La Belgique demande au Rwanda de retirer ses soldats déployés dans l’Est de la RDC et plaide pour des sanctions contre Kigali

La Belgique demande au Rwanda de retirer ses soldats déployés dans l’Est de la RDC et plaide pour des sanctions contre Kigali

La Belgique demande au Rwanda de se retirer du territoire congolais. L’ancienne puissance coloniale de la RDC et du Rwanda plaide également pour des sanctions contre Kigali, qu’elle qualifie d’« agresseur ». Un durcissement de ton alors que le groupe rebelle M23, soutenu par l’armée rwandaise, poursuit son offensive dans les provinces du Nord-Kivu et Sud-Kivu, dans l’Est de la RDC. Le ministre belge des Affaires étrangères, Maxime Prévot, s’est exprimé sur la question le 10 février devant le parlement belge. Il a évoqué la possibilité d’utiliser « le levier de la coopération » avec le Rwanda, envisageant « la suspension des aides » pour exprimer l’indignation de la Belgique face à la situation dans l’Est de la RDC. Le chef de la diplomatie belge a rappelé que la position du gouvernement belge était claire quant à la responsabilité du Rwanda dans le soutien au groupe rebelle M23. « On peut craindre effectivement que Goma ne soit pas la destination finale », a-t-il averti, soulignant que le cessez-le-feu proclamé par le M23 avait rapidement été violé. Maxime Prévot a réitéré l’engagement de la Belgique à plaider au sein de l’Union européenne pour des mesures fortes, parmi lesquelles « la suspension du dialogue politique et sécuritaire avec le Rwanda », ainsi que l’arrêt du protocole d’entente sur les matières premières critiques entre l’Union européenne et le Rwanda. Cependant, le ministre belge a insisté sur le fait que la solution à la crise dans l’Est de la RDC ne pourra être que diplomatique. Il a également précisé que la mise en place de sanctions nécessitait l’unanimité des pays européens, ce qui complique le processus. Il a affirmé que la Belgique restait « l’un des principaux partenaires de soutien de la RDC », tout en exhortant également Kinshasa à éviter de s’appuyer sur des « milices locales » dans la gestion du conflit. Radio Okapi

RDC. Le gouvernement congolais condamne fermement l’attaque contre l’un de ses avions Sukhoi 25 par l’armée rwandaise

RDC. Le gouvernement congolais condamne fermement l’attaque contre l’un de ses avions Sukhoi 25 par l’armée rwandaise

Le gouvernement congolais condamne et dénonce fermement l’attaque contre l’un de ses avions Sukhoi 25 par l’armée rwandaise ce 24 janvier 2023 à 17h00 à Goma au Nord-Kivu, indique le communiqué signé par le ministère de la Communication et Médias. Selon ce document, cet avion de chasse a été attaqué pendant qu’il entamait son atterrissage sur la piste de l’aéroport international de Goma. « Les tirs rwandais ont été dirigés vers un aéronef congolais volant à l’intérieur du territoire congolais. Il n’a nullement survolé l’espace aérien rwandais. L’avion a atterri sans dégâts matériels majeurs. Cette attaque s’ajoute à l’offensive déclenchée ce matin par l’armée rwandaise vers Kitchanga et immédiatement repoussée par les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) », précise le communiqué. Dans l’entre-temps, ajoute le document, il est observé des colonnes de militaires de l’armée rwandaise en provenance du Rwanda pour renforcer les positions de Kibumba et Bwito en prévision d’autres actions criminelles indique le communiqué. Le gouvernement congolais dit considérer cette énième attaque du Rwanda comme une action délibérée d’agression qui équivaut à un acte de guerre n’ayant pour objectif que de saboter les efforts en cours dans la mise en œuvre des actions convenues dans le cadre des processus de Luanda et Nairobi pour la restauration de la paix à l’Est de la RDC et dans la région des Grands Lacs. Par ailleurs, à quelques jours du démarrage des opérations d’enrôlement des électeurs au Centre et à l’Est du pays, le « Gouvernement appelle l’attention de la communauté internationale sur la nécessité et l’urgence de maintenir la pression sur le Rwanda et le mouvement terroriste M23 pour qu’ils cessent la violence qui risque d’hypothéquer ces opérations en cette année électorale ». Bien qu’étant engagé dans les différents processus de paix, prévient le communiqué, le gouvernement congolais dit se réserver le droit légitime de  défendre son territoire national et ne se laissera pas faire.

La réaction à vif de Maria Arena, la Députée européenne belge, contre les 20 millions d’euros par l’Union Européenne à l’Armée rwandaise :

La réaction à vif de Maria Arena, la Députée européenne belge, contre les 20 millions d’euros par l’Union Européenne à l’Armée rwandaise :

INDISCRETION. « Décider de débloquer 20 millions d’euros en soutien à l’armée rwandaise sans lui demander un engagement préalable et un retrait de son soutien au M23 est inacceptable ! Alors que la crise sécuritaire et humanitaire à l’est de la RDC s’aggrave, le soutien à une armée responsable de graves violations des droits humains, massacres de masse et recrutement forcé d’enfants n’est pas justifiable. Nous n’acceptons pas que l’UE soit indirectement responsable de l’instabilité en RDC. Les financements devraient soutenir la poursuite des responsables des violations dans le cadre de la justice nationale et internationale” Par Germain Nzinga

RD Congo/Conclave de Nairobi : Déploiement imminent de la force régionale sans l’armée rwandaise

RD Congo/Conclave de Nairobi : Déploiement imminent de la force régionale sans l’armée rwandaise

Réunis en conclave sur la situation sécuritaire à l’Est de la RDC, les présidents Uhuru Kenyatta, Félix Antoine Tshisekedi, Yoweri Museveni, Salva Kir, Evariste Ndayishimiye, Paul Kagame et le représentant de la présidente Samia Suhulu ont approuvé le déploiement imminent de la force militaire régionale à l’Est de la République démocratique du Congo. Placée sous le commandement militaire du Kenya, cette force devrait être opérationnelle dans les prochaines semaines. La taille de cette force, la durée des opérations et d’autres informations opérationnelles feront l’objet d’une communication ultérieure spécifique. En attendant le communiqué final du State House, une source bien introduite au palais présidentiel de Nairobi nous a confirmé que les troupes rwandaises ne seront pas déployées en terre congolaise. Après une journée des discussions avec parfois des séquences très tendues , les 6 chefs d’Etat ont aussi noté avec satisfaction les avancées significatives du processus politique de Nairobi avec les consultations menées par l’équipe mixte RDC-Kenya. Ce processus irréversible doit se poursuivre avec les acteurs engagés dans la voie pacifique. Les 6 dirigeants ont unanimement condamné la campagne de haine , de stigmatisation et d’appels à la violence. Ils ont lancé un appel au calme .