La croissance de la République centrafricaine en 2017 devrait atteindre 4.7 %, selon les projections du Fonds monétaire international (FMI) qui se base sur l’hypothèse que le dialogue avec les groupes armés permettra de réduire la violence et les destructions, favorisant ainsi un rebond des investissements publics et privés.
A en croire le FMI, l’inflation annuelle moyenne devrait baisser pour s’établir à 3,8% en 2017, grâce à une reprise de la production agricole.
A noter qu’une équipe de l’institution est parvenue récemment à un accord avec les autorités de ce pays d’Afrique centrale sur les politiques économiques et financières à même de sous-tendre l’approbation de la deuxième revue du programme triennal appuyé par la facilité élargie de crédit (FEC).
Dirigée par Samir Jahjah, ladite équipe a séjourné à Bangui du 26 mai au 1 juin courant pour finaliser des discussions dans le cadre de la deuxième revue du programme appuyé par un accord au titre de la FEC.
Selon les conclusions de la mission, le programme économique du pays serait globalement sur la bonne voie. Pour 2016, elle a relevé que la plupart des critères de réalisation quantitatifs ont été observés.
« La mise en œuvre des repères structurels du programme est dans une large mesure sur la bonne voie. En termes de perspectives, les autorités demeurent engagées à prendre toutes les mesures nécessaires pour atteindre les objectifs clés dans le cadre du programme appuyé par le Fonds, notamment a travers l’augmentation des dépenses sociales, l’accroissement des investissements publics et le relèvement des recettes intérieures », a noté Samir Jahjah.
A en croire ce dernier, la détérioration de la situation sécuritaire a porté atteinte au commerce, à l’agriculture et au secteur minier au quatrième trimestre de 2016. Ce qui aurait réduit le taux de croissance de 2016 à 4,5 %, légèrement inférieure aux prévisions initiales.
L’inflation serait ainsi estimée à 4.6 %.
L’équipe de Samir Jahjah est persuadée que le développement du secteur privé dépendra des mesures prises par les autorités en vue de rationaliser les taxes parafiscales, d’éliminer les exonérations ad-hoc et de procéder à l’apurement des arriérés de l’Etat à l’égard des petites et moyennes entreprises. Alors que l’inflation annuelle moyenne devrait baisser pour s’établir à 3,8% en 2017, grâce à une reprise de la production agricole.
Ajoutons qu’au cours de son séjour, l’équipe du FMI a exhorté les autorités centrafricaines à maintenir, voire accélérer la dynamique des réformes en vue d’améliorer la mobilisation des recettes intérieures et la gestion des dépenses publiques.
Notons que la mission a encouragé également les autorités à « limiter le recours aux emprunts, y compris les prêts hautement concessionnels, afin d’assurer la viabilité de la dette. Plus particulièrement, la mission a échangé avec les autorités sur les mesures destinées à renforcer le système fiscal, rationaliser les prélèvements extrabudgétaires, renforcer l’administration des recettes, rattraper les manques à gagner des recettes douanières, améliorer le suivi de l’exécution budgétaire, et accélérer l’apurement des arriérés intérieurs, et notamment la dette sociale », a-t-on rapporté dans un communiqué de l’institution.
Rappelons qu’un accord, d’un montant de 83,55 millions de DTS (116 million $US), a été approuvé par le Conseil d’administration du FMI le 20 juillet 2016 et que l’examen du dossier dans le cadre de la deuxième revue par le Conseil d’administration du FMI est provisoirement prévu pour juillet 2017.