AITEX: Franck Parfait Siolo Ndemvokolo expose les réalisations du Congo en matière d’économie numérique à l’Africa IT Expo (Maroc)
Rabat, la capitale du Maroc, a abrité du 24 au 25 octobre 2019 la quatrième édition de l’Africa IT Expo (AITEX). La République du Congo et la République populaire de Chine étaient à l’honneur de cette édition, organisée par la Fédération des technologies de l’information, des télécommunications et de l’offshoring (APEBI). « Faire du numérique une nouvelle ressource de l’Afrique et un moteur de croissance ». Tel a été le thème de cette quatrième édition, organisée en partenariat avec l’Agence marocaine de développement des investissements et des exportations (AMDIE) et l’Agence de développement digital (ADD), et à laquelle a pris part une forte délégation congolaise conduite par Franck Parfait Siolo Ndemvokolo, directeur de cabinet du ministre des Postes et Télécommunications et de l’Economie numérique. Suivre le reportage ci-dessous à Rabat:
AITEX: L’Afrique doit changer de logiciels de formation et les adapter aux besoins d’aujourd’hui (Maroc)
L’Afrique a la chance de disposer d’une jeunesse assoiffée de savoir et de liberté digitale qui a besoin d’infrastructures pour pouvoir surfer, remplir les cases qu’elle recherche et aller plus loin, a déclaré jeudi 24 à Rabat le ministre de l’Industrie, du Commerce, de l’Économie verte et numérique, Moulay Hafid Elalamy. Cela sous-tend que « les Etats africains doivent en urgence mettre en place des infrastructures de qualité et évolutives, capables de supporter les générations à venir » et de faire progresser le continent de sorte qu’il se rapproche le plus possible des pays les plus évolués dans le domaine du numérique, a-t-il souligné. S’exprimant à l’ouverture de la quatrième édition de l’Africa IT Expo (AITEX), organisée par l’APEBI (Fédération des technologies de l’information, des télécommunications et de l’offshoring), le ministre a également souligné qu’« il est fondamental que l’on change de logiciels de formation pour pouvoir nous adapter à ce qui se fait aujourd’hui », estimant qu’« ils sont obsolètes en grande majorité et déconnectés par rapport aux besoins actuels ». Plus généralement, Moulay Hafid Elalamy a appelé à « accompagner davantage l’innovation à tous les niveaux, les star-up mais aussi les grandes entreprises», affirmant que les retards constatés dans le digital pouvaient constituer des opportunités phénoménales pour le continent africain qui pourrait les rattraper voire prendre de l’avance. Bien qu’elle ait été, à bien des égards, le pourvoyeur de main-d’œuvre de base et le fournisseur de matières premières à prix relativement modérés, l’Afrique n’a pas véritablement profité de cette manne et elle est restée pauvre. Pour la présidente de l’APEBI, Saloua Karkri Belkeziz, il est temps que «nos gouvernements prennent conscience de l’importance que crée la révolution technologique et saisissent cette opportunité pour imprimer à nos pays la transformation radicale pour leur mise à niveau et ainsi éviter l’écueil de n’être que le pourvoyeur de développeurs, en laissant filer notre jeunesse, et le fournisseur de métaux rares dont elle a besoin». Concernant ses assises de deux jours, qui réunissent plus d’une vingtaine de pays autour du thème « Faire du numérique une nouvelle ressource de l’Afrique et un moteur de croissance », Saloua Karkri Belkeziz a expliqué que « nous avons voulu marquer cette quatrième édition de l’AITEX en soulignant l’axe Pékin-Rabat-Afrique francophone». Un axe symbolisé par le choix de deux pays à l’honneur de cette édition, organisée en partenariat avec l’Agence marocaine de développement des investissements et des exportations (AMDIE) et l’Agence de développement digital (ADD) : la Chine et la République du Congo. La Chine, qui est en phase de devenir la première économie mondiale, a été incontestablement pendant plusieurs années l’usine du monde. Aujourd’hui, « elle affiche une avance certaine dans la maîtrise de la 5G et est la seule à pouvoir disputer aux Etats-Unis sa suprématie technologique », a souligné la présidente de l’APEBI. Quant au Congo, un pays francophone d’Afrique centrale de quelque 5 millions d’habitants, il a annoncé une stratégie ambitieuse pour sa digitalisation. Le pays « table sur les nouvelles technologies pour pouvoir relancer son économie », a-t-elle précisé. Avant de rappeler les principales initiatives prises au Maroc et les projets qui se sont concrétisés cette année dans le secteur du numérique ainsi que les contributions de la fédération.«L’enjeu économique du numérique n’est plus à démontrer. Car, c’est dorénavant un secteur transversal qui concerne tous les domaines de la vie », a pour sa part déclaré le représentant du ministre congolais des Postes et Télécommunications et de l’Economie numérique dont il est le directeur de Cabinet, Franck Parfait Sielo Ndemvokolo. A la tête d’une délégation d’une vingtaine de personnes, il a indiqué à propos de l’économie numérique que le président du Congo (Denis Sassou Nguesso) a fixé comme objectif au gouvernement d’arrimer le pays au développement de l’économie numérique. « Cet objectif se traduit aujourd’hui par la mise en place d’infrastructures indispensables, mais aussi par l’implémentation de la transition numérique qui constitue un levier essentiel pour le développement de notre économie ». Soulignant les stratégies mises en place en Afrique dont « l’objectif ultime est d’atteindre le mieux-être et donc le développement », Franck Parfait Sielo a salué la volonté affichée par le Maroc à travers sa stratégie «Maroc digital 2020, en mettant en avant l’expertise, le savoir-faire, les innovations et les écosystèmes IT en Afrique pour aboutir à un projet panafricain créateur de richesse pour les entreprises marocaines et africaines ». Des initiatives dont les fruits deviennent de plus en plus visibles. Il en veut pour preuve, la filiale d’une banque marocaine qui accompagne actuellement le gouvernement congolais dans la mise en œuvre d’un «projet de hub digital ». Ce projet vise « la traçabilité, la collecte automatique de certaines redevances ainsi que l’interopérabilité des opérateurs de téléphonie mobile et de microfinance». De son côté, Li Wei, le chef de la délégation de la République de Chine, a dit espéré que « la Chine et l’Afrique pourront saisir ensemble les opportunités de développement qu’offrent ces nouvelles technologiques dans le cadre de la coopération et la plateforme qu’est AITEX», promettant que les entreprises chinoises feront de leur mieux pour répondre aux besoins du continent africain. «Nous allons renforcer nos liens de coopération pour ensemble développer plus en avant nos technologies et aussi une nouvelle ère de coopération bilatérale dans ce secteur», a-t-il conclu. Soulignons que plusieurs activités étaient au menu de ce forum entièrement dédié aux technologies de l’information mettant à contribution les expériences, témoignages et regards croisés dont des rencontres BtoB, une exposition des produits, technologies et services au «Village tech», des ateliers «Afritech». Alain Bouithy
La transformation digitale au service des organisations et du citoyen
Dans moins d’une quinzaine de jours, Casablanca accueillera la deuxième édition du Salon international des technologies de l’information, «Africa IT Expo» (AITEX) placée sous le signe «L’innovation numérique au service des organisations». Prévu du 27 au 29 septembre, à l’Office des foires et expositions de Casablanca, cet événement de grande envergure met à l’honneur, cette année, le Cameroun et le Nigeria. Il réunit durant trois jours plus plusieurs acteurs clés du secteur IT dont des décideurs, des professionnels, des entrepreneurs et des médias. Plus de 5000 décideurs économiques et institutionnels représentant 12 pays, principalement de l’Afrique de l’Ouest prendront part à ce rendez-vous incontournable des technologies de l’information. Articulé autour d’un programme associant business et échanges, Africa It Expo 2017 se tient sous le Haut patronage de S.M le Roi Mohammed VI et sous l’égide du ministère de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Economie numérique. L’événement, organisé par la Fédération des technologies de l’information, des télécommunications et de l’offshoring (APEBI), vise principalement à offrir aux donneurs d’ordre une plateforme globale des services et produits du secteur IT en Afrique. Il entend aussi promouvoir et favoriser le développement et les solutions innovantes du secteur à l’échelle continentale. «Les participants à cette édition s’attelleront à partager les contours et les enjeux de la révolution numérique tout en ayant accès aux stratégies nationales et continentales sectorielles des pays en termes de projets et d’expériences», selon l’APEBI. Concrètement, Africa It Expo propose une exposition autour de solutions innovantes pour réunir les entreprises, les associations et les institutions marocaines et internationales du secteur IT. Le Salon propose également une plateforme networking pour des rendez-vous BtoB pour favoriser les partenariats Sud-Sud et Nord-Sud; des conférences, débats, échanges, états de lieux, best practices afin de présenter les évolutions et les solutions du secteur IT ainsi qu’un espace workshop afin de permettre aux entreprises de présenter leurs solutions. A propos du programme de conférences, soulignons qu’il sera animé par des experts, consultants, institutionnels, entrepreneurs nationaux et internationaux, selon les organisateurs. Plusieurs thématiques seront ainsi abordées lors des différentes activités prévues dans le cadre de cet événement : l’innovation numérique : quels enjeux pour les organisations? Administration électronique (egov), qu’en est-il aujourd’hui ? / Etats lieux- Afrique/ Témoignages par pays représenté; Le digital, un défi pour la compétitivité; Sécurité numérique et confiance numérique ainsi que Le digital, levier de coopération Sud-sud et d’intégration en Afrique, entres autres. Et ces derniers d’assurer que le Salon « sera l’occasion d’informer, de communiquer, de débattre et d’échanger des expériences innovantes dans le développement des IT et plus particulièrement sur la thématique placée au cœur de l’événement». Pour rappel, la première édition s’est déroulée en 2016 et avait mis l’accent sur le partage d’un savoir-faire en matière de nouvelles technologies, regroupant ainsi les acteurs IT et télécoms. Le concept du Salon avait alors privilégié les rapports Sud-Sud et les pays francophones, notamment au niveau de l’activité de l’offshoring.