Les cinq représentants du continent africain, Egypte, Maroc, Nigeria, Sénégal et Tunisie connaissent désormais leurs adversaires, après le tirage au sort de la Coupe du monde Russie 2018 effectué le vendredi 1er décembre à Moscou.
De toute évidence, ce ne sera pas facile pour les équipes africaines.
A priori le Nigeria est peut-être le moins mal loti. Sa qualification dans un groupe redoutable avec l’Algérie, le Cameroun et la Zambie a marqué le retour des Super Eagles au premier plan. Après leur titre de champion d’Afrique en 2013 en Afrique du Sud, les Nigérians avaient manqué les deux éditions suivantes.
Lors de la Coupe du monde 2014 au Brésil, l’équipe s’était hissée en huitième de finale où elle avait été battue par la France (0-2). Fait étonnant, pour la quatrième fois en cinq éditions (1994, 2002, 2010, 2014), le Nigeria se retrouve dans le groupe de l’Argentine. Elle ne l’a jamais battue, s’inclinant chaque fois par un seul but de différence. Vaincra-t-elle enfin le signe indien ? Pourquoi pas.
Le Maroc disputera, en Russie, sa cinquième Coupe du monde après 1970, 1986, 1994 et 1998. Les Lions de l’Atlas ont passé une première fois le premier tour. C’était en 1986 au Mexique. Cette année-là, après deux nuls sans buts avec la Pologne et l’Angleterre, elle avait dominé le Portugal (3-1), un de ses trois adversaires en Russie, grâce à un doublé d’Abderrazak Khairi et un troisième but de Merry Krimau.
Les Marocains cédèrent en huitième de finale contre l’Allemagne (0-1). En 1994, pour son unique confrontation avec la Belgique, elle céda sur un unique but de Marc Degryse.
La Tunisie a déjà quatre participations à la Coupe du monde (1978, 1998, 2002 et 2006) à son palmarès. Elle n’a jamais passé le premier tour. Hormis une victoire contre le Mexique (3-1, buts d’Ali Kaabi, Nejib Ghommidh et Mokhtar Dhouib) en Argentine en 1978, elle n’a plus remporté la moindre victoire s’inclinant à sept reprises et obtenant quatre nuls.
Avec l’Angleterre et la Belgique dans leur groupe, les Aigles de Carthage, toujours plus à l’aise dans les phases éliminatoires que dans le tournoi final, devront se sortir les tripes pour s’extirper de la première phase.
L’Egypte, après 28 ans d’absence, retrouve la Coupe du monde à laquelle elle a participé deux fois (1934, 1990). Pourtant, depuis 1990, elle a brillé en Afrique remportant la Coupe d’Afrique des Nations à quatre reprises (1998, 2006, 2008, 2010). Au début de 2017, elle a encore atteint, de manière inattendue, la finale de l’épreuve contre le Cameroun.
Une nouvelle génération emmenée par Mohamed Salah et bien coachée par l’Argentin Hector Fugain a un bon coup à jouer dans le groupe du pays organisateur, de l’Uruguay, autre redoutable concurrent, et de l’Arabie Saoudite avec laquelle les Pharaons vont jouer une sorte de derby avec un enjeu qui dépasse le seul football, celui d’une forme de suprématie régionale.
Le Sénégal revient pour la deuxième fois en phase finale. En 2002, les Lions de la Teranga, lors du match d’ouverture avait créé une véritable sensation en s’imposant face à la France, alors tenante du titre. La suite fut tout aussi séduisante : un nul avec le Danemark puis un autre avec l’Uruguay, une victoire contre la Suède en huitième de finale (2-1, but en or d’Henri Camara à la 104’), avant son échec en quart de finale, sur un but en or également contre la Turquie.
Le Sénégal, rappelons-le fut la deuxième équipe africaine a atteindre les quarts de finale d’une Coupe du monde après le Cameroun en 1990 et le Ghana en 2010.
Les hommes d’Aliou Cissé sont dans un groupe extrêmement équilibré avec la Pologne, la Colombie et le Japon. La qualité de son effectif peut lui permettre d’envisager une participation intéressante, pourquoi pas dans la lignée de celle de 2002. Ce sera d’abord une question de solidarité.
Avec CAF