L’artiste musicienne de l’orchestre Lélo-Lélo, Perpétue Pambou, est entrée dans le monde de la musique très jeune. Elle a chanté dans une chorale avant de prester dans des groupes vocaux et de se retrouver dans le monde des orchestres tradi-modernes. Pagesfarik (ex-Starducongo) l’a rencontrée à Diosso dans le département du Kouilou, à 25 km de la ville de Pointe-Noire.
«J’ai été débauchée de la chorale Kamango par un groupe orchestral tradi-moderne appelé Bane B’Liboungou» a fait savoir Perpétue Pambou, sourire aux lèvres. Elle explique qu’elle a ensuite été récupérée par un autre groupe dénommé Bane B’Siane qui était composé de quatre garçons et trois filles. Les répétitions avaient lieu dans une maison.
Pour elle «chanter, c’est dans le sang, j’adore chanter», ajoutant qu’elle considère ce qu’elle fait comme son véritable travail. Elle ne manque pas d’humour en affirmant que le travail est comparable au rôle des parents sur terre, c’est-à-dire, comme papa et maman qui prennent soin, qui nourrissent et soignent.
Une vie construite dans la musique.
Elle affirme avoir construite toute sa vie et dans la musique et ne saurait tolérer que quelqu’un lui demande d’y mettre un terme. «J’ai débuté très jeune, j’y ai rencontré l’homme que j’ai épousé, j’y devenue mère de famille. Je pense que je n’arrêterai la musique que lorsque la vie me quittera », a-t-elle expliqué. Elle reconnaît toutefois que les débuts étaient très difficiles mais que les choses ont changé. L’orchestre Lélo-Lélo n’est plus un jeu mais une entreprise qui l’aide à vivre décemment. Elle est entrée dans Bane B’Siane en 1992.
«Aujourd’hui, je suis salariée», argumente-t-elle avant de souligner que la gestion du groupe est saine. Outre la prime de déplacement après chaque activité, il y a une caisse centrale d’où part le salaire.
S’agissant de sa vie privée, elle affirme que son époux n’est pas jaloux et n’est pas opposé à ce qu’elle fait comme travail. Il l’a connue dans l’exercice de son métier et ne saurait lui demander de le quitter. «Je lui avais dit de ne jamais m’interdire de faire la musique, de chanter. Mes parents avaient attiré son attention lors de notre mariage quant au travail que j’exerce », indique-t-elle. Elle argue que son mari a confiance en elle et ne la suspecte pas de quelque comportement déviant que ce soit.
Les enfants de Perpétue Pambou chantent parfois avec leur maman mais ils vont régulièrement à l’école. L’orchestre assure la relève à travers des recrutements de jeunes filles. Perpétue Pambou ne chante plus comme avant, elle sort de deux années de mal de gorge. Elle chante mais ne compose pas, ses chansons viennent de sa mère qui appelle souvent le groupe pour lui remettre la chanson qu’elle a composée.