Hydrocarbures: la transition énergétique en débat à la 5e réunion des directeurs généraux de l’APPO
CONGO. La question de la transition énergétique a été au cœur des discussions lors de la 5ème réunion des Directeurs généraux des sociétés nationales d’hydrocarbures de l’Organisation des Producteurs de Pétrole Africains (APPO), tenue le 16 novembre 2023, à Brazzaville sous la direction de la Société Nationale des Pétroles du Congo. La transition énergétique comme solution alternative aux énergies fossiles a animé les débats au cours de la 5ème réunion des Directeurs généraux des sociétés nationales d’hydrocarbures de l’Organisation des Producteurs de Pétrole Africains (APPO). Cette réunion a permis aux membres de cette plateforme d’avoir de discussions constructives et de collaborations stratégiques dans le but d’encourager la coopération, de partager des idées et d’explorer des solutions innovantes pour relever les défis et saisir les opportunités dans le secteur de l’énergie. Cette 5ème rencontre de l’APPO a permis aux directeurs généraux des sociétés pétrolières d’Afrique et collaborateurs de se pencher sur la place des énergies fossiles dans le développement économique des pays, mais tout en répondant aux défis mondiaux de la lutte contre le changement climatique. Pour le ministre Bruno Jean Richard Itoua, Ministre des Hydrocarbures qui a ouvert les travaux, « cette réunion témoigne de l’importance du secteur des hydrocarbures pour le développement de nos nations face aux défis économique, environnemental et technologique auxquels sont confrontés nos pays ». Au cours de rencontre, les membres ont acté la création du comité d’experts des sociétés nationales d’hydrocarbures des pays membres de l’APPO qui aura pour objectif, d’assurer le suivi de la mise en œuvre des décisions prises. Ce comité se chargea également d’élaborer l’ordre du jour et le rapport de la réunion du forum des PDG de l’APPO. Le directeur général de la Société Nationale du Pétrole du Congo (SNPC), et président de la 5ème réunion, Raoul Maixent Ominga, a exprimé son optimisme sur les résultats découlant de ladite rencontre et a appelé au renforcement de la collaboration sud-sud en déclarant : « Nous sommes honorés d’accueillir cette éminente assemblée et les discussions productives qui façonneront sans aucun doute l’avenir de l’industrie de l’énergie en Afrique. Les accords signés avec la Sonatrach et SONIDEP marquent des étapes importantes dans notre engagement en faveur de la collaboration régionale et du développement durable ». Des accords de coopération signés entre les sociétés membres La réunion de Brazzaville a été une opportunité pour certaines sociétés à signer plusieurs accords importants : la SNPC et la Sonatrach (Algérie) ont signés trois protocoles d’accord dont deux portants sur la formation et l’optimisation du capital humain. Le troisième a été conclu avec la SONIDEP (Niger) et couvre des domaines clés de coopération, à savoir, l’exploration et la production et le partage des pratiques industrielles et opérationnelles.D’autres accords ont été conclus entre la Sonatrach (Algérie) et la SNH-B (Benin) ; entre la Sonatrach (Algérie) et la Cohydro (RDC) ; et enfin entre la Sonatrach (Algérie) et la GNPC (Ghana). « La signature de ces accords renforce l’engagement en faveur de la collaboration régionale et de la poursuite d’initiatives mutuellement bénéfiques et l’essor des solutions sud-sud », a déclaré un participant. Le forum des directeurs des institutions de formation Les membres se sont planchés aussi sur les résultats du tout premier forum des directeurs des institutions de formation qui s’est tenu en Algérie en juin 2023. Ce forum a pour objectif de renforcer la coopération et la collaboration des pays membres en termes de formation et de développement d’expertise en identifiant et mettant en œuvre les bonnes pratiques. Le forum inaugural a permis aux membres d’identifier les principaux défis à adresser, notamment, l’optimisation des ressources, la formation digitale, la formation spécialisée, la disparité des contenus dans les programmes de formation. Renforcer la coopération pour la transition énergétique En rapport avec la transition énergétique, le ministre des hydrocarbures du Congo, Bruno Jean Richard Itoua, a déclaré que « l’Afrique n’est pas en marge de cette transformation, elle est même au cœur de cette option ». Pour sa part, le Dr. Sultan Al Jaber, président de la COP28, envoyé spécial des Émirats Arabes Unis pour le changement climatique et ministre de l’industrie et des technologies avancées, a intervenu dans un message vidéo. Il a appelé les membres de l’APPO a renforcé la coopération accrue en matière de transition énergétique et à l’adoption de la charte du pétrole et du gaz pour la décarbonisation. Les membres de l’APPO ont discuté de l’opportunité de signer la charte, concluant sur une recommandation générale d’adhésion.A noter que la Guinée Equatoriale sous l’égide de la GEPETROL abritera la 6ème réunion des Directeurs Généraux des Sociétés Nationales d’Hydrocarbures membres de l’APPO, en septembre 2024. Quid sur l’APPO L’Organisation africaine des producteurs de pétrole (APPO) (anciennement appelée Association des producteurs africains de pétrole, APPA) a été créée le 27 janvier 1987 à Lagos, en République fédérale du Nigeria, pour servir de plateforme-forme de coopération et d’harmonisation des efforts, de collaboration, partage de connaissances et d’expertise entre les pays africains producteurs de pétrole et en utilisant les hydrocarbures comme catalyseur de la sécurité énergétique, du développement durable et de la diversification économique en Afrique. Wilfrid Lawilla D.
Hydrocarbures : Augmentation de la production du groupe Perenco Congo
Une délégation du groupe Perenco conduite par son secrétaire général, Benoît de la Fouchardière, a été reçue, le 14 septembre 2022 à Brazzaville par le ministre des hydrocarbures, Bruno Jean Richard Itoua. Il s’est agi de la production nationale de cette société qui a atteint 85 000 barils/jour, ce qui est un niveau de production jamais réalisé par le pétrolier français opérant au Congo. Cette hausse de capacité de production est le résultat des investissements repris depuis un an par la filiale congolaise. Le responsable du groupe Perenco a dit en substance que les récents investissements de la filiale ont permis de doper la production nationale, notamment le champ de Litanzi qui produit à lui tout seul 15 000 barils/jour. Le ministre et la délégation ont également échangé sur la compagnie pétrolière et ses futurs investissements au niveau des champs pétroliers et miniers en République du Congo. Installé au Congo depuis 2001, la société Perenco s’est développée grâce à l’acquisition de nouveaux puits, faisant progresser sa production de 4 000 barils/j à 70 000 barils/j. Perenco Congo opère également sur les champs d’Emeraude et de PNGF Sud, comprenant les licences Tchendo II, Tchibouela II, et Tchibeli-Litanzi II. Ce groupe existe depuis 1975. Il s’est diversifié pour être à ce jour, la compagnie pétrolière et gazière indépendante, leader en Europe. Il produit 465 000 boepd chaque jour grâce à ses opérations de forage, de développement et d’acquisition Onshore et Offshore dans quatorze pays. Florent Sogni Zaou
Congo/Carburant : La fin de la pénurie prévue dans deux semaines, selon le ministre Itoua
Le ministre congolais des Hydrocarbures, Bruno Jean Richard Itoua, a annoncé, le 10 août 2022 à la chambre haute que la pénurie de carburant constatée ici et là dans les stations-service ne sera plus qu’un souvenir d’ici deux semaines. Il a fait cette annonce à l’occasion de la séance de questions orales avec débats au gouvernement et pour faire face à cette situation, le ministre des Hydrocarbures a dit en substance que la Société nationale des pétroles du Congo (S.N.P.C) a mis en place un important programme d’importation de ce produit et que le pays devrait avoir suffisamment de produits pour garantir une autonomie pour lui permettre de revenir à la situation normale d’ici deux semaines. Il a fait référence à un plan d’actions d’urgence mis en place par le gouvernement, et qui porte sur trois piliers qui consistent à constituer en urgence des stocks, la mise en place des contrats de longue durée qui assurent une fourniture abondante et suffisante pour à la fois garantir l’approvisionnement des stations d’essence et contribuer à la constitution des stocks et la subvention officielle sur laquelle le gouvernement travaille. Elle permettra à la S.N.P.C de ne plus avoir à supporter le moindre déficit à l’importation. Devant le Sénat, le ministre des Hydrocarbures, Itoua, est revenu sur les raisons de cette crise qui, à son avis, est mondiale. Pour lui, elle n’est que la conséquence du conflit entre la Russie et l’Ukraine. Abordant la situation sur le plan national, il a dit que cette crise est structurelle avec des réserves n’excédant pas une semaine de consommation. Le moindre dysfonctionnement et retard de production entraînent des perturbations dans la fourniture du carburant. Il a enfin évoqué les raisons d’ordre technique du fait que la Congolaise de raffinage qui fournit le marché local à 60% est en arrêt d’activité. Cette situation est à l’origine des veillées de milliers de voitures, tant privées que commerciales devant les stations-services, appuyée par une promenade effrénée de bidons de toutes les quantités. Des chauffeurs en profitent pour augmenter le prix de la course qui explose selon la distance, évoquant leurs nuits devant ces lieux de vente de carburant. Des chauffeurs rapportent qu’ils achètent un baril de 25 litres entre 15 000 et 20 000 Fcfa et la ristourne à reverser aux pompistes des stations-services qui varient entre 2 000 Fcfa et plus. Ils exigent la course à 1 500 Fcfa et la peur est que ce prix ne rabaisse plus. Des autobus jouent également leur partition avec le retour en force de demi-terrains alors qu’ils fonctionnent avec le gasoil qui n’est pourtant pas en rupture. Florent Sogni Zaou
Pénurie de carburant au Congo : Nécessité d’augmenter les capacités
Le ministre des hydrocarbures, Bruno Jean Richard Itoua, a recommandé l’augmentation des capacités des sociétés gestionnaires de leur stock de carburant conformément à la réglementation tandis que l’Etat promet de constituer un stock de sécurité et de stratégie. Le ministre Itoua a fait savoir l’élaboration d’un plan d’action du gouvernement et qu’un dossier relatif à la constitution du stock de sécurité est à l’étude à la Société nationale des Pétroles du Congo (S.N.P.C), en collaboration avec la tutelle. Les responsables des stations d’essence ont posé beaucoup de problèmes, à savoir, la rareté à répétition des produits de consommation des véhicules devenu récurrente, la loi les obligeant à importer du combustible en cas de rareté et surtout le fait de savoir que seule la Société nationale des Pétroles du Congo (S.N.P.C) est seule capable d’en importer. Il est connu que la disponibilité du carburant à la pompe relève de la Congolaise de raffinage (Coraf) qui livre 60% de la consommation nationale. Des travaux y sont en cours en vue de permettre l’amélioration technologique et l’évaluation de l’impact environnemental de son activité. Le gouvernement se donne pour urgence de parvenir à convaincre les marketeurs qui ne sont autres que les patrons des stations-services de constituer le stock-outil représentant quinze jours de consommation nationale, pouvant compenser le déficit de l’importation et l’arrêt de la Coraf. Cette situation déplorable d’absence de l’essence et du gasoil se vit à Brazzaville et à Pointe-Noire. Ces patrons ont relevé le coût élevé en lien avec le stockage et l’importation du carburant. Ils ont évoqué plusieurs difficultés qui sont la rareté répétitive du carburant dans le pays, causée par l’absence de fonds de compensation. La Coraf est une société dotée d’une capacité de traitement d’un million de tonnes de brut par an à hauteur de plus de 600.000 tonnes par an. Ce niveau ne lui permet pas de satisfaire la forte demande nationale. C’est pour cette raison que le gouvernement congolais a décidé, depuis l’année dernière, de construire une seconde raffinerie, avec les partenaires chinois. Cette raffinerie aura une capacité annuelle de 2,5 millions de tonnes, avec en perspective, la création de 5.000 emplois. Le spectacle est cependant très désolant avec des longues files de voitures, de bus et de gros camions qui passent des journées et des nuits devant les stations-services, gênant la circulation de leurs amis qui les remplaceront le lendemain pour attendre leur tour. Florent Sogni Zaou
Visite du Data-Center du Ministère des finances et du budget (Congo)
Logé dans le bâtiment du ministère des finances et du budget, le Data-center, visité vendredi 28 juin 2019, à Brazzaville, est un centre de stockage des données destiné à héberger, entre autres, les données sur le traitement électronique des dossiers et le paiement des bourses et aides scolaires des élèves et étudiants demandeurs. Cette visite intervient 11 jours après le lancement officiel de la plateforme électronique E-BOURSES. Au cours de cette visite guidée, conduite par Guy Noël Londongo, Directeur des systèmes d’information (DSI) du Ministère des Finances et du Budget, les deux Ministres, Bruno Jean Richard Itoua, en charge de l’Enseignement supérieur, et Calixte Nganongo, des Finances et du Budget, accompagnés de la représentante du Ministre de l’Enseignement technique et professionnel, de la formation qualifiante et de l’emploi, ont apprécié la fiabilité des machines et la sécurisation des données. Ils ont eu droit, par la suite, à la présentation de la plateforme E-BOURSES, faite par Delmouth Gonzalez, ingénieur informacien à la Direction des systèmes d’information. Les échanges autour de cette présentation se sont focalisés principalement sur les avantages de cette plateforme, notamment la bancarisation des bourses des étudiants, l’identification unique des étudiants, la maîtrise des effectifs des bénéficiaires. Ce qui évitera les attroupements des étudiants observés jusque-là devant les guichets de paie manuelle et l’encombrement des bureaux par de nombreux dossiers entassés, en attente de traitement. A cette occasion, le Ministre de l’Enseignement supérieur a exprimé le besoin, au nom de la collaboration interministérielle de stocker les données de son département dans le serveur du Data-Center du ministère des finances. De même, il a souhaité que E-BOURSES prévoie une application pour l’orientation des étudiants qui, jusque-là, s’orientent par eux-mêmes après le baccalauréat. Et une autre application pour la formation, dans la perspective de l’adéquation formation-emploi, afin d’éviter le chômage des diplômés. Sur le plan technique, cette plateforme a été un succès à mettre à l’actif des ingénieurs congolais. Mais il reste la phase opérationnelle qui consistera à satisfaire les attentes des bénéficiaires, notamment l’Administration, les étudiants et leurs parents. Pour ce faire, la campagne de bourses au titre de l’année 2019 sera lancée au mois de juillet. La commission de traitement des dossiers sera mixte dans un premier temps : à la fois manuelle et électronique. Un mécanisme d’évaluation de ces deux modes de traitement devra être mis en place. CMP