Mort de Chérubin Okende : Firmin Mvonde expose Félix Tshisekedi et son régime

Mort de Chérubin Okende : Firmin Mvonde expose Félix Tshisekedi et son régime

PARLONS-EN. Félix Tshisekedi ou l’un de ses proches a assassiné l’ancien ministre, opposant et député Chérubin Okende. C’est la conclusion à laquelle tout Congolais arrive en écoutant le Procureur général près la Cour de cassation, Firmin Mvonde. Ce dernier a annoncé lors d’une conférence de presse à Kinshasa que Monsieur Okende s’était suicidé. Une déclaration qui ne résiste pas à l’analyse serrée des faits. On ne le dira jamais assez : la plupart des gens qui entourent Félix Tshisekedi ou travaillent pour son régime ont un rapport conflictuel avec l’intelligence et la raison. Qui peut croire que Chérubin Okende s’est donné la mort, après avoir vu les images de son corps ensanglanté qui ont circulé sur le Net et entendu les premières déclarations des autorités congolaises à ce sujet ? Le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, n’avait-il pas déclaré avoir «appris avec effroi l’assassinat» ? Qu’en est-il du résultat des expertises belge et sud-africaine ? Quid du résultat de l’autopsie? Tout le monde en RD Congo sait que l’enquête laissait à désirer, à l’image de la justice moribonde de la RDC. Pire, Firmin Mvonde, se croyant sûrement dans un Maboke, fait état d’un mystérieux carnet, jamais évoqué lors des investigations, qui aurait appartenu à Chérubin Okende et dans lequel celui-ci se serait dit « au bout du rouleau ». Ce fameux carnet constituerait l’élément de preuve ultime qui établit hors de tout doute raisonnable que Monsieur Okende désirait mettre fin à ses jours. Même le pire des imbéciles n’imaginerait pas une sottise pareille ! Ces gens ne respectent pas l’intelligence des Congolais; c’est le moins que l’on puisse dire. En vérité, aucun élément objectif ne plaide en faveur des conclusions du procureur général; conclusions qui ont scandalisé à juste titre les proches de Chérubin Okende et un grand nombre de Congolais. Jusqu’à l’annonce des résultats de l’enquête, personne ne remettait en cause la thèse de l’assassinat. Pas même Félix Tshisekedi. Au lieu de servir à l’opinion nationale et internationale une histoire à dormir debout, le procureur général Firmin Mvonde aurait dû reconnaître la réalité de l’assassinat tout en se gardant de s’avancer sur le mobile et l’auteur du forfait. C’est de cette façon qu’on gère et sème le doute dans ce genre de dossier. Loin de moi l’idée d’encourager toute forme de manipulation… En annonçant avec légèreté et sans une once de jugeote et de raison que Chérubin Okende s’était suicidé, Firmin Mvonde a exposé, sans le réaliser sûrement, Félix Tshisekedi et son régime. Même si l’on est porté à croire que Félix n’est pas directement impliqué dans cet assassinat, la posture de son procureur général (qui a menacé, en des termes à peine voilés, tous ceux qui contesteront sa version des faits) le rend d’une certaine manière responsable, donnant l’impression que l’assassinat a été commandité au plus haut niveau de l’État congolais et que le pouvoir cherche à occulter cette vérité dérangeante. Félix Tshisekedi a intérêt à virer ce procureur et a demandé une nouvelle enquête indépendante et impartiale, faute de quoi la famille Okende et les Congolais le tiendront à jamais responsable de l’assassinat de ce fils du pays. Je bois mon lait nsambarisé… Par Patrick Mbeko

« LA JUSTICE CONGOLAISE EST MALADE »

À propos de Chérubin Okende assassiné depuis le 13 juillet 2023, Firmin Mvonde procureur général près la cour de cassation venait d’annoncer la conclusion des enquêtes menées par le parquet général : « CHÉRUBIN OKENDE S’EST SUICIDÉ ». C’est la réaction de l’avocat de la famille OKENDE qui donne matière à réflexion : « Tu roules au sol pour salir tes habits avec du sable, tu te remets au volant toute la nuit, repéré par plusieurs caméras de surveillance, tu gares finalement ta voiture, tu tires sur toi et tu remets la ceinture de sécurité, tu déposes l’arme à côté » Il ne suffit plus de se contenter de cette toute récente et gravissime déclaration du président Félix Tshisekedi : « La justice congolaise est MALADE » Il importe désormais de chercher à comprendre qui la rend toujours plus malade, qui l’instrumentalise à vue d’œil et à qui profite ce crime de destruction du socle de la marche des institutions républicaines. Par Germain Zinga

Prof. Lohata Tambwe: tout le monde sait que la justice est corrompue et politisée en RDC

Prof. Lohata Tambwe: tout le monde sait que la justice est corrompue et politisée en RDC

TRIBUNE. « En quoi le procès de l’assassinat de Chérubin Okende ferait-il exception ? « , s’interroge le Professeur Lohata Tambwe Okitokosa Paul-René dans une tribune à Pagesafrik convaincu que « même le Chef de l’Etat ne croit pas en la justice congolaise ». « Depuis l’assassinat de L.D Kabila, aucun meurtre ou assassinat politique n’a débouché sur un verdict judiciaire crédible. En quoi le procès de l’assassinat de Chérubin Okende ferait-il exception ? Notre interpellation est d’autant plus judicieuse que même le Chef de l’Etat ne croit pas en la justice congolaise. Faut-il transférer ce dossier aux instances ou à la collaboration avec les pays étrangers où l’État de droit est vraiment présent ? Et l’indépendance, 63 ans après sert à quoi ? Si la question aussi souveraine que la justice ne peut pas être résolue par nous-mêmes congolais, que nous reste ? Le déficit anthropologique est tellement grand que le congolais n’a ni le sens d’honneur, de dignité et encore moins de grandeur. Le mal congolais est profondément anthropologique car en dehors du discours, la pratique laisse à désirer, dans tous les domaines. On comprend pourquoi la position dernière que nous occupons dans le monde ne nous dit rien : Museveni, Ruto et autre Macron se moquent de nous, mais cela n’a aucune incidence ni sur notre conscience ni sur notre comportement !!! Tout le monde sait que la justice est corrompue et politisée mais on ne fait rien pour la redresser sauf le discours ! Sommes-nous des êtres humains normaux ou anormaux ? Professeur Lohata Tambwe Okitokosa Paul-René

Centrafrique : création d’une commission d’enquête judiciaire après l’assassinat de 9 ressortissants chinois

Centrafrique : création d’une commission d’enquête judiciaire après l’assassinat de 9 ressortissants chinois

Au lendemain de l’assassinat, par des hommes en armes non encore identifiés, de neuf ressortissants chinois sur un chantier minier dans la préfecture de la Ouaka, le ministère de la Justice a mis en place, mardi 21 mars 2023, une commission d’enquête judiciaire. Cette entité est chargée d’enquêter sur les circonstances du drame et de dévoiler les auteurs. Placé sous l’autorité du ministre d’Etat à la Justice, Arnaud Djoubaye Abazène, cette commission d’enquête, composée de 12 personnes, a pour mission de procéder à la recherche des éléments de preuves, d’auditionner les témoins et procéder à l’arrestation des auteurs, coauteurs et complices de l’assassinat. Durant 21 jours, la commission doit pouvoir recueillir toutes les informations pouvant élucider les circonstances de cette tuerie. Equipe mixte d’enquêteurs La commission est dirigée par le procureur général, près la Cour d’appel de Bangui, lequel est secondé par le procureur général, près la Cour d’appel de Bambari. Parmi les membres figurent des officiers de police judiciaire de la Section de recherches et d’investigations de Bangui et de la brigade des recherches et d’investigations de Bambari. Le 19 mars dernier, au moins 9 ressortissants chinois, tous, employés de la société d’exploitation minière Gold Coast Group, ont été abattus lors de l’attaque du site minier de Chingbolo, non loin de Bambari. Dans la foulée de cette tuerie, le gouvernement centrafricain a pointé du doigt les éléments de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), une rébellion pilotée par l’ancien président François Bozizé, d’en être à l’origine. Des accusations rejetées par le mouvement rebelle dans un communiqué.

Bangui : marche de soutien à la Chine après l’assassinat de 9 ressortissants chinois dans le centre du pays

Bangui : marche de soutien à la Chine après l’assassinat de 9 ressortissants chinois dans le centre du pays

Trois jours après le drame de Chingbolo dans la Ouaka où neuf (9) ressortissants chinois ont été tués, la plateforme Galaxie panafricaine a organisé, ce 22 mars, dans la matinée à Bangui, une marche de soutien à la République populaire de Chine. Pour les responsables de la plateforme Galaxie panafricaine, qui soutient les actions du gouvernement, le message est clair. C’est celui d’apporter un soutien total à la République populaire de Chine, suite à l’assassinat de ses neufs ressortissants. Devant la représentation diplomatique chinoise à Bangui, la plateforme ne s’est pas limitée à la condamnation. Elle a exigé que justice soit rendue dans un délai raisonnable. Après une déclaration faite en l’absence des représentants chinois, la Plateforme a engagé la diplomatie centrafricaine à réagir. « Le peuple est debout et attend sa diplomatie » « Nous exigeons de la diplomatie centrafricaine, une réaction rapide auprès de certaines ambassades pour une clarification sur les actes terroristes dans notre pays. Le peuple est debout et attend que la diplomatie de son pays le sauve ; protège les étrangers et partenaires qui œuvrent pour le développement du pays », a martelé Dieudonné Toka, un des leaders de la plateforme Galaxie panafricaine. Pour les manifestants, l’heure n’est plus à l’accusation, mais à une action afin de renforcer davantage la coopération entre la République centrafricaine et la Chine. « La justice doit faire son travail » « Ce n’est pas aujourd’hui que la République centrafricaine coopère avec la Chine à travers une diplomatie renforcée. Pour nous, aujourd’hui, l’heure n’est plus à l’accusation. La justice doit faire son travail afin que les auteurs, coauteurs et complices répondent de leurs actes », a fait savoir Jerrick Ursule Endjipadjemo, un des manifestants. Le 19 mars dernier, neuf ressortissants chinois de la société Gold Coast Group ont été froidement assassinés dans un chantier minier à Chingbolo, situé à 25 Km de Bambari dans la Ouaka. Au lendemain de ce meurtre condamné par une grande partie de l’opinion nationale et internationale, les autorités centrafricaines ont annoncé l’ouverture d’une enquête judiciaire.

MSF condamne l’assassinat brutal et délibéré de deux de ses employés au Burkina Faso 

MSF condamne l’assassinat brutal et délibéré de deux de ses employés au Burkina Faso 

Médecins Sans Frontières (MSF) condamne avec la plus grande fermeté l’assassinat de deux de ses employés dans la région de la Boucle du Mouhoun, dans le nord-ouest du Burkina Faso.  Dans la matinée du mercredi 8 février, un véhicule MSF clairement identifié transportant une équipe médicale de quatre personnes sur la route entre Dédougou et Tougan, a été pris pour cible par des hommes armés qui ont fait feu sur l’équipage.   Deux employés ont été tués, tandis que deux autres ont réussi à prendre la fuite.  Les deux victimes, de nationalité burkinabè, étaient employées par MSF en tant que chauffeur, depuis juillet 2021, et superviseur logistique, depuis juin 2020. Ils étaient âgés de 39 et 34 ans, respectivement.  “Nous sommes bouleversés et indignés par cet assassinat. Il s’agit d’une attaque délibérée et intentionnelle sur une équipe humanitaire clairement identifiée, dans le cadre de sa mission médicale, explique le Dr Isabelle Defourny, présidente de MSF. Notre priorité est d’apporter notre soutien aux deux collègues qui ont survécu à l’attaque, et de soutenir les familles et proches de nos collègues disparus. Mais nous allons également devoir rapidement échanger avec toutes les parties au conflit pour comprendre ce qu’il s’est passé”.  En attendant d’avoir développé une meilleure compréhension de cet événement tragique, MSF a suspendu les activités qu’elle menait dans la région de la Boucle du Mouhoun.  Le Burkina Faso est confronté à une crise politique, sécuritaire et humanitaire sans précédent, entraînant le déplacement de près de deux millions de personnes suite aux violences et combats opposant groupes armés et forces gouvernementales.   Entre juillet et décembre 2022, les équipes MSF au Burkina Faso, présentes dans quatre régions du pays, ont fourni près de 400 000 consultations de santé primaire et aidé à l’accouchement de près de 4 300 femmes.  

Assassinat du journaliste Martinez Zogo au Cameroun : révélations sur un crime d’État

Assassinat du journaliste Martinez Zogo au Cameroun : révélations sur un crime d’État

Selon les informations obtenues par Reporters sans frontières (RSF), plusieurs membres des services de renseignement camerounais ont été arrêtés et un suspect ayant avoué avoir participé à l’assassinat du journaliste Martinez Zogo assure même que l’actuel garde des Sceaux aurait été le donneur d’ordre. Plus d’une vingtaine de membres de la Direction générale de la recherche extérieure (DGRE) ont été arrêtés ces derniers jours à Yaoundé, la capitale du Cameroun, en lien avec l’assassinat du journaliste Martinez Zogo, dont le corps mutilé a été retrouvé dimanche 22 janvier. Ces arrestations, qui ont permis de recueillir des dépositions sidérantes, interviennent dans une ambiance de guerre de succession, voire de déstabilisation majeure du régime du président Paul Biya, qui aura 90 ans dans quelques jours. Le patron du service de contre-espionnage, Léopold Maxime Eko Eko, a lui-même été arrêté. Hier soir, ce dernier niait encore avoir été mis au courant du projet visant à réduire au silence le présentateur d’Amplitude FM. Pourtant, son propre adjoint, le directeur des opérations spéciales Justin Danwe, a fait une déposition saisissante. Dans des aveux rédigés de sa propre main au cours de son interrogatoire, que RSF a pu consulter, celui qui apparaît comme le chef du commando livre un un récit détaillé du plan macabre mis en place pour faire taire le journaliste. Il reconnaît sa propre implication et assure avoir prévenu son supérieur. Un récit accablant qui démontre que l’homicide relève du crime d’État. Le lieutenant-colonel décrit de manière précise une opération de filature qui a duré une semaine pour connaître les habitudes du journaliste jusqu’à son enlèvement dans la soirée du 17 janvier par des éléments de la DGRE, dont Justin Danwe lui-même, qui a constitué le groupe. Martinez Zogo est alors amené dans un immeuble en construction appartenant à Jean-Pierre Amougou Belinga, un homme d’affaires puissant impliqué, selon le journaliste, dans des opérations de détournements de fonds présumés. Selon Justin Danwe, Jean-Pierre Amougou Belinga aurait asséné des coups au journaliste dans le sous-sol de son immeuble. L’homme d’affaires aurait alors appelé Laurent Esso, le garde des Sceaux dont il est proche, afin de lui demander quel sort réserver au présentateur radio. D’après ce témoignage, le ministre, un des hommes les plus puissants du régime, lui aurait alors répondu de “finir le travail” pour éviter une nouvelle affaire Paul Chouta, un journaliste laissé pour mort au bord d’une route l’année dernière, après avoir été passé à tabac par un mystérieux commando, qui n’a jamais été identifié. L’homme d’affaires n’aurait pas assisté à la “fin du travail” que Justin Danwe reconnaît avoir effectué avec ses hommes. Selon des informations obtenues d’une source médicale par RSF, le corps du journaliste a été sévèrement mutilé : doigts coupés, multiples fractures au niveau des bras et des jambes, barre de fer enfoncée dans l’anus… L’enquête qui est dirigée par une commission mixte composée de gendarmes et de policiers mis en place sur instruction du président de la République Paul Biya, a donc connu des avancées notables au cours des derniers jours. Jusqu’où ira-t-elle ? Selon nos informations, d’autres personnalités importantes dont plusieurs ministres proches de Jean-Pierre Amougou Belinga pourraient avoir été mises au courant et pourraient même être impliquées dans le projet ayant conduit à l’assassinat de Martinez Zogo. L’issue des investigations demeure très incertaine tant les ramifications de cette affaire remontent au plus haut niveau de l’État dans un contexte décrit par plusieurs sources locales comme quasi insurrectionnel. Un temps annoncé arrêté la nuit dernière, Jean-Pierre Amougou Belinga, est finalement apparu dans l’une de ses sociétés ce matin affichant une sérénité déconcertante compte tenu des accusations pesant contre lui.  RSF a tenté à plusieurs reprises de joindre le garde des Sceaux Laurent Esso sans y parvenir. Le Cameroun occupe la 118e place sur 180 pays au Classement mondial de la liberté de la presse établi par RSF en 2022. Retrouvez cet article sur RSF.org

Cameroun. Assassinat de notre confrère Martinez Zogo

Cameroun. Assassinat de notre confrère Martinez Zogo

PARLONS-EN. Sur fond de bataille successorale à la tête du Cameroun, l’éthique et la déontologie en journalisme ont foutu le camp! Acharnement, haine, instrumentalisation ou utilisation du journaliste par un camp des faucons contre l’autre, dans le cadre de la lutte successorale au sommet de l’Etat au Cameroun… À dire vrai, notre confrère, dont je condamne l’assassinat crapuleux commis par des assoiffés de sang qui distribuent gratuitement la mort, était loin de la déontologie et de l’éthique. Le journaliste doit savoir se mettre en levitation par rapport aux luttes politiques. Au Cameroun, en ces temps de crépuscule politique du locataire du Palais d’Etoudi à Yaoundé, journalistes, politiques au pouvoir, activistes de la société civile, intellectuels et universitaires, hommes d’affaires ont, chacun en ce qui le concerne, choisi leur camp. Pro Ferdinand Ngoh Ngoh(le puissant secrétaire général de la présidence de la République), pro Franck Biya(fils éponyme du président camerounais), pro Louis Paul Motaze(le puissant ministre des finances)…, se livrent, à visage couvert, une bataille successorale. Par A.Ndongo Journaliste économique et financier.