation de Félix Tshilombo Tshisekedi qui devient le principal problème de notre pays. 2. La Coalition pour un Nouveau Congo (CNC) condamne fermement les menaces proférées contre l’Eglise Catholique, et notamment l’appel à la vandalisation des lieux de culte catholiques Le pouvoir de l’UDPS et de l’Union Sacrée diabolique est aux abois et cherche des boucs émissaires partout. L’UDPS et l’Union sacrée, avec leurs milices, sont devenues de vrais groupes terroristes. La CNC va demander à la communauté internationale de les classer parmi des groupes terroristes. La CNC condamne fermement les appels de leurs milices à la vandalisation des lieux de culte catholiques ce dimanche 16 février 2025. Pour la CNC, préparer des attaques contre l’Eglise est un acte qui sonne le glas du pouvoir terroriste de l’UDPS et de l’Union sacrée diabolique. 3. La CNC appelle à l’organisation d’une Table ronde sans Félix Tshilombo Tshisekedi La Coalition pour un Nouveau Congo (CNC) demande une fois de plus la convocation urgente d’une Table Ronde des forces vives congolaises par un médiateur neutre. L’Eglise Catholique, à qui Mr Félix Tshilombo Tshisekedi a demandé de prier, pourrait prendre la présidence de cette Table ronde. Cette Table ronde devrait mettre en place un nouvel ordre politique pour sauver la RDC en danger de disparition, suite à l’incompétence des autorités actuelles, à la corruption comme mode de leur gouvernance et à la nouvelle dictature de Félix Tshilombo Tshisekedi plus féroce que celle de Mobutu. La CNC est vraiment mobilisée pour l’organisation de la Table ronde des forces vives congolaises déterminées à mettre fin au génocide congolais et à briser le plan de balkanisation de notre beau pays, la RDC. Ainsi fait à Kinshasa, le 15 février 2025 Pour la Coalition pour un Nouveau Congo Isidore EKOFO LOKENYO Le Porte-parole
Moise Katumbi et son parti soutiennent le dialogue prôné par la CENCO et l’ECC

Des évêques de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et de l’Église du Christ au Congo (ECC) ont rencontré, ce dimanche 16 février à Bruxelles, l’opposant Moise Katumbi et des cadres de son parti politique Ensemble pour la République. Selon le sénateur Salomon Idi Kalonda, la démarche engagée par la CENCO et l’ECC reflète les aspirations de la grande majorité des Congolais. Elle va dans la bonne direction. Il n’y a pas d’autres voies possibles, soutient l’opposant. Depuis quelques jours, ces chefs religieux mènent des consultations auprès des politiques et des différentes parties prenantes au conflit armé dans l’Est de la RDC pour une sortie de crise qui passe par le dialogue. D’après Salomon Idi Kalonda, Moise Katumbi et son parti politique soutiennent la voie du dialogue que proposent les évêques : « Il est possible de redresser la RDC, de lui redonner son unité et ses capacités, de lui permettre de vivre en paix et de restaurer sa fierté. Nous sommes devenus la risée du monde entier, mais les solutions ne se trouvent pas à l’extérieur. Elles sont en nous, en RDC. C’est pourquoi tous les Congolais, sans exclusive, doivent se mettre autour d’une même table pour se parler ». Il a insisté sur la nécessité pour tous les Congolais, sans exclusion, de s’asseoir autour d’une même table pour dialoguer. Radio Okapi
RD Congo. Que se cache-t-il derrière ces tirs croisés contre la CENCO et l’ECC???

PARLONS-EN. La semaine dernière s’était clôturée avec une note d’espoir dans la recherche de cohésion nationale en vue de constituer un front commun contre l’ennemi qui a envahi le territoire congolais. L’on a vu les évêques congolais et les représentants de l’ECC allant à la rencontre du chef de l’Etat pour se concerter et lui proposer un document de travail nommé UNICONGO ( Unité Nationale Immédiate pour le Congo-Kinshasa), une espèce de vade-mecum pour réconcilier les congolais entre-eux avec l’objectif de pouvoir tenir tête contre le complot international ourdi contré notre peuple. Dans les jours qui ont suivi la rencontre avec le chef de l’Etat, nous avons vu une équipe de dignitaires de deux églises catholiques et protestantes sillonner des maisons des opposants ( Kabila, Fayulu, Katumbi, Sesanga etc.) en vue de matérialiser cette vision. Une semaine seulement après ce marathon de la cohésion nationale, des voix s’élèvent pour porter contre les évêques, des accusations graves les unes après les autres de la part des barons du régime Tshisekedi. D’abord Patrick Muyaya qui donne le ton dans une conférence de presse : “ Il y a eu 3000 morts à Goma et je n’ai pas entendu les évêques congolais condamner de manière claire cette barbarie. Il faut ici faire une démarcation entre la démarche d’un pacte social pour la paix et la condamnation de l’horreur de ce qui s’est passé à Goma. Lorsque vous êtes dans une maison qui brûle, l’urgence c’est d’abord d’éteindre le feu. Et aujourd’hui l’urgence dans la démarche qui est la leur, c’est d’abord de dénoncer ce mal généré par le voisin que nous connaissons.” Puis le même Ministre de la Communication d’enchainer : “dans la démarche du pacte social pour la paix, le président de la République ne leur a pas donné un mandat quelconque. C’est une nuance de taille. Il ne faut pas faire l’amalgame et croire que les évêques ont reçu mandat du président de la République pour amorcer cette démarche.” Un autre boulet rouge est venu de Peter Kazadi, l’ex-Ministre de l’intérieur qui a accusé les évêques de complicité avec l’ennemi rwandais. De passage sur le plateau de Télé 50, l’ancien VPM en charge de l’Intérieur affirme tout haut qu’il dispose des preuves. « (…) Nous disposons de preuves audibles où ils( les évêques) échangent avec les ennemis du pays », a-t-il déclaré abordant la question sur la guerre dans l’Est. Mais c’est Florimond Muteba, le directeur de l’Office de Gestion de Dette Publique qui est venu enfoncer le clou : « Les évêques sont des traîtres, j’invite les fidèles à quitter l’Église. » Tous ces tirs croisés endéans deux jours doivent cacher une vérité. Mais laquelle? 1. Hier mardi le président Tshisekedi a reçu les chefs des confessions religieuses. “L’ échange était essentiellement consacrée à la question de l’initiative de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et l’Église du Christ au Congo (ECC) » a fait savoir l’Évêque Ejiba Yamapia, au sortir de l’audience. Commentant cette démarche de la CENCO et de l’ECC, le numéro un de l’ERC a indiqué que « le Président Félix Tshisekedi est ouvert à l’initiative mais à condition qu’elle soit inclusive c’est-à-dire que les deux confessions qui ont été reçues avant, ensemble avec nous, nous trouvions un créneau pour faire un programme commun. Ce sera un exemple que nous allons donner à la nation pour l’unité ». Bref le président ne se dédit pas sur le mandat accordé à la CENCO pour la rencontre d’autres acteurs politiques congolais. Il n’a pas non plus accusé les évêques de complicité ou de traîtrise mais émet le souhait d’inclusivité de toutes forces religieuses en RDC. 2. Si les thuriféraires de Tshisekedi se sont mis à aboyer dans tous les sens, c’est à propos du danger que perçoit le président Tshisekedi de voir lui échapper la primeur de décision et le contrôle de direction à donner à la négociation avec les différenties parties en présence. Ces démarches extra-institutionnelles peuvent également lui être fatales comme ce fut le cas au maréchal Mobutu qui ouvrit les négociations qui aboutirent le 24 avril 1990 à sa capitulation via un un nouveau statut politique très ambigu d’un roi qui régnait sans plus gouverner. 3. Pour les proches collaborateurs du président, la démarche des prélats semble leur être périlleuse car l’intégration éventuelle des opposants dans un nouveau gouvernement sous un nouveau format restreint suppose leur perte de pouvoir et leur renvoi au chômage. Tout en faisant semblant de guerroyer avec zèle pour le chef de l’Etat, en réalité chacun a en tête le péril de perdre son propre poste, que ce soit celui officiel doccuper une fonction au gouvernement ou dans une entreprise de l’Etat ou celle de rester un conseiller privé. 4. Je suis aussi persuadé que les évêques ne pouvaient en aucun cas se permettre d’initier les contacts avec Kabila et consorts sans avoir reçu au préalable un feu vert du président Tshisekedi. Le fait qu’il n’y ait pas eu de démenti de la part du bureau de la présidence en vue de tempérer les déclarations de Muyaya, de Kazadi et de Muteba veut tout simplement dire que tout ce qui se dit contre les évêques congolais s’avère être une prise de position concertée du pouvoir en place. Cette nouvelle communication politique signifie que le Chef de l’Etat a reculé et a dû changer de position par rapport aux promesses faites aux évêques. A mon avis, ces derniers doivent en tirer les conséquences qui s’imposent et arrêter derechef les contacts avec les acteurs politiques congolais. Leur seule bonne volonté et l’amour indiscutable qu’ils portent pour leur peuple ne suffisent plus à résorber la crise fort complexe de ce pays qui demande une combinaison de paliers politiques, sécuritaires et diplomatiques. Tout au moins l’histoire aura retenu qu’ils ne sont pas restés bras croisés, qu’ils ont essayé d’inventer de nouvelles pistes. Plaise au ciel que les prelats se retirent le plus vite possible de cette mission pour ne pas servir de boucs-émissaires à une opinion
RD Congo. Devoir de vérité… (Tribune)

LIBRES PROPOS. “Lors du référendum constitutionnel de 2005, nous étions ensemble avec certains hommes politiques en soutane pour protester contre le vote de l’actuelle Constitution, qualifiée de toxique.” à tweeté ce matin le secrétaire général de l’UDPS, monsieur Augustin Kabuya, cherchant manifestement à accuser l’église catholique qui s’oppose au changement de la constitution. Cette affirmation ne correspond pas du tout à la vérité historique. Je me rappelle personnellement avoir été impliqué dès 2004 avec beaucoup d’autres prêtres congolais par la CENCO via les conférences épiscopales provinciales en vue d’épauler la société civile congolaise dans la vulgarisation du projet de constitution à soumettre au référendum populaire. Nous avions sillonné les quatre coins du kongo central jusqu’aux confins des villages reculés pour informer les congolaises et les congolais et lancer des débats autour de ces textes avec des résolutions à l’issue de chaque rendez-vous. Cette campagne de vulgarisation s’était déroulée dans toutes provinces grâce à l’organisation huilée de la commission Justice et Paix de la CENCO. L’église catholique de la RDC tenait à expliquer au peuple les tenants et les aboutissants de cette nouvelle constitution qui avait pour mission de poser les bases de la troisième République. À l’issue du vote référendaire, la CENCO n’avait jamais protesté contre cette constitution ni n’a traité celle-ci de “toxique “, contrairement aux allégations de monsieur Kabuya. L’église catholique avait respecté la volonté du souverain primaire à l’issue du référendum populaire du décembre 2005 et avait vivement encouragé le peuple congolais à aller aux urnes pour se choisir un président selon la nouvelle loi en vigueur. Lorsqu’Augustin Kabuya renchérit : « Il est tout de même curieux de constater que ces derniers sont devenus aujourd’hui des véritables défenseurs de la même Constitution que nous avons TOUS DÉCRIÉE en son temps. », il dit une contre-vérité historique. L’église est restée défenseur de cette constitution dès le vote référendaire de décembre 2005 puis en 2015 lorsque Joseph Kabila voulait toucher aux articles verrouillés pour se maintenir au pouvoir jusqu’en 2024 ( cette année en cour) où le régime actuel qui en a été un défenseur acharné hier dans l’opposition entre en contradiction avec lui-même, visiblement pour des objectifs politiques inavoués. Notez bien sur cette question sensible de la constitution, que jusqu’en 2015, la CENCO et l’UDPS émettaient sur la même longueur d’ondes pour défendre la constitution contre toutes velléités de son changement par le régime Kabila. À cause de cet âpre combat pour défendre la Constitution, l’Eglise a perdu beaucoup de vies humaines parmi ses fidèles chrétiens et a subi beaucoup d’humiliations et des sévices corporels sur des abbés, religieux et religieuses. L’UDPS également compte en son sein une longue liste macabre de martyrs de la constitution tombés sous les balles des barbouzes de Kabila. Affirmer publiquement aujourd’hui que l’église catholique a décrié la constitution de 2006 est gravissime quand un tel mensonge sort de la bouche d’un grand dignitaire du pays. La vérité est que la position de l’église catholique est restée CONSTANTE depuis 2005 jusqu’à ce jour. Et si Étienne Tshisekedi invoqué par Kabuya pour saborder la constitution, avait à son tour décidé de se présenter aux élections de 2011, c’est en fonction de ce qu’il a affirmé lui-même dans une mise au point au micro d’une journaliste en février 2011 : « L’Etat de droit, l’UDPS entend le construire à travers le respect strict des textes de la constitution du pays». Attention ! Attention!!! Tous les moyens ne sont pas bons pour parvenir à ses fins… Germain Nzinga
RD Congo. La CENCO marque son refus net du recours à la peine de mort

Dans leur appel adressé ce vendredi 22 Mars 2024 aux gouvernements et au peuple congolais intitulé « tu ne tueras pas » (Ex 20,13), les Evêques de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) marquent leur refus net du recours à la peine de mort en RD. Ils se disent consternés par la décision du Gouvernement congolais de lever le moratoire sur l’exécution de la peine de mort, lequel moratoire courait depuis 20 ans dans notre pays, avec beaucoup d’espoir qu’il aboutisse à l’abolition totale de cette peine capitale. Ils rappellent que l’exécution de la peine de mort est une violation du droit à la vie défendue par l’Eglise en s’appuyant sur la loi divine : « Tu ne tueras pas » (Ex 20, 13). Ceci est un ordre intimé à tous. Ainsi appellent-ils le gouvernement à abolir la peine capitale pour tous les crimes. Car, la répression de tout crime, certes nécessaire, plutôt que viser la suppression de ses auteurs, doit avoir pour objectif de rééduquer la personne. Ci-dessous l’intégralité de leur appel. « TU NE TUERAS PAS » (EX 20,13) APPEL DES EVEQUES MEMBRES DE LA CONFERENCE EPISCOPALE NATIONALE DU CONGO (CENCO) POUR L’ABOLITION DE LA PEINE DE MORT INTRODUCTION CONSTATS RECOMMANDATIONS – Abolir la peine capitale pour tous les crimes. Car, la répression de tout crime, certes nécessaire, plutôt que viser la suppression de ses auteurs, doit avoir pour objectif de rééduquer la personne ; – Mettre en place des systèmes de détention plus efficace et améliorer les conditions carcérales des détenus ; – Former une Police de proximité pour endiguer le phénomène des enfants de la rue et des gangs des hors la loi dits Kuluna. – Autoriser la ratification du deuxième Protocole facultatif se rapportant au Pacte international relatif aux droits civils et politiques visant à abolir la peine de mort ; – Former et se former au respect et à la promotion de la dignité humaine ; – Eduquer les enfants et les jeunes en les faisant passer de la culture de la mort à la culture du soin et de la protection de la vie. – Prier pour les prisonniers, leur rendre visite (cf. Mt 25,36) et promouvoir l’amélioration des conditions carcérales ; CONCLUSION Kinshasa, le 22 mars 2024. Pour la CENCO + Marcel UTEMBI TAPA Archevêque de Kisangani Président de la CENCO
RDC : la CENI invite la CENCO à se « concentrer sur l’évangélisation et l’éducation » de la population
La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a invité, vendredi 19 janvier, les évêques de la CENCO à se concentrer sur l’évangélisation et l’éducation de la population. Cette institution d’appui à la démocratie répondait ainsi au message de la CENCO ayant qualifié les scrutins du 20 décembre dernier d’ « une catastrophe électorale ». Dans son message parvenu à Radio Okapi, la CENI a regretté que la CENCO ait appliqué la politique de l’autriche, consistant à ne pas aborder les vrais problèmes et leurs causes. Cette institution a également affirmé avoir constaté que les évêques catholiques se sont livrés à une analyse superficielle, basée sur les symptômes du problème et pour enfin proposer des pistes de solutions qui ne remédieraient pas de manière sérieuse et durable à aucun des maux décriés. Selon elle, « avant d’être des faits matériels, la fraude et la corruption, deux concepts qui transparaissent en filigrane dans le message de la CENCO, sont des actes délibérés qui relèvent fondamentalement de l’éthique et de la morale ». La CENI a jugé injuste que la CENCO puisse imputer la fraude électorale au pouvoir organisateur des élections en RDC, dans une situation où il est clairement établi qu’au lieu d’être organisatrice de ces actes, la CENI a été victime des comportements et agissements de certains acteurs bien identifiés. « Pour la toute première fois, la CENI n’a pas hésité à diligenter des enquêtes et à prendre des sanctions exemplaires contre les délinquants électoraux, notamment les candidats, les autorités politico-administratives ainsi que son personnel », a souligné la CENI dans son communiqué. La CENI a en outre indiqué avoir réussi à organiser le processus électoral le plus inclusif, le plus transparent et le plus apaisé de l’histoire contemporaine de notre pays. « Il n’y a indubitablement aucun terme de comparaison par rapport aux cycles électoraux précédents », a ajouté la CENI dans son document.