Burkina : un nouveau passeport biométrique lancé sans la mention ni le logo de la CEDEAO

Le nouveau passeport biométrique de dernière génération, équipé d’une puce électronique de collecte et de stockage de données, a été lancé mardi sans comporter ni le logo ni la mention CEDEAO. Le nouveau passeport biométrique burkinabè présente plusieurs particularités par rapport à l’ancien, notamment l’absence de la mention et du logo CEDEAO, a indiqué le ministre de la Sécurité, Mahamadou Sana, cité par le site Burkina24. Selon lui, ce nouveau document permettra un pré-enrôlement en ligne, un enrôlement flexible en mode connecté ou déconnecté, une transmission instantanée des données aux ambassades, et un renforcement de la sécurité. Le ministre de la Sécurité a précisé que l’ancien passeport reste valide jusqu’à son expiration. Mahamadou Sana a également rassuré que le prix du nouveau passeport reste fixé à 50 000 FCFA comme pour l’ancien, mais que certaines commodités autour du nouveau passeport peuvent être soumises à des taxes. Le nouveau document d’identification est conçu à base de polycarbonate, a expliqué le Directeur général (DG) de l’Office national d’identification (ONI), Parfait Louré. C’est une entreprise chinoise, Emptech, qui en est le concepteur, dans le cadre d’un Partenariat Public-Privé (PPP) avec l’État. « Le nouveau passeport appartient à la dernière génération de passeports recommandée par les instances internationales de l’aviation civile internationale », a-t-il précisé. À en croire le DG de l’ONI, ce nouveau passeport, qui est l’aboutissement d’un processus lancé depuis 2022, fait du Burkina Faso le premier pays en Afrique de l’Ouest et le 10e en Afrique à se doter d’un document d’identification à la pointe de la technologie. Agence d’information du Burkina
Arrestations, disparitions et militarisation : quel est l’état du football au Burkina Faso ?

INDISCRETION. Les élections de la Fédération burkinabè de football (FBF), prévues pour le 31 août, ont pris une tournure inattendue, marquée par l’arrestation et la disparition de plusieurs personnes soutenant l’un des candidats. Dans un climat extrêmement tendu, où toutes les autres candidatures ont été rejetées, le pouvoir en place a réussi à imposer son candidat, l’ancien colonel-major Oumarou Sawadogo. « Je ne peux pas parler publiquement, c’est trop risqué. » Depuis les récents événements qui ont secoué le football burkinabè, nombreux sont ceux qui, impliqués dans ce sport, préfèrent garder le silence, ou à tout le moins, dissimuler le fond de leur pensée. « Le pouvoir a récupéré notre sport, c’est tout », confie l’un d’entre eux. « Que pouvons nous faire ? C’est ainsi… » Le Burkina Faso, force montante du football africain depuis une quinzaine d’années, avec une participation régulière à la Coupe d’Afrique des Nations – excepté en 2019 – fait cependant face à une crise profonde de gouvernance. Cette crise s’est particulièrement intensifiée depuis l’élection de Lazare Banssé en août 2020, dans un contexte de conflit larvé avec son prédécesseur, le colonel Sita Sangaré. Malgré les dissensions et les pressions, Banssé a tenu bon jusqu’à la fin de son mandat de quatre ans. Cependant, le 29 juin dernier, il a annoncé dans une lettre qu’il ne se représenterait pas, une décision qui a surpris ceux qui louaient sa « force de caractère », tandis que d’autres évoquaient sa « lassitude » dans ce contexte oppressant. En réalité, Banssé s’est retiré de lui-même après une entrevue avec les autorités, notamment le président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré. Les deux hommes ont convenu qu’il était dans l’intérêt du football national – et du gouvernement – de laisser la place à un nouveau dirigeant capable d’unifier les différentes composantes du sport burkinabè. Une emprise militaire croissante Initialement prévues pour le 17 août, les élections ont été reportées de deux semaines, laissant aux différents protagonistes le temps d’établir des listes répondant aux critères d’éligibilité. C’est dans ce contexte que l’Union Sportive des Forces Armées (USFA), un club omnisports de première division, a présenté Oumarou Sawadogo, un ancien colonel-major et ex directeur central du service des sports des armées, immédiatement perçu comme le candidat des militaires et du gouvernement. Depuis le coup d’État du 30 septembre 2022, mené par le capitaine Ibrahim Traoré, devenu président de la Transition, le Burkina Faso vit sous une emprise militaire renforcée. Dans ce contexte sécuritaire délicat, marqué par une lutte contre des milices armées, la société s’est militarisée, avec l’enrôlement des Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP), parfois de manière coercitive. Cette militarisation s’accompagne de répressions contre les voix dissidentes, y compris des activistes, journalistes, et même des magistrats. La semaine dernière encore, cinq magistrats ont été illégalement détenus et menacés d’être envoyés auprès d’unités militaires, selon Le Monde. Ces cinq hommes avaient lancé des procédures contre des proches du pouvoir pour diverses allégations, et avaient demandé des enquêtes sur des cas de disparitions. L’implication du président dans le football Ibrahim Traoré ne cache pas son intention de réprimer toute opposition, justifiant ses actions par la nécessité de sécuriser le pays. Son régime, qui s’est rapproché de la Russie au détriment de la France, a fait face à plusieurs tentatives de déstabilisation. Traoré, dont la période de transition a été prolongée de cinq ans par une charte spéciale, ne cache pas non plus son intérêt pour le football. Outre ses messages d’apaisement à l’égard de l’équipe nationale, il participe même à des matchs de gala, incarnant un pouvoir très personnel et omniprésent. Un processus électoral controversé Outre Oumarou Sawadogo, trois autres candidats se sont initialement présentés aux élections de la FBF : Ali Guissou, lieutenant-colonel et président de l’AS Douanes ; Jonathan Pitroipa, ancien international burkinabè ; et Moctar Diallo, homme d’affaires. Cependant, la campagne a rapidement été entachée de controverses. La candidature de Guissou a été invalidée pour des raisons jugées contestables, tandis que celle de Pitroipa a été rejetée en raison de l’absence d’autorisation pour certains membres de sa liste. Ces disqualifications ont laissé Sawadogo comme le seul candidat en lice, renforçant les soupçons de manipulation. Disparitions inquiétantes Dans ce contexte tendu, des disparitions inquiétantes sont venues assombrir davantage le processus électoral. Bourama Sawadogo, responsable de l’organisation de l’AS Douanes, et Jean-Paul Mone, membre du bureau exécutif des Léopards de St Camille, ont disparu. Ali Guissou, cible d’une tentative d’enlèvement, a dénoncé des pressions exercées par les autorités sur ses partisans, mettant en lumière les méthodes coercitives employées pour consolider le pouvoir autour de Sawadogo. Les élections, toujours prévues pour le 31 août, semblent désormais n’être qu’une formalité pour l’ancien colonel-major, devenu le candidat unique. Note : Depuis ces événements, David Yaméogo et Jean-Paul Mone ont été libérés provisoirement en attendant leur jugement. Ya Willy.
Indépendance énergétique : le Burkina crée une Agence de l’Energie Atomique

Le Président du Faso, Chef de l’Etat, le Capitaine Ibrahim TRAORE a présidé, ce mercredi, le Conseil des Ministres. Selon le ministre d’Etat, porte-parole du gouvernement, Jean Emmanuel OUEDRAOGO, le Conseil a examiné plusieurs rapports et pris d’importantes décisions pour la bonne marche de la Nation. Au titre de la Présidence du Faso, le Conseil a adopté un décret portant création, attribution, organisation et fonctionnement de l’Agence burkinabè de l’Energie atomique (ABEA). Le ministre d’Etat, porte-parole du Gouvernement, Jean Emmanuel OUEDRAOGO a affirmé que le Chef de l’État a « clairement indiqué que cette réalisation va permettre de garantir l’indépendance énergétique du Burkina Faso, l’industrialisation du pays et de faciliter l’accès à l’électricité partout sur le territoire national ». Pour le compte du ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, le Conseil a adopté deux rapports. Selon le ministre Serge Gnaniodem PODA, le premier rapport comporte deux décrets. Le premier consacre le transfert des Villages artisanaux au Salon international de l’Artisanat de Ouagadougou (SIAO). Quant au second décret, il vient consacrer la modification des statuts du SIAO pour prendre en compte les Villages artisanaux qui lui ont été transférés. Le deuxième rapport est relatif à un décret portant création d’une société d’économie mixte dénommée Société de fabrication et de pose de rails (Faso Rails), dont le siège sera à Bobo-Dioulasso. « La création de cette société entre en droite ligne de la vision de Son Excellence Monsieur le Président du Faso, qui a instruit le gouvernement de travailler à mettre en place, au niveau national, un réseau ferroviaire qui puisse relier les différents chefs-lieux de province », a soutenu le Ministre PODA. D’un coût de réalisation d’environ 70 milliards FCFA, la mise en place de la société est attendue dans 18 mois, avec un capital de 10 milliards FCFA dont 75% détenus par l’Etat et les 25% restants ouverts au secteur privé burkinabè. Au titre ministère de l’Economie et des Finances, le Conseil a adopté un décret portant modalités de prise en charge des prestations spécifiques des agents publics et des personnes ressources. Selon le ministre Aboubakar NACANABO, « il s’agit des prestations relatives à l’organisation des manifestations d’envergure internationale, des prestations pour lesquelles l’on fait appel à des personnes ressources hors de l’administration, des prestations liées à la formation, à tout ce qui est lié à l’organisation des concours, la prise en charge de certaines activités dans les écoles professionnelles et les universités ». En outre, le Conseil a adopté, pour le compte du même ministère, un décret portant conditions et modalités d’exécution et de rétribution des prestations de protection rapprochée effectuée par le personnel de la Police nationale et de la Gendarmerie nationale au profit des particuliers. Pour le ministre de la Sécurité, le Commissaire divisionnaire de Police Mahamadou SANA, ce décret vient non seulement règlementer la matière, mais aussi permettre à l’Etat d’avoir désormais un contrôle sur le détachement de ce personnel. Pour le compte du ministère de la Santé, le Conseil a marqué son accord pour la gratuité des soins et des services de santé des cliniques mobiles au Burkina Faso. Selon le ministre de la Santé, Robert Lucien Jean-Claude KARGOUGOU, l’adoption de ce décret va permettre d’améliorer l’accessibilité financière des populations cibles à ces services de santé. Il a précisé que cette gratuité des soins concerne la mammographie et le dépistage des lésions précancéreuses du col de l’utérus.
Cimenterie au Burkina : une unité de production d’argile calcinée pour renforcer les capacités de CIMAF

Le Président du Faso, Chef de l’Etat, le Capitaine Ibrahim TRAORE a présidé, ce jeudi matin, dans la zone industrielle de Kossodo à Ouagadougou, la cérémonie de pose de la première pierre de l’extension de l’usine de production du ciment de la société Ciments de l’Afrique (CIMAF). Cette extension est constituée d’une unité de production d’argile calcinée et d’une centrale solaire. Pour le Président du Faso, qui s’est adressé à la presse à l’issue de la cérémonie, cette initiative est « l’illustration parfaite de notre politique d’industrialisation et, nous félicitons le promoteur qui a pu mettre en place ce projet ». Le Capitaine Ibrahim TRAORE a salué ce projet d’unité de production d’argile calcinée qui va consister à extraire la matière première sur place pour une transformation en produit fini destiné prioritairement à satisfaire les besoins internes du Burkina Faso. Cette technologie du Groupe CIMAF répond à la vision des autorités de la Transition de travailler à ce que « nos matières premières puissent être transformées sur place » et à contribuer à la création d’emplois décents pour la jeunesse. « L’unité solaire qui accompagne doit permettre de baisser les coûts de production et nous espérons que dans quelques années, cette technologie qui va se vulgariser permettra de réduire les coûts du ciment », a souhaité le Chef de l’Etat. Le Chef de l’Etat a encouragé les opérateurs économiques à investir dans la transformation de nos matières premières et rassuré les investisseurs étrangers à s’intéresser au Burkina Faso, terre d’opportunités. Dans son discours officiel lu par le ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, Serge PODA, le Président du Faso a salué la résilience et l’engagement patriotique des opérateurs économiques aux côtés de l’Etat « pour bâtir une économie nationale forte, décomplexée, innovante et souveraine ». Le Président directeur général (PDG) du Groupe CIMAF, Anas SEFRIOUI, a indiqué que ce projet de construction de l’unité d’argile calcinée témoigne de l’engagement de sa société pour l’innovation et l’exploitation des matières premières locales. « L’argile calcinée que nous produirons ici au Burkina servira de matière première alternative aux matières importées, notamment le clinker », a soutenu M. SEFRIOUI. La construction de l’unité d’argile calcinée va coûter à la société CIMAF des investissements de 30 milliards FCFA ; l’installation de la centrale solaire est évaluée à 3,3 milliards de FCFA. D’un délai de réalisation de 24 mois, ces infrastructures contribueront à augmenter la capacité de production de l’usine et son autonomisation en matière d’énergie. Plus de 315 emplois directs et indirects seront aussi créés.
Coopération Burkina – Sierra Leone : Fin de séjour du président Julius Maada BIO à Ouagadougou

Le Président de la République de Sierra Leone, Julius Maada BIO, en fin de séjour dans notre pays, a quitté Ouagadougou en début de soirée. Au terme de sa visite de travail et d’amitié, le Chef de l’Etat Sierra léonais a affirmé avoir eu des échanges fructueux avec son homologue burkinabè sur la coopération entre les deux pays et la situation sécuritaire dans notre pays et dans le Sahel. Il repart donc de Ouagadougou avec des information lui permettant d’aller présenter la situation du Burkina Faso et du Sahel aux Nations-Unies dans les jours à venir.
Banque des dépôts du Trésor : un outil pour affirmer l’indépendance économique et financière du Burkina

GOUVERNANCE. Le Président du Faso, Chef de l’Etat, le Capitaine Ibrahim TRAORE a procédé, ce vendredi dans la matinée, au lancement des activités de la Banque des dépôts du Trésor (BDT), sise à Koulouba ; une banque qui permet au Trésor public d’optimiser la gestion des ressources financières publiques. Grâce au leadership du Capitaine Ibrahim TRAORE, le Burkina Faso dispose désormais d’une Banque des dépôts du Trésor dont le réseau s’appuie sur celui du Trésor public, structure déconcentrée sur toute l’étendue du territoire. Le Ministre de l’Economie et des Finances, Aboubakar NACANABO a, au nom du Président du Faso, exprimé sa fierté de voir l’érection de la Banque des dépôts du Trésor, preuve des efforts du gouvernement à œuvrer pour une véritable réforme de la gouvernance économique et financière de notre pays. Cette banque est une matérialisation de l’engagement du Chef de l’Etat à « affranchir notre pays des mécanismes et méthodes rétrogrades qui nous confinent au sous-développement et à l’assistance financière », a-t-il indiqué. Le Burkina Faso est donc en route vers son indépendance économique et financière. Selon le ministre NACANABO, avec la Banque des dépôts du Trésor dont le slogan « La Banque des dépôts du Trésor, la banque du Burkindlim », il ne sera plus possible pour les structures publiques notamment les projets et programmes et certains services administratifs de détenir d’importants dépôts bancaires pendant que le Trésor a recours à des emprunts à des taux parfois onéreux. Ainsi, cette banque va permettre au Trésor public de bien jouer son rôle de gestion optimale des ressources publiques. Les Burkinabè sont aussi invités à faire de la BDT, leur principal outil de financement. « Le Burkina Faso nouveau que nous appelons de tous nos vœux et pour lequel chaque citoyen doit apporter sa pierre pour son édification, commande de nous une révolution dans nos pratiques et usages, afin de consolider la marche radieuse entamée par notre pays », a souligné le ministre de l’Economie et des Finances. Le Directeur général du Trésor et de la Comptabilité publique, Bruno Raymond BAMOUNI a témoigné sa reconnaissance et celle des travailleurs du département en charge de l’Economie et des Finances au Président du Faso, le Capitaine Ibrahim TRAORE. « Votre présence rehausse d’un éclat très particulier la présente cérémonie de lancement de la Banque des dépôts du Trésor et donne le témoignage éloquent d’un encouragement fort aux acteurs du front financier dans la guerre imposée à notre pays », a-t-il soutenu.
Coopération Burkina-Fédération de Russie : le ministre Sergueï LAVROV fait Commandeur de l’Ordre de l’Etalon

Le ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Sergueï LAVROV, en visite d’amitié et de travail au Burkina Faso, a été élevé à titre exceptionnel, au rang de Commandeur de l’Ordre de l’Etalon au Palais de Koulouba, ce mercredi dans la matinée. C’était à l’issue d’une audience accordée par le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim TRAORE. « Nous avons eu un entretien très utile avec le Président du Faso. Le Chef de l’Etat a expliqué les mesures qui sont prises par son gouvernement dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et la restauration de l’autorité de l’Etat et de l’intégrité territoriale », a indiqué le ministre russe des Affaires étrangères au sortir de son entretien avec le Chef de l’Etat. Selon lui, des projets de développement dans le domaine social et économique ont été aussi au centre des échanges avec le Capitaine TRAORE. M. LAVROV a réaffirmé le soutien de son pays à ces différents projets exposés par le Chef de l’Etat. Ces projets s’inscrivent dans le cadre des accords signés entre les présidents POUTINE et TRAORE lors du sommet de Saint Pétersbourg en juillet 2023. La coopération dans le secteur minier, de la formation professionnelle, du commerce, de l’agriculture, de la santé ont fait l’objet d’échanges fructueux entre le Président du Faso et son hôte du jour. Dans le domaine agricole, il a annoncé la contribution de son pays à la production d’engrais et sur le plan sanitaire, la construction d’un laboratoire de détection des maladies infectieuses. « Nous allons continuer aussi notre coopération et notre soutien en matière militaire et technique, et la livraison des armes pour augmenter les capacités opérationnelles et de combat de l’armée », a ajouté Sergueï LAVROV. Les deux parties ont confirmé leur volonté de renforcer leur coopération au niveau des organisations internationales notamment à l’ONU. C’est dans cette optique que la Russie, selon le ministre LAVROV, apprécie beaucoup la position « objective et juste » du président burkinabè au sujet de la question ukrainienne. « De notre côté, nous sommes prêts à apporter notre soutien pour la cause juste des Africains qui tentent de se débrasser de l’influence néocoloniale », a affirmé le chef de la diplomatie russe. Il a salué et exprimé le soutien de son pays à l’Alliance des Etats du Sahel (AES), créée par le Burkina Faso, le Mali et le Niger.
Le Niger va fournir du gasoil au Tchad, au Mali, au Burkina et au Togo
Le Niger va fournir du gasoil aux pays voisins, Tchad, Mali, Burkina Faso et Togo, afin qu’ils puissent combler leurs besoins énergétiques, indique un communiqué publié à l’issue d’une réunion de leurs ministres de l’Energie, tenue samedi à Niamey. A l’issue de leur réunion, les ministres de ces pays ont « adopté et signé un protocole d’accord sur la fourniture » du gasoil par le Niger, au Tchad, Burkina et au Mali, précise le communiqué lu par Ndolenodji Alixe Naïmbaye, la ministre de l’Energie du Tchad. Le communiqué ajoute que des « discussions » sont en cours pour la fourniture du Togo en gasoil. La rencontre traduit « la volonté » de ces pays de « raffermir davantage leur coopération » notamment en « matière de besoins énergétiques », poursuit le communiqué. Le Mali, le Burkina, le Niger se sont réunis dernièrement au sein de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) en vue de faire une Confédération. Le Niger raffine depuis 2011 quelque 20.000 barils par jour, essentiellement du gasoil et de l’essence, à Zinder, dans le centre-est du pays. Début novembre 2023, le Niger a mis en service un oléoduc géant en vue de la première commercialisation de son pétrole brut qui sera acheminé depuis Agadem (sud-est) jusqu’au Bénin voisin. Des investissements de 4 milliards de dollars pour développer les champs pétroliers (gisement d’Agadem) et 2,3 milliards de dollars pour la construction de l’oléoduc, doivent permettre de porter la production pétrolière du Niger à 110.000 barils par jour, dont 90.000 barils doivent être exportés, selon le gouvernement. Dans le domaine de l’électricité, les ministres ont également « adopté la feuille de route », samedi, en vue de « la concrétisation » du projet Désert to Power », porté par la Banque africaine de développement (BAD) et qui vise à fournir de l’énergie à 250 millions de personnes dans les pays qui composent la bande sahélienne. « Desert to Power » est une initiative de la BAD de 20 milliards de dollars avec pour ambition de faire du Sahel la plus grande zone de production solaire au monde avec 10.000 MW de capacité. Les onze pays bénéficiaires de ce projet sont : le Burkina Faso, l’Éthiopie, l’Érythrée, Djibouti, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Nigeria, le Sénégal, le Soudan et le Tchad. MAP