RDC, un petit paradis devenu enfer !

TRIBUNE. Vous avez un choix de mots qui parlent dans le même sens, mais dont le ressenti renvoyé à la nature de chaque Africain peut soit heurter, blesser gravement, humilier, que sais-je encore !

En tout cas, en voici une succincte palette : béatitude, candeur, maturité à pas lents, vice de fabrication. Acceptez ou reprouvez à votre guise, mais sachez que ces mots définissent l’Africain.
Pour en souligner un des plus courants, nous aurions pu citer l’emprise émotionnelle, mais nous craignons que cela soit de nature à déclencher la palabre africaine, où la révolte vive ouvre sur une véhémence féroce. Bien entendu entre nous, pitié !

Mais, revenons aux propos du Premier Ministre israélien Y. Shamir en 1963 à l’endroit de l’ambassadeur de l’actuelle RDC. Voilà donc un pays prévenu depuis cette date de ce qui menaçait son avenir, mais n’en a pas fait une question centrale, de sorte que quarante ans après, le fait établi l’humilie cruellement.

Femmes violées, villages incendiées, populations en déroute et l’on entend un éléphant braire impuissamment devant un moustique qui le harcèle inlassablement. Que des tocards prompts à réprimer leurs propres populations participent de nos inconséquences, le tolérer engage certes le peuple, mais singulièrement en sa partie la plus éclairée, les élites !

Extrêmement riches en matières premières, nous manions le paradoxe avec dextérité parce qu’à l’arrivée nous sommes extrêmement pauvres. Qui pour le comprendre plutôt que d’être révolté ?

Nous savons que nous nous avançons beaucoup car a beau être un intellectuel, cela ne fait pas de vous un bon politique cela s’est vu parfois, mais convenons que quand nous avons un intellectuel patriote, pas détourneur des fonds publics, le coefficient de ratage est moindre.

Alors, quand un type ne comprend pas l’économie, n’a pas les moyens de contrôler l’extraction des matières premières, vous voulez que sous prétexte qu’il aurait des bons conseillers, vous pariez la dessus contre l’avenir d’un peuple !

Nous sommes aussi malades des vrais journalistes complaisants qui ne dénoncent pas la sottise d’un homme qui n’établit pas le rapport de plusieurs années au pouvoir, avec le premier palier du développement qui se fait attendre.

Beaucoup des pères de nos indépendances tronquées avaient compris que nous ne pèserions au monde que si le panafricanisme était une exigence comprise et partagée.

Laurent DZABA
Mouvement Panafricain et Citoyen

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