Burkina Fasa. 17e édition du SIAO : faire de l’artisanat un facteur de transformation structurelle des économies et de promotion de l’emploi pour la jeunesse

Le Président du Faso, Chef de l’Etat, le Capitaine Ibrahim TRAORE a présidé, ce vendredi en fin de matinée, la cérémonie officielle d’ouverture de la 17e édition du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO) placée sous le thème : « Artisanat africain, entrepreneuriat des jeunes et autonomisation ». Dans son discours prononcé par le ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, Serge Gnaniodem PODA, le Chef de l’Etat, le Capitaine Ibrahim TRAORE a salué « l’importance capitale » du thème qui met en avant le rôle déterminant de l’artisanat dans le développement économique et social de l’Afrique tout en soulignant l’implication et l’engagement de la jeunesse dans ce secteur. Selon le parrain de cette 17e édition du SIAO, le Président de l’Assemblée législative de Transition, Dr Ousmane BOUGOUMA, « l’entreprenariat dans un secteur productif comme celui de l’artisanat peut être un facteur clé de la transformation structurelle de notre économie au regard de son fort potentiel de création d’emplois ». En effet, l’artisanat contribue à plus de 20% dans le Produit intérieur brut (PIB) du continent et emploie 60 millions de personnes majoritairement des jeunes. Pour faire de ce secteur important un atout pour le développement économique et social et pour la lutte contre le chômage, le Président du Faso a mentionné, dans son discours, les mesures fortes prises pour soutenir les acteurs du secteur et booster la consommation des produits de l’artisanat. Il s’agit entre autres, de la labélisation de certains produits artisanaux (le Faso Dan Fani, le Koko Dunda, le chapeau de Saponé, le beurre de karité et le poulet bicyclette), de l’accord-cadre entre le gouvernement et la Chambre des métiers de l’artisanat, de l’instauration des journées dédiées au consommer local et à l’engagement patriotique, du port obligatoire du Faso Dan Fani et du Koko Dunda à l’occasion des cérémonies officielles. Dans cette perspective, le gouvernement a également mis à la disposition des artisans des kits de production et des métiers à tisser, assuré le renforcement des capacités de ces acteurs à travers des formations qualifiantes axées sur les compétences nécessaires pour répondre aux exigences du marché, et construit un centre d’appui à la transformation artisanale du coton. « Ces actions démontrent l’engagement du gouvernement et des acteurs du secteur à faire de l’artisanat un pilier de développement économique », a souligné le Capitaine Ibrahim TRAORE. Quant au parrain, il a rassuré « de mon engagement personnel et celui de la Représentation nationale à soutenir toutes les initiatives et approches tendant à faire de l’artisanat un secteur qui participe à la transformation de notre économie et à notre développement ». Aux côtés du Président de l’ALT, le styliste modéliste François 1er est le parrain artistique de cette 17e édition du SIAO. 30 pays de tous les continents, 4 000 exposants, 150 acheteurs et visiteurs professionnels, 350 journalistes, 355 000 visiteurs grand-public y sont attendus. Le SIAO 2024 est marqué par la présence de délégations de nombreux pays, témoignage « de la confiance et de la solidarité internationale envers le Burkina Faso dans sa quête constante d’indépendance réelle et sa souveraineté », selon le Chef de l’Etat, le Capitaine Ibrahim TRAORE. Le Mali et le Niger, membres de la Confédération Alliance des Etats du Sahel (AES) sont les pays invités spéciaux de cette édition du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou. Ils sont représentés par des délégations importantes conduites par leur ministre chargé de l’artisanat, symbole de la force des liens fraternels et solidaires qui unissent nos peuples. L’innovation majeure de cette 17e SIAO est le « village AES » qui concentre en un lieu la richesse de la création des artisans de l’espace AES. La coupure symbolique du ruban par le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim TRAORE, ouvre une dizaine de jours dédiés à la promotion et à la valorisation de l’artisanat africain dans la capitale burkinabè.
16e édition du SIAO : faire de l’artisanat un facteur de résilience des populations

Le Président de la Transition, Chef de l’Etat, le Capitaine Ibrahim TRAORE a présidé ce vendredi dans la matinée, la cérémonie d’ouverture de la 16e édition du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO). Placée sous le thème « artisanat africain levier du développement et facteur de résilience des populations », cette présente édition va réunir du 27 janvier au 05 février dans la capitale burkinabè des professionnels, des acheteurs et des milliers de visiteurs autour de l’art et de l’artisanat africains. Cette édition qui se tient dans un contexte de défis sécuritaire et humanitaire est une hymne à la résilience et à la volonté du peuple burkinabè, décidé avec détermination à montrer au monde entier l’image d’un pays résolument engagé sur le chemin de son développement. En organisant le SIAO dans ce contexte, «c’est un signal fort du gouvernement vis-à-vis de son peuple d’abord puis vis-à-vis des artisans, des partenaires et du reste du monde » a soutenu le ministre du Développement industriel, du Commerce, de l’Artisanat et des Petites et moyennes entreprises, Serge Gnaniodem PODA. Face à la morosité économique que traversent plusieurs pays africains, « l’artisanat a toujours fait preuve de sursaut salvateur en préservant les emplois tout en étant un vecteur de cohésion sociale et d’intégration », a indiqué le ministre en charge du commerce. En effet, l’artisanat qui contribue entre 5 et 30% au PIB des pays africains, est une véritable source de développement local, national et international. C’est pourquoi le Président de l’Assemblée législative de Transition (ALT), Ousmane BOUGOUMA parrain de cette 16e édition du SIAO a rendu un vibrant hommage aux artisans et à l’ensemble des acteurs de l’artisanat pour leur créativité, et leur effort soutenu aux cotés de l’Etat pour la promotion des emplois et la création de richesses. Plus d’une vingtaine de pays participent à la 16e édition du plus grand salon dédié à la promotion, à la valorisation et à la commercialisation des produits de l’artisanat africain. Le ministre du Développement industriel, du Commerce, de l’Artisanat et des Petites et moyennes entreprises, Serge Gnaniodem PODA a, au nom du Président de la Transition, Chef de l’Etat le Capitaine Ibrahim TRAORE, adressé ses vifs et sincères remerciements à toutes les délégations venues d’Afrique et d’ailleurs pour célébrer l’artisanat africain au Pays des Hommes intègres. En marge de la 16e édition du SIAO, notre pays abrite la 10e Conférence des ministres en charge de l’artisanat des pays membres du comité de coordination pour le développement et la promotion de l’artisanat africain (CODEPA) qui a ouvert ses portes le 26 janvier et ce, jusqu’au 28 janvier prochain.
Congo/Artisanat : Appel à l’institution d’une journée nationale du raphia

Les artisans travaillant dans le raphia ont recommandé, le 23 décembre 2022 à Brazzaville, l’institution d’une journée nationale du raphia, de créer des centres de production et de transformation du raphia dans les zones écologiques favorables ; de protéger le palmier raphia et de promouvoir sa culture ; de mettre en place un comité interministériel pour la revalorisation du raphia ; de faire du raphia une tenue nationale et de pérenniser ‘’La semaine des métiers du raphia’’. Au cours de la cérémonie de clôture de cette activité, la ministre des Petites et moyennes entreprises et de l’Artisanat, Jacqueline Lydia Mikolo, a souligné que celle-ci a permis d’aborder les problématiques liées à la filière raphia en échangeant, entres autres, sur sa gestion durable, sa pérennisation et la création d’une chaîne de valeur. Pour elle, la pertinence des questions abordées est immense et l’action gouvernementale va consister à créer une synergie capable d’impulser l’industrie du raphia au Congo, précisant que la contribution des professionnels des métiers du raphia, entrepreneurs et bien d’autres acteurs est d’une importance non négligeable. Cette activité a été animée par une quarantaine d’exposants qui ont pu attirer près de dix mille visiteurs. Cinq départements ont été présents pour cette première édition, à savoir le Pool, Brazzaville, les Plateaux, la Lékoumou et le Kouilou. Le chiffre d’affaires de cette semaine des métiers du raphia est estimé à plus de six millions de FCFA. La première édition de ‘’La semaine des métiers du raphia’’ s’est tenue du 16 au 23 décembre, à Brazzaville, avec pour thème « Les métiers du raphia dans la diversification de l’économie congolaise ». Il s’est agi de répondre à une des orientations relatives à la relance de l’économie congolaise, la création d’emplois et la diversification de l’économie. Les artisans qui y ont pris part demandent la pérennisation de cette initiative comme pour dire qu’elle peut aider à impulser l’industrie du raphia dans le pays qui finira par figurer au nombre des exportateurs de ce produit. Florent Sogni Zaou
Peinture et sculpture : Rémy-Gaylord Mongo-Etsion : «Valoriser l’artisanat, pour les pouvoirs publics, c’est comme donner du champagne a un fou »

«J’exerce en équipe, donc avec mon père Rémy Mongo-Etsion, plasticien Pluridimensionnel, qui n’est plus à présenter, car c’est auprès de lui que j’ai appris ce métier et sans lui, je ne sais pas si je pouvais dire un mot sur l’art de peindre et de sculpter», a dit Rémy-Gaylord Mongo-Etsion qui s’est déjà mis sur les traces de son père. Il est artiste-peintre, sculpteur et designer, tenancier de l’atelier Case des Arts à Pointe-Noire. Pagesafrik.info l’a rencontré. Pagesafrik.info : Quel travail faites-vous exactement ? Rémy-Gaylord Mongo-Etsion : En effet, je sculpte toutes sortes de matériaux, bois, bronze, pierre et particulièrement le granit, matériau que je récupère dans les carrières du département du Kouilou en république du Congo et le marbre de Chine que je fais venir occasionnellement de la Chine. Pagesafrik.info : Quels matériels et quels matériaux utilisez-vous pour votre travail ? Rémy-Gaylord Mongo-Etsion : Comme matériel pour ce travail, j’utilise la meule qui est un outil conventionnel qui me permet de tailler, de donner des formes que vous pouvez voir sur mes sculptures. Les matériaux utilisés sont tout simplement la pierre, donc le granit comme je l’ai dit tantôt. Pagesafrik.info : Le matériel et les matériaux sont-ils faciles à acquérir ? Rémy-Gaylord Mongo-Etsion : L’acquisition du matériel n’est pas aisée, parce qu’il faut avoir des moyens financiers pour s’équiper convenablement et ça coûte les yeux de la tête. Quant aux matériaux, je procède par la récupération dans les carrières et pour déplacer ces blocs de pierre, il faut des moyens logistiques appropriés. Donc pour me résumer, ce n’est pas facile d’acquérir le matériel et les matériaux. Mais c’est par amour de l’art que j’exerce ce métier. Pagesafrik.info : Travaillez-vous seul ou en équipe ? Rémy-Gaylord Mongo-Etsion : Je travaille seul, et rares sont des moments où j’exerce en équipe, donc avec mon père, plasticien Pluridimensionnel, qui n’est plus à présenter. C’est auprès de lui que j’ai appris ce métier et sans lui, je ne sais pas si je pouvais dire un mot sur l’art de peindre et de sculpter. Pagesafrik.info : Comment s’organise le travail dans votre espace ? Rémy-Gaylord Mongo-Etsion : Alors, en bon technicien HSE, j’organise mon espace de travail, en me rassurant de ma sécurité et celle de l’environnement; ensuite, je prends mon bloc de pierre. Je le mets en face de moi sur un plan de travail préparé à cet effet. Puis, je me mets à morceler la pierre en donnant des formes que m’impose la pierre. Et c’est comme ça que j’en arrive à des formes spécifiques que vous pouvez voir sur mes sculptures. Une fois les ébauches réalisées, je procède par des travaux de finition, étapes par étapes, jusqu’à présenter des pièces bien peaufinées. Pagesafrik.info : Y assurez-vous des formations et quelles en sont les conditions ? Rémy-Gaylord Mongo-Etsion : Bien sûr que oui!!! Je ne peux pas garder cette connaissance pour moi. Si je l’ai aujourd’hui, c’est parce qu’il y a bien quelqu’un qui m’a formé et donc, je suis ouvert pour transmettre le métier à ceux qui le désirent et qui s’inscriront dans les différents modules de formation. Pour plus de renseignements me contacter. Pagesafrik.info : Quelle est la tranche d’âge le sexe des apprenants ? Rémy-Gaylord Mongo-Etsion : La tranche d’âge des apprenants varie entre 06 et 12 ans pour les enfants, de 12 à 18 ans pour les élèves du secondaire et de 18 ans à l’âge adulte. Quant au sexe, je n’accepte pas la discrimination. Tout le monde a droit à l’apprentissage, homme comme femme. Pagesafrik.info : Quels sont vos canaux de distribution et de diffusion ? Rémy-Gaylord Mongo-Etsion : Aujourd’hui, je me focalise dans la création, encore et encore et la distribution sinon l’acquisition de mes œuvres, c’est à mon atelier « Case des Arts » en consultation directe. Je diffuse également mon travail à partir des réseaux sociaux, je détiens des comptes sur Facebook et Instagram. Pagesafrik.info : Comment se comporte la clientèle et est-elle locale ou essentiellement expatriée ? Rémy-Gaylord Mongo-Etsion : Elle est totalement expatriée et il faut les avoir aussi. Les locaux n’accordent guère de la valeur à cette activité. Si ce n’était que pour s’acheter des voitures qui coûtent des fortunes, ils sont les premiers. Mais valoriser l’artisanat, pour eux c’est comme donner du champagne a un fou. Et c’est triste de constater cela!!! Pagesafrik.info : Des perspectives à court, moyen et long terme ? Rémy-Gaylord Mongo-Etsion : Eh! Oui, les projets, ce n’est pas ce qui manque. Je projette d’ériger une école d’art digne de ce nom et ouvrir une ou des galeries partout ou besoin sera. Et pour le reste Inchallaa!!! Propos recueillis par Florent Sogni Zaou.
Formation par apprentissage dans le domaine de l’artisanat

Signature à Rabat de conventions de formation au profit de 60.000 Marocains et 3.270 Subsahariens Douze conventions de partenariat portant sur la formation par apprentissage de jeunes dans le domaine de l’artisanat ont été signées récemment à Rabat. Fruit d’une coordination entre le ministère de l’Education nationale et de la Formation professionnelle et le ministère de l’Artisanat et de l’Economie sociale et solidaire, ces conventions s’inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre du contrat-programme de la Stratégie nationale de la formation professionnelle 2021. Elles visent principalement la formation par apprentissage de jeunes dans les métiers de l’artisanat. Selon le ministère de l’Education nationale et de la Formation professionnelle, ces conventions « émanent, également, du rôle important que joue ce type de formation et du grand succès assuré par les précédentes conventions signées dans le cadre de la promotion des métiers de l’artisanat. » Dans un communiqué publié récemment, ce département assure que ces conventions garantiront une adéquation des objectifs du programme de formation par apprentissage avec le nouveau découpage territorial des Chambres d’artisanat. Etalées sur cinq ans (2016-2021), « ces conventions concrétiseront le partenariat entre les deux ministères et les Chambres d’artisanat et viseront la formation de 65.370 apprentis à l’horizon 2021, répartis sur les centres disponibles dans les différentes régions du Royaume, et ce, pour une enveloppe budgétaire de 341 millions de dirhams », indique-t-on de même source. Il est à souligner que suite aux Hautes Orientations Royales, ces conventions ont consacré l’importance de faire bénéficier les jeunes issus des pays africains de la formation par apprentissage, à travers un quota significatif. C’est ainsi que 3.270 jeunes Africains seront formés durant la période 2016-2021, pour une enveloppe budgétaire de 16 millions de dirhams. Selon les termes de ces conventions, l’identification des objectifs annuels de formation et sa répartition selon les Chambres reposera essentiellement sur une méthodologie basée sur des objectifs de formation déclinés dans le contrat-programme de la Stratégie nationale de la formation professionnelle 2021 «secteur de l’artisanat» , sur la capacité d’accueil des centres de formation par apprentissage ainsi que sur le bilan des programmes inscrits dans les conventions signées auparavant au cours de la période 2009-2015. A noter que neuf autres conventions ont été signées également avec des entreprises à cette même occasion dans l’objectif de créer des centres de formation par apprentissage intra-entreprises (CFA-IE) dans les secteurs du textile et d’habillement, du cuir, des travaux publics, de la joaillerie et de la fabrication des bijoux. Soulignons que la cérémonie de signature, présidée par les ministres des deux départements, s’est déroulée en présence du président de la Fédération des Chambres, des présidents des Chambres de l’artisanat ainsi que des représentants de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et des Fédérations professionnelles. En plus des principaux responsables du ministère de l’Education nationale et de la Formation professionnelle et du ministère de l’Artisanat et de l’Economie sociale et solidaire.