Portrait. N’deye : «Mieux vaut faire son travail soi-même plutôt que d’attendre un producteur»

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L'artiste guinéo-britannique N’deye.

«Je suis une jeune artiste guinéo-britannique. Je suis la jeune femme qui chante Mami-Wata qui a eu beaucoup de succès en Afrique de l’ouest. Je viens juste de sortir un nouveau single et je pense que mieux vaut faire son travail soi-même plutôt que d’attendre un producteur,» a dit l’artiste N’deye venue à Pointe-Noire pour prendre part à la 19ème édition du Printemps des poètes.

De son vrai nom N’Deye Salimati Somparé, N’deyede son nom d’artiste est une des poètes qui a pris activement part au Printemps des poètes, édition 2017 à Pointe-Noire et affirme se sentir mieux dans la musique malgré le fait d’avoir commencé par des poèmes. «Ce sont les poèmes qui sont ensuite devenus des chansons», confie-t-elle avec un sourire aux lèvres. «Les constellations», c’est le titre de son recueil de poèmes. «Je me sens aussi bien en littéraire qu’en musique, mais c’est la musique qui est ma passion», martèle-t-elle.

Selon elle, il n’y a pas de bousculade entre les deux genres qui cohabitent en elle car ce sont des arts liés. Elle estime qu’en écrivant, même dans la prose, il faut donner un certain rythme aux mots. «J’ai la musique avec moi, elle me berce, elle me transporte», se vante-t-elle avant d’ajouter qu’elle est arrivée à Pointe-Noire avec la musique tout en étant dans un endroit nouveau. «Le fait voyager permet de voir d’autres choses», articule-t-elle.

Pendant son séjour à Pointe-Noire, elle a eu envie de monter sur scène dans un endroit où on jouait ses morceaux préférés. «J’aime chanter et c’est un plaisir d’être toujours sur scène», a-t-elle souligné.

«J’ai choisi d’interpréter MamiWatatout en sachant que c’est un phénomène africain. Je chante aussi le lien entre tous les afro-descendants. MamiWata est un thème particulièrement intéressant tout en reconnaissant qu’on le rencontre partout», a-t-elle fait savoir en ce que c’est un mythe qu’on rencontre partout.

N’deye a indiqué que la vie d’artiste est difficile mais que ce sont des difficultés vécues par tous les artistes et même par tous les poètes ou tous les écrivains. Ce sont les moyens financiers qui posent des problèmes. «C’est difficile de vivre de son art», reconnait-elle. Pour elle, devant ces difficultés, beaucoup plus d’artistes font de l’autoproduction. La majorité n’attend plus d’être produite. A titre d’exemple, elle informe qu’elle a produit son nouveau single elle-même à travers sa structure dénommée Tabala-productions.

«Je pense qu’il ne vaut plus la peine d’attendre que quelqu’un s’implique dans votre travail, mieux vaut le faire soi-même», conseille-t-elle avant d’ajouter que les gens finiront par suivre. Elle explique qu’elle manage elle-même tout ce qu’ellefait et que personne d’autre ne peut porter son projet mieux qu’elle-même. «Je m’occupe seule de mes concerts, des dates et de bien d’autres choses. J’espère trouver quelqu’un pour a relève un de ces jours», a-t-elle conclu.

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