Maroc: Hausse significative de la biomasse algale en 2017
La reconstitution des algues marines est en bonne voie, a fait savoir le ministère de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts. « Depuis le lancement en 2010 du plan d’aménagement de la pêcherie des algues marines par le département de la pêche maritime, une tendance positive de la reconstitution de la ressource a été observée », a indiqué le département de la pêche maritime notant que la biomasse a augmenté au moment où la pêche informelle a significativement diminué. Cette amélioration est attribuée principalement au Plan d’aménagement de la pêcherie des algues marines qui a également permis une meilleure valorisation du produit sur les marchés national et international. Lancé il y a sept ans, ce plan a tellement eu des retombées positives sur cette importante activité qu’on a pu observer cette tendance positive essentiellement illustrée par l’augmentation de la biomasse. « Cette augmentation s’est répercutée sur le quota accordé au titre de l’année 2017 qui est de 12%, plus important que celui accordé l’année précédente », a-t-on indiqué dans un communiqué rendu public récemment. Initialement développé pour la reconstitution du stock pleinement surexploité, ce plan a également permis une meilleure maîtrise du circuit de pêche et de commercialisation des algues marines, selon la même source. C’est ainsi que « les algues marines en stock sont rigoureusement suivies par les délégations des pêches maritimes, et l’ensemble des espèces des algues marines exploitées est soumis à des quotas de pêche et d’exportation, ce qui n’est pas sans valoriser ce produit sur les marchés », a précisé le document. A noter que le prix moyen pratiqué à l’export pour les algues brutes a connu une amélioration très significative passant de 14 à 40 DH/kg. La même tendance a été enregistrée pour l’agar-agar (gélifiant alimentaire extrait d’algues rouges) dont le prix a grimpé de 192 à 275 DH/kg. Aussi, plus de 72% des algues exportées sont valorisées au niveau national. Ce taux ne dépassait pas les 55% avant l’application dudit plan. Développé dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie de développement du secteur halieutique «Plan Halieutis», ce plan s’était fixé comme objectifs l’organisation de l’activité et la préservation des emplois formels et actuels. Pour garantir son application, plusieurs instruments d’accompagnement avaient été mis en place dont un système de traçabilité des algues marines et de l’agar agar le long des circuits de commercialisation depuis la production jusqu’à l’exportation. Précisons aussi que ces algues sont soumises à des mesures de restriction quantitatives à l’exportation avec répartition du quota entre sociétés exportatrices avant le début de la campagne. Par ailleurs, ce plan a également imposé un quota à l’export des algues marines et de l’agar agar et a renforcé les mesures dédiées au respect du repos biologique et la lutte contre la collecte illicite des algues marines. Sept années plus tard, le ministère dit avoir noté une baisse significative de la pêche informelle, une meilleure traçabilité des produits pêchés et un suivi rigoureux de l’effort de pêche.