La croissance de la région Afrique du Nord devait se maintenir à 3,9 % en 2024
PERFORMANCES Et PERSPECTIVES. «Malgré la confluence des chocs, la résilience des économies du continent africain reste forte, avec une croissance positive prévue pour les cinq régions du continent», indique la Banque africaine de développement (BAD) dans la dernière édition de son rapport «Performances et perspectives macroéconomiques de l’Afrique». S’agissant de la Région d’Afrique du Nord, l’institution financière panafricaine prévoit que « les conditions météorologiques défavorables et les défis macroéconomiques qui se succèdent maintiendront la croissance de la région à 3,9 % en 2024 ». Comme le relève la BAD dans ce document rendu public vendredi 16, au cours des dernières années, plusieurs pays ont été affectés par des vagues successives de conditions météorologiques défavorables. C’est notamment le cas du Maroc et de la Tunisie qui ont été durement touchés par la sécheresse et de la Libye qui a été frappée par de violentes inondations. Aussi, « avec les difficultés macroéconomiques de l’Egypte, la région a eu du mal à maintenir les progrès réalisés depuis la pandémie de Covid-19, fait remarquer l’institution panafricaine. Par ailleurs, poursuit-t-elle, «l’absence de croissance inclusive et le taux élevé du chômage des jeunes continuent de poser des problèmes sociaux, plus de dix ans après le Printemps arabe de 2011». Dans son rapport macroéconomique, la Banque africaine dit s’attendre tout de même à une légère amélioration de la croissance de cette région à 4,1% en 2025. En ce qui concerne l’Afrique de l’Est, la Banque panafricaine prévoit qu’elle continuera de porter l’élan du développement du continent, avec une croissance prévue de son PIB de 5,1% en 2024 et de 5,7% en 2025. D’après la publication semestrielle du Groupe, cette croissance sera «soutenue par de solides investissements stratégiques visant à améliorer la connectivité interne et à approfondir le commerce intrarégional». Selon les prévisions contenues dans ce document, qui paraît au premier et au quatrième trimestre de chaque année, la croissance dans la région Afrique centrale devrait ralentir à 3,5 % en 2024. Les experts de l’institution panafricaine estiment toutefois que la reprise prévue de la consommation privée et l’augmentation des investissements miniers et des exportations pourraient contribuer à porter la croissance à 4,1% en 2025. En Afrique de l’Ouest, la croissance devrait accélérer pour atteindre 4% en 2024 et 4,4% en 2025, poursuit l’institution assurant que «la forte croissance enregistrée dans la plupart des pays de la région devrait compenser les ralentissements observés au Nigéria et au Ghana». La Banque africaine prévient cependant que « le retrait annoncé du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) jette une ombre sur la durabilité des gains dans un contexte d’incertitude croissante ». L’Afrique domine le classement des vingt régions à la croissance économique la plus forte au monde Toujours selon ledit rapport, au cours de l’année 2024, le continent connaîtra la croissance la plus forte, laquelle sera «supérieure à la moyenne mondiale estimée». En effet, l’Afrique comptera cette année onze des vingt pays ayant la croissance économique la plus forte au monde, selon les projections de l’institution qui indique que «la croissance du produit intérieur brut (PIB) réel du continent devrait s’établir en moyenne à 3,8 % cette année et 4,2% en 2025. Ces chiffres sont supérieurs aux moyennes mondiales estimées à 2,9% et 3,2%». Autre note positive: le continent sera la deuxième région à la croissance la plus rapide après l’Asie. Selon les projections de la BAD, les onze premiers pays africains qui devraient connaître de solides performances économiques en 2024 sont: le Niger (11,2%), le Sénégal (8,2%), la Libye (7,9%), le Rwanda (7,2%), la Côte d’Ivoire (6,8%), l’Éthiopie (6,7%), le Bénin (6,4%), Djibouti (6,2%), la Tanzanie (6,1 %), le Togo (6%), et l’Ouganda (6%). Il est important de noter que l’inflation moyenne sur le continent a été estimée à 17,8% en 2023, soit 3,6 points de pourcentage de plus qu’en 2022 et presque deux fois les 10,1 % de la moyenne des cinq années précédant la pandémie (2015–19). Qu’à cela ne tienne, et «malgré un environnement économique mondial et régional difficile, quinze pays africains ont enregistré une croissance de leur production de plus de 5%», constate le président du Groupe de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina. Alain Bouithy
La Banque africaine de développement nomme Armand Nzeyimana au poste de directeur du Département de l’impact sur le développement et les résultats
Le Groupe de la Banque africaine de développement a nommé Armand Nzeyimana au poste de directeur du Département de l’impact sur le développement et les résultats, à compter du 16 novembre 2023. M. Nzeyimana, de nationalité burundaise, est un professionnel chevronné et axé sur les résultats, qui compte plus de 30 ans d’expérience dans la conduite de l’efficacité organisationnelle, de la gestion de la mise en œuvre et de la performance dans diverses institutions internationales de développement. Avant sa nomination, M. Nzeyimana était directeur par intérim du Département de l’impact sur le développement et les résultats, parallèlement à ses fonctions de chef de la Division chargée de l’appui à la prestation de services et à la mise en œuvre. Il a été nommé chef de division en novembre 2017 ; depuis lors, il était chargé de la coordination des activités de gestion de la performance et de la réalisation des objectifs dans les domaines prioritaires majeurs de la Banque. Au cours de cette période, il a joué un rôle déterminant dans le renforcement de la responsabilisation à l’égard de la prestation des services et dans la création d’une culture de performance élevée au sein de l’institution. Grâce à son approche pragmatique, M. Nzeyimana a dirigé des réformes et des initiatives institutionnelles clés, allant de l’élaboration du tableau de bord de la mise en œuvre des opérations à la conception d’indicateurs clés de performance conjoints à l’appui du modèle de prestation de services « Une seule banque », en passant par l’examen de la structure des coûts et des indicateurs de rentabilité de la Banque. Au cours de la période difficile du Covid-19, il a dirigé une équipe pluridépartementale chargée de conseiller la haute direction de la Banque sur les plans optimaux de mise en œuvre des opérations, conformément aux limites prudentielles. Au cours de sa carrière à la Banque, M. Nzeyimana a acquis une compréhension approfondie de l’environnement opérationnel et institutionnel de la Banque. Il a fait preuve d’un état d’esprit stratégique exceptionnel et d’une capacité à travailler au-delà des frontières institutionnelles pour obtenir des résultats. Au cours des dernières années, il a dirigé le soutien de la Banque aux unités de prestation de services gouvernementaux et la mise en place du Réseau africain des unités de prestation de services, une plateforme conçue pour partager les connaissances, l’expérience et l’expertise entre les cellules de prestation de services établies sur le continent. Avant de rejoindre la Banque, M. Nzeyimana a occupé divers postes dans des institutions multilatérales de développement et des organisations non gouvernementales internationales en Afrique et dans les Caraïbes, dirigeant des activités de contrôle financier, d’efficacité organisationnelle et de gestion de la performance. Il est titulaire d’un Master en administration des affaires option finance de la Western Michigan University aux États-Unis, ainsi que d’une licence en finance et comptabilité de l’École des Hautes études commerciales (HEC) de Montréal. Commentant sa nomination, M. Nzeyimana a déclaré : « Je suis profondément reconnaissant envers le président Akinwumi Adesina pour la confiance qu’il m’accorde en me nommant à ce poste. C’est un grand honneur pour moi de diriger l’équipe exceptionnelle responsable de l’impact sur le développement et les résultats. Je me réjouis à la perspective de travailler sous la direction de la vice-présidente principale et avec des collègues talentueux de la Banque pour accélérer les résultats de l’institution en matière de développement, au service d’un continent prospère, inclusif, résilient et intégré. » Le président de la Banque africaine de développement, M. Akinwumi Adesina, a déclaré : « Je suis heureux de nommer M. Armand Nzeyimana au poste de directeur du Département de l’impact sur le développement et les résultats. Professionnel chevronné du développement et expert en gestion des résultats et de la performance, Armand dirigera l’équipe afin d’aider la haute direction à remplir le mandat de développement de la Banque en améliorant la prestation de services, l’impact, les performances opérationnelles et organisationnelles, renforçant ainsi l’impact de la Banque sur le développement du continent. »
Akinwumi A. Adesina: Tous les ports d’Afrique doivent suivre l’approche adoptée au niveau de Tanger Med
ECONOMIE. « Le Maroc investit beaucoup en Afrique et il a une expérience qui mérite d’être partagée », selon le président de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi A. Adesina. Prenant l’exemple des énergies renouvelables, le patron de la Banque panafricaine a salué l’expérience réussie du Maroc au niveau du complexe Noor Ouarzazate, considéré comme l’un des plus grands parcs solaires au monde. La réussite de ce projet permettra à l’institution financière multilatérale « de lancer des projets similaires en Afrique, dans le cadre du projet Desert to Power », a-t-il déclaré dans un entretien accordé à l’agence MAP. Lequel projet « vise à fournir de l’énergie à 250 millions de personnes dans les pays qui composent la bande sahélienne en utilisant les sources d’énergie disponible en abondance dans la région », a-t-il rappelé au cours de cette interview réalisée à l’occasion de l’édition 2023 du Forum pour l’investissement en Afrique qui s’est déroulée du 8 au 10 novembre à Marrakech. Un autre exemple soulignant l’expérience du Royaume, celui de la construction des ports avec les zones industrielles, zones industrialo-portuaires, comme Tanger Med. A ce propos, le président de la BAD a profité de cette interview pour appeler à « revoir tous les ports en Afrique, en suivant l’approche adoptée au niveau de Tanger Med », rappelant au passage que l’institution dont il est le patron investit également au niveau du complexe portuaire Nador West Med « qui est vraiment très important ». Il faut souligner que plusieurs projets du Maroc ont été discutés lors des board rooms du Forum pour l’investissement en Afrique dont les travaux ont pris fin vendredi 10 dernier et auxquels le Royaume a pris part. En effet, pour ne citer que quelques exemples, « il y avait Nador West Med avec 4,5 milliards de dollars et presque 5,6 milliards de dollars pour la Royal Air Maroc pour investir dans les avions et améliorer la compétitivité de la compagnie », a rappelé Akinwumi A. Adesina notant que d’autres projets présentés à cette occasion ont suscité l’intérêt de nombreux investisseurs. Akinwumi A. Adesina, qui ne tarit pas d’éloges sur les projets de développement réalisés au Maroc, a par ailleurs confié qu’il avait également visité l’Université Mohammed VI polytechnique. « C’est incroyable ce que j’avais vu là-bas : Comment on utilise les informations digitales dans toutes les formations », s’est-il réjoui. S’exprimant, cette fois-ci, plus généralement sur les raisons qui devraient inciter les investisseurs à avoir confiance dans le continent, le président de la BAD a d’emblée affirmé que « l’Afrique va très bien et son économie est aussi très résiliente, malgré la situation géopolitique, les taux d’inflation élevés, l’impact du Covid-19 et les effets du changement climatique ». Il a par la suite rappelé que cinq Etats africains figurent parmi les dix pays avec le taux de croissance le plus élevé au monde et noté que le taux de croissance du PIB en Afrique est estimé à 3,8% en 2023, alors qu’il est d’environ 3,5% au niveau mondial. Selon lui, on devrait avoir beaucoup de confiance en Afrique pour différentes raisons. La première raison est que « l’Afrique a une forte croissance démographique avec une population estimée aujourd’hui à 1,4 milliard de personnes pour augmenter à 2,5 milliards de personnes d’ici 2050 », a-t-il fait remarquer. La deuxième raison, et non des moindres, le continent africain a une capacité énorme au niveau des énergies renouvelables, surtout pour le solaire. Et de citer l’exemple du Maroc avec le complexe solaire Noor Ouarzazate, financé par son institution, en plus de Noor Midelt. La troisième pour laquelle les investisseurs devraient avoir confiance dans le continent, c’est la taille de l’économie des pays qui le composent. Pour lui, nul besoin de préciser qu’« avec l’intégration régionale, la taille de cette économie devient de plus en plus importante et très intéressante pour les investisseurs », comme il l’a noté. Ce n’est pas tout. Le patron de la banque africaine estime que l’atout le plus important du continent, c’est sa jeunesse. « Nous avons aujourd’hui 477 millions de jeunes entre 15 et 25 ans », a-t-il déclaré affirmant qu’il est « toujours optimiste pour l’Afrique » et qu’on ne trouve pas des risques juste en Afrique. Il en veut pour preuve, « une étude faite sur ce sujet par le Moody’s Analytics a révélé que le taux de défaillance du continent est le plus bas du monde. Cela veut dire que l’Afrique est bancable, l’investissement sur l’infrastructure, c’est rentable et on tient les risques », a-t-il conclu. Alain Bouithy
L’AIF-2023 suscite 34,82 milliards de dollars d’intérêts d’investissement cumulés
Le Forum pour l’investissement en Afrique (AIF) – l’édition 2023, organisé sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, a clôturé ses travaux vendredi 10 novembre à Marrakech. Cet important événement, ouvert mercredi 8 novembre dernier, a réuni trois jours durant près de 10.000 participants de haut niveau dont des milliers d’investisseurs internationaux, de dirigeants d’institutions de financement du développement, de chefs d’entreprise et de gouvernement. Placée cette année sous le thème « Libérer les chaînes de valeur de l’Afrique », cette plateforme multipartite et pluridisciplinaire est destinée à faire progresser les projets jusqu’au stade de la bancabilité, lever des capitaux et accélérer les transactions jusqu’à la clôture financière. Des investissements qui auront un impact « transformateur » sur la vie des populations, selon le président de la BAD Selon le président de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina, l’AIF dont la vision est de canaliser des capitaux vers les secteurs critiques pour atteindre les Objectifs de développement durable, les « High 5» de la Banque africaine de développement et l’Agenda 2063 de l’Union africaine, a mobilisé cette année près de 34,82 milliards de dollars d’intérêts d’investissement cumulés. Ce qui, si besoin est, confirme le succès de cette édition. Un succès que le patron de la BAD a mis en toute modestie sur le compte notamment des efforts collectifs des différents partenaires et investisseurs, comme le rapporte la MAP assurant que ces investissements auront un impact « transformateur » sur la vie des populations. Le FM6I et la BAD s’associent pour accroître les sources de financement de l’investissement productif Parmi les moments forts de ce rassemblement incontournable, il y a lieu de noter la décision de la Banque africaine de développement et du Fonds Mohammed VI pour l’investissement (FM6I) de s’associer via la signature d’une lettre d’intention en vue d’accroître les sources de financement de l’investissement productif et renforcer le rôle du secteur privé dans l’économie marocaine. Selon les termes de ce partenariat, signé lors des Market Days de l’AIF par le président de la BAD et le directeur général du Fonds Mohammed VI pour l’investissement, Mohamed Benchaâboun, les deux institutions travailleront à « identifier les initiatives qui pourraient faire l’objet d’un financement conjoint ». Elles se sont aussi engagées à mettre en œuvre tous leurs efforts afin d’« explorer d’autres mécanismes de financement, tels que le partage des risques par le biais de produits de garantie », souligne un communiqué de la Banque panafricaine. Selon la même source, « ce partenariat, qui fera du Fonds un levier majeur pour renforcer l’intervention de la Banque africaine de développement au Maroc, est la concrétisation d’une ambition partagée par les deux institutions consistant à renforcer le rôle du secteur privé dans le financement de l’économie marocaine ». «Je suis très heureux de cosigner cette lettre d’intention qui démontre l’intention de la Banque africaine de développement de favoriser une alliance avec le FM6I et de mettre en synergie les efforts, l’expertise et les ressources afin d’amplifier considérablement l’impact de ses investissements et d’obtenir ensemble des résultats transformateurs en matière de développement», a déclaré Akinwumi Adesina. Mohamed Benchaâboun s’est pour sa part félicité «de ce nouveau partenariat avec une institution aussi forte et crédible en Afrique», affirmant qu’il «participera à encourager la dynamique de l’investissement privé en Afrique». «Sceller ce partenariat en marge de l’Africa Investment Forum était une marque forte de l’attachement du Fonds à sa dimension africaine », a-t-il ajouté rappelant que la BAD est non seulement un partenaire de longue date du Royaume du Maroc, mais aussi un véritable acteur de l’émancipation de notre continent. Il est à souligner qu’au cours de leurs échanges, les participants à ce forum de renom ont examiné plusieurs projets en relation notamment avec le transport, les énergies renouvelables, l’aviation, l’intelligence artificielle, les industries créatives et la santé et se sont focalisés par ailleurs sur les corridors régionaux et les zones de transformation agro-industrielles. Lors de ces Market Days de ce forum, des experts ont exploré les moyens pour l’Afrique de tirer parti de ses minéraux stratégiques, estimant que les minéraux stratégiques de l’Afrique doivent faire l’objet de transformation avant leur exportation afin de développer les chaînes de valeur et de créer des emplois pour les populations locales. Le forum a aussi braqué ses projecteurs sur les fonds souverains africains assurant qu’ils sont les nouveaux vecteurs du développement. La nouvelle génération des fonds d’investissement souverains dessine le futur du continent et les Africains doivent plus que jamais être les acteurs de leur développement, a estimé M. Benchaâboun du FM6I. L’Afrique doit être actrice des disruptions et technologies numériques transformatrices pour accélérer sa croissance économique, ont recommandé par aill eurs les participants. Pour rappel, l’AIF est organisé en Afrique par la Banque africaine de développement et sept partenaires. Alain Bouithy
Transport ferroviaire: la BAD accorde un prêt de 196 millions de dollar en vue de moderniser ses infrastructures
La Banque africaine de développement annonce avoir accordé un prêt de 196 millions de dollars à la Namibie pour moderniser les infrastructures de transport ferroviaire du pays. S’inscrivant dans la mise en œuvre la phase II du Projet d’amélioration des infrastructures de transport, l’appui financier de la Banque panafricaine représente 51,8 % du coût total du projet, le gouvernement namibien apportant les 48,2 % restants, souligne un communiqué de l’institution financière. La même source indique que « le projet permettra d’améliorer la chaîne de valeur logistique, en s’attaquant aux goulets d’étranglement de l’infrastructure de transport ferroviaire qui entravent la fourniture de services ferroviaires ». Selon la Banque panafricaine, qui opère en Namibie depuis 1991 lorsque le pays a adhéré à l’institution, la mise en œuvre de ce projet permettra de renforcer la compétitivité commerciale de la Namibie et de la sous-région de la Communauté de développement d’Afrique australe. Dans le détail, le projet prévoit de construire un nouveau tracé à proximité de la ligne existante de 207 kilomètres de voie ferrée permanente entre Kranzberg et Otjiwarongo grâce à l’utilisation de traverses en béton et de nouveaux rails de 48 kilogrammes par mètre. 16 ponts seront ainsi construits et deux gares rénovées, et 55 000 tonnes de rails et d’aiguillages seront fournis pour l’ensemble des 518 kilomètres de voies ferrées, poursuit le communiqué ajoutant que le projet prévoit également de moderniser le système de signalisation ferroviaire le long de la ligne Walvis Bay-Tsumeb, afin d’améliorer sa fiabilité, sa sécurité et sa capacité, ou le débit du système ferroviaire. Leïla Mokkadem, directrice générale de la Banque africaine de développement pour l’Afrique australe, assure que « le projet maximisera les avantages et sera transformateur pour la compétitivité de la Namibie. Il contribuera à réaliser la vision du pays de devenir un centre logistique régional d’ici 2030 tout en catalysant le changement de développement dans les pays voisins et dans la sous-région ». Par ailleurs, ajoute-elle, « ce projet ralliera également la Namibie à la ceinture de cuivre de l’Afrique et réalisera une connectivité ferroviaire régionale ». Martin Kam
La BAD accorde un prêt au Cameroun pour la réalisation d’infrastructures routières dans l’extrême nord du pays
La Banque africaine de développement annonce qu’elle accorde un prêt de 203 millions d’euros pour l’aménagement territorial et la promotion du secteur privé dans l’Extrême-Nord. Cet appui financier, approuvé le 25 octobre 2023 à Abidjan en Côte d’Ivoire, « est destiné à mettre en œuvre le Projet d’aménagement territorial et de promotion du secteur privé de la région de l’Extrême-Nord du pays », a indiqué la Banque panafricaine. Selon l’institution financière, l’Union européenne, partenaire stratégique de la Banque, soutient à travers un don du EU-Africa Infrastructure Trust Fund, à hauteur de 30 millions euros, le projet, dont l’objectif est de contribuer à l’aménagement du territoire, à l’amélioration du système de transport et à la promotion du secteur privé en vue de l’émergence d’un pôle de développement intégré et durable dans la région, souligne-t-elle dans un communiqué. D’après les explications de Serge N’Guessan, directeur général Afrique centrale et représentant pays de la BAD au Cameroun, « cette opération, par son caractère intégrateur, servira d’élément catalyseur à la mise en œuvre de plusieurs autres projets, notamment, dans les secteurs de l’agriculture et de l’agro-industrie, de l’eau et l’assainissement ainsi que la promotion du capital humain ». Cité dans le communiqué, ce dernier estime qu’«elle constitue véritablement une des réponses efficaces à la marginalisation socio-économique dont cette région, la plus pauvre du Cameroun, souffre depuis plusieurs années, et qui justifie l’option prise par la Banque, en concertation avec le gouvernement, d’y concentrer ses actions. » Il est à noter que plusieurs travaux d’infrastructures sont prévus dans le cadre du projet et des activités d’appui à la résilience et à la vulnérabilité dont la réhabilitation des tronçons routiers entre Moutourwa et Maroua (long de 36 kilomètres) et entre Magada et Yagoua (137 kilomètres) ainsi que des aménagements socio-économiques susceptibles de contribuer à apporter une réponse aux divers problématiques sociales auxquelles les populations de la zone Est font face. Le projet permettra de valoriser les infrastructures routières à réhabiliter ou à construire dans sa zone d’intervention, en favorisant l’implication du secteur privé pour contribuer à la réalisation des objectifs de développement, a en outre indiqué le communiqué. Martin Kam
Madagascar : plus de 3 milliards de dollars à mobiliser pour atteindre l’autosuffisance alimentaire (BAD)
Les fonds nécessaires pour financer le Pacte sur la souveraineté alimentaire et la résilience de Madagascar sont évalués à 3,114 milliards de dollars américains sur une période de dix ans, a rapporté lundi la presse locale, citant un document publié par la Banque africaine du développement (BAD). Le pacte figure parmi les engagements des dirigeants africains qui ont participé au deuxième sommet de Dakar sur l’alimentation en Afrique en janvier dernier pour atteindre l’objectif d’éradication de l’extrême pauvreté et de la faim d’ici 2030. Dans le cadre de ce pacte, le gouvernement malgache a arrêté six filières prioritaires, dont quatre filières dans l’agriculture végétale que sont le riz, le manioc, le maïs et les oléagineux et deux filières dans l’élevage que sont les petits ruminants et le bovin, a précisé la BAD. Pour Madagascar, le pacte est décliné sur une période de dix ans, avec des investissements déjà planifiés pour les cinq premières années et une somme de 2,125 milliards de dollars à rechercher encore, a ajouté la BAD. Le gouvernement malgache s’engage à investir au moins 10% de son budget dans le secteur de l’agriculture, l’élevage et la pêche pendant les cinq prochaines années, selon la même source.
Maroc : Le troisième Forum africain de financement des engrais démarre ce mercredi 12 à Casablanca
Le Groupe de la Banque africaine de développement, OCP Africa et le Mécanisme africain de financement du développement des engrais co-organisent du 12 au 13 octobre 2022 à Casablanca, au Maroc, la troisième édition du Forum africain de financement des engrais. Dans un contexte mondial marqué par l’envolée des cours des engrais avec des implications majeures pour la sécurité alimentaire en Afrique, cette troisième édition du forum a pour thème « Catalyser le financement des engrais pour une croissance durable ». Événement de référence dans le domaine des engrais, le forum réunira plus de 200 participants venus du monde entier. Plusieurs ministres africains de l’agriculture échangeront, aux côtés d’experts de renommée mondiale, leurs réflexions sur la souveraineté alimentaire du continent qui, désormais, doit compter sur ses propres ressources et sur la solidarité inter-États pour trouver des solutions africaines. Personnalités politiques d’envergure nationale et régionale, professionnels du secteur, banquiers et représentants d’associations se pencheront sur la problématique du financement des engrais, les dynamiques de fonctionnement et l’efficacité de l’écosystème africain de ce secteur afin de définir, ensemble, des pistes d’amélioration. Ce forum est l’occasion de partager les retours d’expérience, d’évaluer la pertinence des modèles actuels et d’exposer les réalisations et projets à succès. De quoi permettre d’identifier les approches, les méthodes et les modalités d’action en mesure d’améliorer les résultats. La conférence se déroule de façon hybride : en présentiel à l’hôtel Hyatt Casablanca et en visioconférence. Pour vous enregistrer, veuillez cliquer ici.