Salon du livre de Paris : «J’ai l’Afrique à la place du cœur»

Alexis Bongo, auteur d’Histoire de chez moi en trois tomes se dit être une surprise, il dit se découvrir et affirme avoir l’Afrique à la place du cœur. Pour l’Afrique, il se dit éveillé et panafricaniste. Il affirme aussi qu’il veille sur l’Afrique sans interruption. Journaliste, il est né à Brazzaville. Après le Baccalauréat, il refuse d’aller à l’Université pour n’avoir pas trouvé ce qui cadrait avec ses attentes. Il s’est alors tourné vers la spiritualité jusqu’à la naissance de son émission Homéostasie, la spiritualité des profondeurs qu’il anime sur les antennes de DRTV. Il anime également l’émission Convergence et révolution culturelles où il appelle la diaspora à rentrer en Afrique. Il est également journaliste à la radio online Social 3 F.

Pagesafrik/Starducongo : Est-ce que c’est la première, la deuxième ou la troisième fois que vous participez au Salon du livre de Paris ?

Alexis Bongo : J’en suis à la seconde. La première fois, c’était en 2013. J’avais à cette occasion présenté deux exemplaires du livre Histoire de chez moi. Cette fois, je suis au programme des dédicaces.

Depuis combien te temps écrivez-vous ?

Alexis Bongo : C’est depuis 2009 que j’écris. C’est en cette année que j’ai écrit «Histoire de chez moi». Je puis dire que je me suis improvisé écrivain depuis 2009. C’est un livre que je subdivise en trois tomes. Le premier est sur le marché, le second est en cours d’édition et le troisième qui est dans mon ordinateur et qui attend que le moment arrive pour la publication.

Pourquoi ne pas changer de titre et pour quelles raisons écrivez-vous ce long métrage si on peut l’appeler ainsi ?

Alexis Bongo : Ce long métrage est une trilogie, un cri de révolte provoqué par le fait qu’à mon arrivée en France en 2009, je suis tombé sur le livre de Da Vinci Code qui m’a choqué. Je me suis rendu compte à ce moment que la spiritualité africaine est plongée dans les oubliettes, on ne parle que de la Rose-Croix, de la Franc-maçonnerie et de tout ce qu’on connait. Je me suis alors dis que l’Afrique avait une histoire, une de chez moi qui m’avait été contée par mes parents, que j’avais vécue. J’avais trouvé injuste qu’on n’en parlât pas, j’avais eu comme l’impression que tous les écrivains s’étaient concertés pour ne pas le faire.
J’ai donc décidé d’écrire. Le tome I s’intitule «Lettres à Marie Cambé» qui est une française. C’est une manière de lui dire qu’il y a un dialogue de sourds entre l’Occident et l’Afrique. Chaque fois que nous allons vers en amoureux, on est rejeté et cela se prouve dans le livre où on voit bien que Marie Cambé refuse de répondre aux avances d’Alexis Bongo qui lui envoie des mails. Elle réplique qu’elle ne me connait pas et se demande comment je peux tomber amoureux d’elle.
C’est la même chose que nous vivons en France où il nous est toujours rappelé que nous ne sommes pas chez nous.
Le tome II est intitulé «Réponse à Dan Brown». C’est la spiritualité des profondeurs parce qu’il en a fait état. J’ai écrit à Da Vinci à l’africaine, pour ne pas dire à la congolaise pour ne pas que Da Vinci Code et Dan Brown se comprennent qu’il y a plus de spiritualité en Afrique qu’en Europe.
Dans le tome III en préparation, «Message à l’Afrique», c’est un appel au rassemblement, à l’unité, pour la renaissance africaine. C’est une trilogie et ça va s’arrêter là. Ce seront les derniers d’Alexis Bongo.Est ce pour dire que vous n’écrirez plus ?

Alexis Bongo : Il n’y aura plus rien. J’ai tout mis dans ces trois tomes : Lettre à Marie Cambé, Réponse à Dan Brown et Message à l’Afrique. Plus rien ne suivra.

Allez-vous continuer à orienter les jeunes ou c’est un terme à la vie littéraire ?

Alexis Bongo : Je serai toujours à leurs côtés. Il y a les vendredis des arts et des lettres et le forum des gens de lettres à animer à Brazzaville. On se bat pour redonner le goût de la lecture aux jeunes. Il s’agit de faire de sorte que les gens ne meurent plus avec leurs connaissances. C’est ce qui a fait que le bilan des cinquante ans de la littérature congolaise soit nul. Il nous faut maintenant transmettre le savoir.

Propos recueillis par Florent Sogni Zaou

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