Burkina Faso: Code des personnes et de la famille : le gouvernement apporte des innovations majeures

Le Président du Faso, Chef de l’Etat, le Capitaine Ibrahim TRAORE a présidé ce mercredi, l’hebdomadaire session du Conseil des ministres. Selon le ministre d’Etat, porte-parole du Gouvernement, Jean Emmanuel OUEDRAOGO, le Conseil a examiné et adopté plusieurs rapports et pris d’importantes décisions pour la bonne marche de la Nation. Au titre de la Présidence du Faso, le Conseil a adopté un décret portant création, attributions, organisation et fonctionnement de l’Autorité nationale de coordination de l’identification (ANCI). Selon le porte-parole du Gouvernement, l’ANCI, structure rattachée à la Présidence du Faso sera chargée d’une part d’accompagner le plan stratégique de mise en place de l’identifiant unique au Burkina Faso, de veiller à la cohérence de l’ensemble des initiatives nationales d’identification et à leur interopérabilité. D’autre part, il s’agira d’assurer la cohérence dans les interventions des différents acteurs dans le domaine de l’identification et enfin de faire des propositions de modernisation du système d’identification dans son ensemble. Au titre du ministère de la Justice, des Droits humains, chargé des Relations avec les Institutions, Garde des Sceaux, le Conseil a adopté un décret portant avant-projet du Code des personnes et de la famille (CPF). Selon le ministre en charge de la Justice, Edasso Rodrigue BAYALA, ce nouveau code comporte des innovations majeures prenant en compte les réalités socioculturelles, les us et coutumes de notre pays notamment dans la dévolution, l’attribution du nom patronymique et la déchéance de la nationalité. En ce qui concerne la perte et la déchéance de la nationalité burkinabè, le nouveau CPF apporte une révision pour intégrer le « fait de se comporter et d’agir contre les intérêts du Burkina Faso comme cause de déchéance de la nationalité burkinabè ». « Cette déchéance ne concerne pas et n’a pas d’effet sur les enfants et les conjoints du déchu de la nationalité », a précisé le ministre BAYALA. Le nouveau CPF impose désormais un délai minimum de cinq ans pour l’acquisition de la nationalité pour les étrangers qui contracte des mariages avec des Burkinabè. Le nouveau CPF propose également la reconnaissance des mariages coutumiers et religieux à travers leurs transcriptions sous le registre d’état civil. « Il y a des conditions auxquelles ces mariages vont être transcrits sous le registre d’état civil et dorénavant auront les mêmes effets et les mêmes conséquences que le mariage civil actuellement célébré au niveau de l’état civil », a expliqué le ministre en charge de la Justice. Il y a également la majorité de 20 ans qui est ramenée à 18 ans. « L’âge du mariage est fixé à 18 ans également, mais à 16 ans exceptionnellement sous autorisation du juge », a soutenu le ministre BAYALA. Autre innovation, il y a le fait désormais que le père et la mère puissent venir à la succession de leur descendant. Le projet du CPF consacre également l’interdiction de l’homosexualité dans notre pays. « Dorénavant l’homosexualité et les pratiques assimilées sont interdites et sont punies par la loi », a souligné le ministre de la Justice, Edasso Rodrigue BAYALA. Pour le compte du ministère du Développement industriel, du Commerce, de l’Artisanat et des Petites et moyennes entreprises, le Conseil a adopté un décret portant modification du décret portant création de la Société nationale de gestion des stocks de sécurité alimentaire (SONAGESS) ainsi que son modificatif du 13 décembre 1996 ; et pour le compte du ministère en charge de l’agriculture, le Conseil a également adopté les statuts particuliers de la SONAGESS. Selon le ministre délégué en charge des Ressources animales, Amadou DICKO, au regard des orientations actuelles de notre pays, la vision est de transformer la SONAGESS en une société d’achat et de commercialisation des produits agrosylvopastoraux afin de répondre aux besoins de nos producteurs. Aussi, à travers l’adoption de ces deux décrets, le capital de la SONAGES passe de 200 millions à 1 milliard de FCFA, ce qui renforcera son rôle de soutien à la production locale à travers le prix minimum garanti qui permettra de faire une régulation du marché des céréales au Burkina.
Coopération militaire : le Chef de l’Etat échange avec le vice-ministre russe de la Défense

Le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim TRAORE, a reçu en audience hier mardi dans la matinée, le vice-ministre de la Défense de la Fédération de Russie, le Colonel général Younous BEK-EVKOUROV. La coopération militaire et la lutte contre le terrorisme ont été au centre des échanges entre le Chef de l’Etat et son hôte. Le séjour du vice-ministre de la Défense de la Fédération de Russie au Burkina Faso s’inscrit dans le cadre de la visite d’amitié et de travail du ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie Sergueï LAVROV, accompagné d’une forte délégation dans notre pays.
Burkina Faso: Coopérative militaire et paramilitaire d’épargne et de Crédit : un outil innovant au service des Forces de défense et de sécurité

Le Président de la Transition, Chef de l’Etat, Chef suprême des Armées, le Capitaine Ibrahim TRAORE a présidé, le vendredi 17 mai dernier, la rencontre de présentation de la Coopérative militaire et paramilitaire d’épargne et de crédit (COMIPEC) du Burkina Faso. Prévue pour être fonctionnelle en 2025, la Coopérative militaire et paramilitaire d’épargne et de crédit est une initiative du Chef de l’Etat, qui vise à offrir des services financiers et non-financiers innovants aux Forces de défense et de sécurité (FDS) pour leur plein épanouissement. « Nous serons fiers de pouvoir améliorer vos conditions de vie et celles de vos familles. C’est pour cela que cette coopérative a été pensée », a déclaré le Chef de l’Etat face aux militaires et paramilitaires fortement mobilisés. Pour le Capitaine Ibrahim TRAORE, dans la guerre que mène le Burkina, les soldats ont besoin d’être forts aussi bien sur le plan logistique que psychologique. Et la COMIPEC, à travers les avantages qu’elle entend offrir, va permettre aux FDS de faire face aux contraintes financières liées à la mise en œuvre de leurs projets. Dans ce sens, le Président de la Transition les a invitées à investir dans les secteurs de l’agriculture et de l’élevage, deux secteurs porteurs. « Les anciens ont bien réfléchi en mettant en place un mécanisme qui permet aux Forces de défense et de sécurité d’investir dans l’agriculture et l’élevage. Aujourd’hui, nous avons lancé l’initiative présidentielle pour l’autosuffisance alimentaire et l’offensive agricole. Les militaires sont aussi concernés. Il faut que nous arrivions à produire pour aider notre peuple », a souligné le Chef suprême des Armées. Le ministre d’État, ministre de la Défense et des Anciens combattants, le Général de Brigade Kassoum COULIBALY a indiqué que l’initiative voit maintenant le jour après une analyse de la situation réelle des FDS sur le terrain et une réflexion profonde sur les voies et moyens pour améliorer substantiellement leurs conditions de vie. Répondant aux préoccupations des participants sur le taux d’intérêt, le statut de la COMIPEC et les facilités accordées aux adhérents, le ministre de l’Economie, des Finances et de la Prospective, Aboubakar NACANABO a expliqué que la Coopérative s’inspire de l’idée des mutuelles basées sur le principe de la solidarité. « En réalité, c’est vous les membres qui créez votre coopérative. L’instance suprême c’est l’assemblée générale composée des membres qui décident de l’orientation à donner à la coopérative », a-t-il précisé. Le fonds de solidarité institué, selon le ministre NACANABO, vise à solder les créances d’un membre en cas d’incapacité totale. « C’est comme si chacun cédait une partie de son gain qu’on met dans un panier commun et qu’on va utiliser au cas où l’un d’entre nous, en tant que membre, se retrouve dans une incapacité à faire face à ses engagements », a indiqué le ministre en charge des finances. Le ministre Aboubakar NACANABO a, en outre, insisté sur les avantages d’être membre de cette nouvelle coopérative qui aura beaucoup plus de flexibilité et dont les taux d’intérêt pour le crédit seront plus bas que ceux proposés par les banques. Les expériences du Rwanda et du Togo ont aussi été partagées à l’occasion avec les participants. « Le Rwanda a commencé avec une coopérative ; actuellement c’est une banque. Avec le soutien de l’Etat, cette banque a un niveau de fonds propre qui est plus élevé que les banques moyennes dans notre région », a indiqué le ministre NACANABO qui précise que comme au Rwanda, « l’Etat va apporter une subvention dans l’objectif de rendre le crédit moins couteux pour les membres ».
Burkina Faso: Conseil des ministres du jeudi 16 mai 2024

Le Conseil des ministres s’est tenu à Ouagadougou, le jeudi 16 mai 2024, en séance ordinaire, de 09 H 00 mn à 14 H 46 mn, sous la présidence de Son Excellence le Capitaine Ibrahim TRAORE, Président de la Transition, Président du Conseil des ministres. Il a délibéré sur les dossiers inscrits à son ordre du jour, entendu des communications orales, procédé à des nominations et autorisé des missions à l’étranger. I. DELIBERATIONS I.1. AU TITRE DE LA PRESIDENCE DU FASO Le Conseil a adopté un décret portant modalités d’opérationnalisation des entreprises communautaires. L’entreprise communautaire est une entreprise financée par actionnariat populaire des Burkinabè de l’intérieur et de la diaspora dans les différents secteurs d’activités, notamment l’agriculture, l’élevage, l’agroalimentaire, les mines, le textile, la pisciculture et l’apiculture sur toute l’étendue du territoire. Au Burkina Faso, l’Agence pour la promotion de l’entrepreneuriat communautaire (APEC) est l’acteur chargé de l’opérationnalisation des entreprises communautaires. L’objectif de ce décret est de mettre à la disposition des acteurs de mise en œuvre de l’entrepreneuriat communautaire un cadre juridique permettant d’intervenir de manière sécurisée et favorable à la pérennisation des entreprises communautaires. L’adoption de ce décret permet à l’Agence pour la promotion de l’entrepreneuriat communautaire d’accomplir efficacement ses missions. I.2. AU TITRE DU MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE, DU TRAVAIL ET DE LA PROTECTION SOCIALE Le Conseil a adopté unrapport relatif au bilan partiel des travaux de l’indemnisation des travailleurs des ex-garderies populaires. Le rapport fait le point du nombre de travailleurs entièrement ou partiellement indemnisés, du nombre de travailleurs dont les identités comportent des erreurs et du nombre de travailleurs qui n’ont pas répondu à l’appel. Sur les 548 travailleurs concernés, 202 ont été indemniséspartiellement et 45 entièrement, pour un montant total de deux cent quarante millions quatre cent quatre-vingt-neuf mille cinq cent quatre-vingt-dix-neuf (240 489 599) F CFA et 14 travailleurs ont leur indemnisation en cours de paiement. 178 travailleurs qui se sont présentés lors des invitations de l’Agent judiciaire de l’Etat (AJE) ont connu des difficultés liées à certaines erreurs sur leurs documents d’identité. Ces erreurs ont été corrigées à travers les documents transmis à l’équipe chargée de l’indemnisation. Un dernier groupe de travailleurs, au nombre de 109, est constitué de travailleurs qui n’ont pas pu répondre aux différentes invitations de l’AJE et des travailleurs qui se sont présentés sans les documents exigés. Des démarches sont en cours afin de prendre attache avec eux ou avec leurs ayants droit. Au cours du processus d’indemnisation des travailleurs des ex-garderies populaires, des difficultés ont été rencontrées. Il s’agit notamment de la situation des personnes qui affirment avoir travaillé dans des ex-garderies populaires. Certaines d’entre elles ont présenté des documents qui corroborent leurs affirmations alors qu’elles ne figurent pas sur la liste des 548 travailleurs, adoptée par le Conseil des ministres en sa séance du 29 août 2023. Moins d’une vingtaine de ces cas a été portée à la connaissance de l’équipe chargée de l’indemnisation. Le Conseil a instruit les ministres chargés du dossier de prendre les dispositions nécessaires pour la poursuite de l’indemnisation de tous les travailleurs des ex-garderies populaires. I.3. AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES, DE LA COOPERATION REGIONALE ET DES BURKINABE DE L’EXTERIEUR Le Conseil a adopté un rapport relatif à une demande d’agrément pour la nomination du Coordonnateur résident du Système des Nations Unies au Burkina Faso. Le Conseil a marqué son accord pour la nomination de Madame Carol BernadineFloreSMERECZNIAK comme Coordonnatrice résidente du Système des Nations Unies au Burkina Faso. I.4. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ECONOMIE, DES FINANCES ET DE LA PROSPECTIVE Le Conseil a adopté un décret portant autorisation de perception de recettes sur les prestations de service de certaines structures du ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation. Ce décret vise la relecture du décret n°2019-973/PRES/PM/MINEFID/MESRSI du 11 octobre 2019 portant autorisation de perception de recettes sur les prestations de service de certaines structures dudit ministère. Cette relecture vise à rehausser le taux de perceptions de certaines natures de recettes émanant de 05 structures dudit ministère. Il s’agit de : L’adoption de ce décret permet la prise en compte de 12 nouvelles recettes issues des prestations de ces structures. Elle permettra également audit ministère d’augmenter sa part contributive au budget de l’Etat. I.5. AU TITRE DU MINISTERE DU DEVELOPPEMENT INDUSTRIEL, DU COMMERCE, DE L’ARTISANAT ET DES PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES Le Conseil a adopté un rapport relatif au bilan de la campagne cotonnière 2023/2024 et les prévisions de la prochaine campagne 2024/2025. La production nationale de coton graine de la campagne cotonnière 2023/2024, y compris le coton conventionnel et le coton biologique, s’établit à 383 144 tonnes contre 405 739 tonnes pour la campagne précédente, soit une baisse d’environ 6%. Au titre des prévisions de la prochaine campagne cotonnière 2024/2025, pour le coton graine conventionnel, les objectifs d’emblavure sont estimés à 700 000 hectares de superficies, avec une production attendue de 595 000 tonnes de coton graine. Pour le coton biologique, les objectifs d’emblavure sont évalués à 6 500 hectares, avec une production prévisionnelle de 3 250 tonnes de coton graine biologique. Le Conseil a autorisé une subvention de 10 979 000 000 F CFA pour faciliter l’accès aux intrants en vue de l’atteinte des objectifs fixés et a instruit les ministres chargés du dossier de prendre les dispositions idoines pour le bon déroulement de la campagne cotonnière 2024/2025. I.6. AU TITRE DU MINISTERE DES INFRASTRUCTURES ET DU DESENCLAVEMENT Le Conseil a adopté un décret portant approbation des statuts particuliers modifiés de l’Agence des travaux d’infrastructures du Burkina Faso (AGETIB). Ce décret vise la relecture du décret n°2010-666/PRES/PM/MID/MCPEA/MEF du 19 octobre 2010 portant approbation des statuts de l’Agence des travaux d’infrastructures du Burkina Faso. Comme innovations, le champ d’action de l’agence a été élargi aux autres types d’infrastructures de transport (plateformes logistiques, péages modernes, chemins de fer, aéroports, etc.) avec la possibilité de pourvoir directement au poste du Directeur général par nomination en Conseil des ministres en plus de l’option de recrutement par appel à candidature. Son Conseil d’administration a été également ouvert aux représentants des collectivités territoriales en qualité d’observateurs. L’adoption de ce décret permet de doter l’Agence des travaux d’infrastructures du Burkina Faso de textes règlementaires en vue d’accomplir efficacement ses missions, conformément aux dispositions de la loi n°025/99/AN du 16 novembre 1999
Burkina Faso/Inauguration de ADIPROD INDUSTRIES SA : donner plus de valeur ajoutée à nos produits locaux

Le Président de la Transition, Chef de l’Etat, le Capitaine Ibrahim TRAORE a procédé, ce lundi dans la matinée, à l’inauguration du complexe industriel Agence Deli Internationale Prod Industries « ADIPROD INDUSTRIES SA ». Construit sur une superficie de 10 hectares dans la zone industrielle B de Bobo-Dioulasso, le complexe industriel ADIPROD INDUSTRIES SA qui a été inauguré, est spécialisé dans la production et la commercialisation d’huile alimentaire et de produits dérivés. Le Capitaine Ibrahim TRAORE, qui s’est exprimé devant la presse à l’issue de la coupure du ruban, a réaffirmé sa vision de voir tout ce qui est produit au Burkina Faso être transformé au Burkina Faso pour donner plus de valeur ajoutée à nos produits locaux. Le Chef de l’Etat a estimé que le Burkina Faso ne doit pas être seulement importateur mais aussi exportateur ; « voilà pourquoi nous avons décidé d’accompagner cette unité industrielle et nous souhaitons accompagner tous ceux qui vont se lancer dans la transformation de nos produits », a-t-il indiqué. Le Capitaine Ibrahim TRAORE a appelé tous les opérateurs économiques qui nourrissent le rêve d’entreprendre dans l’industrialisation et la transformation des produits locaux à s’y lancer, car ils bénéficieront de l’accompagnement du gouvernement. Le Chef de l’Etat a aussi exhorté les producteurs agricoles à s’investir dans la production des produits oléagineux comme le sésame, l’arachide, le soja qui trouveront désormais un débouché au niveau national. Pour le ministre du développement industriel, du Commerce, de l’Artisanat et des Petites et Moyennes entreprises, Serge PODA, qui a livré le discours du Chef de l’Etat, l’inauguration de cette nouvelle unité industrielle témoigne de la capacité de résilience et de la constante détermination des opérateurs économiques en dépit du contexte économique et sécuritaire difficile pour notre pays. « Malgré l’existence des matières premières nécessaires, le Burkina Faso importe en moyenne plus de 31 000 tonnes d’huile alimentaire par an. C’est la volonté de contribuer aux efforts de substitution aux importations que ADIPROD INDUSTRIES SA a lancé la construction de l’usine dont l’inauguration nous réunis ici ce matin », a rappelé la Présidente directrice générale (PDG) du complexe industriel ADIPROD INDUSTRIES SA, Oumou DIALLO/TRAORE. Il s’agit, selon elle, d’un complexe industriel de production et de commercialisation de beurre de karité brut et raffiné, d’huile alimentaire raffinée à base d’oléagineux. D’un coût de réalisation d’environ 18 milliards F CFA, cette première phase de l’unité industrielle a une capacité de transformation de plus de 300 tonnes d’amande de karité et d’oléagineux par jour, selon la PDG. Outre l’huile alimentaire, l’usine produira également des aliments pour bétail et volaille au profit des éleveurs ainsi que du savon. Oumou DIALLO/TRAORE a salué l’engagement et la volonté du Chef de l’Etat « dont la vision éclairée inspire la transformation des produits locaux » au profit du développement du secteur privé national. Le représentant des parrains, Idrissa NASSA, président du Conseil national du patronat burkinabè, a salué l’initiative de ADIPROD INDUSTRIES SA et exhorté les opérateurs économiques du Burkina Faso à s’investir « dans la production et la transformation des produits locaux pour accroître la création de valeur ajoutée qui concourt à une prospérité pérenne et partagée ».
Burkina Faso: Conseil des ministres du jeudi 25 avril 2024

Le Conseil des ministres s’est tenu à Bobo-Dioulasso, le jeudi 25 avril 2024, en séance ordinaire, de 09 H 00 mn à 13 H 59 mn, sous la présidence de Son Excellence le Capitaine Ibrahim TRAORE, Président de la Transition, Président du Conseil des ministres. Il a délibéré sur les dossiers inscrits à son ordre du jour, entendu des communications orales, procédé à des nominations et autorisé des missions à l’étranger. I. DELIBERATIONS I.1. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ADMINISTRATION TERRITORIALE, DE LA DECENTRALISATION ET DE LA SECURITE Le Conseil a adopté deux (02) rapports. Le premier rapport est relatifà un projet de décret portant approbation des statuts particuliers de l’Office national de sécurisation des sites miniers (ONASSIM). Ce décret est une relecture du décret n°2014-068/PRES/PM /MATS/MEF du 07 février 2014 portant approbation des statuts particuliers de l’Office national de sécurisation des sites miniers. L’adoption de ce décret permet à l’ONASSIM de se doter de statuts particuliers en vue d’accomplir efficacement ses missions, conformément aux dispositions du décret n°2014-613/PRES/PM/MEF du 24 juillet 2014 portant statut général des établissements publics de l’Etat à caractère administratif. Le second rapport estrelatif à l’approbation de la passation d’un marché en mode Partenariat public-privé (PPP) par la procédure d’entente directe, pour le financement, la construction et la maintenance d’un système d’émission de passeports biométriques en polycarbonate munis de puce électronique et d’archivage des dossiers. Le Conseil a marqué son accord pour l’attribution du marché à l’entreprise SHENZHEN EMPEROR TECHNOLOGY CO, LDT, pour un montant de trente-deux millions six cent quatre-vingt-cinq mille sept cent cinquante (32 685 750)Dollars américains, soit dix-neuf milliards sept cent vingt-cinq millions trois cent un mille cinq (19 725 301 005) F CFA sur une durée de cinq (05) ans. I.2. AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES, DE LA COOPERATION REGIONALE ET DES BURKINABE DE L’EXTERIEUR Le Conseil a adopté deux (02) rapports. Le premier rapport est relatif à une demande d’agrément pour la nomination d’un Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la Fédération de Russie auprès du Burkina Faso. Le Conseil a marqué son accord pour la nomination de Monsieur Igor MARTYNOV, en qualité d’Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la Fédération de Russie auprès du Burkina Faso, avec résidence à Ouagadougou. Le second rapport est relatif à une demande d’agrément pour la nomination d’un Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la Confédération suisse auprès du Burkina Faso. Le Conseil a marqué son accord pour la nomination de Monsieur Dominique FAVRE, en qualité d’Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la Confédération suisse auprès du Burkina Faso, avec résidence à Abidjan, en République de Côte d’Ivoire. I.3. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ECONOMIE, DES FINANCES ET DE LA PROSPECTIVE Le Conseil a adopté un décret portant création d’un établissement public de l’Etat à caractère administratif dénommé Centre de promotion de l’aviculture et de multiplication des animaux performants, en abrégé CPAMAP. L’Etat burkinabè avait mis en place le Centre pour la promotion de l’aviculture (CPAVI) et le Centre de multiplication des animaux performants (CMAP) afin d’apporter une solution appropriée aux difficultés inhérentes au développement du secteur de l’élevage. Cependant, ces deux structures ont des missions complémentaires dans le développement des chaînes de valeurs des filières animales. Le présent décret vise à fusionner le Centre pour la promotion de l’aviculture et le Centre de multiplication des animaux performants en une seule entité dénommée Centre de promotion de l’aviculture et de multiplication des animaux performants (CPAMAP) en vue de l’amélioration du potentiel génétique des animaux d’élevage et du développement de l’aviculture. L’adoption de ce décret permet de créer le Centre de promotion de l’aviculture et de multiplication des animaux performants et de disposer d’un instrument unique et adéquat pour améliorer à moyen et long terme les chaînes de valeurs des filières animales au Burkina Faso. I.4. AU TITRE DU MINISTERE DU DEVELOPPEMENT INDUSTRIEL, DU COMMERCE, DE L’ARTISANAT ET DES PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES Le Conseil a adopté trois (03) rapports. Le premier rapport est relatif à un projet dedécret portant attributions, composition et fonctionnement de la Commission nationale des Petites et moyennes entreprises (CN-PME). Ce décret est une relecture du décret n°2018-0034/PRES/PM/MCIA/MINEFID du 30 janvier 2018 portant attributions, composition et fonctionnement de la Commission nationale des petites et moyennes entreprises. Les innovations majeures du décret sont : L’adoption de ce décret permet l’application de la loi n°010-2023/ALT du 18 juillet 2023 portant institution des mesures d’incitations fiscales et douanières au profit des Petites et moyennes entreprises. Le second rapport est relatif à un projet de loi portant modification de la loi n°022-2010/AN du 11 mai 2010 portant modification de la loi n°015-2001/AN du 04 juillet 2001 portant autorisation de privatisation d’entreprises à participation de fonds publics. Malgré la précaution du législateur de préserver les entreprises dont la privatisation résultant des mesures du Programme d’ajustement structurel (PAS) pouvait constituer une menace à l’équilibre sociale, plusieurs entreprises stratégiques de notre pays ont fait l’objet d’autorisation de privatisation. Le Gouvernement de Transition, dans le cadre de la refondation de l’Etat et du contrôle des secteurs stratégiques dans un contexte de double crise sécuritaire et humanitaire, a décidé du retrait du Bureau des mines et de la géologie du Burkina (BUMIGEB), du Centre de contrôle des véhicules automobiles (CCVA) et de la Société nationale burkinabè d’hydrocarbures (SONABHY) du processus de privatisation. Cette mesure sera renforcée par la modification de la loi n°022-2010/AN du 11 mai 2010 portant modification de la loi n°015-2001/AN du 04 juillet 2001 portant autorisation de privatisation d’entreprises à participation de fonds publics. Le Conseil a marqué son accord pour la transmission dudit projet de loi à l’Assemblée législative de Transition. I.5. AU TITRE DU MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE, DE L’ALPHABETISATION ET DE LA PROMOTION DES LANGUES NATIONALES Le Conseil a adopté un rapport relatif aux mesures pour la mise en œuvre diligente des cantines scolaires ainsi que l’acquisition du cartable minimum sur les ressources transférées de l’Etat aux communes. En application du principe de gratuité et d’obligation scolaire au primaire, ainsi que du principe d’équité et d’égalité d’accès pour tous à l’école, l’Etat burkinabè a décidé de la dotation gratuite des élèves du primaire public en kits scolaires. Le kit scolaire ou cartable minimum est un paquet de fournitures scolaires à
Burkina Faso. Développement industriel : bientôt une usine de confection des tenues des Forces armées nationales

Le Président de la Transition, Chef de l’Etat, le Capitaine Ibrahim TRAORE a procédé, ce samedi matin, à la pose de la première pierre de la construction de l’usine textile des Forces armées du Burkina Faso (TEXFORCES-BF). Située à Logofoursso à la sortie de Bobo-Dioulasso, sur la route d’Orodara, cette unité industrielle vient en réponse à un besoin crucial exprimé dans un contexte de fort défi sécuritaire. Pour le Président de la Transition, cette activité entre dans le cadre d’un processus d’industrialisation que « nous avons enclenché dont l’objectif est de transformer tout ce que nous produisons ». La spécificité de cette usine est la transformation du coton burkinabè pour la confection des effets d’habillement des Forces de défense et de sécurité ainsi que des Volontaires pour la défense de la Patrie (VDP). « Nous avons décidé de transformer notre coton sur place pour pouvoir habiller en priorité les forces de défense et de sécurité burkinabè mais aussi les forces de sécurité en Afrique qui souhaitent s’approvisionner ici au Burkina Faso », a indiqué le Chef de l’Etat. Le ministre en charge du Commerce, Serge Gnaniodem PODA a expliqué, dans le discours du Chef de l’Etat prononcé par lui, que l’offre de la TEXFORCES-BF, va contribuer à rompre avec la dépendance du Burkina Faso vis-à-vis de l’extérieur pour les besoins vestimentaires des troupes. Elle va également permettre au pays d’économiser sur les commandes des tenues des FDS. « Depuis toutes ces années, nous passions le temps à dépenser des dizaines de milliards de FCFA à l’extérieur pour pouvoir habiller les forces de défense et de sécurité », a soutenu le Capitaine Ibrahim TRAORE. L’industrialisation étant un facteur indéniable de croissance économique et de création d’emplois, le nouveau complexe industriel constitue, selon la gouverneure de la région des Hauts-Bassins, Mariama KONATE/GNANOU, « le symbole de l’union de nos forces et notre commune détermination à contribuer positivement à l’économie nationale tout en préservant notre identité culturelle ». D’un coût de réalisation de 15 milliards FCFA, l’infrastructure sera bâtie sur une superficie de 9 ha et comportera des bâtiments de filature, de tissage, de confection des produits, un bâtiment administratif, un magasin et une infirmerie.
Burkina Faso/Reconquête du territoire : le Chef de l’Etat remet des vecteurs aériens aux forces armées nationales

Le Président de la Transition, Chef de l’Etat, le Capitaine Ibrahim TRAORE a remis ce lundi, un important lot de vecteurs aériens au Ministère de la Défense et des Anciens combattants dans le cadre de la reconquête du territoire et de la lutte contre le terrorisme. En remettant officiellement la douzaine de drones de combat acquis grâce aux diverses contributions des citoyens burkinabè, le Capitaine Ibrahim TRAORE a exprimé sa satisfaction de mettre « à la disposition de la défense un certain nombre d’appareils constitués essentiellement de Bayraktar TB2 et des Bayraktar Akinci ». Pour le Chef de l’Etat, « tous les tests ont été concluants ; c’est donc une fierté de confirmer que ces appareils rejoignent la flotte de l’armée burkinabè ». Le Chef suprême des armées a rassuré de la performance de ces appareils. « TB2 n’est plus à présenter. Il fait ses preuves depuis le début de cette guerre et je pense que la nouveauté, c’est Akinci qui a surpassé les capacités techniques que le constructeur avait prévu. On l’a soumis à de fortes épreuves dans ses capacités d’emport, d’endurance, de plafond, de vitesse, de performance, etc. Au cours du test, il a participé à des missions de combat. Ce sont des appareils très performants, fiables que nous avons actuellement », a soutenu le Capitaine TRAORE. Ces drones ont été développés par une société turque. Et à l’occasion, le Président de la Transition a remercié son homologue turc pour le soutien qu’il apporte au Burkina Faso pendant cette phase cruciale de son histoire. « Aujourd’hui, nous pouvons dire que la coopération avec la Turquie se porte très bien. Et c’est l’occasion de remercier Son Excellence Monsieur Recep Tayyip Erdoğan, Président de la Turquie, qui a su conduire cette coopération comme il le fallait. C’est ce genre de partenariat dont on a besoin ; sain et sincère », a déclaré le Chef de l’Etat.Il a par ailleurs remercié le peuple burkinabè qui a compris le sens du combat et s’est engagé, à travers des contributions diverses qui permettent aux forces armées de monter en puissance pour la défense du territoire. « Tout ce que vous voyez, c’est grâce au peuple que nous pouvons acquérir ces appareils qui vont augmenter notre capacité opérationnelle. L’agrandissement de la flotte permet donc d’intervenir en temps opportun et d’avoir une surveillance permanente », s’est réjoui le Chef de l’Etat. Le ministre de la Défense et des Anciens combattants, le Général de Brigade Kassoum COULIBALY a rassuré le Président de la Transition de l’utilisation à bon escient du matériel reçu. « Nous avons une multitude d’engins de ce type actuellement dans le ciel qui scrutent, qui recherchent pour retrouver et détruire tout ennemi grâce aux contributions des populations », a expliqué le Général COULIBALY. Il a salué l’effort des personnes engagées sous contrat, en majorité des étudiants burkinabè, qui travaillent avec entrain pour la réussite des opérations. « Nous sommes sûrs de ce qu’ils font. Ils sont engagés et qualifiés », a-t-il ajouté. Le Général de Brigade Kassoum COULIBALY a rappelé que l’acquisition de ce matériel s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Plan stratégique d’équipement des forces armées nationales. « Il reste encore une dernière phase de ce qui était prévu sur ce premier Plan d’équipement », a-t-il soutenu.