Une nouvelle cimenterie d’une capacité nominale de 3 600 t/j de clinker, soit 1,4 million de tonnes de ciment par an, verra le jour prochainement dans la commune rurale d’Oulad Ghanem située dans la province d’El Jadida.
La Société générale des travaux du Maroc (SGTM) a annoncé récemment la finalisation de la signature de l’accord de financement de cet important projet qui sera réalisé à 45 km au sud-ouest de la ville d’El Jadida et à 21 km au nord-est de Oualidia.
D’un coût total de 240 millions d’euros, soit plus de 2,6 milliards de dirhams, la future cimenterie sera financée conjointement par un important consortium bancaire réunissant la Banque africaine de développement (BAD), BMCE Bank of Africa, la Banque centrale populaire (BCP) et la Société générale Maroc.
La construction de la future cimenterie, qui a été confiée par TEKCIM à un consortium constitué par SGTM et le groupe danois FLSmidth, s’étalera sur une période de 3 ans pour une mise en service prévue en 2022.
A propos du choix site de la cimenterie et de la carrière, on retiendra qu’il « a été motivé par la présence du gisement calcaire de bonne qualité chimique pour la fabrication du ciment, par sa proximité au réseau routier et au port de Jorf Lasfar et par la disponibilité d’un marché en forte croissance », peut-on lire dans un document récapitulatif de l’étude d’impact environnemental et social (EIES) du projet.
A souligner que la construction de la cimenterie de TEKCIM « contribuera à répondre à la demande croissante en ciment pour satisfaire les besoins grandissants en logements et en infrastructures au Maroc », indique la SGTM dans un communiqué annonçant l’accord de financement.
Pas seulement, puisque les prometteurs du projet visent aussi le continent africain. Il faut dire que le site de la cimenterie se situe dans une zone idéalement positionnée pour desservir notamment les marchés régionaux de l’Afrique de l’Ouest, souligne-t-elle.
Pour le président de SGTM, M’hammed Kabbaj, «cette décision d’investissement est un tournant important de notre histoire. Elle va permettre au Groupe SGTM de continuer son développement au Maroc et en Afrique».
Il ajoute, en outre, que TEKCIM s’inscrit parfaitement dans notre volonté de renforcer notre présence sur toute la chaîne de valeur du BTP».
Représentante résidente de la BAD au Maroc, Leila Farah Mokaddem, estime pour sa part que ce projet «contribuera à l’accélération industrielle du Maroc mais également au renforcement de ses liens économiques forts avec le continent».
Cité par la MAP, elle ajoute qu’en plus de créer des dizaines d’emplois au bénéfice de populations rurales, cette unité intégrée pourra, à travers le réseau des infrastructures de transports, facilement desservir le marché local et, au-delà, les marchés régionaux de l’Afrique de l’Ouest (Côte d’Ivoire, Burkina Faso, Niger, etc.)
Il est à noter que la Banque d’affaires Ascent Capital Partners et le cabinet d’avocats Gide Loyrette Nouel sont intervenus respectivement en tant que conseil financier exclusif et conseil juridique de TEKCIM sur cette opération. Quant au consortium bancaire, il a été accompagné par le cabinet juridique Allen & Overy.
Acteur majeur du secteur de la construction au Maroc, la Société générale des travaux du Maroc a été fondée en 1971 par Ahmed et M’hammed Kabbaj. Le groupe qui s’est spécialisé dans le bâtiment et les travaux publics affiche un chiffre d’affaires de l’ordre de 380 millions d’euros et emploie près de 10 000 salariés.
Alain Bouithy