Abidjan se positionne en hub des industries culturelles et créatives en Afrique francophone et prépare les grands rendez-vous de 2024
A l’occasion d’une rencontre qui s’est tenue à Abidjan le 15 décembre 2023, les acteurs des Industries Culturelles et Créatives (ICC) en Côte d’Ivoire se sont réunis pour aborder la dimension économique de leurs filières, en présence de la Ministre de la Culture et de la Francophonie, Madame Françoise Remarck, de l’Ambassadrice de Belgique, Madame Carole Van Eyll, et de l’Ambassadeur de France en Côte d’Ivoire, Monsieur Jean-Christophe Belliard. Cette soirée, qui a rassemblé 150 personnalités des arts, de la culture, du patrimoine, des médias et des institutions, a été initiée par les membres d’une délégation composée de 10 entreprises ivoiriennes invitées au Forum Création Africa à Paris en octobre 2023. Création Africa est une plateforme de rencontre des acteurs des ICC du continent africain. Sidick Bakayoko, fondateur de Paradise Game, a expliqué : « En participant à ce forum, la délégation ivoirienne a pu mettre en avant les atouts de la Côte d’Ivoire, nouer des partenariats et créer des opportunités. Désormais, nous affichons clairement notre volonté d’accueillir l’édition 2024 du Forum Création Africa en terre ivoirienne. De plus, nous voulons accélérer le processus de structuration de l’écosystème et transformer l’immense potentiel des industries culturelles et créatives en prospérité partagée en Côte d’Ivoire, à travers la sous-région et le continent”. “Faire du secteur culturel un moteur d’emplois” Selon l’UNESCO, les ICC représentent des filières à très forte croissance et à forte employabilité des jeunes au monde, indispensables en Afrique pour contribuer fortement à réduire les inégalités et à atteindre les objectifs de développement durable. Avec des revenus annuels estimés à plus de 2250 milliards USD, les ICC représentent plus d’un emploi sur 20 dans les pays de l’OCDE. En Côte d’Ivoire, le gouvernement s’est fixé dans le cadre de son ambitieuse « Vision 2030 » l’objectif de créer plus de 8 millions d’emplois à l’horizon 2030. Les ICC ont déjà doublé leur contribution à l’économie entre 2012 et 2018 en atteignant désormais au moins 4% du PIB, dans l’attente de chiffres plus précis. Au cœur de sa politique et particulièrement mobilisée sur les Industries culturelles et créatives, la Ministre de la Culture et de la Francophonie a insisté : “ La Côte d’Ivoire aspire à devenir le Hub des Industries Culturelles et Créatives en Afrique, cela se traduit notamment par la présence de la Culture comme l’un des piliers principaux du Plan National de Développement 2021-2025. Notre jeunesse est innovante, créative, dynamique et notre responsabilité est de lui créer des opportunités. ” Le Forum régional Europe-Afrique “Notre Futur” comme plateforme d’échanges et de renouvellement du partenariat Hôte de la soirée qui se tenait à la Résidence de France, l’Ambassadeur de France en Côte d’Ivoire a rappelé son soutien en faveur des industries culturelles et créatives : “Nous aurons l’opportunité de mobiliser 11 milliards de FCA en 2024 avec le C2D sur ce dossier. Après Johannesburg, Yaoundé, Alger ou Maurice, un nouveau forum régional Europe-Afrique se tiendra à Abidjan du 20 au 22 avril 2024. Avec l’appui des ambassades de France, de l’Union européenne et des instituts français sur le continent africain, ce cycle de grands rendez-vous permet de débattre de grands enjeux de société. Structurer et accompagner les ICC Pendant la soirée, les acteurs culturels ont multiplié les illustrations ivoiriennes par le témoignage de superbes réalisations et réussites dans les différents secteurs allant de la musique, de la littérature, de la mode et du design aux séries d’animation en passant par les arts de la parole, le slam, le conte ou l’humour. Il a également été démontré comment le développement des ICC nécessite du « Capital Intelligent », c’est à dire la bonne combinaison de services, de structuration, de création de valeur et de financement adaptés à leurs besoins. Ainsi trois initiatives conçues avec le support de l’Ambassade France et l’AFD et mises en œuvre par la firme ESPartners ont pu être présentées : Enfin, la Ministre de la Culture et de la Francophonie a fait un plaidoyer détaillé pour le secteur des ICC. Madame Remarck a rappelé la diversité et la vitalité des entrepreneurs culturels en soulignant le besoin fondamental de structuration et de collaboration pour construire de véritables filières plus lisibles et plus visibles. Au cours de l’événement, un appel a été lancé aux entrepreneurs des industries culturelles et créatives, aux partenaires, aux bailleurs et aux entreprises qui exercent dans le secteur des ICC à s’inscrire sur https://apo-opa.co/3GOpMlF. Ce canal permettra d’être informé de l’actualité des ICC, des événements majeurs programmés en 2024, et de bénéficier des opportunités d’accompagnement et de financement disponibles.
Congo/Côte d’Ivoire. Sassou Nguesso à Abidjan ou le syndrome Oko montre la mer à Taty
LIBRES PROPOS. Les nouvelles générations n’ont pas eu la guigne de lire le texte « Oko montre la mer à Taty », une chiffe contenue dans un ouvrage édité par le Ministère de l’Education Nationale, rendu obligatoire pour tous les élèves du primaire, dans les années 80. Ce texte parlait du petit Oko, surdoué qui avait quitté son petit village dans département de la cuvette centrale et qui, arrivé à Pointe-Noire rencontre le petit Taty, né dans la ville océane qui, certainement par inconnaissance, n’avait jamais mis les pieds dans l’eau salée de la « côte sauvage ». Au-delà de la sémantique mer-océan qui aurait pu choquer l’explorateur portugais Fernand de Magellan, nous ne reviendrons pas sur la stupidité de ce texte, mais sur caractère méprisant qui le caractérise. Malheureusement, la demande du Président Sassou Nguesso à M. Alassane Ouattara lors de son séjour en Côte d’Ivoire, est du même tonneau. En séjour à Abidjan la semaine dernière, le Président Sassou Nguesso a demandé, comme son fils au Rwanda, aux Ivoiriens de venir donner des leçons d’agriculture aux congolais. Si le Président congolais savait que la souche des mangues « made in Cote d’Ivoire » vendues dans les supermarchés en France et ailleurs dans le monde avait été développée à Loudima par le Pr Pascal Lissouba, s’il savait que la souche d’un type de palmier qui fait la fierté de nombreux pays, et qui produit l’huile de palme utilisée pour la fabrication des chips à travers le monde, tire son origine au Congo, il ne parlerait pas avec tant de mépris d’un peuple qui a prouvé durant de nombreuses décennies, qu’il était capable de grandes choses dans le domaine agricole. Ou alors, cet homme ne connait rien de son pays. Tout a un sens et naturellement, le déplacement de M. Sassou Nguesso en Côte d’Ivoire, nous en sommes persuadés, le tout étant qu’on nous explique en quoi, à défaut d’être fondé à le savoir, permettez nous de nous inquiéter de la fascination que produit M. Alassane Ouattara sur M. Sassou Nguesso. Il est souvent évoqué un prêt direct de 200 milliards par-là, pour qui voudrait chipoter sur le chiffre nous lui en laissons le loisir, le factuel ayant eu cours. De quel type de fascination peut-il s’agir de la part d’un homme qui, sourire moqueur à la bouche, le livre à la vindicte internationale en le traitant d’empereur, ce qui est automatiquement opposable à démocrate ? Qui n’a pas vu notre Président savourer cela avec gourmandise alors que M. Alassane Ouattara aurait voulu dire aux congolais quelle anomalie politique nous incarnons. La chose a commencé à faire florès en Afrique de l’ouest où goguenard, M. Alpha Condé a évoqué ce sobriquet humiliant pour le Congo, faut-il le rappeler. Aussi, asséner un bilan de 10 ans extrêmement flamboyant de la Côte d’Ivoire, nullement opposable même au quart à celui des 26 ans de leur hôte, n’était-ce pas un moyen pour M. Alassane Ouattara qui connait bien le bilan anorexique de son grand-frère, de lui faire une petite leçon ? D’aucuns prompts à interpréter vindicativement vont voir dans ce propos de la moquerie. Ils se tromperont, la moquerie ayant eu cours à Abidjan. Non, il faut plutôt y voir patriotiquement de la peine. Cette pérennisation à Abidjan du « Oko montre la mer à Taty » est simplement une insulte adressée la génération actuelle mais aussi à celles qui ont fait la fierté de notre pays. Que Dieu délivre le Congo-Brazzaville. Laurent DZABA Président du Mouvement Panafricain et Citoyen
FEMUA 2023: Prestations remarquables de Ferre Gola à Abidjan et à Bouaké
COTE D’IVOIRE. Devant un public conquis, l’artiste congolais Ferre Gola, dit « Le Padre de la Rumba congolaise », a confirmé l’immensité de son talent artistique lors de la 15ème édition du Festival de musique urbaine d’Anoumaboqui s’est déroulée du 28 au 30 avril 2023. Mêlant subtilement mélodies douces, envoûtantes et saccadées dont il est seul à détenir le secret, la star congolaise a mis tout le monde d’accord, professionnels comme grand public venus nombreux apprécier la prestation et le talent de celui qui traîne plus de 25 années de carrière derrière. C’est dans une ambiance bonne enfant que les Ivoiriens et leurs nombreux invités ont applaudi l’auteur des titres tels que « Vita Imana », « Vie à zéro », « Maboko pamba » et « Tala sima zonga moto ». « La prestation de Ferre Gola était le moment le plus attendu de cette quinzième édition du FEMUA », a déclaré ému sur une chaîne locale un festivalier à l’issue du spectacle. Il faut reconnaitre que l’interprète de « 100 Kilos » et de « Amour intérêt » a offert un « vrai voyage dans les méandres de la Rumba congolaise », a pour sa part renchéri un admirateur du Patre affirmant que cette prestation doit être inscrite en lettres d’or dans l’histoire du FEMUA. Pourtant, « je dois vous avouer que je me suis rendu en Côte d’Ivoire avec un moral très entamé, suite au décès de mon frère dont je porte encore le deuil », a confié la star congolaise à Pagesafrik.com. Malgré le deuil, « je me devais non seulement d’honorer un engagement professionnel, un contrat signé avec le FEMUA avant le décès de mon cadet, mais aussi d’y prendre part pour le respect du public ivoirien et du commissaire général du FEMUA Asalfo qui est un ami et frère », a-t-il expliqué avant de saluer du fond du cœur l’accueil que lui a réservé le public ivoirien lors de ce festival connu pour être la plaque tournante de la musique africaine. « Je suis allé puiser mes forces dans le soutien apporté par ce merveilleux public tout au long de ma prestation qui a repris en chœur mes chansons en lingala », a poursuit ému l’artiste assurant qu’« une telle communion avec un public aussi magnifique ne peut que laisser une forte impression ». Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette belle prestation de l’icône de la rumba congolaise est de très bon augure pour l’artiste qui prépare un concert explosif, le 24 juin 2023 au stade des Martyrs de Kinshasa au Congo. Il a, d’ailleurs, confié à Pagesafrik.com : « actuellement, je suis focus sur le concert de 24 juin 2023 au stade des Martyrs. Je me suis fixé un seul objectif jouer de la musique de la bonne musique au grand bonheur de mes fans ». Notons que cette quinzième édition s’est déroulée en présence de plusieurs personnalités du monde politique, universitaire et culturel venant des quatre coins du pays et de l’étranger. Une édition qui a vu la participation de 15 têtes d’affiche parmi lesquelles le rappeur Booba, Singuila, Baaba Maal, Sarafel Obiang dit Saf King, Samy Succès, Kani Souleman et Alesh. La participation de Ferré Gola à cette grand-messe a été très bénéfique pour l’artiste congolais dont la présence en terre ivoirienne a été couronnée par une précieuse distinction, celle de citoyen d honneur de la ville de Bouaké », a déclaré l’artiste. Une distinction reçue en présence du conseillé du Premier ministre et de l adjoint au maire de Marcory. Fredrich Gunther M’bemba
Abidjan : Inwi reçoit le prix de l’inclusion financière lors du « Next Fintech Forum »
L’opérateur global inwi a reçu le prix de « l’inclusion financière » lors de la 5è édition du « Next Fintech Forum », tenue les 22 et 23 novembre à Abidjan, en Côte d’Ivoire.Cette nouvelle consécration vient récompenser les efforts menés par l’opérateur global pour l’inclusion financière au Maroc, indique Inwi dans un communiqué. Inwi était le premier opérateur à lancer son offre de mobile money au Maroc, souligne la même source, mettant en avant la participation de l’opérateur global à la diversification des moyens de paiement au Maroc, à l’accélération de l’inclusion financière du plus grand nombre de marocains et à la dématérialisation des transactions en cash. Tenu, dans sa 5è édition sous le thème « La prochaine évolution dans la Fintech Africaine », le « Next Fintech Forum » (anciennement appelé Africa Fintech Forum) est une plateforme de débat dédiée à la Fintech africaine qui vise à enrichir la réflexion sur le futur des technologies financières en Afrique, anticiper les changements majeurs du secteur et participer à la définition des programmes locaux et régionaux de l’industrie, ajoute la même source. Le Next Fintech Forum a accueilli, cette année, les principaux acteurs publics et privés dans le domaine des technologies financières en Afrique, ainsi que plusieurs pionniers et leaders mondiaux de la Fintech. Ces éminents panélistes ont débattu des enjeux et des perspectives de développement de la finance numérique en Afrique.
La CAF, le gouvernement ivoirien et le COL signent un accord pour l’accueil de la Coupe d’Afrique des Nations TotalEnergies à Abidjan
A un peu plus d’un an du plus grand événement d’Afrique ; la Coupe d’Afrique des Nations TotalEnergies, le président de la CAF, le Dr Patrice Motsepe, le gouvernement de Côte d’Ivoire et le comité d’organisation local (« LOC ») ont signé l’accord avec le pays hôte vendredi après-midi à Abidjan. L’événement a réuni le Premier ministre de Côte d’Ivoire Patrick Achi, le ministre des Sports de Côte d’Ivoire Claude Paulin Danho, le président de la Fédération ivoirienne de football Yacine Idriss Diallo, le vice-président de la CAF, certains présidents d’associations membres africaines et le secrétaire général Veron Mosengo- Omba. L’accord d’accueil entre la CAF et la Fédération Ivoirienne de Football (FIF) est un document par lequel la CAF désigne la FIF comme association hôte pour organiser la 34e édition de la Coupe d’Afrique des Nations TotalEnergies et l’accord de confirmation entre la CAF, la FIF et le Comité d’organisation local (LOC ) où la FIF transfère ses obligations vis-à-vis de la CAF au COL qui à son tour assume l’organisation matérielle de la compétition en Côte d’Ivoire. La Coupe d’Afrique des Nations TotalEnergies Côte d’Ivoire mettra fin à une attente de 38 ans pour le pays puisqu’il a accueilli l’événement pour la dernière fois en 1984.
Le développement de l’industrie touristique et hôtelière en Afrique au centre des discussions de la CITHA 2023 à Abidjan
La troisième édition de la Conférence sur l’Investissement Touristique et Hôtelier en Afrique (CITHA) se tiendra à l’hôtel Pullman d’Abidjan (Côte d’Ivoire) les 17 et 18 janvier 2023. Placée sous le thème « l’Afrique mérite le beau », elle portera notamment sur la reprise du tourisme et de l’hôtellerie post-Covid et sera parrainée par le Ministre du Tourisme et des Loisirs de Côte d’Ivoire, Monsieur Siandou Fofana, Président du Conseil exécutif de l’Organisation Mondiale du Tourisme. La troisième édition de la Conférence sur l’Investissement Touristique et Hôtelier en Afrique francophone (CITHA) organisée par Voltere by Egis, cabinet de conseil de référence en Afrique sur les métiers du tourisme, de l’hôtellerie et des loisirs, est annoncée. Elle aura lieu le 18 Janvier 2023 à Abidjan (Côte d’Ivoire), et sera précédée d’un cocktail d’ouverture le mardi 17 Janvier. La CITHA constitue un cadre d’échange privilégié sur l’investissement et la structuration des projets hôteliers et touristiques en Afrique. Parrainée par Kasada Capital Management et Gassim Project Management ainsi que de nombreux acteurs du secteur, cette édition aura pour thème « L’Afrique mérite le beau ». En effet, le continent connait une demande hôtelière et touristique en plein développement qui appelle une nouvelle exigence en termes de qualité et de créativité. Pour rappel, le tourisme est devenu un secteur vital au cours des 20 dernières années, représentant en 2019 environ 7 % du PIB et contribuant à hauteur de 169 milliards de dollars à l’économie africaine. Néanmoins, figurant parmi les activités économiques les plus durement frappées par la pandémie, le secteur se relève progressivement sur le continent. De nombreux projets ont pris du retard du fait de l’accroissement des délais et des coûts sur la chaîne de valeur ou encore des moyens humains mis sous extrême tension. Désormais l’heure est à la reconstruction en vue de bâtir une reprise centrée sur l’humain, inclusive, sûre, résiliente et durable. Ainsi, d’après les données les plus récentes de l’OMT, au cours des sept premiers mois de l’année 2022, les arrivées internationales sur tout le continent africain ont rebondi de 171 % par rapport à leur niveau de 2021, stimulées principalement par la demande régionale. Dans ce contexte, la CITHA sera l’occasion pour près de 200 professionnels d’échanger au cours de panels et sessions networking sur les tendances produits et design en hôtellerie, sur la structuration et le financement de projets hôteliers et touristiques, sur l’importance de la RSE et sur la stratégie en Afrique francophone des groupes hôteliers aussi bien panafricains qu’internationaux. « L’objectif de la CITHA est de continuer d’accompagner la dynamisation du secteur hôtelier africain. En effet, l’investissement touristique en Afrique francophone est sous-exploité, alors que des pays comme la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Bénin sont perçus comme des économies émergentes et donc favorables à l’essor du secteur. Nous devons donc capitaliser notre expertise et accompagner les investisseurs. » Déclare Philippe Doizelet, Director Hotels & Real Estate, Voltere by Egis.
Ouverture à Abidjan de la Rencontre des entrepreneurs francophones avec la participation de la CGEM
Les travaux de la Rencontre des Entrepreneurs Francophones (REF) se sont ouverts, jeudi à Abidjan, avec la participation d’une importante délégation de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), conduite par son président, M. Chakib Alj.La REF est organisée par l’Alliance des Patronats francophones et la Confédération générale de Côte d’Ivoire (CGECI), en partenariat avec l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), sous le thème «Quels partenariats pour valoriser le potentiel des entreprises en Afrique ?». Cet évènement de deux jours, couplé à la 10-ème édition du Forum économique annuel de la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI), la CGECI Academy, se veut l’occasion de présenter les premiers travaux de l’Alliance des Patronats francophones, six mois après sa création par les Accords de Tunis (mars 2022) et un an après la première édition de la REF à Paris. Selon les organisateurs, plus de 1200 participants étaient attendus à cette Rencontre, dont près de 500 dirigeants d’entreprises issus des 28 organisations patronales membres ou observateurs de l’Alliance, ainsi que des décideurs politiques, représentants d’organisations internationales ou de banques régionales de développement. A travers une dizaine de tables rondes, les participants échangeront autour du renforcement des échanges et des investissements dans l’espace économique francophone, dans le but de dégager des propositions concrètes applicables à l’espace francophone sur des thématiques variées telles que les infrastructures, la libre circulation, la responsabilité sociale des entreprises, la finance, la formation professionnelle ou encore le numérique. Les débats permettront aux représentants du secteur privé d’échanger les bonnes pratiques, de coordonner leur action et de porter d’une même voix des propositions d’action, notamment en vue du Forum économique qui se tiendra à Djerba, en novembre prochain, en marge du XVIIIe Sommet de la Francophonie. Parallèlement à ces travaux, des espaces dédiés permettront aux entrepreneurs de se rencontrer, se réunir et développer leurs relations d’affaires, non loin des nombreux stands d’exposition. C’est la Secrétaire générale de la Francophonie, Louise Mushikiwabo, qui a ouvert les débats de la REF d’Abidjan, par son intervention axée sur le thème ’’La francophonie économique : défis et perspectives». L’OIF, partenaire de l’Alliance des Patronats francophones depuis son lancement, soutient cette initiative dans le cadre de sa Stratégie économique (2020-2025) au service des économies des 88 Etats et gouvernements qui la composent. La cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence notamment du Vice-Président de la Côte d’Ivoire, Tiémoko Meyliet Koné, du président de la CGECI, Jean-Marie Ackah, du président de l’Alliance des patronats francophones, Geoffroy Roux De Bezieux, et de membres du corps diplomatique accrédité en Côte d’Ivoire, dont l’ambassadeur de SM le Roi à Abidjan, Abdelmalek Kettani.
Maroc. Opération promotionnelle à Abidjan sous le signe «Dakhla, terre d’opportunités»
La Région de Dakhla-Oued Eddahab, la plus septentrionale des régions marocaines, a organisé, vendredi à Abidjan, une rencontre pour promouvoir ses opportunités d’investissement devant un parterre d’opérateurs économiques ivoiriens.Initié par le Conseil régional de Dakhla-Oued Eddahab en partenariat avec l’ambassade du Maroc en Côte d’Ivoire, la Chambre africaine de commerce et de services (CACS) et le Centre régional d’investissement (CRI), cet événement avant-gardiste constitue la première opération promotionnelle organisée par une région du Royaume du Maroc en direction d’investisseurs issus du continent. Le choix de la première escale de ce roadshow, baptisé Africa Executive meeting, qui mènera la Région de Dakhla vers plusieurs capitales africaines, s’est porté sur Abidjan, ont précisé les promoteurs de cette initiative, notant que ce choix est «loin d’être fortuit, tellement les deux pays donnent une illustration aboutie d’une coopération Sud-Sud mutuellement avantageuse». La présence active des entreprises marocaines et le volume croissant des échanges entre les deux pays mettent en perspective une connexion entre deux hubs économiques à forts potentiels, ont-ils fait remarquer à l’ouverture de cette rencontre. Et d’ajouter que la Région de Dakhla-Oued Eddahab, porte naturelle du Maroc sur sa profondeur continentale, a mis au point, grâce à un partenariat avec l’Etat, un programme de développement régional qui se trouve aujourd’hui dans sa 2-ème phase de réalisation et qui lui permet de se doter d’infrastructures structurantes, autant de leviers au service de la transformation du potentiel immense qui la caractérise. «Pêche, commerce, logistique, tourisme, agriculture énergies, soins médicaux, formation … nombreux sont les secteurs d’activité pour lesquels Dakhla offre aux opérateurs économiques et aux investisseurs des accès à des facilités leur permettant de valoriser le plein potentiel des échanges Nord-Sud et un accès multimodal aux marchés de la sous-région», ont souligné les participants à cette rencontre. Dans son intervention, le président du conseil de la Région de Dakhla Oued-Oued Eddahab, Yanja El Khattat, a expliqué que l’organisation de cet événement dénote l’intérêt particulier qu’accorde cette Région, en particulier, et le Maroc, en général, à la Côte d’Ivoire, pays frère et ami, affirmant qu’assurément la relation entre les deux pays constitue l’exemple type, pour ne pas dire le plus abouti, d’une coopération Sud-Sud, mutuellement avantageuse et basée sur le principe gagnant-gagnant. Dans un contexte mondial caractérisé par une régionalisation accrue des économies et une intensification de la concurrence sur le plan commercial et financier, le renforcement des relations de partenariats, entre pays ou entre régions, est devenue une nécessité incontournable, a-t-il dit, faisant savoir que la région de Dakhla-Oued Eddahab «ambitionne des relations économiques libératrices d’énergie, homogènes et inclusives avec nos frères ivoiriens». M. El Khattat a souligné dans son allocution que la vision de développement socio-économique, à long terme, de la région de Dakhla-Oued Eddahab est ancrée dans sa position géographique avantageuse, en tant que pôle commercial et logistique pour l’Afrique du Nord et de l’Ouest, et point d’entrée pour les investissements régionaux et continentaux. Les principaux moteurs économiques de la Région de Dakhla-Oued Eddahab qui vont de la pêche à l’agriculture, au tourisme et aux énergies renouvelables, ont connu une croissance notoire ces dernières années, a-t-il précisé, faisant remarquer que le registre des projets à venir comprend le port atlantique de Dakhla, la zone franche d’Afrique de l’Ouest et le plus grand parc éolien d’Afrique du Nord. De plus, la décision de plusieurs pays d’ouvrir des consulats à Dakhla devrait créer de nouvelles opportunités d’investissement et de commerce, a-t-il encore ajouté, poursuivant que le Maroc, qui a décidé de faire du développement socio-économique de l’Afrique l’une de ses priorités, compte faire de la région de Dakhla-Oued Eddahab, en particulier, et des régions du Sud, en général, un territoire, tant attrayant à l’investissement qu’un hub commercial, facilitant l’accès au marché africain. «Pour ce faire, la région de Dakhla-Oued Eddahab invite les investisseurs ivoiriens à l’exploration d’opportunités et de gisements multiples. Elle met à leur disposition un dispositif d’accompagnement adapté pour la dynamisation de relations économiques», a-t-il conclu. De son côté, l’Ambassadeur de SM le Roi en Côte d’Ivoire, Abdelmalek Kettani, a indiqué que le choix, ni fortuit ni anodin, de l’organisation de cet événement à Abidjan, est une manifestation supplémentaire de l’excellente coopération qui existe entre les deux pays et la volonté manifeste de consolider ces liens sur le plan économique avec cette belle initiative. Ce choix judicieux se justifie également par le fait que la Côte d’Ivoire a toujours été un fervent défenseur de l’intégrité territoriale du Royaume et a toujours apporté un soutien, sans faille, au Maroc dans toutes les instances régionales et internationales en vue de son recouvrement définitif. Trait d’union économique majeur entre le Maroc et les pays d’Afrique subsaharienne, la région de Dakhla-Oued Eddahab est une région de nos provinces du Sud dont les potentialités économiques sont immenses, a enchaîné M. Kettani, relevant que le développement que connaît cette région, dont les investissements se chiffrent en milliards de dollars, n’aurait jamais pu voir le jour sans la sollicitude particulière dont SM le Roi Mohammed VI entoure l’ensemble des provinces du Sud, et la forte adhésion, pleine et entière, des populations marocaines vivant sur ces terres ancestrales aux projets de leur pays comme en témoigne avec éloquence, le plus fort taux de participation aux scrutins électoraux nationaux et locaux, à l’échelle du Royaume. «Votre excellence initiative de ce jour nous rapproche de la réalité, tant économique que politique ou sociale de cette belle région de nos provinces du Sud, et nous incite et nous invite à nous y rendre rapidement pour appréhender les réalités du terrain et aussi inciter les investisseurs de Côte d’Ivoire à venir profiter des opportunités importantes que vous avez brillamment mises en exergue», a souligné le diplomate marocain. Pour sa part, le président de la CACS, Abdelmonaim Faouzi, a relevé que la décision de lancer les Africa Executive Meeting à Abidjan traduit pleinement la place de choix que le Maroc accorde à la Côte d’Ivoire dans les relations économiques et politiques qui le lient avec ses partenaires sur le Continent, poursuivant que la présence