Rwanda : un financement de la Banque mondiale va accélérer la mise en œuvre du programme de développement du capital humain

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Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé jeudi 16 décembre un financement de 175 millions de dollars de l’Association internationale de développement (IDA) pour aider le Rwanda à mettre en œuvre son programme de réforme politique et institutionnelle en faveur du développement du capital humain et d’une croissance économique inclusive.

Ce financement se compose d’un don et d’un crédit de l’IDA d’un montant de 87,5 millions de dollars chacun. C’est le deuxième d’une série de trois opérations à l’appui des politiques de développement, dont la première, d’un montant de 150 millions de dollars, a été approuvée en décembre 2020.

Ce programme est caractérisé par une forte collaboration multisectorielle entre plusieurs ministères et institutions gouvernementales, l’objectif étant d’obtenir des résultats essentiels à différentes étapes de la vie et du développement humain. Il s’attaque aux obstacles qui freinent le développement du capital humain en améliorant le financement et en renforçant l’accès des familles aux services de santé, de nutrition, d’éducation et de protection sociale. Il vise à offrir aux ménages pauvres et vulnérables des possibilités équitables d’investissement dans leur capital humain, à autonomiser les femmes et à mettre en place des mécanismes de gouvernance et de responsabilité solides à l’échelon local.

À ce jour, le programme de réforme a produit des résultats remarquables. Ainsi, la proportion de ménages bénéficiaires du programme Vision 2020 Umurenge participant à des dispositifs de protection sociale axés sur le capital humain est passée de 19 % en mars 2020 à 41,5 % en septembre 2021. La proportion de jeunes enfants bénéficiant désormais d’un ensemble minimum de services intégrés de développement de la petite enfance conformément aux normes nationales est passée de 17 % en 2020 à 42 % en novembre 2021. Les réformes du financement du secteur de la santé ont permis d’offrir une assurance maladie communautaire à plus de 85 % de la population ciblée, contre 69 % en 2020. Ces efforts ont permis de garantir l’accès à des régimes d’assurance maladie financièrement viables au Rwanda.

Le programme a su également répondre aux besoins nés de la pandémie de COVID-19. En octobre 2021, 111 265 ménages qui dépendent en grande partie du travail informel (soit plus que l’objectif initial de 100 000 ménages) avaient reçu une aide financière d’urgence pour les aider à compenser les pertes de revenus subies pendant la pandémie. Environ 58 % de ces bénéficiaires sont des femmes. Les réformes du secteur de l’éducation liées au renforcement des enseignements et des apprentissages aux niveaux préscolaire, primaire et secondaire ont marqué le pas en raison des fermetures d’écoles liées à la pandémie. Elles devraient toutefois s’accélérer en 2022 grâce aux mesures de prudence prises par le gouvernement.

« Le développement du capital humain est au cœur des efforts déployés par le Rwanda pour se relever des effets de la COVID-19 et assurer une reprise résiliente, et constitue le fondement du programme de développement à long terme du pays. Ce vaste programme multisectoriel et pluriannuel s’attache à intensifier et améliorer les investissements dans la population afin d’obtenir des résultats essentiels à différentes étapes du cycle de la vie humaine, indique Rolande Pryce, responsable des opérations de la Banque mondiale pour le Rwanda. Notre collaboration avec le gouvernement et les autres partenaires de développement en faveur du renforcement du capital humain rwandais vise à garantir que tous les citoyens bénéficient des fruits d’une croissance économique durable et y contribuent de manière productive. »

Il convient de noter que le programme favorise, entre autres, le renforcement continu du système de protection sociale du Rwanda, afin d’atteindre les familles qui en ont le plus besoin, l’approfondissement des réformes de décentralisation du pays, afin d’améliorer les services publics fournis par les collectivités locales, et l’amélioration de la transparence budgétaire et de la gestion de la dette.

« L’engagement du gouvernement rwandais en faveur du développement du capital humain se manifeste à travers l’encadrement solide, la bonne conception et la mise en œuvre efficace d’un programme de réforme multisectoriel qui a commencé à produire des résultats remarquables, souligne Iftikhar Malik, spécialiste principal du développement humain à la Banque mondiale et chef d’équipe du projet. Les politiques centrées sur les personnes, les réformes institutionnelles ainsi que notre projet sectoriel et notre soutien technique en partenariat avec les ministères et les institutions concernés sont autant de facteurs qui nous permettent d’envisager pour les années à venir une croissance solidaire et une prospérité accrue pour les citoyens rwandais. »

Le Rwanda est l’un des premiers pays à avoir adhéré au Projet pour le capital humain de la Banque mondiale, qui réunit 82 pays de tous niveaux de revenus et est axé sur l’augmentation et l’amélioration des investissements dans les populations pour favoriser l’équité et la croissance. Les résultats obtenus grâce à cette série de financements devraient également améliorer les connaissances mondiales dans cet important domaine d’action.   

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