Stop sorcellerie
On peut admettre sans risque de se tromper que la sorcellerie africaine est un sujet qui demeure d’actualité. Malheureusement pour les afro-antillais, cette pratique est avant tout tournée vers le mal et empêche l’individu et la collectivité d’aller vers le progrès. Une réalité vainement occultée par certains afro-caribéens pour de multiples raisons. C’est pourquoi, l’ouvrage « Stop sorcellerie » de l’écrivain Ninos Ezéchias Ngouama a le mérite d’avoir mis en lumière les réalités que bon nombre n’osent évoquer.

Ainsi, tout au long des 289 pages de ce texte très instructif à l’écriture simple et facile à comprendre, l’auteur va peindre le tableau de toutes les pratiques, us et coutumes qui empêchent l’individu, la famille, l’entreprise et l’État d’aller de l’avant. C’est donc sans concession qu’Ezéchias Ninos Ngouama s’insurge contre la mise à mort de la vertu, la vulgarisation des mœurs dissolues, le culte du mal et l’élévation du satanisme dans nos états. Bien qu’étant un homme d’église, le narrateur décrit ce qui est présent non seulement dans les cercles religieux mais également dans tous les milieux sociaux. On y trouve des chapitres comme « la sorcellerie dans l’église » (page 64), « la sorcellerie et la sexualité » (page 99), « la culture sorcière » (page 127) ou encore « la sorcellerie dans la société moderne » (page 165).

« Stop sorcellerie » énonce évidemment les activités qui relèvent de la sorcellerie pour Dieu le Créateur. Parmi celles-ci, il y a les paroles de malédiction, la divination, le spiritisme, l’interrogation d’un bâton ou d’une statue, l’astrologie, la chiromancie, la manipulation ou l’hypnose, le culte des morts, l’occultisme, les tatouages…et la magie, au sujet de laquelle la bible stipule : Tu ne laisseras pas vivre la magicienne. Partant de là, Ezéchias Ninos Ngouama nous parle des caractéristiques de la sorcellerie dans nos sociétés : La haine, la jalousie, la prostitution, l’hypocrisie, la vengeance, l’ivrognerie, les sortilèges, la mauvaise foi, l’orgueil, la cupidité, le vol, l’infidélité, le mensonge, la cruauté, l’ingratitude, l’égocentrisme (chapitre 3).
Par ailleurs, il ressort que la sorcellerie se manifeste aujourd’hui de diverses manières dans et en-dehors de l’église. En lisant l’écrivain et prophète Ezéchias Ninos Ngouama, on se rend compte qu’il n’occulte aucun aspect. De ce fait, son ouvrage est une véritable échographie de la société qui échoit à quiconque. Des mercenaires qui dirigent certaines églises en passant par les faux pasteurs, des érudits aveugles, des dirigeants démoniaques, de la condamnation de l’homosexualité qui est une pratique contre-nature interdite par Dieu (page 100), de l’utilisation du sexe par le diable pour détruire l’homme (pages 113 et 114), du rôle de l’amour, des conséquences des mauvais actes sexuels, des positions sexuelles à bannir (page 117) , des modes de transmission de la sorcellerie (page 122 à 124) aux signes de la sorcellerie (page 124 à 126), rien n’est éludé.
Évoquant l’acte sexuel, il considère que s’il vaut mieux se marier que de brûler, le mariage ne saurait être une sécurité contre la sorcellerie si le lit conjugal ne s’entoure de garde-fous. Et, l’auteur d’affirmer sans compromission : Seule la position du missionnaire, femme étendue sur le dos et homme la surmontant est acceptée et toutes les autres formes d’accouplement sévèrement condamnées : sodomie, fellation, position mulier super virum et position retro, lesquelles placent la femme dans une position active, dominatrice ou position more canino, à la manière des chiens. Pour lui, la sexualité incontrôlée est l’un des moyens plausibles de transmission de la méchanceté au même titre que les pactes de sang, la nourriture, l’avortement, le sexe dans les rêves ou encore l’absorption des menstrues et des spermatozoïdes.

A travers son œuvre, le prosateur Ngouama indique aussi les véritables causes du retard africain. « L’africain ne pense qu’aux fétiches et à la magie. Nous ne sommes pas les derniers des autres nations plus civilisées à cause de notre peau noire, mais à cause de notre manière de penser. » (Chapitre 5)
Il précise que partant des dirigeants englués dans les pratiques obscures d’une franc-maçonnerie sans avenir pour l’Afrique et qui maintiennent le continent dans le sous-développement et les ténèbres, la sorcellerie opère dans tous les secteurs qui peuvent apporter le développement dans une nation (page 138).
On ne bâtit jamais dans le noir ! Dans le noir, on acclame les grands voleurs et les petits voleurs sont jetés en prison. Le coupable est libéré et l’innocent est en prison. Les riches ne font que s’enrichir, les pauvres ne font que s’appauvrir, le plus faible meurt du choléra, meurt du paludisme, d’autres meurent par ignorance, ailleurs par manque de pain et le reste se plaît à vivre dans le luxe. Ou est l’avenir de l’africain ? Ou est donc l’avenir de nos pays ? (4eme de couverture)
Ce livre est indéniablement le miroir d’une méchanceté africaine qui perdure. Il fait par exemple penser à ce ministre de l’Éducation nationale qui faisait de la rétention de bourses estudiantines pour éviter que des nationaux autres que ses enfants n’aillent se former à l’étranger. De même, demeure en nous le souvenir de ce poisson pêché par des pêcheurs en République démocratique du Congo le 22 février 2013 et qui au moment de sa vente à une commerçante du marché de Kinkolé à Kinshasa se transforma en une femme. Et, que dire des vies humaines en souffrance du fait des maladies inexpliquées par la médecine, des serpents ou asticots qui sortent des appareils génitaux ou encore des cafards expulsés d’un corps par la tête ?
En réalité, le constat dressé nous rappelle l’interpellation de l’écrivain ivoirien Malick Daho portant le titre de son ouvrage « Dieu a-t-il maudit les noirs ? » publié aux éditions l’Oasis en France. Pour sa part, Ezéchias Ninos Ngouama estime que la résolution des problèmes humains à quelque niveau que ce soit figure parmi les missions dévolues à l’église. En cela, il embrasse la pensée de Martin Luther King qui dira en son temps : « Une église qui ne se soucie pas de trouver des solutions aux problèmes de la société dans laquelle elle évolue avant d’aller au ciel, n’a aucune raison d’exister. »

Ainsi donc, dans cet ouvrage contenant deux parties de neuf chapitres qui précèdent la conclusion, l’auteur à succès Ezéchias Ninos Ngouama, invite le lecteur à stopper la sorcellerie (page 230) puis lui donne les principales clés de la délivrance dans le 9eme et dernier chapitre. In fine, cet écrit plein d’évidences retrace l’histoire des déviations des nations causées par l’occultisme avant d’annoncer la fin d’une longue nuit qui doit céder la place au bonheur de l’humanité comme l’a prédit le prophète Esaie en disant : Les ténèbres ne régneront pas toujours.

« Stop sorcellerie » d’Ezéchias Ninos Ngouama (ninosezechiasngouama@yahoo.fr), 289 pages, Ninos éditions (ninoseditions@yahoo.fr). Il est également l’auteur de l’ouvrage : « Église, influence ta nation » publié chez le même éditeur.

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