Sénégal/législatives : ouverture de la campagne électorale, enjeux et forces en présence
La campagne électorale pour les élections législatives sénégalaises du 17 novembre s’ouvrira le 27 octobre et se poursuivra jusqu’au 15 novembre. Début septembre, le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, avait dissous l’Assemblée nationale et fixé la date du 17 novembre pour la tenue de ces législatives, dont l’objectif est d’élire pour les cinq prochaines années les 165 nouveaux députés de l’hémicycle. L’Assemblée nationale était dominée par l’ancienne mouvance présidentielle « Benno Bokk Yakaar » avec 83 députés. C’est dans le désir de renverser cette situation en vue d’avoir une majorité de députés lui permettant de dérouler son programme politique en faisant passer ses projets de loi que le président Faye a convoqué de nouvelles élections. Son Premier ministre Ousmane Sonko s’est ainsi engagé dans la bataille électorale sous la bannière des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (PASTEF), le parti dont le candidat, Bassirou Diomaye Faye, a été élu président du Sénégal en mars. En face, le PASTEF a des adversaires de taille, à l’image de la coalition Takku Wallu Sénégal dont la tête de liste est l’ancien président Macky Sall (2012-2024). Cette coalition regroupe notamment l’Alliance pour la République et le Parti démocratique sénégalais d’Abdoulaye Wade, un autre ancien président du Sénégal (2000-2012). Deux autres coalitions, « Jamm ak njarigne » et « Samm sa kaddu », emmenées respectivement par Amadou Ba, classé deuxième lors de la présidentielle de mars, et par l’actuel maire de Dakar, Barthélémy Dias, se dressent également devant le PASTEF. Au total, 41 listes de partis politiques, de coalitions et d’entités regroupant des candidats indépendants sont sur la ligne de départ des législatives. Vendredi soir, le président Faye a, dans une déclaration à la presse, appelé tous les acteurs à la sérénité, promettant que les élections seraient « libres, démocratiques et transparentes ». De son côté, la société civile, incarnée notamment par la Ligue sénégalaise des droits humains, la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme, et Amnesty International Sénégal, a appelé l’ensemble des acteurs politiques à œuvrer pour l’instauration d »’un climat politique apaisé, favorable à la tenue d’une élection libre et paisible, conformément à la longue tradition démocratique » du Sénégal. Xinhua
Lancement de la campagne électorale en Algérie
La campagne électorale pour l’élection présidentielle algérienne du 7 septembre prochain a débuté jeudi par l’organisation de meetings populaires et rencontres de proximité animés par les trois candidats ou les formations politiques qui les soutiennent, a rapporté jeudi l’Algérie Presse Service (APS). Les trois candidats en lice sont Abdelmadjid Tebboune en tant que candidat indépendant, Aouchiche Youcef pour le Front des forces socialistes (FFS), et Hassani Cherif Abdelaâli pour le Mouvement de la société pour la paix (MSP). Pour leur part, plusieurs partis soutenant le candidat indépendant Abdelmadjid Tebboune, dont le programme électoral porte le slogan « Pour une Algérie triomphante », ont investi le terrain, en ce premier jour de campagne, par l’organisation de meetings et rencontres de proximité avec les citoyens à travers plusieurs wilayas du pays, selon l’APS. Le candidat du MSP qui a choisi « Opportunité » comme slogan pour son programme électoral, a entamé la campagne au niveau du siège de son parti où il anime une série d’activités de proximité dans la capitale. Le candidat du FFS a, de son côté, choisi Alger pour lancer sa campagne électorale en animant des activités de proximité, une occasion pour lui de déployer les grands axes de son programme électoral qui porte le slogan « Vision pour demain », a rapporté l’APS. Le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), Mohamed Charfi, a affirmé que son instance était prête pour organiser l’élection présidentielle, dans le cadre de ses engagements constitutionnels de « neutralité, de transparence et de préservation du libre choix de l’électeur », a ajouté l’APS. Selon l’ANIE, 24.351.551 inscrits sur les listes électorales ont été recensés, à savoir 23.486.061 électeurs à l’intérieur du pays et 865.490 à l’étranger.
RD Congo. Cette campagne électorale par trop médiocre…
TRIBUNE. Depuis que le peuple congolais a commencé à aller aux urnes, jamais nous n’avons assisté à une campagne électorale aussi morne, brouillonne et médiocre que celle qui a commencé depuis deux semaines. Et voici pourquoi. 1. Les discours de campagne, chez la plupart des candidats, ( à quelques deux exceptions près) sont sans vision pour une alternance politique. Ils sont focalisés soit sur les invectives contre les tiers soit sur les accusations ad hominem contre les adversaires politiques mais très rarement sur un plan de sortie de crise dans laquelle s’est enlisé le pays. 2. Une seconde raison relève de la part des électeurs eux-mêmes qui n’utilisent que la démarche “émotionnelle” et fanatique sans se donner l’effort de jauger les intentions de leurs candidats. Ils apprécient leurs discours de campagne sous le prisme de la “logique wenge”. Le meeting d’un candidat est évalué au prorata du nombre de personnes qui ont REMPLI la salle, bien conformément à la mentalité “ Bercy”, à savoir des stades ou des salles remplies. N’allez surtout pas demander aux participants de ce meeting, le message principal qu’ils ont retenu en termes des formules de changement radical en bien de la situation sécuritaire et économique du pays. En réalité, ils n’ont rien retenu de leur candidat ni rien exigé de lui non plus. Tout se joue dans l’émotion avec une grande dose de superficialité. 3. Un troisième facteur de médiocrité a trait à quelque chose de plus profond que seulement peu d’observateurs ont pu cerner dans l’être profond du peuple congolais. Au fond, aucun congolais ne croit en ces élections 2023. Personne n’y voit un nouveau cap qu’elles peuvent indiquer à la bonne marche du pays. Tout se passe comme si aucun congolais ne se fait plus d’illusion sur le degré de pourriture multiforme qu’a atteint le pays. Dans le for intérieur des congolais, il s’est imprimé un pacte tacite d’aller aux urnes sans rien en attendre de bon. L’impression générale qui se dégage c’est qu’aucun ne s’attend à du nouveau, aucun ne se nourrit d’un RÊVE d’un Congo nouveau, aucun n’est habité d’un IDÉAL de changement du quotidien du petit peuple. C’est bien là un phénomène sociologique très complexe dont il faut chercher les causes profondes dans le choc traumatisant des attentes déçues en janvier 2019 et dont le peuple congolais ne s’est jamais remis du tout. Encore sous le coup de ce traumatisme, le peuple congolais a perdu quelque chose au plus profond de ses profondes aspirations. Son rêve au progrès et à la croissance nationale s’est brisé. Quelque chose s’est cassé en lui et dont les prétendus candidats aux présidentielles ou aux législatives ne semblent point mesurer la gravité. La seule passion qui habite présentement la miriade de congolais aux futures élections, c’est de chercher à SURVIVRE de ce marasme généralisé en se faisant candidats et de là de s’accrocher, tel à un ballon de sauvetage, à un poste politique qui permet de faire partie du cercle restreint de privilégiés qui puisent à la mangeoire de l’Etat. Ce désespoir généralisé, cette incapacité de rêver du meilleur pour le futur de son pays, ce sentiment d’être plombé et pris en otage par un petit groupe de brigands ayant verrouillé toutes les issues de secours, c’est la pire des choses qu’un peuple puisse vivre. 4. J’ai également fait un constat douloureux : une grande partie de l’élite intellectuelle avec laquelle on a milité depuis 2006 pour l’avènement d’un Congo nouveau, a carrément jeté l’éponge. Victime elle-même du traumatisme de 2019, elle a choisi de se taire, ne contrôlant plus grand chose du mécanisme interne de la crise d’un pays qui, à leurs yeux, va irrémédiablement à la dérive. Cette élite dégage cette impression que le sort de la RDC est déjà scellé et qu’il faut attendre impuissant se produire bon an mal an le pire des scénarios de la perte totale de la souveraineté du pays. Au-delà de la médiocrité de cette campagne électorale, c’est plutôt ce processus d’auto-destruction dans lequel elle entraîne le pays tout entier qui constitue le danger le plus imminent. On a le sentiment que la RDC avance vers 2024 comme un bateau sans boussole et sans commandant. Et les élections qui devraient lui porter un nouveau souffle et de l’espoir, deviennent elles-mêmes source de ses plus grandes angoisses. On a encore jour pour jour deux semaines et cinq jours pour rectifier le tir et remettre au centre des débats politiques, les questions sécuritaires et des accords militaires et économiques suicidaires signés durant les deux derniers quinquennats en large faveur de l’ennemi et qui s’avèrent être la clef de voûte de tout le problème de la mauvaise gouvernance du grand Zaïre. Réveillons-nous ! Par Germain Nzinga
RD Congo. Cette campagne électorale à coût de billets d’argent…
HAUT ET FORT. Ces vidéos qui circulent sur le net, montrant deux agents postés à l’entrée du Stade des Martyrs et distribuant des billets de banque à tout participant au meeting du candidat président numéro 20, soulèvent beaucoup d’interrogations. 1. Quel est le rôle d’une campagne électorale pour un président sortant sinon de faire le BILAN de son quinquennat, d’évaluer en quoi les promesses électorales faites il y a cinq ans ont été tenues durant son mandat présidentiel et de là avoir des raisons légitimes de tracer de nouvelles voies vers un avenir encore plus radieux? 2. Qu’est-ce qui se passe dans la tête de celui qui donne l’argent aux participants? Quelle fonction vise-t-il à faire jouer à l’argent distribué ? Est-ce pour renforcer les capacités de sa base électorale ou bien juste pour obliger celle-ci à ne pas voir l’irréparable d’un quinquennat qui a échoué sur beaucoup de volets vitaux en l’occurrence le volet sécuritaire ( 1/3 du territoire est occupé par des armées étrangères); économique ( le peuple se trouve dans un marasme pire qu’avant 2018) et politique ( jamais l’unité du peuple congolais n’a été au plus bas et que le pays entier ne soit devenu la risée du monde)? 3. Peut-on faire une enquête sur le message essentiel retenu par les récipiendaires de l’argent hier dimanche, message politique qui leur permet de croire désormais au lendemain meilleur de leur peuple? Sont-ils rentrés chez eux forts de 10.000 FC en poche ou bien investi d’une ou de deux raisons qui les motivent de voter pour ce candidat car ils auraient compris en quoi sa politique peut sauver le Congo de demain ? Ma petite conclusion est la suivante : un candidat président qui utilise l’argent pour attirer ou encore pour convaincre son électorat démontre sa dangerosité contre le destin du pays pour la simple raison qu’il manque cruellement d’un NOUVEAU projet politique capable de faire rêver un peuple et de donner à ce dernier un idéal puissant de changement. Un tel candidat procède ni plus ni moins par l’opération d’achat des consciences et du bâillonnement de la liberté de l’électeur. Il a choisi d’endormir du sommeil de la raison, ses électeurs en qui il suscite juste de l’émotion et du fanatisme aveugle pour fermer leurs yeux sur leur propre misère dont sa gestion politique se veut être le premier responsable. Par Germain Nzinga
Processus électoral en RDC : quand les États-Unis mettent en garde le régime de Félix Tshisekedi
TRIBUNE. À la veille du déclenchement de la campagne électorale en RD Congo, les États-Unis ont publié une déclaration sur le processus électoral, qui mérite une attention particulière. Dans ce communiqué, Washington exhorte les autorités congolaises à s’assurer que la campagne et l’élection présidentielle (mais aussi législative) se déroulent dans la sérénité. Les maîtres mots ici sont égalité, équité, transparence, sécurité et liberté. En gros, l’Oncle Sam demande à Félix Tshisekedi et à son gouvernent de prendre leur responsabilité en organisant des élections inclusives, transparentes et paisibles « reflétant la volonté du peuple congolais » dixit la déclaration. En apparence bienveillant, ce communiqué est en réalité une véritable mise en garde adressée au régime de Félix Tshisekedi. Le dernier paragraphe de la déclaration ne fait aucun doute à ce propos. Les États-Unis envisagent en effet « l’adoption de mesures… à l’encontre des personnes portant atteinte à la démocratie en RDC. » En français facile, les Américains disent exactement ceci : nous allons sanctionner les autorités si elles s’aventurent à compromettre le processus électoral. Même si le communiqué souligne le fait que « la responsabilité d’assurer des élections libres et équitables n’incombe pas seulement aux autorités », même s’il appelle « les acteurs de tous les horizons politiques à apaiser les tensions de façon proactive et à promouvoir un processus électoral paisible », il n’en demeure pas moins pas que le destinataire principal de cette missive est le pouvoir de Kinshasa. Le message sous-jacent de l’ambassade américaine est clair : Washington suit de près le processus électoral et la situation politique en RDC et n’hésitera pas à agir s’il le faut. À l’instar des élections de 2006, 2011 et 2018, celle de 2023 n’échappera pas aux ingérences des grandes et moyennes puissances ainsi que des puissances régionales. Les Congolais ne le réalisent pas toujours, mais les élections en RDC ont toujours été un enjeu à la fois congolais et international. Elles revêtent une dimension géopolitique non négligeable en raison de l’importance stratégique du pays. En décembre 2018, la Russie et la Chine s’étaient opposées au P3 (États-Unis, Grande-Bretagne, France) au Conseil de sécurité au sujet de la présidentielle. Ce qui avait d’ailleurs facilité la matérialisation du « deal » entre Joseph Kabila et Félix Tshisekedi. Selon des informations et certaines indiscrétions, les enjeux risquent d’être différents cette année. Un certain consensus semble se dessiner sur le plan international et régional à propos du pouvoir de Félix Tshisekedi, qui est de plus en plus esseulé au niveau sous-régional, continental et international. Celui-ci devra donc faire très attention, car le communiqué de l’ambassade américaine n’est qu’un avant-goût de ce qui se trame dans les coulisses de la diplomatie régionale et internationale. Pour celles et ceux qui l’auraient peut-être oublié, ce sont les démocrates au pouvoir à Washington qui ont renversé le président Mobutu avant de mettre le Congo à feu à sang en soutenant le Rwanda et l’Ouganda, deux pays qui n’hésiteront pas à bondir… sur Félix Tshisekedi si l’occasion se présentait. Scrutin de décembre 2023 ou la présidentielle de tous les dangers… À bon entendeur, je bois mon lait nsambarisé. Par Patrick Mbeko
RDC : Les cinq scénarios du scrutin présidentiel de 2023
TRIBUNE. D’après le calendrier électoral de la CENI, la campagne électorale pour les candidats aux présidentielles et aux législatives nationales et provinciales partira du 19 novembre jusqu’au au 18 décembre 2023. En termes clairs, à compter de ce samedi 19 août 2023, nous sommes à trois mois de la tenue du scrutin électoral congolais. À quoi devrons-nous nous attendre? À la lumière de l’actualité politique en présence, cinq scénarios se dessinent à l’horizon. PREMIER SCÉNARIO Le président de la CENI s’active tant bien que mal pour porter jusqu’au bout le processus électoral de la manière que l’on devine déjà. Trois pôles du pouvoir de mettent en place : l’union sacrée sous la férule de Tshisekedi; l’opposition politique sous la conduite de Katumbi et un candidat indépendant issu de la société civile le Dr Mukwege ou une autre surprise. L’élection se fait en faveur d’un de ces trois pôles du pouvoir. La Cour constitutionnelle proclame les résultats en toute indépendance et transparence, conformément à l’avis des observateurs nationaux et internationaux. Le gagnant issu d’un de ces trois pôles prête serment en janvier 2024 et la RDC assiste à la deuxième passation pacifique du pouvoir dans son histoire politique. DEUXIÈME SCÉNARIO Le président de la CENI adopte une ligne partisane et fait front commun avec le pouvoir en place qui a déjà pris l’option d’utiliser des méthodes fortes(arrestation, répression ou intimidations) pour bâillonner tant les forces politiques de l’opposition que tout autre candidat présidentiel comme cela où se vérifier avec le traitement subi par les proches de Katumbi et Sesanga empêchés de circuler à travers les provinces. Le pouvoir s’emploie à occuper tout l’espace politique et médiatique pour faire le forcing. Les deux autres pôles du pouvoir résistent et se décident quand même de participer au scrutin. La CENI subordonnée aux ordres du pouvoir refuse mordicus l’audit du fichier électoral parce qu’il sait pertinemment bien qu’il contient des millions de fictifs qui donneront des voix à ceux qui ont prévu opérer un hold-up électoral. Dans ces conditions, le comptage de voix donne inévitablement avantage au président sortant et la Cour Constitutionnelle visiblement inféodée au régime entérine le résultat en parfait désaccord avec les autres acteurs politiques nationaux et contre l’avis des observateurs internationaux. Autiste et sourd aux nombreuses réclamations post-électorales, le gouvernement refuse le recomptage des voix. Le climat social se surchauffe mais le pouvoir procède par un coup de force comme ce fut le cas en 2006 et en 2011. L’armée et la police nationale mâtent dans le sang les protestataires et réussissent cahin cahan à imposer le schéma de la fraude. TROISIÈME SCÉNARIO La Cour constitutionnelle proclame les résultats en désaccord avec les observateurs nationaux et internationaux. Le pouvoir refuse le recomptage des voix et procède par un coup de force comme ce fut le cas en 2006. Ce qui entraîne le pourrissement général de la situation et des tensions sociales un peu partout en RDC. Déjà en intelligence avec le Ministère congolais de la Défense depuis l’an passé, Vladimir Poutine qui a déjà mis à profit de tels mécontentement populaires au Mali et au Burkina Faso, entre par cette brèche pour pistonner les forces spéciales de Wagner et pour manipuler la grande muette impayée ou mal payée qui se range du côté du peuple. Par effet domino de ce qui se passe au Sahel, un officier militaire neutralise la classe politique. Le régime déjà très impopulaire auprès de l’opinion publique finit par s’effondrer. Et comme en 1965, un officier reprend les rênes du pouvoir. QUATRIÈME SCÉNARIO C’est un secret de Polichinelle que les élections démocratiques en RDC ont toujours été un casse-tête pour les multinationales apeurées de perdre leur main-mise sur les ressources naturelles congolaises. Pour cette raison, elles ont toujours redouté l’élection d’un candidat nationaliste. Scénario qui devient très plausible dans cet environnement très volatile de la guerre de forces otaniennes contre la Russie et la Chine et la perte progressive de l’influence occidentale en Afrique devant l’avancée du BRICS. Pour éviter d’en arriver là, les puissances occidentales actionnent au Congo via leurs proxies rwandais et ougandais et Congo Brazzavillois leur stratégie du chaos organisé pour contrôler le cours des événements. Chaos sur le front Est avec des milices M23 armées et équipées par les mêmes puissances et appuyées par la fameuse Force régionale. Chaos sur le front Ouest à Kinshasa, au Bandundu et Kongo central où les cellules dormantes déjà présentes dans la capitale kinoise et leur nouvelle base-arrière militaire à Mindouli convergeront dans la prise du pouvoir à Kinshasa et à l’installation d’un régime politique totalement téléguidé de Kigali avec des complices congolais. Les élections sont alors renvoyées sine die aux calendes grecques, laissant pourrir la situation sécuritaire interne, tout en “nettoyant” le pays via des assassinats ciblés des intellectuels, officiers patriotes et politiciens qui refuseront de se soumettre au nouvel ordre politique. Faisant ainsi croître la terreur avec la complicité de la communauté internationale pour pouvoir habituer le peuple congolais à vivre pour longtemps dans la posture de servitude volontaire sur la terre de ses ancêtres. CINQUIÈME SCÉNARIO À défaut d’actionner leur puissance de feu sur le Congo-Kinshasa par crainte de créer une deuxième Ukraine où cette fois-ci les soi-disant défenseurs de l’ordre démocratique revêtent les habits russes des envahisseurs, les puissants qui contrôlent les leviers de pouvoir en RDC lèveront l’option d’utiliser un autre stratagème politique consistant à instrumentaliser leurs marionnettes infiltrées au sommet des institutions du pays et au sein de l’opposition républicaine en vue d’imposer un DIALOGUE NATIONAL. Une hypothèse à ne point négliger lorsqu’on sait la dernière rencontre à Lomé sous les auspices du président Faure Eyadema de Vital Kamerhe( émissaire de Félix Tshisekedi) et de Raymond Tshibanda( émissaire de Joseph Kabila) en vue de négocier un dialogue national qui décidera de repousser le scrutin électoral prévu le 23 décembre 2023 et de mettre en place les conditions d’une transition démocratique. Sur ce point il semble se dessiner une convergence de vues avec l’opposition et la société civile qui, derrière
Congo/Présidentielle 2021 : Mathias Dzon dénonce une campagne électorale anticipée et illégale du candidat du pouvoir
Le candidat au scrutin présidentiel du 21 mars 2021, Mathias Dzon a dénoncé les conditions d’organisation et « la campagne électorale anticipée » du candidat de la majorité présidentielle, Denis Sassou N’guesso. Mathias Dzon a également parlé du président du Conseil supérieur de la liberté de communication, Philippe Mvouo, lui reprochant de regarder et d’assister impuissant au déferlement de la campagne électorale anticipée et illégale du candidat du pouvoir dans les médias. Mathias Dzon et son équipe de campagne ont aussi exigé l’annulation pure et simple du principe du vote par anticipation des militaires. Selon eux, le fait que les noms des électeurs militaires n’aient pas été retirés de la liste électorale générale laisse libre cours au vote multiple des militaires indélicats. Il a simplement demandé l’annulation du vote militaire, menaçant de ne pas reconnaitre les résultats. Il a en outre exigé la fermeture immédiate de tous les centres occultes de délivrance des cartes d’identité et la reprise des activités des services d’état civil officiels sur l’ensemble du territoire national. Parlant du temps imparti, Mathias Dzon a souligné la nécessité d’organiser la Conférence des candidats ou à défaut de leurs représentants, dans les meilleurs délais. Selon lui, le but est de lever les nombreux obstacles qui jonchent encore le chemin d’une élection libre, transparente, apaisée, équitable et honnête en mars 2021. Il a de ce fait invité instamment le président de la République à bien vouloir convoquer cette assise de la dernière chance, sans envisager un probable boycott du scrutin. Son porte-parole, Elo Dacy, a invité le ministère de l’Intérieur à corriger l’injustice flagrante due à l’absence des leurs dans les commissions, dénonçant une exclusion de l’opposition réelle des instances d’organisation de l’élection de mars 2021. Il a dit également qu’aucun de ses représentants ne figure ni dans les instances dirigeantes de la CNEI, ni dans les Colels. La direction nationale campagne du candidat de l’ARD est présidée par Henri Boukoulou assisté par Elo Dacy, en sa qualité de directeur national adjoint, porte-parole du candidat. Florent Sogni Zaou
Congo. Une campagne à couteaux tirés se prépare sur le net
OPINION. Dolisie est au départ d’un nouveau mouvement de Fake News, grâce à la technologie. Alors que le président Denis Sassou N’Guesso, 78 ans dont 36 passés au pouvoir, et plusieurs autres membres de l’opposition se déclarent progressivement candidats à l’élection présidentielle de mars 2021, ils devront, par ailleurs, se préparer à faire face, dans les prochaines semaines, à ce genre d’affiches. Ce ne sont ni plus ni moins que des fake news. C’est-à-dire, le tripatouillage des photos et la manipulation des informations. La vérité est donc truquée. Les consommateurs des réseaux sociaux devraient s’armer de bons outils pour déceler le blé dans l’ivraie. Ils sont nombreux les opposants qui s’apprêtent à attaquer le candidat du pouvoir sur les réseaux sociaux. Leurs armes, les logiciels de manipulation d’images et d’informations, disponibles et gratuits sur intérêt. A voir ces images dont les originales étaient pourtant affichées sans ambiguïté à Dolisie, le PCT et alliés auront du pain sur la planche, s’ils n’avaient pas prévu de plan de riposte. Ceux qui écrivent les discours de Sassou n’ont d’ailleurs hésité de glisser un paragraphe sur l’usage des réseaux sociaux par les jeunes, lors de son message sur l’état de la nation devant le parlement réuni en congrès, en décembre 2019, lorsqu’il évoquait l’origine douteuse des cuisses de poulet. Certains ministres, dont Hermella Destinée Doukaga de la Jeunesse ont aussi fait des appels en cette direction. Et pourtant, le phénomène ne s’est pas éteint, il croît. Bien sûr, il n’y a pas que Sassou N’Guesso qui sera caricaturé ou tiré à boulet rouge sur les réseaux sociaux. Pour ne pas dire, lui est déjà habitué. Car, il ne se passe pas un seul jour, sans qu’une image manipulée de lui ne soit diffusée sur internet, provoquant le grand rire de la cité, mais aussi l’indignation dans son camp. Mais, d’autres figures de l’opposition y laisseraient un peu de leur dignité cette fois-ci. Pascal Tsaty Mabiala, premier secrétaire de l’UPADS et chef de l’opposition, est, à considérer ce qui se dessine, attendu impatiemment par les activistes de l’internet. La situation va durer jusqu’en mars, et peut-être un peu plus. Vu cette nouvelle activité qui va être générée sur les comptes Facebook ou Twitter tenus par des activistes congolais, tant du pays de la diaspora, les autorités pourraient couper l’internet, privant des millions de citoyens à travers le monde de suivre l’élection présidentielle au Congo. Mais ce n’est encore rien. Ce n’est qu’un avis sur base de tout ce qui s’écrit. Dolisie restera néanmoins une étape importante dans ce mouvement de Fake news sur les banderoles et affiches. Quelqu’un aurait alors dit, les Congolais ont un immense talent. Par Arsène SEVERIN –Journaliste (FB)