OPINION. Chaque fois que je parle du bilan terriblement calamiteux de Félix Tshisekedi et du soutien qu’il continue de recevoir de ses frères de tribu et de clan, des compatriotes Lubas réagissent en disant que « tous les Balubas ne soutiennent pas Félix ».
C’est vrai, et il serait malhonnête de prétendre le contraire. Mais reste que la grande majorité de nos compatriotes Lubas, de mon point de vue, soutient Tshisekedi par affinité tribale. En analysant leur comportement et façon de faire, on peut les subdiviser en trois grandes catégories :
– Les Balubas « purs et durs »: ils constituent plus ou moins 55% de tous les Balubas. Ils sont tribalistes (dans le sens péjoratif du terme), politiquement intolérants et socialement insupportables. Prisonniers de certaines tares culturelles, ils pensent tribu avant de penser République. Ce sont les soutiens indéfectibles de la famille Tshisekedi, Félix étant le gourou du groupe tribal en remplacement du défunt Étienne Tshisekedi. L’autre particularité de cette catégorie des Balubas, c’est la manipulation et l’hypocrisie érigées en mode de socialisation, ainsi que l’ubwenge et la victimisation, rappelant, à quelques nuances près, les extrémistes tutsis du Rwanda arrivés sur les « Mille collines » dans le fourgon du Front patriotique rwandais (FPR) de Paul Kagame.
– Les Balubas « Mi-fugue, mi-raisin » : constituant plus ou moins 25% de tous les Balubas, ils sont régionalistes sans nécessairement être des tribalistes endurcis. Ils soutiennent les Tshisekedi sans nécessairement faire de Félix Tshisekedi un gourou. Ils peuvent même le critiquer à certaines occasions, généralement à bas bruit. En effet, il est rare de les voir critiquer ouvertement le pouvoir en place en dépit de son caractère problématique. Ils se gardent de le faire pour ne pas s’attirer les foudres de la frange extrémiste que j’ai surnommée « Talibans » en 2012. Cette catégorie des Balubas a la particularité de ne pas être extrémiste. Ces compatriotes sont généralement tolérants et peuvent tenir un débat sans verser dans l’extrémisme. En gros, les Balubas « Mi-fugue, mi-raisin » ne sont pas très différents des autres régionalistes (je pense particulièrement aux gens du Kongo central) que comptent la République à démocratiser du Congo.
– Les Balubas désintéressés : ils ne sont pas tribalistes et ne font pas des Tshisekedi leurs dieux. Représentant plus ou moins 20% de tous les Balubas, ils se sentent congolais avant de se dire Lubas. Généralement tolérants, ils sont allergiques au sectarisme des Lubas extrémistes, qui les perçoivent comme des «traitres». Ils sont foncièrement intraitables à l’égard de Félix Tshisekedi, qu’ils n’hésitent pas à vouer aux gémonies. Les Balubas désintéressés ont la particularité d’être de vrais nationalistes.
Petite parenthèse : c’est dans cette dernière catégorie que se trouvent la plupart de mes amis et camarades Lubas, dont certains sont devenus des frères au fil des ans. Les extrémistes tribaux ont tenté de les convaincre que je suis un anti-Luba, sans succès …
Je bois mon lait nsambarisé…
Par Patrick Mbeko
M.Mbeko a décrit les 3 catégories des lubas qui , malheureusement ,est la situation normale de la courbe de Gosse bien connue en statistiques
Son opposition à Félix Tshisekedi qu’il mélange sans distinction aux lubas est maladive .Je lui prie de porter des lunettes pour bien voir