Silvia Fernández de Gurmendi: la responsabilité pour les crimes internationaux fait partie intégrante de la primauté du droit

« La Cour pénale internationale (CPI) se joint au reste du monde pour marquer la Journée des droits de l’homme et commémorer l’adoption de la Déclaration universelle des droits de l’homme le 10 décembre 1948.

Cette année, une campagne d’un an pour marquer le 70ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme est lancée lors de la Journée des droits de l’homme. Cela coïncidera avec le 70ème anniversaire de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide et le 20ème anniversaire du Statut de Rome, le traité fondateur de la Cour pénale internationale adopté le 17 juillet 1998.

Ces anniversaires offrent l’occasion de rappeler l’importance des droits de l’homme et de la justice pénale internationale pour protéger les peuples du monde et de réaffirmer l’engagement de la communauté internationale en faveur d’un ordre international fondé sur la primauté du droit.

Les droits de l’homme et la justice pénale internationale sont distincts, mais étroitement liés. La responsabilité pour les crimes internationaux fait partie intégrante de la primauté du droit et favorise une culture des droits de l’homme. La CPI, bien que n’étant pas un tribunal des droits de l’homme, a été créée pour aider à mettre fin à l’impunité pour les actes atroces qui menacent la jouissance des droits fondamentaux, à commencer par le droit à la vie.

Ces liens importants ont été soulignés le mois dernier lorsque la CPI est devenue la première institution judiciaire internationale à recevoir le Prix des droits de l’homme de Stockholm, en reconnaissance de son travail pour faire progresser la justice internationale et du renforcement des droits de l’homme.

Ce prix nous donne de la force pour continuer notre travail à un moment où le mouvement mondial pour la justice, les droits de l’homme et la primauté du droit fait face à de très sérieux défis.

Dans ces moments-là, nous devons rester fermes pour défendre les principes auxquels nous croyons. Grâce à notre travail persévérant, nous devons démontrer l’importance d’institutions judiciaires indépendantes et impartiales. Nous devons engager le dialogue et renforcer mutuellement les efforts de justice au niveau national, régional et international.

À cette fin, j’encourage tous les États à adhérer au Statut de Rome s’ils ne l’ont pas fait. J’invite tous les États à coopérer avec la Cour pénale internationale et à renforcer leur capacité nationale d’enquête et de poursuite des crimes internationaux. J’exhorte tous les États à contribuer à la protection et à la réparation aux victimes et à la prévention des atrocités futures.

La lutte pour la justice et les droits de l’homme ne s’achèvera jamais. Mais il est de notre responsabilité d’agir maintenant pour s’assurer qu’elle aille de l’avant ».

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