Industries manufacturières : Légère hausse des prix à la production à fin août

L’indice des prix à la production du secteur des «Industries manufacturières hors raffinage de pétrole» poursuit sa tendance haussière à fin août 2024 pour le deuxième mois consécutif. Les données publiées récemment par le Haut-commissariat au plan (HCP), organisme chargé de la production, de l’analyse et de la publication des statistiques officielles au Maroc révèlent, en effet, qu’il a enregistré une hausse de 0,3% au cours du mois d’août 2024 par rapport au mois de juillet 2024. Il est important de noter que l’évolution de l’indice des prix au huitième mois de l’année intervient après une série de hausses observées au cours des mois de mars (0,3%), avril (0,1%), mai (0,1% et juillet (0,2%). Une série qui sera interrompue en juin dernier (-0,2%). Dans sa note d’information relative à l’indice des prix à la production industrielle, énergétique et minière du mois d’août 2024, l’institution publique attribue la dernière hausse à l’augmentation des prix de 0,7% des «Industries alimentaires», de 1,4% de l’«Industrie d’habillement», de 0,6%  de la «Métallurgie» et de 0,1% de l’«Industrie du cuir et de la chaussure». Selon la même source, cette évolution résulte également de la baisse des prix de 0,1% observée dans l’«Industrie du textile». A titre de comparaison, la hausse de l’indice des prix enregistrée en juillet dernier résultait de la hausse des prix de 0,5% des «Industries alimentaires», de 0,9% de la «Métallurgie», de 0,8% de l’«Industrie du textile», de 0,3% de l’«Industrie d’habillement» et de 0,1% de la «Fabrication d’équipements électriques». Dans sa précédente note d’information relative à cette période, le Haut-commissariat avait également expliqué cette variation par la baisse des prix de 0,4% de la «Fabrication d’autres produits minéraux non métalliques». Rappelons également que la baisse observée au cours du mois de juin avait été attribuée au recul des prix de 0,3% des «Industries alimentaires», de 0,1% de la «Fabrication de produits métalliques» et de la «Fabrication d’équipements électriques». Le HCP l’avait en outre expliqué par la hausse des prix de 0,4% de la «Métallurgie», de 0,2% de l’«Industrie d’habillement» et de 0,1% de la «Fabrication de produits informatiques, électroniques et optiques». A titre de rappel, la première hausse de cet indice remontant au mois de mars résultait de la hausse des prix des «Industries alimentaires» (0,7%), de l’«Industrie automobile» (0,6%), de la «Fabrication de boissons» (2,0%), de la «Fabrication d’équipements électriques» (0,4%) et de l’«Industrie chimique» (0,1%) ainsi que de la baisse des prix de la «Métallurgie» (1,4%), de la «Fabrication de produits métalliques» (0,4%) et de la «Fabrication des produits en caoutchouc et en plastique» (0,5%). Quant à la première baisse de l’année, constatée en janvier, le HCP l’avait expliquée par le recul des prix de l’«Industrie chimique» (6,8%), de la «Fabrication des produits en caoutchouc et en plastique» (1,3%) et de l’«Industrie d’habillement» (0,3%), ainsi que par la hausse des prix de la «Métallurgie» et de la «Fabrication de produits à base de tabac» (1,3%), de la «Fabrication de produits métalliques» (0,3%), du «Travail du bois et fabrication d’articles en bois et en liège» (0,8%) et de la «Fabrication de produits informatiques, électroniques et optiques» et de la «Fabrication des machines et équipements» (0,1%). Dans sa récente note, l’institution indique par ailleurs que les indices des prix à la production des «Industries extractives», de la «Production et distribution d’électricité» et de la «Production et distribution d’eau» ont connu une stagnation au cours du mois d’août 2024. Alain Bouithy

Maroc. Les prix à la consommation bondissent de 1,7% à fin août

Conséquence de la hausse de l’indice des produits alimentaires   L’inflation a bondi au cours du mois d’août 2024. Selon le Haut-commissariat au plan (HCP), l’indice des prix à la consommation (IPC) a en effet enregistré une hausse de 1,7% par rapport au même mois de l’année 2023. L’inflation continue ainsi de s’inscrire dans une tendance haussière, les prix à la consommation ayant enregistré leur huitième hausse consécutive de l’année en cours. En effet, cette nouvelle hausse de l’IPC intervient après les hausses enregistrées durant les mois de janvier (2,3%), février (0,3%), mars (0,9%), avril (0,2%), mai (0,4%), juin (1,8%) et juillet (1,3%). Selon les explications de l’institution chargée de la production, de l’analyse et de la publication des statistiques officielles au Maroc, l’évolution de l’IPC observée en août dernier est la « conséquence de la hausse de l’indice des produits alimentaires de 2% et de celui des produits non alimentaires de 1,4% ». En ce qui concerne les produits non alimentaires, les variations vont d’une baisse de 1,4% pour la «Santé» à une hausse de 3,7% pour le «Logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles», a également relevé le Haut-commissariat dans sa note d’information relative à l’Indice des prix à la consommation (IPC) du mois d’août 2024. A titre de rappel, la hausse de l’IPC de 1,3% enregistrée en juillet 2024 avait été attribuée à celle de l’indice des produits non alimentaires de 1,8% et de celui des produits alimentaires de 0,5%. Pour les produits non alimentaires, les variations étaient allées d’une baisse de 1,2% pour la «Santé» à une hausse de 3,8% pour le «Logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles». L’indicateur d’inflation sous-jacente en hausse de 0,3% sur un mois et de 2,6% sur une année Dans sa note, l’organisme public indique en outre que l’IPC a connu, au cours du mois d’août 2024, une hausse de 0,8% par rapport au mois précédent, expliquant que « cette variation est le résultat de la hausse de 1,8% de l’indice des produits alimentaires et de la stagnation de l’indice des produits non alimentaires ». Selon la même source, les hausses des produits alimentaires observées entre juillet et août 2024 ont concerné principalement les «Viandes» (6,8%), le «Lait, fromage et œufs» (3,5%), les «Poissons et fruits de mer» (2,8%), les «Légumes» (2,4%), le «Café, thé et cacao» (0,3%) et les «Huiles et graisses» (0,1%). En revanche, poursuit le Haut-commissariat, les prix ont diminué de 4% pour les «Fruits». Pour les produits non alimentaires, la baisse a concerné principalement les prix des «Carburants» avec 1,8%, a-t-il fait savoir. A titre de comparaison, les baisses des produits alimentaires observées entre juin et juillet 2024 avaient concerné principalement les «Légumes» (6,5%), le «Lait, fromage et œufs» (1,0%) et les «Huiles et graisses» (0,5%). En revanche, les prix avaient augmenté de 4,7% pour les «Poissons et fruits de mer», de 0,9% pour les «Fruits» et de 0,4% pour le «Sucre, confiture, miel, chocolat et confiserie», comme l’avait souligné le HCP dans sa précédente note affirmant, pour ce qui est des produits non alimentaires, que la hausse avait concerné principalement les prix des «Carburants» avec 1,3%. A noter que les hausses les plus importantes observées en août dernier ont été enregistrées à Al-Hoceima (2,8%), à Safi (1,5%), à Errachidia (1,2%), à Agadir, Dakhla, Settat et Beni-Mellal (1,1%), à Oujda (1,0%), à Fès et Tétouan (0,9%), à Kénitra (0,8%), à Meknès (0,7%), à Casablanca, Marrakech et Rabat (0,6%), à Guelmim (0,5%) et à Tanger et Laâyoune (0,4%). Entre juin et juillet 2024, rappelons que les baisses les plus importantes de l’IPC avaient été enregistrées à Errachidia (1,1%), à Safi (1,0%), à Fès et Marrakech et Dakhla (0,5%), à Agadir et Rabat (0,4%) et à Oujda, Meknès et Settat (0,3%). Toujours selon l’institution, des hausses avaient été enregistrées durant cette même période à Laâyoune et Beni-Mellal avec 0,5%, à Kénitra avec 0,4% et à Tanger et Guelmim avec 0,2%. A la lecture de l’évolution de l’IPC telle qu’observée au cours du mois d’août 2024, le Haut-commissariat a déduit que l’indicateur d’inflation sous-jacente aurait connu une hausse de 0,3% par rapport au mois de juillet 2024 et de 2,6% par rapport au mois d’août 2023. Alain Bouithy

Mali: Conseil des Ministres du mercredi 21 août 2024

Le Conseil des Ministres s’est réuni en session ordinaire, le mercredi 21 août 2024, dans sa salle de délibérations au Palais de Koulouba, sous la présidence du Colonel Assimi GOITA, Président de la Transition, Chef de l’Etat. Après examen des points inscrits à l’ordre du jour, le Conseil a : – adopté des projets de texte ; – procédé à des nominations ; – et entendu des communications. AU CHAPITRE DES MESURES LEGISLATIVES ET REGLEMENTAIRES 1. Sur le rapport du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, le Conseil des Ministres a adopté : a. des projets de texte relatifs à la ratification des Protocoles portant amendement des articles 50 alinéa a) et 56 de la Convention relative à l’Aviation civile internationale, signés à Montréal, le 06 octobre 2016. Sur l’initiative d’un groupe de plusieurs Etats membres, l’Organisation de l’Aviation civile internationale a approuvé lors de la 39ème session de son Conseil à Montréal, les projets d’amendement des articles 50 alinéa a) et 56 en vue de faire passer le nombre des membres du Conseil de 36 à 40 et celui de la Commission de la navigation aérienne de 19 à 21. Cet amendement se justifie par la sous-représentation des Etats africains et un besoin de rééquilibrage de la représentativité, en vue d’une meilleure participation desdits Etats dans les instances de délibération. L’amendement desdits protocoles permettra à l’Organisation de l’Aviation civile internationale ainsi qu’aux Etats membres de faire appel à l’expertise et à l’expérience provenant de diverses sources d’aptitudes et de bénéficier de connaissances techniques et opérationnelles qui étaient apportées par un groupe restreint d’Etats. Leur ratification rentre dans le cadre de la mise en œuvre de la résolution A39-5 de l’Assemblée de l’Organisation de l’Aviation civile internationale et consacre leur entrée en vigueur à l’égard de notre pays. b. des projets de textes relatifs à la ratification de la Convention régissant la Commission Bancaire de l’Union Monétaire Ouest Africaine, signée à Dakar, le 31 mars 2024. Le Conseil des Ministres de l’Union Monétaire Ouest Africaine a adopté la nouvelle Convention régissant la Commission Bancaire de l’Union, lors de sa session ordinaire, tenue le 31 mars 2024. La révision de la Convention régissant la Commission Bancaire se justifie par les mutations intervenues dans le paysage de l’Union Monétaire Ouest Africaine qui ont rendu nécessaire la modification de la loi portant règlementation bancaire, la Convention et son Annexe. Ces changements portent, notamment sur l’augmentation de la taille du réseau, avec une présence plus importante de groupes bancaires étrangers et panafricains, l’avènement d’entreprises de technologies financières ainsi que l’essor des risques émergents dans le secteur bancaire. Cette révision vise l’accroissement du taux de bancarisation et de financement bancaire ainsi que la préparation des banques de l’Union à la concurrence des autres banques dans le cadre de l’intégration monétaire à travers la rationalisation du paysage bancaire, la consolidation de la gouvernance, l’amélioration de la qualité des informations financières et le renforcement de la supervision. 2. Sur le rapport du ministre de l’Economie et des Finances, le Conseil des Ministres a adopté : a. un projet de décret portant approbation du marché relatif aux travaux de réhabilitation du casier de N’Débougou 2 100 hectares de ND1 à ND8-Lot 1. Le marché relatif aux travaux de réhabilitation du casier de N’Débougou, Lot 1 est conclu entre le Gouvernement de la République du Mali et le Groupement d’entreprises OTER-SA/ANTA CONSTRUCTION/HUBEI SAN-QI CONSTRUCTION ENGINEERING CO-LTD pour un montant, hors taxes, de 5 milliards 137 millions 28 mille 600 francs CFA et un délai d’exécution de 16 mois, hors saison des pluies. La réalisation de ces travaux contribuera à l’augmentation de la production agricole et à l’accroissement de la sécurité alimentaire. b. un projet de décret portant approbation du marché relatif aux travaux de recalibrage du canal adducteur Grüber. Le marché relatif aux travaux de recalibrage du canal adducteur Grüber, d’une longueur de 14 770 mètres, est conclu entre le Gouvernement de la République du Mali et le Groupement d’entreprises OTER-SA/ANTA CONSTRUCTION/HUBEI SAN-QI CONSTRUCTION ENGINEERING CO-LTD pour un montant, hors taxes, de 3 milliards 757 millions 956 mille 208 francs CFA et un délai d’exécution de 12 mois. La réalisation des travaux de recalibrage permettra la réhabilitation des périmètres d’irrigation dans la zone de production de N’Débougou et la valorisation du potentiel économique de l’irrigation en vue d’assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle. AU CHAPITRE DES MESURES INDIVIDUELLES Le Conseil des Ministres a procédé aux nominations suivantes : AU TITRE DU MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE – Chargé de mission : Monsieur N’Bégué KONE, Professeur. AU TITRE DU MINISTERE DU TRAVAIL, DE LA FONCTION PUBLIQUE ET DU DIALOGUE SOCIAL – Conseiller technique : Madame Goundo KONE, Administrateur des Ressources humaines. – Chargés de mission : Monsieur Cheick Oumar TOURE, Historien-Géographe ; Madame Hamsétou TOURE, Journaliste. AU TITRE DU MINISTERE DE L’AGRICULTURE – Secrétaire Général de l’Assemblée permanente des Chambres d’Agriculture du Mali : Monsieur Mamadou TRAORE, Ingénieur de l’Agriculture et du Génie Rural. AU TITRE DU MINISTERE DE LA COMMUNICATION, DE L’ECONOMIE NUMERIQUE ET DE LA MODERNISATION DE L’ADMINISTRATION – Directeur Général de l’Agence malienne de Presse et de Publicité : Monsieur Alassane SOULEYMANE, Journaliste. – Directeur Général du Complexe numérique de Bamako : Monsieur Malick MAIGA, Ingénieur en Télécommunication. AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS 1. Le ministre de la Refondation de l’Etat, chargé des Relations avec les Institutions a informé le Conseil des Ministres : a. de l’état d’avancement de la mise en œuvre du Projet de Système intégré de Gestion des Ressources humaines de l’Etat et des Collectivités territoriales. Dans la perspective de la finalisation du projet de Système intégré de Gestion des Ressources humaines de l’Etat et des Collectivités territoriales au 30 septembre 2024, l’exécution des activités restantes se poursuit. Les missions d’identification physique des agents dans les régions, dans le District de Bamako et dans les Missions diplomatiques et consulaires sont à l’étape finale. Dans le cadre du suivi des opérations d’identification physique des agents, la réunion du

Mali: Conseil des Ministres du mercredi 14 août 2024

Le Conseil des Ministres s’est réuni en session ordinaire, le mercredi 14 août 2024, dans sa salle de délibérations au Palais de Koulouba, sous la présidence du Colonel Assimi GOITA, Président de la Transition, Chef de l’Etat. Après examen des points inscrits à l’ordre du jour, le Conseil a : – adopté des projets de texte ; – et entendu des communications. AU CHAPITRE DES MESURES LEGISLATIVES ET REGLEMENTAIRES 1. Sur le rapport du ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, le Conseil des Ministres a adopté un projet d’ordonnance portant Statut de la Magistrature. La Loi n°02-054 du 16 décembre 2002 portant Statut de la Magistrature, au regard de l’évolution du droit, des mutations socio-économiques et de l’appartenance de notre pays aux grands ensembles internationaux et communautaires et des engagements internationaux a révélé, à l’application, des insuffisances. Le projet d’ordonnance, adopté, corrige les insuffisances constatées et apporte, entre autres, les innovations suivantes : – la prise en compte des magistrats de l’ordre des comptes ; – la prise en compte du système Licence-Master-Doctorat dans le recrutement des auditeurs de justice ; – la mise en œuvre d’une nouvelle procédure d’évaluation fondée sur des critères plus objectifs et qui remplace la notation actuellement pratiquée ; – l’introduction du principe de la mobilité fonctionnelle dans le déroulement de la carrière du magistrat ; – le renforcement de l’inamovibilité des magistrats du siège ; – la prise en compte de la mise à disposition pour prendre en charge les magistrats appelés à servir dans d’autres départements ministériels ; – la dotation des magistrats en insigne et macaron ; – les précisions relatives à la cessation des fonctions ; – la possibilité de saisine directe du Conseil supérieur de la Magistrature par d’autres autorités en plus du Ministre chargé de la Justice en cas de faute disciplinaire ou professionnelle ; – la prérogative reconnue au seul Conseil supérieur de la Magistrature de prononcer l’interdiction d’exercer en cas de faute disciplinaire ; – le renforcement de la publicité sur des décisions du Conseil supérieur de la Magistrature en matière disciplinaire ; – l’introduction du concept de magistrat honoraire pour reconnaître le mérite et le dévouement des magistrats à la retraite qui ont servi avec exemplarité. 2. Sur le rapport du ministre de l’Economie et des Finances, le Conseil des Ministres a adopté un projet d’ordonnance portant lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massives dans les Etats membres de l’Union Monétaire Ouest Africaine. La lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme est régie par la Loi uniforme n°2016-008 du 17 mars 2016, applicable dans l’ensemble des pays de l’espace de l’Union économique et Monétaire Ouest africaine. Les évaluations mutuelles, menées entre 2017 et 2022 par le Groupe Intergouvernemental d’Action Contre le Blanchiment d’Argent en Afrique de l’Ouest, des dispositifs de notre pays et des autres pays de l’Union économique et Monétaire Ouest africaine ont mis en exergue des insuffisances en termes de conformité technique et d’efficacité en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive. Pour corriger ces insuffisances et adapter la règlementation des pays de l’Union aux exigences en la matière, le Conseil des Ministres de l’Union économique et monétaire Ouest africaine a adopté, le projet de loi uniforme relative à la lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive dans ses Etats membres. Le projet d’ordonnance, adopté, transpose dans le droit interne, les dispositions de la loi uniforme. Les principales innovations introduites portent, notamment sur : – l’insertion des dispositions pour formaliser le rôle de la Cellule nationale de Traitement des informations Financières dans les évaluations des risques ; – l’extension de l’intitulé de la loi à la lutte contre le financement de la prolifération des armes de destruction massive ; – la révision de la liste des personnes assujetties conformément aux trois catégories prévues par le Groupe d’Action Financière ; – l’insertion des dispositions portant incrimination du financement de la prolifération des armes de destruction massive ainsi que des manquements dans la mise en œuvre des sanctions financières ciblées y relatives ; – l’incrimination du blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme, conformément aux recommandations 3 et 5 du Groupe d’Action Financière ; – la prise en compte des obligations des institutions financières en matière de virement électronique ; – la prise en compte des obligations des opérateurs de transfert de fonds, conformément à la recommandation 14 du Groupe d’Action Financière. 3. Sur le rapport du ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat, des Domaines, de l’Aménagement du Territoire et de la Population, le Conseil des Ministres a adopté : a. un projet de décret autorisant et déclarant d’utilité publique les travaux de construction de la Centrale solaire photovoltaïque de 200 MWc à Nienguekoro, les travaux de la ligne de raccordement au poste 225/33 KV électrique de Sanankoroba d’une distance de 10,56 km et les travaux de ses voies d’accès à la route nationale n°7 à Sanankoroba de 20 km, Commune rurale de Sanankoroba, Cercle de Kati, Région de Koulikoro ; b. un projet de décret autorisant et déclarant d’utilité publique les travaux de construction de la Centrale solaire photovoltaïque de 2×50 MWc à Safo, Commune rurale de Safo, Cercle de Kati, Région de Koulikoro. Les travaux de construction des Centrales solaires photovoltaïques de Nienguekoro et de Safo ainsi que ceux relatifs à leur raccordement et à la réalisation des voies d’accès empiètent sur des propriétés privées qu’il convient d’exproprier pour cause d’utilité publique, conformément aux dispositions de la loi domaniale et foncières. Les projets de décret sont adoptés dans ce cadre. AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS 1. Le ministre des Transports et des Infrastructures a informé le Conseil des Ministres du démarrage imminent de la campagne de navigation 2024/2025 de la Compagnie malienne de Navigation fluviale. La Compagnie malienne de Navigation fluviale a pour mission d’assurer le service public de désenclavement intérieur et extérieur du pays par la voie fluviale. Le transport fluvial par bateau est privilégié par les populations riveraines du