CHAPEAU. On m’a envoyé une vidéo d’une dizaine de minutes de Félix Tshisekedi répondant à une série de questions lors d’une conférence organisée par le magazine Times en marge du forum de Davos. Je dois avouer qu’il m’a agréablement surpris. Questionné sur les tensions géopolitiques mondiales, l’enjeu environnemental et les tensions entre la RD Congo et le Rwanda, l’homme a répondu avec une certaine assurance, donnant l’impression de bien maîtriser ses dossiers.
Bien entendu, ce n’était pas la manifestation d’une intelligence qui anesthésie les sens. Mais reste qu’on n’a pas eu affaire à ce Félix Tshisekedi qui nous a souvent habitués à des discours et des réponses pour le moins claudicants lors de grands évènements internationaux. Sur les questions environnementales par exemple, il a donné des réponses pour le moins calibrées, même si on peut bien voir qu’il n’a pas une grande maîtrise de ce dossier. J’ai bien apprécié la finesse avec laquelle il a tâclé les Occidentaux sur cette problématique, parlant même ouvertement « d’hypocrisie »… Sur le regain de tensions entre la RDC et le Rwanda, Félix a fait un sans-faute, bien qu’il est et reste le responsable premier de ce qui se passe aujourd’hui dans le Kivu depuis la « résurrection » des terroristes du M23.
J’avoue que c’est un autre Félix Tshisekedi que j’ai vu. Certes, ce n’était pas du haut niveau comme je l’ai souligné, mais il n’en demeure pas moins qu’il s’en est bien sorti lors de la période des questions-réponses. Quand c’est bien, je dis que c’est bien.
Petit conseil pour finir : Félix Tshisekedi doit travailler davantage ses dossiers, les connaissances techniques faisant cruellement défaut. Aussi, il est important de ne pas discourir quand on a une connaissance limitée des dossiers. On reste dans les généralités, on évite habillement les questions trop techniques et par-dessus tout on fait l’effort d’être concis.
Note finale : 7/10.
Par Patrick Mbeko