Maroc/Usage présumé illicite de la marque « SMART DOUARS ». CKM CONSULT accuse l’APEBI de contrefaçon

Maroc/Usage présumé illicite de la marque « SMART DOUARS ». CKM CONSULT accuse l’APEBI de contrefaçon

La Fédération des technologies de l’information de télécommunication et de l’offshoring (APEBI), acteur majeur des technologies de l’information au Maroc, est au cœur d’une nouvelle tempête juridique. CKM CONSULT, propriétaire de la marque « CKM-I-DIGIBOUTIK AL9RAYA ADDAKYA » depuis le 16 mai 2018, accuse la fédération et son président Rédouane El Haloui de contrefaçon de marque. L’alerte a été donnée vendredi 7 juin dernier via une mise en demeure pour l’usage présumé illicite de la marque « SMART DOUARS » que CKM CONSULT considère comme une copie de sa propre marque « CKM-I-DIGIBOUTIK AL9RAYA ADDAKYA ». « Mon client m’a mandaté pour porter à votre attention des faits graves et préoccupants concernant un acte de contrefaçon manifeste de sa marque par votre fédération », écrit d’emblée Me Souad El Kilani dans sa lettre de réclamation adressée à l’APEBI et dont nous avons reçu copie. « Il a été porté à notre connaissance que la marque « SMART DOUARS », déposée sous le numéro 258693 et enregistré le 18 octobre 2023 par votre fédération, et dont le Mandataire est Monsieur Rédouane EL Haloui, constitue une traduction et une imitation directe de la marque « CKM-I-DIGIBOUTIK AL9RAYA ADDAKYA » », souligne l’avocate au Barreau de Casablanca. Une marque en jeu Pour CKM CONSULT, cette nouvelle marque est une imitation flagrante de la sienne, ce qui risque de semer la confusion chez les consommateurs et porter préjudice à ses droits exclusifs. Cette similitude fragrante « est de nature à induire en erreur les consommateurs quant à l’origine des produits ou services, portant ainsi atteinte aux droits exclusifs de CKM CONSULT », estime Me S.E.K A noter que la mise en demeure de CKM CONSULT s’appuie sur les articles 154, 155 et 201 de la loi marocaine n°17/97 relative à la protection de la propriété industrielle. Rappelons que ces articles interdisent toute reproduction ou usage non autorisé d’une marque enregistrée, en particulier si cela peut induire en erreur le public. CKM CONSULT invoque également l’Article 6 bis de la Convention de Paris pour la protection de la propriété industrielle, qui prohibe l’imitation ou la traduction de marques notoires. En conséquence, CKM CONSULT demande à l’APEBI de : mettre fin immédiatement et sans délai à l’utilisation de la marque « SMART DOUARS », retirer de la circulation toutes les publicités et produits ou tout autre matériel portant cette marque, abandonner sans délai la marque auprès de l’Office marocain de la propriété industrielle et commerciale (OMPIC) et de fournir une confirmation écrite de ces actions sous 15 jours à compter de la réception de ladite lettre. En cas de non-respect de la mis en demeure dans le délai imparti, la société menace de poursuivre sans autre avis ni délai la fédération en justice, réclamant des dommages et intérêts pour contrefaçon. Quid du Programme « SMART DOUARS » Lancée au lendemain du séisme du 8 septembre 2023 dans le Haut Atlas, l’initiative « SMART DOUARS » de l’APEBI vise à réduire la fracture numérique en installant des connexions internet par satellite dans les zones rurales. Ce projet ambitieux, soutenu par de nombreux partenaires, se trouve maintenant menacé par ces accusations de contrefaçon. Le secteur technologique marocain suit avec attention cette affaire dont l’issue pourrait avoir des répercussions significatives sur la fédération et l’écosystème qu’elle est censée représenter. Le dénouement de cette affaire sera scruté de près, tant il pourrait redéfinir les règles du jeu dans le paysage numérique marocain. Pour rappel, la mission de CKM Digiboutik Al 9arya Addakya « est de révolutionner la manière dont les zones périurbaines et rurales au Maroc et en Afrique accèdent aux technologies numériques et aux opportunités économiques ». Il est notamment question de combler le fossé numérique et de promouvoir le développement inclusif en exploitant les ressources locales de manière durable, peut-on lire sur son site web. Ce « projet est né de la conviction profonde que la digitalisation peut être un puissant levier pour le développement des zones périurbaines et rurales, non seulement au Maroc, mais aussi en Afrique », le souligne son président, Mohamed Khalid Chafaquin. Il aspire à « créer des écosystèmes numériques dynamiques dans les régions périurbaines et rurales, où chaque individu a accès à l’information, à l’éducation et aux opportunités d’affaires », apprend-on. K.M

APEBI: Lancement de l’Appel à projets HACKCOVID

APEBI: Lancement de l’Appel à projets HACKCOVID

Le monde vit des temps tourmentés avec l’évolution de la pandémie mondiale de COVID-19. Interpellés par cette déferlante, les professionnels de l’APEBI ont décidé de lancer un appel à projets technologiques “HackCovid, Moroccan Tech community against Covid-19”. « La Fédération se propose de centraliser et de relayer vers les autorités compétentes les initiatives technologiques les plus prometteuses contre le COVID-19 », souligne l’APEBI dans un communiqué dont nous avons eu copie. Selon l’APEBI, « ce programme permettra, principalement, d’accélérer l’adaptation des solutions technologiques existantes aux problématiques engendrées par la pandémie ». Pour aider dans la formulation des idées et dans la structuration des objectifs, l’initiative de l’APEBI indique qu’elle a identifié quatre axes où la technologie a un rôle majeur à jouer : le digital au service de la Solidarité citoyenne, le digital au service de la Santé, le digital au service de l’Économie de crise et le digital au service de la Sécurité et du Citoyen La fédération invite ainsi, toute personne ou startup disposant d’un projet qui s’inscrit dans un de ces axes, à postuler, en 48h maximum, en envoyant une présentation du projet qu’elle souhaite proposer et de l’équipe associée sur le site dédié : www.hackCovid.tech. Dans un premier temps, « l’APEBI analysera les différentes initiatives, les confrontera aux besoins exprimés par les autorités ou à ceux identifiés lors des réunions préparatoires ». Avant d’affiner la réflexion avec les équipes les plus engagées ou de fusionner certaines propositions afin de retenir les projets les plus impactants. « Le but étant de lancer leur développement sans délai et d’accompagner les équipes sur l’ensemble du processus pour aboutir rapidement à des solutions fonctionnelles et utilisables par les acteurs concernés », explique-t-elle dans son communiqué soulignant qu’à l’APEBI et conformément à son ADN d’innovateurs, « notre mindset de problem-solvers et notre confiance en la capacité de la technologie à changer le monde, nous considérons la situation actuelle comme un challenge à dépasser ». Conscients que si les avancées médicales sont soumises à un cycle de développement relativement long, à l’APEBI on est convaincu que celui de la mise en place d’outils informatiques peut être beaucoup plus rapide. « Si nous ne pouvons pas agir directement sur l’éradication du COVID-19, nos forces et capacités digitales pourront aider à contenir la propagation, maintenir la continuité économique et venir en aide aux personnes les plus exposées au risque », assure-t-on Adrien Thyg.

Le binôme Amine Zarouk et Mehdi Alaoui aux commandes de l’APEBI (Maroc)

Le binôme Amine Zarouk et Mehdi Alaoui aux commandes de l’APEBI (Maroc)

40 minutes. C’est le temps qu’il aura fallu à Saloua Karkri-Belkeziz pour dresser le bilan des quatre années passées à la tête de la Fédération des technologies de l’information, des télécommunications et de l’offshoring (APEBI). 40 minutes, «soit 10 minutes par année », lancera-t-elle d’un ton amusé à l’assistance qui n’a pas tari d’éloges à son égard et salué deux mandats « réussis et bien remplis ». Et pour cause : « Nous avons tenu nos promesses », a déclaré la présidente sortante de la fédération sous les applaudissements des participants à l’Assemblée générale ordinaire élective qui s’est tenue mercredi 15 janvier à Bouskoura. Une assemblée qui a vu l’élection, dans une ambiance décontractée et conviviale, du binôme Amine Zarouk (directeur général d’Alten Delivery Center Maroc et vice-président du pôle offshoring de la fédération) et Mehdi Alaoui (fondateur de laFactory et vice-président du pôle Starup de la fédération) à la tête de la fédération pour un mandat de 2 ans (2020 à 2022). Les nouveaux dirigeants de la fédération, qui assumeront respectivement les fonctions de président et vice-président de l’APEBI, ont recueilli 224 voix contre 174 pour la paire Youssef El Alaoui (directeur associé de Mobiblanc et vice-président général de l’APEBI) et Abdellatif Tarhine (directeur général de Netopia). Un binôme jeune et prêt à prendre le taureau par les cornes pour faire avancer  davantage la fédération sur bien de sujets et projets exposés au cours de cette assemblée générale ordinaire. Résumant pour les médias le bilan des quatre années passées à la tête de l’APEBI, Saloua Karkri-Belkeziz a déclaré : « Je suis satisfaite de ce bilan de 4 ans. Avec l’équipe que j’ai réussie à fédérer autour de moi, nous avons gagné exactement 89 nouveaux adhérents, en partie des start-up en 4 ans, et notre chiffre d’affaires est passé de 2 millions à presque 8 millions  événements ». Parmi les nombreuses réalisations à son actif, Saloua Karkri-Belkeziz cite en  bonne place l’événement phare du secteur IT marocain qu’est l’Africa IT Expo (AITEX),  un rendez-vous créé de toute pièce en 2016 et qui est à sa quatrième édition. Organisé depuis lors sous le Haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, cet important événement accueille chaque année plus de 20 pays d’Afrique et d’autres continents. Autres réalisations relevées par l’ancienne présidente de l’APEBI : «Nous avons beaucoup travaillé sur le chantier de la formation, puisque nous avons mené trois projets de formation : le CQP (certificat de qualification professionnelle) en partenariat avec l’ANAPEC,  nous avons signé un partenariat avec l’Agence belge de développement (ANABEL) pour la réalisation du programme PALIM ainsi qu’un autre avec la GIZ (Allemagne) pour la mise en place du Programme TAMHTEE ». Dans son bilan, Saloua Karkri-Belkeziz mentionne aussi l’ouverture de la fédération à des start-up, soulignant que « depuis janvier 2018, nous avons accueilli plus de 30 start-up représentant près de 16% du nombre total des adhérents. Nous avons organisé des Assises de la start-up et fait un certain nombre de recommandations dont le ministère  a tenu compte dans la charte de l’investissement qui est en cours». Autre réalisation et non des moindres : « Nous avons travaillé également sur le chantier offshoring, signé le contrat-programme en 2016 avec le gouvernement et le contrat d’application en 2018 », a-t-elle poursuivi ajoutant que la structure d’animation est  opérationnelle. En outre, « nous avons signé deux conventions avec le GIMAS pour l’industrie aéronautique et l’AMICA pour l’industrie automobile pour converger avec les technologies de l’information et les accompagner dans tous les projets industriels ». On notera qu’en fin de mandat,  l’APEBI a présenté sous sa direction un «Recommendation Paper» regroupant une centaine de propositions au sujet de l’ensemble des composantes des technologies de l’information.« Nous l’avons présenté au ministère de tutelle  et au chef du gouvernement et espérons qu’on va en tenir compte au niveau de la nouvelle  stratégie qui est en train d’être établie», a-t-elle souligné avant de conclure sur le changement concernant  le logo de la fédération. Alain Bouithy

L’APEBI appelle à la mise en place d’une gouvernance numérique regroupant l’ensemble des grands ministères

L’APEBI appelle à la mise en place d’une gouvernance numérique regroupant l’ensemble des grands ministères

La Fédération des technologies de l’information, des télécommunications et de l’offshoring (APEBI), présidée par Saloua Karkri-Belkeziz, a présenté, mercredi 4 décembre à Rabat, son «Recommendation Paper» sur le digital. La cérémonie de restitution de cet important document, qui est intervenue un peu plus d’un mois après la quatrième édition de l’Africa IT Expo (AITEX) tenue du 24 au 25 octobre dans la capitale marocaine, s’est déroulée en présence notamment du ministre de l’Industrie, du Commerce, de l’Economie verte et numérique, Moulay Hafid Elalamy ; du directeur général de Smart Africa, Laciné Koné, et de plusieurs opérateurs du secteur du numérique. A noter que les recommandations proposées par l’APEBI, sous le thème « le Digital, au cœur du Modèle de Développement», «touchent tous les volets : l’amélioration des infrastructures, la formation, l’administration électronique, l’informatisation de la PME», a déclaré à la presse la présidente de l’APEBI, Saloua Karkri-Belkeziz précisant que chaque volet est accompagné de recommandations «concrètes et faisables». Des recommandations qui accordent une place importante à la gouvernance. En effet, « on insiste sur la gouvernance parce que ce secteur n’est pas isolé des autres secteurs. Il est le levier de la compétitivité de tous les autres et, à ce plusieurs titres. Il ne peut donc pas être gouverné par une seule agence ou un seul ministère», a-t-elle expliqué. Ainsi, l’APEBI suggère que l’on mette en place «une gouvernance qui regroupe l’ensemble des grands ministères considérés comme de grands donneurs d’ordre, tels que les ministères de l’Intérieur et des Finances et l’Agence du développement du digital (ADD), et coordonner tout cela au niveau du chef du gouvernement». Comme pour souligner l’importance qu’accordent d’autres pays au secteur du numérique, Saloua Karkri-Belkeziz a attiré l’attention sur le fait qu’«il y a des pays comme le Rwanda où le ministère de l’Economie numérique dépend du chef de l’Etat. C’est le seul ministère qui ne dépend même pas du chef du gouvernement. C’est vous dire l’importance que d’autres pays donnent à ce secteur». Soulignons que cette journée n’était pas consacrée à la seule restitution des recommandations. En effet, en ce jour, était aussi célébrée l’adhésion du Maroc au Smart Africa. Commentant cette adhésion, Saloua Karkri-Belkeziz a rappelé : «Nous avons une politique Sud-Sud qui a fait ses preuves dans plusieurs secteurs, il n’est donc pas normal que le Maroc soit absent de Smart Africa», rappelant que cette institution, qui compte actuellement 29 pays membres, a été lancée par les chefs d’Etat africains au Rwanda en 1914 et qu’elle est la plus haute instance à ce niveau. «Le Maroc est heureux d’être le trentième pays membre de Smart Africa», s’est-elle ainsi réjouie. Et d’insister sur le fait que «l’Afrique doit jouer son rôle au sein de l’économie numérique. Elle ne peut pas continuer à agir en simple consommatrice de l’économie numérique et voir la Chine, les Etats-Unis et l’Europe en train de se disputer le leadership». Poursuivant son propos, Saloua Karkri-Belkeziz a rappelé que l’Afrique dispose de données que d’autres pays n’ont pas. «C’est dire qu’elle doit être maîtresse de ses données, qu’elle doit développer ses applications et pas les laisser aux seuls Américains et autres». Concernant l’intérêt de cette adhésion pour le Royaume, la présidente a indiqué que la présence du «Maroc au niveau de Smart Africai est synonyme d’ouverture sur un marché unique important pour l’ensemble de nos entreprises, nos start-up et pour le partage d’expériences entre tous les pays d’Afrique». Pour sa part, le ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Economie verte et numérique, Moulay Hafid Elalamy, a salué la démarche de l’APEBI par un «Il était essentiel que les opérateurs prennent leur destin en main» et assuré ses membres de son soutien aux différentes recommandations. Il a, par ailleurs, promis d’examiner point par point chacune des propositions formulées par la fédération. Saluant l’adhésion du Maroc à la Smart Africa, le directeur général de cette institution, Laciné Koné, a tenu à souligner les progrès réalisés par le Royaume dans le secteur du numérique. Une évolution qui ne devrait être pas être sous-estimée, en comparaison avec ce qui est fait dans d’autres pays du continent. Alain Bouithy

L’APEBI, partenaire de la 3ème édition de l’Emerging Valley en France

L’APEBI, partenaire de la 3ème édition de l’Emerging Valley en France

La Fédération des technologies de l’information des télécommunications et de l’offshoring (APEBI) participe à la troisième édition du Sommet international ‘’Emerging Valley’’ qui se déroule en France, à Marseille-The Camp,les 3, 4 et 5 décembre 2019. Partenaire de ce sommet international, véritable hub des innovations émergentes entre l’Europe et l’Afrique, l’APEBI est représentée par une délégation composée du Président du pôle startup et de quatre startups membres : GO MOBILE, INDATACORE, KWIKS et WELEARN. La troisième édition de cet événement a pour thème : « Construction d’une véritable “alliance digitale” entre l’Afrique et l’Europe ». Plusieurs sujets seront abordés dans ce sens: financement des startups, Food Tech, Smart City, Tech4Good,… Rappelons que ce sommet international rassemble chaque année les leaders de la Tech africaine, les investisseurs, les experts africains et mondiaux de l’innovation afin de créer une dynamique de coopération entre les pays des deux côtés de la Méditerranée autour de projets concrets comme l’environnement ou encore le numérique. Ainsi, plusieurs start-ups issues des quatre coins du continent participent à cet événement. « La fédération a signé avec les organisateurs de l’événement, une convention tripartite avec MITC » annoncent les dirigeants de l’APEBI. Cette année, plusieurs investisseurs et experts sont attendus. On note parmi eux : Salwa Toko, Présidente du Conseil National du Numérique et Présidente, Fondatrice de BECOMTECH ; Nathalie Munyampenda, Directrice Générale du Next Einstein Forum ; Bertrand WALCKENAER, Directeur Général délégué de l’Agence Française de Développement (AFD) ; Maria Cristina Russo, Directrice de la Coopération Internationale à la Direction Générale Recherche et Innovation de l’UE ; Yahoussa Sadissou, Ministre de l’Enseignement supérieur de la Recherche et de l’Innovation de la République du Niger ; Lamiae BENMAKHLOUF, DG MITC, gestionnaire des Technoparks du Maroc…

AITEX: Franck Parfait Siolo Ndemvokolo expose les réalisations du Congo en matière d’économie numérique à l’Africa IT Expo (Maroc)

AITEX: Franck Parfait Siolo Ndemvokolo expose les réalisations du Congo en matière d’économie numérique à l’Africa IT Expo (Maroc)

Rabat, la capitale du Maroc, a abrité du 24 au 25 octobre 2019 la quatrième édition de l’Africa IT Expo (AITEX). La République du Congo et la République populaire de Chine étaient à l’honneur de cette édition, organisée par la Fédération des technologies de l’information, des télécommunications et de l’offshoring (APEBI). « Faire du numérique une nouvelle ressource de l’Afrique et un moteur de croissance ». Tel a été le thème de cette quatrième édition, organisée en partenariat avec l’Agence marocaine de développement des investissements et des exportations (AMDIE) et l’Agence de développement digital (ADD), et à laquelle a pris part une forte délégation congolaise conduite par Franck Parfait Siolo Ndemvokolo, directeur de cabinet du ministre des Postes et Télécommunications et de l’Economie numérique. Suivre le reportage ci-dessous à Rabat:

AITEX: L’Afrique doit changer de logiciels de formation et les adapter aux besoins d’aujourd’hui (Maroc)

AITEX: L’Afrique doit changer de logiciels de formation et les adapter aux besoins d’aujourd’hui (Maroc)

L’Afrique a la chance de disposer d’une jeunesse assoiffée de savoir et de liberté digitale qui a besoin d’infrastructures pour pouvoir surfer, remplir les cases qu’elle recherche et aller plus loin, a déclaré jeudi 24 à Rabat le ministre de l’Industrie, du Commerce, de l’Économie verte et numérique, Moulay Hafid Elalamy. Cela sous-tend que « les Etats africains doivent en urgence mettre en place des infrastructures de qualité et évolutives, capables de supporter les générations à venir » et de faire progresser le continent de sorte qu’il se rapproche le plus possible des pays les plus évolués dans le domaine du numérique, a-t-il souligné. S’exprimant à l’ouverture de la quatrième édition de l’Africa IT Expo (AITEX), organisée par l’APEBI (Fédération des technologies de l’information, des télécommunications et de l’offshoring), le ministre a également souligné qu’« il est fondamental que l’on change de logiciels de formation pour pouvoir nous adapter à ce qui se fait aujourd’hui », estimant qu’« ils sont obsolètes en grande majorité et déconnectés par rapport aux besoins actuels ». Plus généralement, Moulay Hafid Elalamy a appelé à « accompagner davantage l’innovation à tous les niveaux, les star-up mais aussi les grandes entreprises», affirmant que les retards constatés dans le digital pouvaient constituer des opportunités phénoménales pour le continent africain qui pourrait les rattraper voire prendre de l’avance. Bien qu’elle ait été, à bien des égards, le pourvoyeur de main-d’œuvre de base et le fournisseur de matières premières à prix relativement modérés, l’Afrique n’a pas  véritablement profité de cette manne et elle est restée pauvre. Pour la présidente de l’APEBI, Saloua Karkri Belkeziz, il est temps que «nos gouvernements prennent conscience de l’importance que crée la révolution technologique et saisissent cette opportunité pour imprimer à nos pays la transformation radicale pour leur mise à niveau et ainsi éviter l’écueil de n’être que le pourvoyeur de développeurs, en laissant filer notre jeunesse, et le fournisseur de métaux rares dont elle a besoin». Concernant ses assises de deux jours, qui réunissent plus d’une vingtaine de pays autour du thème « Faire du numérique une nouvelle ressource de l’Afrique et un moteur de croissance », Saloua Karkri Belkeziz a expliqué que « nous avons voulu marquer cette quatrième édition de l’AITEX en soulignant l’axe Pékin-Rabat-Afrique francophone». Un axe symbolisé par le choix de deux pays à l’honneur de cette édition, organisée en partenariat avec l’Agence marocaine de développement des investissements et des exportations (AMDIE) et l’Agence de développement digital (ADD) : la Chine et la République du Congo. La Chine, qui est en phase de devenir la première économie mondiale, a été incontestablement pendant plusieurs années l’usine du monde. Aujourd’hui, « elle affiche une avance certaine dans la maîtrise de la 5G et est la seule à pouvoir disputer aux Etats-Unis sa suprématie technologique », a souligné la présidente de l’APEBI. Quant au Congo, un pays francophone d’Afrique centrale de quelque 5 millions d’habitants, il a annoncé une stratégie ambitieuse pour sa digitalisation. Le pays « table sur les nouvelles technologies pour pouvoir relancer son économie », a-t-elle précisé. Avant de rappeler les principales initiatives prises au Maroc et les projets qui se sont concrétisés cette année dans le secteur du numérique ainsi que les contributions de la fédération.«L’enjeu économique du numérique n’est plus à démontrer. Car, c’est dorénavant un secteur transversal qui concerne tous les domaines de la vie », a pour sa part déclaré le représentant du ministre congolais des Postes et Télécommunications et de l’Economie numérique dont il est le directeur de Cabinet, Franck Parfait  Sielo Ndemvokolo. A la tête d’une délégation d’une vingtaine de personnes, il a indiqué à propos de l’économie numérique que le président du Congo (Denis Sassou Nguesso) a fixé comme objectif au gouvernement d’arrimer le pays au développement de l’économie numérique. « Cet objectif se traduit aujourd’hui par la mise en place d’infrastructures indispensables, mais aussi par l’implémentation de la transition  numérique qui constitue un levier essentiel pour le développement de notre économie ». Soulignant les stratégies mises en place en Afrique dont « l’objectif ultime est d’atteindre le mieux-être et donc le développement », Franck Parfait  Sielo a salué la volonté affichée par le Maroc à travers sa stratégie «Maroc digital 2020, en mettant en avant l’expertise, le savoir-faire, les innovations et les écosystèmes IT en Afrique pour aboutir à un projet panafricain créateur de richesse pour les entreprises marocaines et africaines ». Des initiatives dont les fruits deviennent de plus en plus visibles. Il en veut pour preuve, la filiale d’une banque marocaine qui accompagne actuellement le gouvernement congolais dans la mise en œuvre d’un «projet de hub digital ». Ce projet vise « la traçabilité, la collecte automatique de certaines redevances ainsi que l’interopérabilité des opérateurs de téléphonie mobile et de microfinance». De son côté, Li  Wei, le chef de la délégation de la République de Chine, a dit espéré que « la Chine et l’Afrique pourront saisir ensemble les opportunités de développement qu’offrent ces nouvelles technologiques dans le cadre de la coopération et la plateforme qu’est AITEX», promettant que les entreprises chinoises feront de leur mieux pour répondre aux besoins du continent africain. «Nous allons renforcer nos liens de coopération pour ensemble développer plus en avant nos technologies et aussi une nouvelle ère de coopération bilatérale dans ce secteur», a-t-il conclu. Soulignons que plusieurs activités étaient au menu de ce forum entièrement dédié aux technologies de l’information mettant à contribution les expériences, témoignages et regards croisés dont des rencontres BtoB, une exposition des produits, technologies et services au «Village tech», des ateliers «Afritech». Alain Bouithy